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mercredi 29 mars 2017

Jamais l’un sans l’autre : Masculin Divin, Féminin Sacré




Je suis Diane Bellego. Je suis l’enfant unique d’un couple ‘dysfonctionnel’, avec des parents qui passaient leur vie à se déchirer…/… Je pressentais qu’il y avait de l’amour entre eux – amour juste ‘impossible à partager’, je me mettais tour à tour à la place de l’un et de l’autre, et me suis construite en me disant : « Mais comment les deux peuvent-ils avoir tort et raison à la fois ? Et comment réconcilier cela ? »

Le masculin divin et le féminin sacré tendent à se dénaturer quand ils s’expriment dans la dualité : c’est l’expérimentation… et tant qu’on n’a pas réconcilié l’un et l’autre, alors on perpétue le monde de la séparation, le monde de la dualité. Il est important de restaurer le féminin sacré. Au féminin sacré j’associe la Déesse, la Nature, la Beauté, la Grâce, l’Amour. Et si l’on cherche à la dominer sans la respecter… la nature se manifeste par exemple avec des évènements comme Fukushima.



J’entends « masculin-féminin » comme deux principes universels et complémentaires, et cela n’a rien à voir avec « virilité et féminité » qui, pour moi, sont des dénaturations, des caricatures. Au quotidien, nous opposons et nous séparons fréquemment toutes les tonalités du masculin et du féminin : ciel et terre, sujet-objet, spiritualité-sexualité, onde et particule, tangible et subtil, dedans-dehors, être et faire, etc… et homme-femme.

Je précise donc que je ne parlerai pas du masculin des hommes et du féminin des femmes, mais de l’un et l’autre… destinés à s’unir, en chaque être que nous sommes : et plus je vais être complet(e), plus je vais générer une réalité en moi et autour de moi qui portera cette union, cette complétude.

Revenons sur cette opposition qui crée et définit autant notre monde intérieur qu’extérieur : par exemple, c’est parce que l’on croit (les croyances !), individuellement et collectivement, que dedans-dehors sont des énergies séparées, que l’on se retrouve dans des situations où l’on est adorable en société mais infernal à la maison, où on a Hitler qui adore ses chiens tout en commanditant des génocides, etc… et puis on va aussi jeter ses papiers de bonbons hors de la voiture comme on se débarrasse collectivement de nos déchets nucléaires chez le voisin ! Or peu à peu, avec la ‘mondialisation’ (au sens d’une vision globale), je vois que la pollution est partout et revient dans ma vie : ce que l’on fait à autrui, on se le fait à soi. Et ce n’est pas un concept intellectuel !

Le changement de conscience auquel on aspire tous : sortir de l’illusion qu’on est séparé (séparé de dieu, de la guidance, de etc…) et cesser de croire qu’il nous manque quelque chose à l’intérieur (un quelque chose ‘extérieur’ qu’on va essayer d’obtenir de l’extérieur par tous les moyens, dont séduction, manipulation, force… ou tout autre jeu de pouvoir). Comme on est par ailleurs dans une accélération de l’évolution planétaire, il est temps en cette fin de cycle de s’unir en Soi. C’est l’objectif de chacun d’entre nous.
…/…

Revenons sur la double polarisation : inspirer-expirer, émettre-recevoir… cela existe à la même mesure jusqu’au fond de chaque cellule, que l’on soit homme ou femme avec un sexe émetteur ou un sexe récepteur (un homme étant polarisé masculin sur l’extérieur et féminin sur l’intérieur, et inversement pour une femme) …/… De ce fait, monter aux arbres ne fait pas d’une petite-fille un garçon manqué, mais fait d’elle une femme complète.

« On est fait des deux, à la même mesure » signifie en terme de blessure, que le masculin est blessé à la même mesure que le féminin, et que l’un est à restaurer tout autant que l’autre. NB : patriarcat ou matriarcat, nul intérêt de se demander si une émasculation est pire ou moindre qu’une excision, car là on est dans l’extrémisme, dans l’extrême dénaturation, et dans l’aberration de l’un comme de l’autre.

Est-ce que certains d’entre vous connaissent Mère Meera ?
C’est un Maître Indien qui vit en Allemagne. Elle est petite, fine voire frêle et porte un sari – un sari qui rendrait féminin un caillou ! (sourire) – Extérieurement, elle est pur féminin et quand on plonge dans ses yeux on comprend qu’elle a fusionné force et compassion, avec ce masculin qui lui donne  l’axe.

Si on s’est construit avec l’empathie cela veut dire, par exemple, qu’à la même mesure on doit apprendre à ajuster (soit à installer la juste distance). Si on est dans l’accueil, il doit s’accompagner de dignité pour l’équilibre (sinon l’être est mis en pâture : le cliché extrême, avec une femme, sera par exemple les photos dénudées où elle s’expose…).

J’avais envie, pour cette conférence à Lyon, de parler davantage du Masculin Divin car au fil de ma pratique je me suis rendue compte que les femmes récupéraient le Féminin Sacré : un détournement, une forme plus ou moins subtile de féminisme, de revanche… voire de vengeance sur l’homme ! Or, mettre du ‘féminin sacré’ à toutes les sauces… cela finit par ne plus rien avoir de sacré. Aussi, le Féminin Sacré est un amour total : exclure l’autre aspect, rejeter le masculin, c’est sortir de l’Amour (soit de l’amour inconditionnel). Je suis au cœur de cette mise en pratique, et c’est un apprentissage pour tout le monde. Par exemple, j’ai proposé l’an passé – lors d’un Festival – une conférence, et un atelier ouvert à tout le monde.

Mon compagnon était présent d’autant qu’il m’aidait aux préparatifs et à l’organisation. Une dame, notamment, m’a témoigné que sa présence la dérangeait trop : il est vrai qu’il me fallait la rassurer, toutefois ce qu’il faut vraiment en comprendre, c’est que ce n’est pas son féminin qui s’exprime à ce moment-là, mais son masculin en colère !

Voyons maintenant ce qui se joue à l’intérieur :
Lorsque les femmes – attention, mesdames, je vous ‘secoue’ car ce n’est pas simple d’être homme, encore moins homme sur un chemin de conscience ! Donc, lorsque les femmes sont dans une revanche, un rejet : c’est d’une part qu’elles confondent l’homme et le masculin, et d’autre part elles sont manipulées par leur masculin.

Voici pour ma part, comment je me suis rendu compte de ces fonctionnements ? Je me suis construite en installant un masculin fort, car dans mon histoire ‘il fallait que j’assure’. Un masculin plutôt Chevalier, qui prenait soin des autres, protecteur, prévenant, respectant l’intégrité des autres… mais j’avais en moi, une sensibilité parfois exacerbée (devenant sensiblerie) que je cachais en maints circonstances. « Comment est-ce possible d’avoir un masculin si ‘chouette’ ? …mais en déséquilibre car je n’ose pas être plus en contact avec ma sensibilité. » J’ai donc observé que mon masculin protégeait le féminin des autres mais pas le mien, dont il se détournait… d’où, la carapace. « Pourquoi ce masculin fait-il pour les autres ce qu’il ne fait pas pour moi-même ? »

En introspection, j’ai ‘demandé’ à mon masculin de se retourner et de regarder mon féminin… et il m’a ‘répondu’ en quelque sorte : « Non je ne peux pas ! C’est un abîme, je vais mourir ! ». Pourquoi ? Parce qu’entre notre masculin et notre féminin, réside notre blessure la plus intime.

Lorsque le masculin est en face du féminin blessé – et il l’est à la même mesure que notre masculin est blessé – il fait face à son impuissance et à l’irréparable, et cela demande de changer de plan de conscience. Quand on constate l’état de notre planète : on peut également se dire qu’il n’y a plus rien à faire (impuissance), on peut banaliser, mépriser, minorer… ou alors on peut se détourner (comme moi, finalement, avec mon ‘chevalier qui allait sauver les autres’).

En changeant de plan de conscience, le masculin rencontre cette blessure et peut la reconnaitre : cela permet de faire grandir l’union (chemin initiatique tantrique) puis de guérir nos mémoires et celles de la Terre.

Je voudrais vous raconter une histoire pour illustrer : celle d’une femme qui assistait à ma conférence et qui m’a beaucoup marquée : cette dame, femme active avait un ordi et 3 téléphones. Elle était en talons très hauts, jupe très courte, décolleté très… ongles, bouche, seins très… mais très chic. Elle jonglait avec ses téléphones, gérant ses assistants… puis elle a pris le 3ème et a murmuré : « Tu m’aimes ? Et est-ce que tu me trouves belle ?». Si je lui avais dit qu’elle avait un problème avec son masculin, elle m’aurait rétorqué qu’elle gagnait plus d’argent que moi ! et elle aurait eu raison (sourire). Certes son masculin social était très fort, mais qu’en est-il de son féminin ? Il n’est pas développé : c’est une caricature de ce qu’elle croit qu’on attend d’elle. Autrement-dit, son masculin social regardait son féminin comme un mac considère une pute. Et du fond de l’abîme de sa séparation cette femme dit : « …avec tout ce que j’ai fait et refait, est-ce qu’enfin je suis digne d’être aimée ? »

Et là, on rigole moins : on a envie de la prendre dans ses bras, cette femme.
Reprenons le Tao, dans mon livre c’est expliqué : si on met le symbole du Tao à l’horizontal, les ronds sont des axes qui relient ciel et terre. Pour cette femme, au cœur de son féminin, il y a un petit rond non activé qui représente son masculin, son axe, la conscience de son essence divine. C’est cette conscience, activée, qui reconnait à la femme sa Beauté, son intuition, sa créativité, sa qualité d’accueil…

Il est donc important, quoi que l’âme ait touché, quel que soit la souillure, la blessure, la profondeur de l’ombre – il est important de reconnecter à l’essence divine qui elle, n’a jamais été touchée : elle intacte, indestructible… inaltérable.

…/…

1er résumé : tant que l’on s’occupe de restaurer le féminin sacré sans être, dans le même temps, en amour du masculin divin… on dénature l’un et l’autre et on perpétue le principe de séparation.

Les femmes qui sont en colère contre les hommes confondent les hommes et le masculin ; en rejetant le masculin extérieur elles le rejettent en elles : c’est leur aspect masculin intérieur en colère qui fait la guerre au masculin extérieur des hommes. Pendant ce temps, le féminin en elles continue à être blessé, et ce sont des femmes qui vont se plaindre d’être abusées dans leur faiblesse, reprochant à l’homme d’être ce qu’il est… sans réaliser qu’elles alimentent insidieusement la guerre. C’est un chemin de conscience et de responsabilité. Mesdames, il est primordial de bien saisir comment votre masculin intérieur vous manipule vous-même, et comment le masculin de la femme se détourne du féminin de la femme.

…/… Enfin, j’aime dire que dans le patriarcat, les femmes ont eu plus de chance que les hommes. Je répète volontairement que les femmes ont eu plus de chance que les hommes ! Et je m’en explique :
Dans le patriarcat, grosso modo, il a été dit à une femme : « T’es une mère ou une pute ».

Et on a dit à un homme : « Sois un homme. » Un homme, point (t’es un homme ou tu n’es rien = aucun choix).

La femme sait donc, dans son chemin de conscience, qu’il faut qu’elle réconcilie son cœur et son ventre. C’est d’autant plus ‘simple’ que chez elle cela se voit : elle a des seins qui sont émetteurs sur le cœur, et un ventre récepteur. Elle a deux grands thèmes de blessures auxquelles elle a accès. 

Tandis que chez l’homme, tout ne se voit pas : il a donc un ventre émetteur qui se voit… et un cœur récepteur ignoré (il n’a pas de trou au milieu de la poitrine) ! Or une blessure non reconnue c’est très grave : c’est un grand poison qui sommeille.

Éducation : lorsqu’on dit à un petit garçon qui veut donner sa tirelire à un pauvre « mais t’es qu’une pisseuse, une gonzesse » (note perso : idem registre pas pleurer, pas avoir peur, ‘même pas mal’, etc…) c’est ignorer ou mépriser sa sensibilité. Rajouté à l’injonction « T’es ça./ » (nb : elle mime un pénis en érection, avec l’attitude caricaturale d’un homme dur, implacable, compétitif et performant), il se trouve que lorsque l’homme prend conscience de son féminin intérieur, il ne sait pas quoi faire de sa délicatesse, de sa vulnérabilité et cela fragilise son identité d’homme, sans lui donner les moyens de se réconcilier ! Au moins, une femme peut arriver à faire de la pute une amante, et à la concilier avec la mère…

Voyons une dernière chose, et non la moindre : les hommes nous ont fait le CADEAU d’incarner principalement le masculin.

Or, comme l’aspect masculin est le principe expansif qui agit, c’est celui qui ose, tente, prend les risques… y compris de se planter ! C’est par conséquent un bouc-émissaire tout désigné, celui qui – dans la dualité – fait les erreurs : il est donc celui qui commet l’irréparable et en endosse la culpabilité (il a trop ou pas assez fait, il a ‘mal’ fait, a fait ‘mal’), ou bien pour ne pas commettre cet irréparable il est celui qui fuit, se détourne du féminin (il est impuissant : il ‘ne fait pas’). Important pour chacun, chacune, de passer de la culpabilité à la responsabilité : ainsi le masculin intérieur se tourne vers le féminin intérieur. (Important aussi d’aider les hommes dans ce passage !).

NB : Dans mon livre « Masculin-Féminin : l’Initiation Amoureuse (ou la Fusion au Cœur de la Séparation) », j’ai mis un protocole de réconciliation, que je conseille de faire une fois par an.

Exemple symbolique : un ‘dieu’ dans la splendeur de son aspect masculin, un ‘soleil’ qui illumine le ciel…

Il expérimente sur la terre, explore la densité. Or son feu, pourtant si merveilleux dans le ciel… brûle et dévaste une forêt avec tout ce qui vit dedans. Il doit voir et accepter la conséquence de ses actions, et se pardonner en toute connaissance de cause. C’est là toute la magnificence et le drame (note perso : drama / grec : ‘pièce de théâtre’ ou ‘action théâtrale’) de l’expérience de la densité, en connaissance de cause pour comprendre les co-créateurs que nous sommes. Apprendre les lois de la terre, du feu… apprendre à canaliser au lieu de s’en interdire l’usage (sinon pour l’homme, maladies comme inflammations intérieures type prostatites, ulcères, etc…).

Notre masculin intérieur est un expérimentateur, et son défi est de s’ancrer : il a besoin de mettre un genou en terre (les deux genoux en terre, c’est l’attitude du ‘pécheur’ et on a vu que cela ne marche pas. Note perso : attention à la confusion entre « servir/se mettre au service » et « être asservi/se soumettre »). C’est la position de la pure prière, du pardon : il est pure présence et vrai disponibilité. Ancré, un genou en terre : il voit la blessure du féminin et la reconnait.

Dans la relation homme-femme c’est là qu’un flot d’émotions peut émerger : comme c’est ce dont ‘elle a toujours rêvé’, elle se détend et son cœur s’ouvre. Pour la femme, après que l’homme le lui a enfin demandé, elle peut assez facilement lui pardonner. Toutefois, il est un pardon moins facile : celui qu’elle s’adressera ensuite, après avoir pris conscience qu’elle avait contribué à la ‘guerre’ en conditionnant son amour (oui mais, oui mais non, oui si…), en s’asséchant et se fermant à l’amour, en oubliant d’être amour !

2ème résumé : quand le féminin en soi est reconnu dans sa blessure, il pardonne au masculin.

Pour la femme qui prend conscience, elle s’ouvre à la dimension d’Amour qu’elle émet par son cœur et rayonne.

Le masculin divin fait l’amour au monde, il l’ensemence de vie par son action. La partie féminine de l’homme, son cœur récepteur, s’émerveille alors du monde.

Pour conclure cette conférence : se réconcilier c’est restaurer, honorer, célébrer en soi et en l’autre le masculin et le féminin. Puis l’union à l’intérieur de soi, de ce masculin et de ce féminin, c’est la guérison qui permet de prendre la pleine responsabilité de ce que l’on est venu expérimenter sur terre. Enfin, à partir de cette union, on réalise toute la liberté et la joie de créer le monde, individuellement et collectivement : La planète attend tout simplement notre réveil, notre complétude, notre union intérieure.



Extraits de la conférence de Diane Bellego (Salon Iris, 13.04.13) +  liens en bas de page.

Je vous invite à voir les vidéos sur ce thème (2010, 2012) et le site de Diane Bellego : «Tantra de la Réconciliation » (notamment page des conférences/interviews‘ et page desautres articles‘).




dimanche 26 mars 2017

ECOUTER SON CORPS


LA SYMPTOTHERMIE
Le premier outil de connaissance est la contraception naturelle ou symptothermie. C’est  une méthode pour accompagner et gérer sa contraception et sa fertilité. Elle consiste à observer, relever et noter chaque jour un certain nombre d’informations précises (température et glaires cervicales) et à palper le col de l’utérus. Toutes les informations récoltées sont reproduites sur un tableau prévu à cet effet qui situe la période de fertilité sur un certain nombre de jours. Pour mettre en place cette contraception, il est nécessaire de se former auprès d’une personne qualifiée. J’ai appris la contraception naturelle pour mon propre compte et ce fut une grande révélation que d’écouter mon corps. J’ai réalisé que, chaque jour, mon utérus, mes ovaires et tout mon être parlaient. J’ai découvert les signes qui annonçaient l’ovulation ou l’arrivée des règles. Une nouvelle voie d’écoute de mon féminin intérieur s’est présentée à moi.



CYCLE ET ENERGIES FEMININES LUNAIRES
Le deuxième outil de connaissance est issu du travail de Miranda Gray    sur les quatre phases du cycle féminin. A travers son livre "Lune Rouge", Miranda nous apprend à décrypter et à accompagner les énergies associées à notre cycle. Sentir nos émotions, notre activité, notre créativité variées selon les différentes périodes, l’ovulation, les règles. Quelle joie d’enfin se comprendre en découvrant les quatre passages, les quatre femmes qui se succèdent : de la vierge à la mère, à l’enchanteresse, à la sorcière. Du printemps à l’été, à l’automne, à l’hiver, une ronde de nos facettes lunaires et féminines, cyclique, en lien avec la danse hormonale et énergétique. Quelle découverte de compréhension et de guérison ! Percevoir le symbolisme de mes lunes, éclairer le mystère de mes humeurs et de mes émotions fut une renaissance, une conquête de ma terre rouge. 

UTERUS
Le troisième outil de connaissance est la reconnexion à l’utérus, notre matrice, la caverne qui abrite la mémoire des femmes. Il est comme la Pachamama, en dedans, profond, intime, notre terre secrète et sacrée. L’utérus est l’endroit qui abrite la vie, le sang, la création, notre féminin Divin. Il garde enfouie la présence de la grande Déesse. Certaines femmes le célèbrent par la méditation et la bénédiction de l’utérus, telle que proposée par Miranda Gray,  de Façon collective ou individuelle.

D’autres se retirent dans une grotte, comme lui, et de par cette forme, se relient à lui, à leur pouvoir de femmes. D’autres encore créent des rituels en lien avec leur utérus, l’utérus des femmes. Des rituels présents dans les tribus indiennes des Andes, du Brésil. Le souffle, la fumée, les bains, les plantes et bien des chants accompagnent cette cérémonie de reliance, ce soin et cette célébration à l’utérus. Pour ma part, j’ai entrepris le chemin vers mon féminin en guérison, de reconnexion à mon utérus et à ma lignée pour le soigner, le remercier. Pour me relier à la mémoire des femmes, j’ai écrit un texte et imaginé un rituel et que je dépose en tes mains. Je propose aux femmes en cercle de mettre une main sur notre propre ventre et l’autre main sur le ventre de notre voisine afin d’entendre chanter nos utérus. Une ronde d’écoute, une ronde d’utérus.

L’utérus est un lien à mes mères et mes filles. Je souhaite en prendre soin. Je peux seule le bénir d’essence, d’argile, de fleur, de chant, d’eau, de terre et de couleurs, inviter la lune, le soleil à l’intérieur. Alors, à toi de créer ton rituel.

Il y a peu de temps, à la Sainte Baume, sur les traces de Marie-Madeleine, je découvrais la grotte aux œufs, un sexe de femme, vagin, un utérus, la grotte fertile de la grande Déesse. Assise en cercle dans l’obscurité avec quelques femmes, j’entendais battre le cœur de notre utérus collectif. Une amie, Laetitia Rueda Hernandez, sage-femme a Mexique, m’initia un soir, dans un cercle de femmes, aux pulsations de l’utérus. Celui-ci, comme le cœur, vibre, bat son rythme, garde dans ses couches internes la mémoire des femmes, la mémoire de mon histoire de femme.

Rituel de l’Utérus
Je pose ma main sur la mémoire des femmes,
Je pose cette main dans la douceur,
Comme une caresse, un espoir, une bénédiction.
Que la lumière bénisse ton utérus, de toutes les couleurs du ciel.
Que l’amour éclaire ton utérus et
Tous les utérus des femmes, de ma lignée, de mes sœurs,
Que le pardon guérisse ton utérus
Et dépose en son creux la mélodie de la transformation.
Que la réconciliation avec ton utérus libère toute
Les mémoires et te reconnecte à cette source du féminin en chemin.
Que toutes les femmes ici présentes chantent
Pour ton utérus et te laissent en paix avec lui.
Que l’énergie du féminin sacré
Puisse enfin oser briller dans chaque utérus.
A toi, à tous ces utérus, à toutes ces femmes ici présentes.  
          



Quand une femme est blessée dans son utérus, le chemin est douloureux. Tout un travail de guérison sera à entreprendre. Ne pas perdre espoir, mais continuer à voir toutes les graines de création qui persistent. Oui, l’utérus reste à jamais notre siège, l’essence féminine de tous nos possibles.

LA SORORITE
Cette voie de connaissance n’est ni une méthodologie, ni un livre ou son auteur. Elle se résume à la transmission de femmes, le partage entre sœurs de cercle de cœur. Elle se nomme sororité. Elle m’a apporté paix et amour vis-à-vis de ma nature féminine, réconciliation et réparation de mes lignées, acceptation, donation, ouverture du cœur. Elle m’a aussi aidée à lâcher mes peurs pour aller vers la transformation, la libération, me regarder en face, dans la beauté des ombres et des lumières.

A travers cette connaissance, ce regard, ce toucher intérieur de ma féminité, chaque perle, chaque mot, chaque ressenti, chaque savoir, intuitif ou livresque a fait naître le beau à l’intérieur de mon corps et dans mon âme.

Pour te guider plus encore vers cette approche énergétique, j’aimerais te proposer un rituel : le rêve éveillé.


Source : "Le Féminin Guérisseur


Auto- édition, Yaël Catherinet


Home : https://www.yaelchandesarbres.com/

mercredi 22 mars 2017

Vivre le sacré de notre Féminin



Vouloir vivre le sacré implique de sentir à un niveau plus profond le sens que je donne à ma vie. C’est l’expression d’un chemin intérieur qui se défie des croyances.
Pour moi, le sacré est un espace relationnel qui me permet de vivre avec intensité l’instant présent. Je me sens nourrie et contentée. Le sacré, c’est aussi l’acceptation que chaque inspire et chaque expire nous rappellent notre dernier souffle, nous invitant à accueillir avec sagesse et sérénité le temps du passage.


Le sacré appelle-t-il un autre rapport au temps, un autre regard ?

Tout à fait ! Il nécessite d’appuyer sur le bouton « pause » de la télécommande de ce tourbillon de la vie qui s’accélère sans cesse, un tourbillon de consommation, d’obligations, d’habitudes… 

Vivre le sacré, c’est vivre de façon extraordinaire des choses ordinaires, non pas pour les magnifier mais pour leur redonner toute leur valeur, toute leur saveur. C’est donner à cet espace qui ralentit la possibilité de respirer profondément, c’est apporter un second souffle, nous nourrir et nous remplir de ce beau en nous, cette délicatesse du cœur qui nous révèle toutes ces façons de conjuguer le verbe aimer la vie. Développer l’Amour de la Vie dans la fierté d’être un homme ou une femme. Être dans la profondeur du cœur, l’émerveillement. « La beauté est dans l’œil de celui qui regarde ». Quand on vit dans le sacré, on accueille notre humanité tout en espérant rencontrer notre divinité.



Le sacré s’est-il perdu ?

Oui, il s’est perdu quand l’homme est passé de la vie nomade à la vie sédentaire : il a alors perdu le lien avec la nature et peu à peu avec sa nature profonde. Le chaman en lui, relié aux esprits des plantes, des animaux, des éléments et du monde des esprits s’est endormi pour laisser place au conquérant. Le cerveau droit et le cerveau gauche sont entrés en lutte.

Comment y revenir aujourd’hui ?

En se souvenant que le sacré n’est pas le rituel mais l’expérience personnelle de ce que cela CRÉE en soi. Ce retour à notre vraie nature est plus que jamais porté par les femmes. Non pas pour revenir au matriarcat mais pour permettre aux valeurs de cette expression primordiale de l’humanité de soutenir la vie et toutes ses formes d’expression.

Peux-tu nous en dire plus sur ton rapport au Féminin sacré ?

Le culte de la Déesse Mère Universelle des origines est un culte matricien qui vénérait le pouvoir originel de la femme. La femme est magique comme la terre. Elle donne la vie et la nourrit. Tel était le pouvoir devant lequel on s’inclinait. Le lien entre la Terre et la Femme a donné naissance au culte de la Déesse Mère, fertile et nourricière.

En ces temps les femmes portaient la vie dès leurs premières menstruations. La vie du clan s’ordonnait autour de la relation entre la mère et l’enfant. On trouve des ouvertures aux formes vulvaires peintes en ocre rouge, honorant le sang de la vie, des femmes, des lunes. Le lien entre la Terre et le Ciel, les menstruations étant en lien avec le cycle lunaire. Le symbole du serpent est associé au culte matricien.


D’autres symboles sont-ils associés au culte de la Déesse Mère ?

Les pierres levées sont vénérées comme des points d’accumulation d’énergie, des points d’acupuncture : elles symbolisent l’œil cosmique de la Déesse. Ces lieux de culte s’articulent autour du cercle pour célébrer les rythmes des saisons : solstice et équinoxe, pleine lune et nouvelle lune. Un changement récent s’est produit dans l’histoire de l’humanité. Il y a 6 000 ans, on a cessé de vénérer la Terre et l’élément féminin. La révolution agricole a bouleversé la relation avec la terre. Il ne suffisait plus d’accepter les bienfaits de la terre mais de maîtriser ses forces prodigieuses. Quand l’homme s’est sédentarisé il a voulu posséder la terre puis la femme.

Avec quelles conséquences ?

Le symbole du « conquérant » a bouleversé la place des femmes dans la société. Privée du pouvoir lié à la terre nourricière, la femme a perdu sa liberté d’être sexué, porteuse de vie et de vitalité. Le culte de la matrice a été diabolisé, l’entrée du temple - la vulve, le vagin, l’utérus, en un mot la yoni (en sanscrit) - a été séparée et sectionnée.


Comment sortir de cette séparation ?

Grâce à la roue Médecine de la réconciliation de l’homme et de la femme. Elle est cette comme-union entre l’énergie des organes de la vie et l’énergie du cœur. Ce qui a été séparé peut à nouveau être réuni. Le masculin portant le féminin et inversement. UNIDOS. Union des principes Masculin et Féminin car toute aventure humaine commence dans le ventre d’une femme….. Cette union nous ramène à Dieu comme Conscience, espace universel qui anime le monde fait de vibrations, molécules, atomes… Dieu comme expression du vivant, d’une fraternité du vivant dans tous les aspects et tous les règnes : minéral, végétal, animal, terrestre, extra-terrestre…




Le mot de la fin ?

Revenir au sacré, c’est vivre une expérience au cœur de nous-mêmes qui nous ouvre un chemin spirituel, une transformation intérieure. C’est développer les qualités et les valeurs du cœur, nos intentions… Cela génère en nous la magie de la présence, la dévotion, l’adoration, l’écoute intérieure. C’est là où j’ai le sentiment d’œuvrer.



vendredi 17 mars 2017

Le souffle du sourire

     
 
Pour vous préparer à cette méditation, restez tranquillement assis pendant quelques minutes, les yeux fermés. Sentez tout votre corps simultanément, tensions et émotions comprises. Laissez celles-ci se déposer, comme la lie du vin. Ne les remuez pas en y réfléchissant. Incluez votre respiration dans votre champ de perception. Ensuite, ouvrez chacun des trois espaces (ventre, cœur, tête) de respiration avec la respiration ample. Sentez tout votre corps respirer.


 
1. Sentez et relaxez les yeux
Sentez vos yeux. Faites les tournez plusieurs fois dans les deux sens. Arrêtez le mouvement et sentez-les se détendre dans leur orbite. Ainsi que Mantak Chia le souligne, « la méditation du Sourire intérieur commence dans les yeux. Ils sont reliés au système nerveux autonome, qui contrôle le fonctionnement des organes et des glandes. Les yeux sont les premiers à recevoir les signes d’émotions et déclenchent l’accélération du fonctionnement des organes et des glandes en cas de stress ou de danger (réaction de combat ou de fuite) et leur ralentissement quand la crise est passée. Les yeux devraient idéalement avoir un niveau de réactivité calme et équilibré. Par conséquent, en relaxant simplement vos yeux, vous pouvez relaxer tout votre corps et ainsi mettre votre énergie à la disposition des activités en cours.
 
2. Laissez la sensation de relaxation se transformer en un sourire
Une fois que vous sentez vos yeux détendus, laissez la sensation de cette détente s’étaler sur tout votre visage, dans votre langue et dans les os de votre crâne et de vos mâchoires. Maintenant, visualisez quelqu’un que vous aimez en train de vous sourire. Laissez son sourire entrer en vous et souriez à votre tour à cette personne. Sentez vos yeux et votre visage se détendre encore plus. Si vous ne réussissez pas à trouver un visage qui vous fasse sourire, alors souriez volontairement et faites du mieux que vous pouvez en relevant les commissures des lèvres et vos pommettes. Si vous maintenez cette position pendant quelques minutes, vous constaterez sous peu que vous souriez naturellement.
 
3. Sentez le visage respirer dans le sourire
Incluez maintenant la respiration ample (de tout le corps) dans votre champ de conscience. Chaque fois que vous inspirez, sentez l’air entrer non seulement par votre nez, mais aussi par votre visage et vos yeux. Sentez votre souffle être « contaminé » par le sourire que vous avez sur le visage. Observez à quel point le sourire transforme votre respiration. C’est comme si le sourire rendait votre respiration encore plus vitale et plus ample. Tout en continuant de respirer ainsi, vous réaliserez peut-être que la production de salive dans votre bouche augmente. C’est un très bon signe. Ne l’avalez pas encore. Continuez de respirer et d’accumuler la salive. La science a prouvé que la salive contient une grande variété de protéines, entre autres des hormones et autres substances, qui ont des fonctions digestives, anti-bactériennes, minérales ou autres. Selon les Taoïstes, en plus de ces fonctions, la salive - qu’ils qualifient parfois d’élixir doré - peut aussi facilement absorber le chi contenu dans la respiration et le faire passer dans l’organisme. Selon la conception taoïste, une augmentation de la production de la salive peut être, si celle-ci est bien utilisée, d’un grand secours pour notre santé.
 
4. Souriez aux organes
Dirigez maintenant votre souffle souriant vers tous vos organes. Faites descendre votre sourire comme de l’eau à travers vos mâchoires et votre cou jusqu’au thymus, qui se trouve sous le sternum à mi-chemin de ce dernier. Sentez le thymus s’ouvrir et se refermer à chaque inspiration et expiration. Laissez le souffle souriant descendre dans le cœur. Notez si vous pouvez sentir votre cœur relaxer pendant que vous lui souriez et y respirez. Laissez ensuite le souffle souriant se diriger vers vos poumons de chaque côté du cœur. Sentez-vous vos poumons grandir et rapetisser dans votre poitrine? Puis, des poumons, dirigez le souffle souriant vers le foie, sur le côté droit de votre cage thoracique. Souriez et respirez dans le foie. Sentez-le grandir, rapetisser et relâcher les tensions inutiles. Dirigez ensuite votre souffle souriant vers le pancréas et la rate sur votre côté gauche, et travaillez comme vous l’avez fait avec le foie. Puis, faites glisser le souffle souriant vers vos reins, qui sont situés au-dessus de la taille de chaque côté de la colonne vertébrale. Notez si vous réussissez à sentir votre dos et vos reins se gonfler et se dégonfler avec la respiration. Maintenant, laissez le souffle souriant atteindre votre vessie et vos organes génitaux. Quand vous respirez dans cette zone, il est possible que vous sentiez tout votre ventre s’ouvrir et s’emplir d’énergie.
 
5. Avalez la salive et suivez l’énergie qui descend
Une fois le sourire dans les organes terminé, vous remarquerez que votre bouche sécrète plus de salive que d’habitude. Laissez-la s’accumuler. Quand vous en aurez une quantité suffisante, faites-la tourner à quelques reprises dans votre bouche et ensuite avalez-la en même temps que vous allongez légèrement votre cou en rentrant le menton. En avalant votre salive, vous sentirez une sorte de chaleur, une sensation d’énergie, accompagner votre souffle souriant vers le bas de votre corps. Sentez cette sensation se déplacer lentement dans votre cou, votre œsophage, votre estomac, votre petit intestin, votre gros intestin, votre rectum et votre anus. Sentez le souffle souriant passer à travers tout votre système digestif. 
 
6. Amenez le souffle souriant dans le cerveau et la colonne vertébrale
Reprenez la technique de respiration ample et assurez-vous d’avoir le sourire. Sentez vos yeux et laissez-les se détendre dans leur orbite. Sentez que le souffle souriant pénètre dans votre corps par vos yeux et votre visage, et qu’il se dirige vers votre glande pituitaire, votre hypothalamus et toutes les autres parties de votre cerveau. Pendant que vous respirez ainsi, vous aurez peut-être l’impression que vous devenez plus conscient de votre cerveau et de ses fonctions. Laissez le souffle souriant allez jusqu’en arrière de votre tête, vers le cervelet. Sentez toute votre tête prendre de l’expansion et se rétracter à chaque respiration. Laissez ensuite le souffle souriant descendre le long de votre colonne vertébrale jusqu’au coccyx, une vertèbre à la fois.
 
7. Rassemblez et absorbez l’énergie 
Maintenant, à l’inspiration, sentez votre ventre s’emplir de vastitude avec le souffle souriant. Sentez la chaleur et l’énergie dans votre ventre. Expirez délicatement par la bouche. Maintenez la presque totalité de votre attention dans votre ventre et laissez cette sensation agréable de vastitude se répandre simultanément dans tous vos organes, tissus et os. Une fois que vous sentez votre conscience bien ancrée dans ce processus, vous pouvez ajouter un élément à cette méditation. À l’expiration, non seulement vous sentirez l’énergie du souffle souriant être absorbée par tous vos organes, mais vous sentirez aussi les tensions internes et les toxines être éliminées. Avec la pratique, vous découvrirez que cette méditation a l’immense pouvoir de vous énergiser et de soutenir votre bien-être.


 
Quand vous pratiquez la méditation du souffle souriant, il est important de vous rappeler que son but n’est pas de vous transformer en un automate du sourire. Son but est double : en premier lieu, elle vous permet d’établir un contact conscient avec votre être physique et émotionnel et, en second lieu, elle vous aide à vous libérer de tensions et de négativités inutiles, peu importe leur localisation. Quand vous pratiquez cette méditation, assurez-vous fréquemment d’avoir le sourire aux lèvres. À un moment donné, après plusieurs mois de pratique, vous pourrez obtenir les mêmes résultats avec ne serait-ce qu’une ébauche de sensation intérieure de sourire. C’est ce qui vous permettra de mettre le souffle souriant en pratique quotidiennement dans des moments de stress et de conflits.  
 
Là où le souffle va, l’attention peut aussi aller. En apprenant à respirer naturellement - c’est-à-dire en apprenant à respirer la vitalité dans chaque recoin de notre être - , nous assurons non seulement l’expansion de notre conscience intérieure, mais nous incitons aussi le mouvement des substances et des énergies à se faire de façon saine et harmonieuse dans notre corps.


LE FEMININ GUERISSEUR


Le féminin guérisseur s’ouvre dans tes mains et résonne comme une transmission de femme à femme. Il est recueil, pages qui viennent conter la Médecine des Femmes avec un grand M., Médecine des femmes, savoir intuitif féminin, savoir empirique, passation de savoir, savoir d’écoute profonde, savoir guérisseur que Yaël Catherinet Buk qualifie de "Féminin Guérisseur"



Nous, les femmes, avons perdu nos connaissances profondes, le fil de l’histoire les a gommées. Nous les avons oubliées. La mémoire s’est distillée au fond de nos entrailles. Nous avons caché nos grimoires, notre magie, nos partages. Beaucoup ont été brûlés… la connexion a la nature, les mains qui soignent, apaisent… qui enfantent… nous avons laissé et donné au temps, au vent, le repli, le silence, l’abnégation. Nous nous sommes tues, la grande Déesse s’est terrée en nous, a hiberné pour très longtemps ! Nous avons malheureusement dissimulé nos connaissances, oublié la transmission des gestes, les paroles qui donnent du sens, les symboles qui magnifient les passages.

Nous avons fermé la porte qui s’ouvre pour accueillir, soutenir, reconnaître l’autre, notre sœur, que nous avons souvent prise pour rivale. Les mères et les filles, les sœurs set les tantes, la communauté des femmes bien souvent ne se soutient plus, chacune vivant dans sa solitude, passant les âges de la vie sans célébration, sans transmission, sans y mettre du sens.

Cette solitude engendre la souffrance, la banalisation, le repli… la médicalisation à outrance.

Mes souvenirs de jeune maman me rappellent cette solitude face à mon bébé, face à la norme, la tristesse face au manque de transmission et d’accompagnement. L’absence des premiers gestes et des mains qui caressent lors des contractions du bébé qui, lui, pousse et va vers la vie ; les oreille set le cœur qui écoutent ; l’aide pour nourrir mon petit d’homme… Toutes ces ressources m’ont tant manqué, ces paroles, ces gestes m’ont terriblement fait défaut. Je les ai cherchés, attendus. Je me les suis créés.

Il est temps pour nous les femmes, de nous parler, nous soutenir, célébrer nos lunes, nos enfants, nos amants, nos cheveux blancs. Notre société actuelle confond bien souvent le sacré avec la religion, les savoirs naturels avec les peurs et les croyances. Elle enferme la sagesse, le cœur, l’humanité qui fait et donne naturellement.

Et si nous laissions la place à l’autorité naturelle du savoir qui est nôtre ? Et si nous avions davantage confiance en nous, en notre corps, en mère nature, en l’autre et en la vie ? Et si nous laissions une place, tendions la main à  la femme juste à côté de chez nous pour partager ? Et si nous alimentions notre féminin de nourritures divines, appropriées, douces et bienfaisantes ?

Aujourd’hui, telles de belles endormies nous nous éveillons et nous mettons en marche. Des cercles naissent, des graines, des pistils s’essaiment, nous butinons.
Pour je souhaite te parler du féminin guérisseur ?

Le féminin guérisseur est en chemin, le chemin est guérison, le féminin est une chanson. Il est temps pour moi d’écrire pour les femmes. J’ai à cœur et à plume d’utiliser mon parcours et la langue poétique pour parler de nos secrets et de nos attentes, de nos espoirs et de nos transformations. J’ai à cœur de poser sur la page blanche les visions et rituels qui m’ont inspirés.

Chaque femme porte en elle une guérisseuse qui s’éveille.

Celui qui ose avoir un projet dans la vie et ose tout laisser tomber pour vivre sa Légende Personnelle finira par réussir. L’important est de garder le feu dans le cœur, et d’avoir la force de caractère pour surmonter les moments difficiles. Souvenez-vous : le désir qui est dans notre âme n’est pas venu du néant ; Quelqu’un l’a mis là. Et, ce Quelqu’un, qui est pur amour et ne souhaite que notre bonheur, fait cela uniquement parce qu’il nous a donné, avec le désir, les outils pour le réaliser.
Citation Coelho.



Ce que souhaite Yaël à travers ce livre :

Réveiller la guérisseur en toi ! Endormie, elle attend que tu pousses la porte, que tu oses lever le voile et ouvrir ton cœur à ta propre lumière. Nous somme s toutes des guérisseuses, nous portons la connaissance de la médecine des femmes : celle de notre corps, de nos cycles, de notre âme et de notre cœur, essences de femmes. Nous sommes toutes appelées par Terre-Mère. Ses plantes et ses minéraux, ses recettes et remèdes, ses chants et incantations venus du fond des âges habitent notre caverne…


Extrait du livre de Yaël Catherinet Buk : LEFEMININ GUERISSEUR  – auto-édition.