Beaucoup
d’encre a été versée au sujet des femmes et de leurs représentations.
Leurs images
aux deux sens du terme furent les créations d’artistes mais aussi d’érudits et
de politiciens. Le féminin relu sous l’angle du masculin fait apparaître un «
panthéon » composé de multiples « types » du féminin. On y retrouve les
déesses, les mystiques, les sorcières, les hystériques, mais aussi les filles,
les amantes et les mères. Racontée par les hommes, la figure du féminin se fait
plurielle. Un pluriel mis du côté du païen. Ces nombreux « genres » de
l’Eternel féminin sont comme autant de fantasmes générés par leurs créateurs.
L’Homme est
unique à l’image de Dieu, il se fait démiurge. Divine autant que dangereuse, la
beauté est un poison. La femme est comme la peinture si l’on en croit Platon.
Elle séduit par ses apparences et détourne l’homme des chemins de la vérité.
Nous souhaitons revenir sur l’origine des différentes facettes de l’image du
féminin dans les arts plastiques avec une mise en abîme des grands courants de
pensées théologiques qui sont restés un héritage prégnant pour l’Art. Ceci nous
permettra de poser les bases de ses relations ambivalentes avec les concepts de
sacré et de profane. Nous avons fait le choix d’une partie quelque peu
historique afin de comprendre ce qui a forgé l’image si tenace d’un Eternel
Féminin pour mieux expliciter, par la suite, ce qui s’est joué dans l’art
contemporain et comment les artistes en ont démonté les rouages. Que signifie
faire de l’art pour un Dieu ou une Déesse?
Quel sens
a-t-il lorsque Dieu n’est plus?
Extrait de l’Essai : Relecture
des multiples facettes du féminin sacré et profane par Marilyn RENERIC-CHAUVIN
École Doctorale Montaigne Humanités
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire