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lundi 30 mars 2015

Le périnée, ce muscle aux multiples facettes


Le périnée est l’ensemble des parties molles qui s’étend de la symphyse pubienne au coccyx. Il comprend 2 régions : en avant la région vaginale et en arrière la région anale. Il soutient les organes pelviens : vessie, rectum et utérus et permet d’augmenter le plaisir lors des relations sexuelles.
Dans la vie d’une femme, le périnée est souvent mis à mal. Grossesses, accouchements, vieillissement, exercices pour les abdominaux mal réalisés...
Les conséquences d’un périnée endommagé sont nombreuses et sérieuses. Fuites urinaires à l’effort (activité physique, toux, éternuements,…), fuites urinaires ou bruits vaginaux lors des rapports sexuels, sensations de pesanteur dans le bas ventre, ou même descente d’organes.

Dès le moindre signe d’incontinence ou de gêne parlez en avec votre médecin ou gynécologue qui pourra, si besoin, vous prescrire un bilan urodynamique.

Comme tout autre muscle, le périnée doit être contracté pour être tonifié, quelque soit votre âge et votre histoire de femme.
N’attendez pas d’avoir eu des enfants pour prendre conscience et travailler votre périnée. On pense trop souvent que seules les femmes qui accouchent par voie basse ont besoin de rééducation du périnée. C’est oublier que le seul poids d’un bébé pendant plusieurs mois altère le périnée.
Voici donc quelques exercices en fonction de votre âge et de votre histoire. 
Jeune femme (sans enfants) 
Prenez conscience de votre périnée. Assise les pieds à plat espacés de la largeur d’un poing. Tenez vous droite, grandissez vous, contracter vos 2 sphincters (retenez vous d’uriner et d’émettre des gaz). Vos 2 fesses se rapprochent et cela vous grandit un petit peu plus. Vous devez aussi ressentir une petite contraction dans le bas-ventre. C’est votre muscle transverse qui se co-contracte avec le périnée.  Ce muscle attire le nombril vers l’intérieur.
Tenez cette position aussi longtemps et aussi souvent que possible, vous renforcerez votre périnée pour mieux appréhender les prochaines étapes de votre vie de femme.
Vous renforcerez aussi vos muscles profonds de votre posture pour plus d’élégance !

Jeune maman 
Rééduquer votre périnée.
§        Allongée sur le dos, jambes tendues. Dans un premier temps lorsque vous contractez votre périnée, tous vos sphincters vont se contracter. L’anus, l’urètre et le vagin. Les muscles du plancher pelvien formant un panier tissé dans votre bassin, lorsqu’ils se contractent vous ressentez les tissus de votre panier se resserrer et monter à l’intérieur du bassin.
§        Puis cherchez à contracter le vagin sans l’anus. Lorsque vous maîtrisez cette contraction, maintenez là 10 sec relâchez 10 sec. Après une dizaine de de « séances maison », maintenez 30 sec et relâchez 10 sec. Répétez ces contractions 20 fois de suite chaque jour.

§          Lorsque vous maîtrisez la phase précédente vous pouvez aussi le faire allongée sur le dos, les genoux fléchis, pieds au sol. Cela vous permettra d’augmenter l’intensité de travail sur votre périnée et vous assurer un bon placement pour travailler vos abdominaux.

§        Placez une bouteille d’eau en plastique, un gros coussin ou un petit ballon entre vos genoux. Basculez votre bassin d’arrière en avant pour trouver la neutralité du bassin. Dans cette position, vous avez le sacrum (grand os en bas de la colonne vertébrale jusqu’au coccyx) au sol et le creux lombaire respecté (vos lombaires ne touchent pas le sol). Inspirez en gonflant votre ventre et votre poitrine puis expirez en réduisant la circonférence abdominale et de votre poitrine. Tandis que votre taille s’affine votre creux lombaire se réduit.

§        Sur chaque expiration, serrez votre ballon (sans lever les fesses du sol) et contractez votre périnée. Tous ces muscles sont synergiques, concentrez vous pour les sentir se contracter ensemble : les adducteurs (intérieur des cuisses), le périnée et transverse (muscle profond des abdominaux).

Maintenez 30 sec relâchez 10 sec. Répétez ces contractions 20 fois de suite chaque jour. 
Femme ménopausée 
Le relâchement musculaire dû à l’âge, s’applique également au périnée, ce relâchement est d’autant plus important si vous n’avez pas fait de rééducation du périnée après vos grossesses.

Selon l’importance de vos fuites (urinaires ou anales) consultez votre médecin qui après un examen physique jugera du type de rééducation à adopter.


S’il vous préconise des exercices à faire vous-mêmes vous pouvez reproduire les exercices de la jeune maman décrits ci-dessous.


Si vous suivez des séances chez un kinésithérapeute, complétez les avec l’exercice de jeune femme décrit ci-dessus.
 
Une petite aide 

Les boules de geisha, jouet sexuel, a toute son utilité dans la rééducation du périnée. Placez les dans le vagin et faites votre ménage ou marchez. Augmentez le temps de maintien des boules de keisha dans votre vagin jusqu’à atteindre 30 sec.

Pour masser votre périnée, pensez à l'huile de massage Weleda, accompagné de son petit guide à consulter en ligne
Plus d'infos sur www.barbarameyer.fr

EQUILIBRE MASCULIN - FEMININ


 Le masculin et le féminin sont présents en chaque homme et en chaque femme. En n'accordant d'intérêt qu'à l'un de ces deux pôles, ou en dépréciant ou en refoulant l'autre, l'être humain méconnaît sa constitution bipolaire. La complémentarité des pôles c'est de développer de façon égale chacun des deux pôles dont le but est la réalisation de toutes nos dispositions naturelles.

Le pôle ''lunaire'' représente l'aspect émotionnel, sensible, réceptif, intuitif, inconscient, maternel.

Le pôle ''solaire'' correspond à l'aspect actif et producteur, à la manifestation de soi par la pensée et l'action.

L'énergie féminine c'est la créativité.
L'énergie masculine sert à réaliser ce que nous voulons créer. 

L'équilibre entre votre côté masculin et votre côté féminin est très important.

Si vous avez trop de bonté par rapport à vote force vous aurez tendance à trop donner.
Si vous avez un côté masculin fort vous prendrez le contrôle de votre propre vie.
Si vous avez un côté féminin fort vous aurez tendance à laisser contrôler votre vie par les autres.

Le côté masculin a toujours l'énergie disponible pour l'action et accomplir des choses.
Le côté féminin a toujours l'énergie disponible pour ce qui est juste et bon.

Le masculin et le féminin dépendent de ce que votre être intérieur a appris à devenir.

Le côté masculin

Le côté masculin est en rapport avec la force du soi. C'est ce qui vous fait agir avec timidité ou confiance en soi. Ce qui détermine la force du côté masculin c'est la valeur que vous, à un niveau profond, vous placez sur vous. Vous pouvez bâtir votre côté masculin en progressant par des petites victoires, des pensées positives de renforcement et en étant actif.

Si vous avez un côté masculin fort, vous êtes autonome, vous avez votre vie en main. Vous avez une belle confiance en vous. Si vous avez un côté masculin faible vous n'avez pas beaucoup confiance en vous, en vos talents et en vos capacités; des peurs vous empêchent d'avancer.

Si vous avez un côté masculin faible vous ressentez souvent le besoin de faire étalage de vos qualités et de vos accomplissements. La personne qui a un masculin fort sera plus discrète sur ses réalisations.

Le côté masculin comprend aussi la capacité de prendre des risques, de prendre des décisions et de passer à l'action. Accomplir les choses pour arriver à ce que l'on veut dans la vie. Cela signifie être capable de diriger notre vie de façon responsable, d'être réaliste et de voir les conséquences.

Le côté féminin

Le côté féminin est basé sur les valeurs que vous attribuer aux autres. La valeur que vous donnez aux autres influence votre être. Si vous avez un côté féminin très fort vous placez une très haute valeur sur les autres et êtes une personne généreuse. Vous connaissez généralement ce qui est bon pour les autres et vous agissez de façon à les aider dans ce qu'ils désirent obtenir dans leur vie.

Si vous avez un côté féminin faible vous placez une basse valeur sur les autres et vous n'êtes pas une personne qui donne. Vous êtes plutôt fermé aux autres. Vous vous isolez parce que vous ne voulez pas partager l'être que vous êtes ou les choses que vous avez. Vous ne prenez pas vos responsabilités et vous blâmez généralement les autres pour vos problèmes. L'aspect négatif du côté féminin se reconnaît assez facilement chez les autres car nous nous sentons inconfortable près de ce genre de personne.

Une personne avec un faible côté féminin sera une personne avec un fort côté noir (le diable ou le négatif). Dans l'extrême, lorsqu'une personne a un côté féminin quasi inexistant, elle agira de façon diabolique, parce que ses actes sont tournés vers elle-même et ne vont pas vers les autres. Elle n'a aucune attention à porter aux autres ni aux blessures que ses actions peuvent causer aux autres.

Si vous avez un côté féminin très fort, vous agissez souvent généreusement. Vous laissez les gens libres de vivre leurs vies à leurs façons. 

Le côté féminin inclut également d'avoir de l'enthousiasme et de l'entrain face à la vie. Il comprend de la ténacité, de la bonté, de la compassion, de la patience, de l'écoute, etc.

L'équilibre

Si votre côté masculin est plus fort que votre côté féminin vous aurez tendance à être arriviste et à prendre avantage sur les gens.

Si votre côté féminin est plus fort que votre côté masculin vous aurez tendance à laisser les autres prendre avantage de vous.

Si votre côté masculin est le plus fort vous aurez tendance à la colère, à l'agressivité. Vous serez porté à croire que les autres vous traitent injustement. Vous avez une haute opinion irréaliste de vos droits comparés à ceux que vous accordez aux autres.

Si votre côté féminin est plus fort que votre côté masculin vous aurez tendance à ressentir la peur plus facilement que la colère. Cependant, vous vous fâchez contre vous-même parce que vous n'aimez pas le bas niveau dans lequel vous vous placez surtout lorsque vous vous rendez compte que vous n'exploitez pas tout votre potentiel.

Si vous avez un bon équilibre entre vos deux côtés, vous exercerez vos propres droits et vous permettrez aux autres d'exercer les leurs.


Une femme sera heureuse si:
·         On l'écoute et que l'on fait attention à elle.
·         Elle est autorisée à exprimer ce qu'elle ressent.
·         Elle peut compter sur celui qu'elle aime.
·         Elle se sent comprise dans ce qu'elle vit.
·         Elle reçoit des témoignages d'amour et d'affection.
·         Elle a le sentiment d'avoir de l'importance pour ceux qu'elle aime.


Une femme sera malheureuse si :
·         Elle ne peux exprimer ses sentiments.
·         Elle n'est pas accueillie dans ce qu'elle ressent.
·         Elle ne se sent pas épaulée dans ce qu'elle accomplit.
·         Elle fait face à la fermeture, au rejet, à l'indifférence.
·         Elle a le sentiment de ne pas compter pour la personne qui lui tient à coeur.



Un homme sera heureux si :
·         Il est accepté tel qu'il est.
·         Il est encouragé dans ses aspirations.
·         On approuve ses décision.
·         On lui fait confiance en le laissant trouver ses solutions.
·         On apprécie ce qu'il fait pour nous.
·         On ne fait pas trop de cas de ses erreurs.

Un homme sera malheureux si :
·         Il est brimé dans ce qu'il souhaite faire.
·         Il est critiqué dans sa manière d'être ou d'agir.
·         On ne lui fait pas confiance dans l'action à entreprendre.
·         Il n'est pas reconnu dans ce qu'il fait.
·         Il est contraint ou forcé d'agir contre sa volonté.
·         Il est ridiculisé ou méprisé.


Métamédecine du couple, réussir sa vie amoureuse -
Psychologie masculine et psychologie féminine

samedi 28 mars 2015

Les Femmes Intouchables


En Inde, "ramasseuse D'excréments" Un métier Est Qui se Transmet de mère en fille. Cette tradition Pèse sur-nauséabonde des millions de Femmes. Elle POURTANT Est interdite par la loi de.

vidéo Youtube : forcer un Nettoyer humain déchets en Inde


Son père pas de Lui croyait pas Avoir Trouvé un beau parti: «  Ta belle-famille d'un un joli patrimoine :. La Gestion de 100 maisons  »  Sevanti non rejointoiement de l'Etat Fait du Madhya Pradesh, OU ELLE à découvert, en même temps un homme et d'un métier non, Celui des Femmes de sa nouvelle famille: nettoyeuse de  l'AMA  fosses UO Sèches - CE is-à-dire ramasseuse D'excréments. Au Rajasthan, Sona non Connu la même expérience: «  Je ne savais pas faire de commentaire. Le premier jour, mon pied a glissé. Je suis tombée Dans un bain de merde. Je suis rentrée chez nous en pleurant. Le Lendemain, mon mari HNE Venu m'apprendre.  »Badambai se souvient, Elle, de sa Première Fois sous la pluie:«  Je portais sur la tête de l'ONU panier d'osier Avec Les excréments Récoltes. Tout un Fondu sur moi, sur mes cheveux, Sur mes habitudes. Je te Sens Toujours Mauvais. Une vigueur, je perds mes cheveux et je ai des maladies de peau.  »

En Inde, « ramasseuse de merde » est une charge héréditaire que se transmettent les femmes. Depuis des siècles, cette tradition pèse sur les dalits, les « intouchables ». Ceux-là sont en dessous de l’échelle hiérarchique des castes (tellement bas qu’ils en sont exclus…), décrétée par l’hindouisme, interdite par la Constitution, mais plus que jamais vivace au sein de la société – puisqu’elle a une légitimité religieuse, les  dalits payant le prix des karmas de leurs vies antérieures. Aujourd’hui, et même si cela est interdit par la loi, un dalit est puni s’il marche sur l’ombre d’un membre de caste supérieure, il lui est défendu d’entrer dans les temples et même de partager avec les « autres » les accès aux points d’eau : il est intrinsèquement porteur de pollution. 

Impossible d’échapper à la tradition des « ramasseuses de merde », quand bien même, en mai dernier, le Premier ministre Narendra Modi haranguait ainsi les foules : « Construire des toilettes modernes est plus méritant qu’édifier un temple. » Avec quelques collègues, Gangashri a bien essayé de se révolter : « Les hommes des castes supérieures ont menacé nos maris : si nous ne reprenions pas le travail, ils les battraient, nous chasseraient de l’enclos (où vivent les intouchables, ndlr),interdiraient à nos bêtes l’accès aux pâturages et à nous, le ramassage de bois pour cuisiner. “Nous ne vous laisserons pas vivre en paix”, ont-ils dit. Nous sommes retournées aux wada. »
 
Le phénomène est loin d’être anecdotique. 665 millions d’Indiens n’ont pas accès à des installations sanitaires correctes : 9,6 millions de maisons sont équipées de wada(selon la Cour suprême) ; les autres se débrouillent comme ils peuvent, déféquant dans les champs, les rues, sur les trottoirs. Et des millions de femmes ramassent. Depuis son indépendance, en 1947, l’Inde a adopté des dizaines de lois (la dernière remonte à 2013) pour moderniser les sanitaires et interdire le métier de « ramasseuse de merde ». C’est une question de santé publique… mais ces lois n’ont jamais été appliquées. Y compris par les collectivités locales : des dizaines de milliers de mairies, écoles et centres administratifs sont équipés de wada, et des femmes se transmettent la charge de les vider à la main, puis d’en transporter le contenu sur leur tête, dans des corbeilles en osier. Elles reçoivent rétribution pour ce travail – on n’oserait pas utiliser le mot « salaire » : après leur tournée, elles reviennent récupérer des restes de nourriture. Vu qu’elles sont « intouchables », les chapatis (galettes de pain) entamés sont jetés par terre, elles les ramassent. Pour les fêtes, elles reçoivent parfois de vieux chiffons. L’une des patronnes de Rekhabai lui avait promis l’équivalent de 15 centimes d’euro par mois. Elle n’en a jamais vu la couleur.
 
Les équipes de Human Rights Watch, qui ont enquêté et mis en lumière ce phénomène, ont demandé aux ramasseuses pourquoi elles ne portent pas plainte, puisqu’une loi existe. Les réponses ont été invariables : les policiers refusent de recevoir ces plaintes, les considérant injustifiées. Et puis, ils ne laissent pas toujours entrer ces « femmes qui puent » dans les commissariats.
 

Des mères, elles-mêmes ramasseuses de merde, ont compris un jour pourquoi leurs filles allaient à l’école si tôt : elles nettoyaient les wada avant l’arrivée des autres élèves. Elles sont venues se plaindre, elles ont été chassées à coups de bâtons, et leurs filles condamnées à être soulevées 50 fois du sol par les oreilles – pour s’être plaintes. L’affaire est arrivée jusqu’au ministre de l’Education ; elle a quand même été enterrée. Le plus terrible est, sans doute, que personne n’y peut rien… 



Les Equipes de Human Rights Watch, Qui Ont Enquête et mis en lumière CE Phénomène, les pas de présage de Ont Demandé aux ramasseuses Pourquoi ELLES plainte, puisqu'une loi Existe. Les Réponses étaient invariants: les Policiers refusent de recevoir CES Plaintes, les Considerant injustifiées. Et Puis, ILS NE laissent Pas de Toujours ENTRER CES «Femmes Sie puent» Dans Les commissariats.



Des mères, Elles-Mêmes ramasseuses de merde, Ont COMPRIS un jour Pourquoi Leurs filles allaient à l'école si tot: Elles nettoyaient les  AMA  avant l'Arrivée des Autres Élèves. Elles Sont Plaindre de Lieux, Elles étaient chassées Ë coups de bâtons, et Leurs filles condamnées A être soulevées 50 Fois du sol par les oreilles - pour s'être Plaintes. L'affaire est Arrivée Jusqu'au ministre de l'Éducation; Elle a quand même Été enterrée. Le plus is horrible, Sans Doute, Que Personne N'y Peut rien ... 

Je suis devenu femme pour être moi


Olivier s'était toujours senti femme et a vécu emprisonné dans le corps d'un homme pendant cinquante ans. Jusqu'au jour où il a sauté le pas, s'est fait opérer pour changer de sexe. Olivier est alors devenu Olivia, "Une femme normale".



Olivia Chaumont, c’est d’abord des yeux. De grands yeux verts pétillants qui vous fixent sans détour, comme à l’affût. C’est ensuite une silhouette longiligne, glissée dans un pantalon cigarette à l’imprimé très mode, et de longs cheveux poivre et sel qui tombent avec grâce sur les épaules. Douceur dans le ton de la voix, coquetterie dans la manière élégante de ne pas révéler son âge, légèreté dans la gestuelle, Olivia a tout d’une femme, sauf qu’il y a encore quelques années, Olivia s’appelait Olivier et était, au regard de la loi, un homme. Un homme respecté avec un métier respectable – directeur d’une agence d’architectes d’une quinzaine de personnes – avec des copains et des soirées foot, avec des aventures amoureuses mais aussi avec une petite fille. Un homme qui fume des Gauloises sans filtre après l’amour. Une vie en apparence normale, banale même, mais en réalité un mirage, une illusion. Un mensonge. Car Olivier sait au plus profond de lui qu’il est une autre.
Flash-back. Petit garçon, Olivier s’est toujours senti très différent de son frère. « J’avais le sentiment bizarre d’appartenir à un autre monde que le sien, raconte aujourd’hui Olivia. Je n’avais qu’une envie : aller me maquiller avec mes sœurs. C’est peut-être difficile à imaginer, mais je ne me suis jamais ressentie comme un garçon. » Au fil des années, Olivier mène pourtant une vie d’adolescent lambda, au cœur des années 1970, avec son lot de petites copines et ses études d’architecte et d’urbanisme menées tambour battant : « Cette trans-identité m’est littéralement tombée dessus. J’avais l’impression d’être enfermé dans un corps qui n’était pas le mien, un corps étranger, jusqu’à étouffer. » Mais par peur de la réaction de sa famille, par crainte du regard des autres, il a mis longtemps « un couvercle de plomb » sur cette féminité latente.
Une urgence vitale
Avec le temps, cette contradiction, Olivier la vit de plus en plus mal : « Etre femme était ce qui me déterminait, mais je ne pouvais pas l’exprimer. Célibataire, je me maquillais et je m’habillais en femme en cachette. Pour aller bosser, je me démaquillais, je retrouvais mon masque d’homme. » Olivier tait sa souffrance pendant de longues années, près de cinquante ans. Une éternité. « Je me noyais dans le boulot. J’y passais tout mon temps, mes nuits, mes week-ends… » Plusieurs fois, Olivier se renseigne sur le changement de sexe : « A 28 ans, j’étais parti chercher du boulot à Marseille. J’y ai rencontré un transsexuel qui m’a raconté sa vie. Une vie de galère, triste. J’ai renoncé. » Olivier se raisonne, se dit que « ça va passer ».
Jusqu’au jour où cette sensation d’être une femme le submerge. « C’est devenu une urgence vitale. J’ai décidé que je ne pouvais plus mentir à tout le monde et à moi-même. » Il choisit un psychiatre « moderne et progressiste » qui l’aide dans son long cheminement. Un endocrinologue lui prescrit des médicaments. C’est le début de ce que les transsexuels appellent « la transition » d’un corps à l’autre. Irréversible. Et au bout de deux ans de traitement, Olivier franchit un pas décisif : il fait son coming out. Assez réussi : « Avec ma famille, cela s’est plutôt bien passé, même si ma mère a mis du temps et si quelques-uns ne l’acceptent toujours pas. Mon père n’a jamais rien su, il est mort il y a longtemps. » En revanche, il perd des amis. Le prix à payer ? Comme Olivier veut une vie féminine complète, il décide de se faire opérer, de se faire retirer son sexe qui « ne lui appartient plus », en Thaïlande, dans une clinique reconnue, à Chonburi. L’opération est un calvaire, mais quand Olivier se réveille, Olivia est née. Femme et heureuse de l’être.
Le retour en France est une autre histoire. Après l’opération, Olivia doit faire reconnaître son « sexe social » par la société, en obtenant de nouveaux papiers et le fameux changement d’état civil. « J’ai été révoltée par mes rapports avec le monde médical et le monde judiciaire, relate-t-elle. J’ai subi des humiliations, et parfois de la barbarie. Savez-vous, par exemple, qu’on impose la stérilisation pour assurer l’irréversibilité du changement de sexe ? Dans le cas d’une opération, certains juges nomment trois experts : un psychiatre, un endocrinologue et un chirurgien pour aller vérifier… et pas qu’avec les yeux. Tout cela est très humiliant », déplore Olivia. Son souhait ? Qu’on dépsychiatrise les transsexuels et que les pouvoirs publics les épaulent, par exemple grâce à une sorte de planning familial spécifique : « Ce dont on a besoin, c’est d’être aidés, comme en Belgique ou en Espagne, et non pas jugés voire, pire, soignés. Nous ne sommes pas malades ! »
Olivia ne se contente pas d’avoir accompli « sa transition » personnelle avec dignité, mais milite pour tous ceux ou toutes celles qui, un jour, passeront par là. Dans son combat pour plus d’égalité de traitement, Olivia a trouvé une alliée, une seule, la députée Michèle Delaunay, médecin et ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie : « Aujourd’hui, l’enjeu est que quelqu’un prenne la tête du groupe parlementaire pour la défense des droits des transsexuels. Politiquement, il n’y a que des coups à prendre. » Olivia met toute son énergie dans la lutte contre les idées reçues, contre les stéréotypes concernant les transsexuels. Et ils sont légion. « C’est une manière de continuer mon cheminement personnel. Je souhaite que la société française regarde les transsexuels avec bienveillance et ne nous prenne plus pour des prostituées ou des artistes à paillettes. La société a du mal à nous faire une place alors que nous aspirons juste à une vie normale, comme tout le monde. »
Grand orient et shopping
La vie normale, Olivia l’a reprise depuis son opération et son changement d’état civil. Elle a entamé sa vie de femme et a dû tout apprendre « en accéléré ». La manière de s’attacher les cheveux en arrière, la culture féminine… Bienvenue sur une autre planète ! Son style ? « J’aime les vêtements un peu rock’n’roll. Je ne fais pas de jeunisme, mais je ne veux pas m’habiller comme une bourgeoise. J’aime bien Zara, Mango… J’ai envie de rire, de m’amuser. » Olivia a débarqué en terre inconnue, elle fait l’apprentissage de sa féminité. « Au début, on me regardait comme si je venais de Mars car je ne savais pas ce que c’est qu’une couleur chez le coiffeur ! » Mais Olivia apprend vite. Elle devient même la première femme acceptée au Grand Orient de France. Une prouesse, un autre combat gagné à force de persuasion. « J’ai intégré le Grand Orient en tant qu’homme, j’y suis restée en tant que femme. Pour moi, le Grand Orient est un club philosophique, un think tank qui porte les valeurs humanistes de la République laïque et qui m’aide à trouver mon merveilleux. »
Elle découvre aussi la discrimination vis-à-vis des femmes… « Ce que dit une femme a parfois moins de poids que ce que dit un homme. » Qu’est-ce qui reste de masculin en elle ? La passion pour le rugby, le foot, la mécanique et l’aviation : « Je pilote un bimoteur. Paris-Nice en trois heures, c’est génial ! Je suis très à l’aise avec les hommes car je sais les décoder. Ils ne me font pas peur, mais cela n’empêche pas que je me sente fragile et que, parfois, leur violence me déroute. » Le seul sujet qui reste douloureux est celui de sa fille de 18 ans qu’elle voit peu car elle s’est séparée très vite de sa mère. « Je laisse ma fille vivre sa vie, en province, loin de moi. Elle continue à me dire “papa”, bien sûr. Je m’attends à des hauts et des bas. J’ai cessé de me sentir coupable car le chemin pour aller jusqu’à moi aura été long. »
Aujourd’hui, Olivia vit sa vie de Parisienne, du côté de la place des Victoires, en semi-retraite – elle exerce son métier d’architecte d’intérieur en free lance – dans un appartement dépouillé. Une vie tranquille, apaisée, ce à quoi elle aspirait depuis toujours : « Je travaille un peu, à mon rythme. Je profite de la vie, je fais les magasins, je parle chiffons, je vais au restaurant… » Olivia est en couple avec une femme. Troublant détail pour nous, anecdote pour elle : « Peu importe le sexe de mon amour, j’ai toujours aimé les femmes. L’important, c’est d’être bien avec quelqu’un. » Le soir, Olivia s’étourdit de musique, « L’œuvre pour piano » de Debussy, Miles Davies, du rap, les tubes des années 1970 qui lui rappellent sa jeunesse, mais aussi de la musique électronique. Et elle relit Céline, Le Clézio et redécouvre la poésie de Victor Hugo, « vertigineuse, comme ma vie ». 
Article paru sur CLES