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mardi 29 novembre 2016

Chant de naissance, chant de vie : bénédiction maternelle


«Une femme peut filer un cordon ombilical primitif en son sein à
travers lequel elle passe l’énergie vitale au futur.»
– Melissa Raphael

« Aux Ameriques, dans certaines cultures indigènes, il existe une
pratique qui veut que l’on trouve le chant funèbre d’une personne
pendant qu’elle est vivante. Ce chant devient l’allié de la personne
en question, au cours de son existence, de manière à ce qu’elle
acquière la signification profonde du chant au cours de sa vie. La
mort alors, se fait compagne de la vie et n’est jamais oubliée. Au
moment de leur mort, ces gens, s’ils en sont capables, chantent
leur chant, quittant ce monde avec cette mélodie sur les lèvres, en
sentant le pouvoir de cet allié qui a grandi avec eux au cours de
leur existence. J’imagine qu’un chant de mort crée une connexion
entre une personne et les cycles de la vie, guidant le mourant
dans l’autre monde en aidant à garder la peur à distance...»

– Leslene della-Madre, Midwifing Death [Accoucher la Mort]



Elle a été introduite aux bénédictions et aux cérémonies de bénédiction maternelle quand elle était une petite fille et que le groupe d’amies de sa mère s’hébergeait les unes et les autres pendant leurs grossesses.

Elle nous raconte :

J’adorais assister aux cérémonies qui avaient lieu pendant la grossesse de ma mère avec mon petit frère et ma petite soeur; et être le témoin de cette bulle d’amour, de soutien, et d’engagement dans laquelle elle était plongée. J’étais touchée par  l’ambiance sacrée, magique et mystérieuse. A mes 12 ans, le même groupe d’amies se réunit afin d’effectuer un rituel de bénédiction, pour la fille de l’une des membres (rituel que l’on peut faire entre les 10 et 16 ans de la jeune fille). C’était une expérience mystique et magnifique. Nous portions des couronnes de fleurs dans nos cheveux, bénies du savoir et de l’affection que nous dispensaient les vieilles femmes sages de notre tribu. J’ai maintenant 34 ans et j’ai toujours un dossier plein des prières, notes et messages datant de ce jour. Il a senti le parfum subtil des pétales de rose pendant des années.

Mon chant préféré de ces rituels ayant marqué mon enfance est :

« Je suis Femme » :
Je suis Femme
Je suis Esprit
Je suis l’Infini dans l’âme
Je n’ai pas de commencement
Et je n’ai pas de fin
Voilà tout ce que je suis.

Plus tard, quand ma très jeune soeur entra dans l’adolescence, j’aidais ma mère et mes amies à organiser une cérémonie pour une fille de cet âge là. J’étais enceinte de 13 semaines de mon plus grand fils à cette période. Encore une fois, nous chantions. Plus tard au cours de ma grossesse, ma mère a réalisé un rituel de bénédiction pour moi aussi, le premier qu’elle a organisé et facilité seule, et ainsi elle passa le flambeau de ces rituels à un nouveau cercle de femmes : mes amies.



Le fredonnais pendant l’accouchement de mon premier enfant, et ma mère le fredonnait parfois avec moi de l’autre côté de la porte de la salle de bain, ou dans la voiture pendant qu’elle me conduisait à la maternité. Après la naissance de mon fils des caillots ont empêché la contraction normale de mon utérus, et on a dû extraire manuellement le placenta. C’était extrêmement douloureux et je chantais Je suis Femme très, très fort pour ne pas crier. Ma mère chantait avec moi pendant que mon mari portait notre fils en s’extasiant. Chanter ce chant pendant l’accouchement acheva de la graver dans mon âme comme mon chant, notre chant.

Nous l’avons chanté bien d’autres fois depuis, au cours de cérémonies, de rituels, et spontanément, ou encore seule sous la douche ou en passant l’aspirateur (et toutes sortes d’activités quotidiennes). En 2009, quand mon troisième enfant mourut alors que j’entamais mon deuxième trimestre de grossesse, je me réfugiais encore dans Je suis Femme, l’utilisant comme un outil qui m’aiderait à traverser cette épreuve. Il était né à la maison, paisiblement et avec beaucoup d’amour, mais dans les heures qui suivirent, je commençais à perdre des caillots de sang, et nous primes la décision difficile d’aller aux urgences. Alors que l’on quittait la maison, je fis une expérience mystique dans laquelle j’acceptais que c’était peut-être la mort, et que la naissance de ce nourrisson, que j’avais tant aimé, allait aussi être la chose qui me tuerait. Dans la voiture tandis que nous roulions je chantais la chanson, encore et encore, afin que mon mari et ma mère sachent que j’étais encore vivante. Tant que je chantais, je savais que j’étais toujours là. 

Et heureusement je survécus pour la chanter encore de nombreuses fois, dans l’éclat du soleil et sous la pluie, dans les mains jointes d’un cercle de femmes, et dans la solitude. Après me l’avoir chanté durant un rituel de suite de fausse couche, mes amies me la chantèrent encore lors de la fête pré-natale de ma grossesse suivant cette perte, d’une petite fille arc-en-ciel, qui naquit un midi d’hiver et ce fut l’une des plus grandes joies et l’un des plus grands soulagements que je connus. Sur mon autel de naissance, il y avait la photo qu’une amie lointaine m’avait envoyée, avec Je suis Femme écrit dessus, et que j’avais collée sur un morceau de tissu.

Il y a cinq mois, ma grand-mère est morte. Elle vivait en Californie et ma mère partit la voir pour l’aider à accoucher de ses dernières pensées et de ses derniers mots. Un dimanche d’avril, quand nous pensions que le dernier jour de ma grand-mère dans ce monde était venu, je passais la journée à penser à elle, à pleurer, à parler à mon mari tout en surveillant frénétiquement mon téléphone dans l’attente d’un message de ma mère.




(Petite note à ceux qui critiquent les gens «collés» à leurs portables sur leur blogs, ils feraient bien de se rappeler que ces personnes à l’air hagard, sont peut-être en train d’attendre un message de leur mère à propos d’une grand-mère agonisante, et que ce téléphone représente en fait un lien, une connexion et non une déconnexion ou une distraction.) Je partis dans mon coin sacré, dans les bois, m’assis sur le rocher et chantai Je suis Femme. Ma mère me dit plus tard qu’elle la chantait à ma grand-mère pendant qu’elle entendait son souffle erratique, en pensant que chacun d’eux serait le dernier. Bien que séparées de 2000 kilomètres, à ce moment-là, trois générations étaient liées par une chanson.

Après avoir chanté sur le rocher, je parlai à voix haute à ma grand-mère, lui disant les derniers mots qui n’étaient pas vraiment venus dans la lettre que je lui avais envoyée, ou au cours de notre dernier contact en visioconférence, et j’offris cette prière :


Prière à ma grand-mère
Doux vent, porte-la
Espoir, protège-la
Amour, garde-la
Paix, bénis-la
Porte ma gratitude
Droit à son coeur
Dépose-la dans ses mains
Blottis-la dans son corps
Là où elle prendra racine
et fleurira
Puisse-t-elle savoir qu’elle est aimée
Qu’elle est appréciée
Qu’elle est soutenue
Dans la grande toile de la réincarnation
Le déploiement de la mémoire génétique
Dans les silences et les histoires partagées
Dans l’héritage qui se déploie
Paix, soutiens-la
Amour, étreins-la
Vie, relâche-la.

(15/4/13)

Alors que je revenais des bois, ma mère m’écrivit encore, disant qu’elle avait chanté toutes les bénédictions et chants sacrés dont elle se souvenait et qu’elle avait besoin d’en avoir plus. Je renvoyais donc les paroles les unes après les autres, et en les recevant, elle les chantait doucement à ma grand-mère, tenant sa main et la bénissant de tous les moyens possibles, utilisant ces mots pour apaiser, connecter et soulager. Être capable de créer cette connexion, virtuellement, et de contribuer au cercle de chants qui entouraient ma grand-mère fut une expérience profonde, comme si, en envoyant ces mots à ma mère qui les partageait avec ma grand-mère, nous avions créé un cercle par-delà les kilomètres, imprégné par les mots de nos chants de vie, de naissance, de mort...



Retrouvez les articles de Molly Remer en anglais
sur son site :goddesspriestess.wordpress.com


samedi 26 novembre 2016

Masculin sacré et sacrés genres


Parce que je suis un « hôte et amphitryon de ce corps », comme l’écrit Hadrien, parce qu’il s’agit là de mon être au monde, je ne peux que m’interroger, dans le cadre d’une pratique spirituelle, sur l’importance du corps physique. Je suis un homme, sexué. Que faire de cette affirmation ?
Revendiquer la sacralité de mon corps, et ainsi de mon sexe, est un acte de libération. C’est avec ce corps que je chemine vers la Déesse et que je vais dans le monde. Le plaisir des sens fait partie intégrante de ma vie. Le nier ou le rejeter reviendrait à dénigrer une partie de moi-même. Il est dit couramment que tout chemin spirituel est une voie de guérison, mais je ne crois pas guérir quoi que ce soit en m’amputant d’un corps, d’un morceau du Moi. Au contraire, je pense qu’ainsi on ne parvient qu’à se faire du mal.

M’engager dans un chemin spirituel pour moi consistait en un premier lieu à me débarrasser de ces fameuses polarités. Comme beaucoup, aux débuts de mes études ésotériques, j’ai appris que l’eau est féminine et le feu masculin, que la Lune est une Déesse et le Soleil un Dieu. Qu’il est triste et réducteur d’imaginer que l’intuition est un principe féminin, le courage une qualité masculine ! Il serait donc nécessaire de se ranger dans une catégorie au dépens de l’autre ? Mais si l’homme peut développer des qualités dites féminines et inversement, nous n’avons plus de raison de polariser quoi que ce soit. Si je transcende ces notions, que me reste-t-il ? Il me reste moi, simplement.
Nous confondons régulièrement trois entités bien distinctes : la sexuation, le genre et la sexualité. Pire, nous ne reconnaissons pas l’héritage culturel intrinsèque à ces notions et le croyons pure biologie.



Tout d’abord la sexuation (mâle, femelle...), c’est-à-dire l’identité sexuelle physique. Quand est-on de sexe masculin ? Lorsque nous avons un pénis, des chromosomes XY et de la testostérone ? De nombreuses études nous prouvent que la réponse n’est pas si évidente. Femmes XY, intersexuation... Il s’agit d’exceptions, diront certains, mais des exceptions qui représentent 1% recensé de la population mondiale tout de même.
Le genre (femme, homme...) est, quant à lui, une entité culturelle pure. Il s’agit de l’identité sexuée sociale et psychique. C’est lui qui définit le com­portement et le rôle social de chaque individu. Carcan rigide et confondu avec le sexe, il de­vient une prison.
Concernant la sexualité (attirance pour tel-s type-s de partenaire-s sexuel-le-s), il est désormais évident pour tous que le choix amoureux ne dépend pas de son propre corps.
En somme, cinquante ans de recherches scientifiques (n’en déplaise à certains) sur les théories du genre font voler en éclats nos idées préconçues sur la place de l’homme dans notre société. La célèbre phrase de Simone de Beauvoir : « on ne naît pas femme, on le devient » est transposable à l’homme. Il n’y a pas d’essence de la masculinité ou de la féminité, il y a un apprentissage, voire un conditionnement tout le long de sa vie. La différence entre homme et femme n’est pas lié à un éterminisme biologique.

Margaret Mead a définitivement marqué la rupture du lien entre sexe et tempérament en rencontrant des cultures où les rôles sociaux sont définis à l’inverse des nôtres. Même sans aller jusqu’en Océanie, nous trouvons des traces ici même de la frêle construction des genres. Notre propre culture n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui. Ce n’est qu’au XIIeme siècle qu’émerge un culte de la relation homme-femme. Avant, le propos ne semblait pas digne d’intérêt, et, s’il fallait se marier, les grands sentiments chevaleresques étaient tout de même réservés aux compagnons d’armes plutôt qu’aux épouses. Impensable aujourd’hui, nous serions tout de suite catalogués d’homosexuels refoulés (de la façon la plus polie possible).
Avec ces notions en tête, comment définir un masculin sacré ?
Si je suis un corps, je n’en reste pas moins un être à part entière, un tout indivisible. Je suis du genre militant pacifiste, mais ne me suis jamais senti guerrier. Si je sais me montrer fort et courageux, j’aime être doux et exprimer mes émotions. Il m’est arrivé de pleurer en regardant « Toute une histoire », c’est dire. Enfant, je délaissais même les voitures pour jouer aux poupées. Je n’en reste pas moins un homme.
Dionysos a toujours été pour moi un représentant du masculin sacré plus fiable que d’autres noms proposés, car justement, il transcende, il mélange, il marie les contraires, pour amener ces ouailles vers une seule réalité divine. Il dissout allègrement les limitations sociétales et permet la vraie libération. Il nous montre le chemin de la guérison. Oui, l’homme aussi a besoin de guérir. Ainsi, m’inscrire dans une tradition dianique n’a rien de contradictoire. Le féminisme n’est pas castrateur, puisque libérer les rôles de la femme revient à libérer ceux de l’homme. En suivant Dionysos, dans sa danse bruyante et sauvage, je retourne à la Mère, renoue avec l’essence de la Vie.
Face à la Déesse, nous sommes nous, pleinement libres et fiers.

Sur le chemin de Thèbes, Breven

Sources et bibliographie complémentaires :
BERENI L., CHAUVIN S., JAUNAIT A., REVILLARD A.,
Introduction aux Gender Studies, Editions De Boeck
PICQART Julien, Ni homme, ni femme, La Musardine
MEAD Margaret, Moeurs et sexualités en Océanie, Plon
MAZAURETTE Maïa, La revanche du clitoris, La Musardine
TIN Louis-Georges, L’invention de la culture hétérosexuelle,
Editions Autrement

mercredi 23 novembre 2016

Danser pour la Déesse


Danser, c’est puiser au fond de nous, explorer et utiliser notre énergie, notre Être tout entier. C’est un processus qui peut ouvrir de nouveaux horizons sur le chemin spirituel, donner un relief supplémentaire à des pratiques comme la méditation, la prière, la communion, l’offrande…



La Danse comme Prière, Méditation active

Danser, c’est laisser la place au corps. La confiance, la libération, l’expression, nous avons vu cela dans la partie précédente. Le Corps devient le vaisseau sublime de l’Âme, l’expression libre du Coeur, mais l’esprit, le mental, n’est pas oublié. Un nouveau rapport s’installe, quand l’esprit a donné toute latitude au corps pour le mouvement, alors le corps peut lui revaloir ce bienfait car à travers le mouvement corporel, c’est le mental qui s’apaise. Le singe du mental n’a plus besoin de sauter de branche en branche, la conscience est dans le corps, dans le mouvement, et l’agitation cesse comme un vent qui s’épuise. Le déplacement de conscience (là maintenant, pensez à votre orteil droit, à ce que vous ressentez dans votre orteil droit… Vous venez d’opérer un mini déplacement de conscience…) est facilité par le mouvement, d’autant plus quand le mouvement est libre de toute contrainte, que l’on danse seul(e) et que l’on se laisse aller. Ainsi la danse peut mener à une méditation active, une transe reposante dont la fonction d’exutoire peut être favorisée par rapport à l’esthétisme, dans un contexte solitaire.

J’ai déjà entendu des païens partager autour du concept de la prière, et la  façon de prier est unique pour chaque personne. Certains récitent des prières, lues ou écrites par eux, d’autres inventent une prière orale à chaque fois, d’autres encore n’usent pas de mots mais simplement de ressentis, d’émotions, le coeur se tourne vers le divin, les yeux brillent, l’amour est échangé sans passer par les mots. Il y a autant de façons de prier que de chemins spirituels. La danse peut être une prière. Elle facilite l’apaisement du mental et procure le calme intérieur qui laisse toute la place à l’échange sacré qu’est la prière. De plus, le mouvement permet au moins autant d’expressivité que des mots. Pour peu que l’on danse sur une musique qui nous transporte ou dont les paroles sont elles-mêmes une prière (comme des chants de Libana ou Lisa Thiel), on peut alors laisser son corps transcrire les mots de la chanson ou l’imager… 


Communion avec la Déesse

Danser en Tribal Fusion, ce n’est pas seulement fusionner les genres, les traditions, les styles, les costumes, les mouvements, c’est aussi, pour nous païennes, une fusion à d’autres niveaux. Une fusion de la danseuse avec ce qui l’entoure, avec les Eléments, avec la Terre et le Ciel, parfois aussi avec son Public quand il y en a un, avec l’Espace dans lequel elle danse, et surtout, avec la Déesse, plus largement avec le Divin. Dans l’Hindouisme c’est la danse cosmique de Shiva et Shakti qui crée le monde par les vibrations émises. La danse est l’acte de création démiurgique.

Quand nous dansons, nous honorons notre corps, nous apaisons notre mental, nous exprimons notre coeur et nous ouvrons notre âme : Nous communions avec la Déesse, nous ressentons son immanence en toutes choses, nous touchons Son Voile… La danse est une des voies de l’extase, de l’expérience mystique, cet instant d’éternité ou la fusion devient fulgurante, où l’individu touche au divin.

Le Corps comme Temple, la Danse comme Offrande

Comme nous l’avons vu en première partie, la danse constitue une aide précieuse pour se reconnecter à son corps et à sa féminité. Poussons plus avant sur le chemin, et la danse nous amène à ce concept, dont beaucoup ont entendu parler mais qui n’est pas forcément bien compris ou intégré, de ressentir son propre corps comme un temple. Il ne s’agit pas que de sa dimension sacrée, d’en prendre soin comme vaisseau de l’âme, il s’agit de la fonction première d’un temple : faire descendre le Divin sur Terre, créer un lieu d’habitation, de matérialisation du divin, comme les statues divines dans les naos d’Egypte antique, qui étaient conçues pour recevoir l’Essence de la divinité. Considérer son corps comme un temple, c’est prendre conscience qu’y siège la Déesse, immanente et aimante, infinie et éternelle, comme Elle siège au coeur de chaque cellule vivante, de chaque particule de Nature. Ce sont de belles choses à dire, mais le ressentir dans sa chair est autrement plus beau.

Starhawk dit un jour dans une de ses conférences «Vous voulez voir un visage de la Déesse ? Alors tournez la tête et regardez la personne qui est assise à côté de vous» (Starhawk, Femmes Magie et Politique). Il est presque plus facile de voir la Déesse partout à l’extérieur de soi, la ressentir en soi est plus délicat (faudrait pas non plus se gonfler les chevilles quoi), mais nous avons alors accès à l’ensemble des sensations qui découlent de cette prise de conscience. Considérer ainsi son corps pendant la danse est une expérience formidable : nous dansons pour la Déesse, nous dansons la Déesse. Un aspect légèrement différent de cette relation Corps-Divin est l’offrande. Tout comme il existe une infinité de façons de prier, il existe une infinité d’offrandes.

Offrandes d’aliments, de fleurs, de chants, d’amour, de rituel de célébration, de symboles, de sang, d’ennemis sacrifiés, de plaisir, de douleur, d’arts, l’être humain a donné une dimension d’offrande à presque tout ce sur quoi il peut avoir une action. Offrir une danse est un cadeau merveilleux. On offre tant de choses à travers une danse, tant de parts de soi-même… On offre son corps, sa pudeur, sa préparation physique, son effort, sa technique, son costume ou sa nudité, son travail, son mouvement, son souffle, et un tas d’autres choses… On offre l’instant présent avec intensité, on offre ce que la vie nous permet, on offre des choses si belles que la beauté extérieure de la danse n’est pas forcément la plus importante…



Danser dans un cadre rituélique

La danse dans le cadre d’un rituel implique justement de prendre en compte la notion de cadre. Il faut réfléchir aux notions pratiques de la danse à l’intérieur d’un cercle : soit on se limite à danser sur place sans grandes enjambées, soit on projette un cercle d’une taille «cercle de groupe»… On peut également choisir d’opérer le rituel sans cercle mais, au-delà de la protection ou de la délimitation de l’Espace sacré, on perd la fonction contenante du cercle, sorte de bulle qui contient les énergies exsudées durant le rituel. Il faut alors être capable de garder concentrée l’énergie que l’on soulève par la Danse jusqu’à sa libération, ce qui demande une certaine maîtrise de la manipulation énergétique. Tout dépend donc de ce que la Danseuse souhaite privilégier, de ce dont elle se sent capable, et aussi de l’objectif du rituel.

Si c’est un rituel de célébration, maintenir la concentration énergétique n’est pas une priorité absolue, on peut par exemple aller danser dans la forêt et offrir cette Danse, cette énergie, aux Esprits du lieu ou à la Déesse. Si au contraire c’est un rituel opératif avec un objectif précis, il faut pouvoir accumuler l’énergie jusqu’au moment culminant. On libère alors tout ce qu’on a soulevé comme une décharge de courant, brutale et totale, soit dans une visualisation de l’objectif atteint, soit dans un charme à charger, soit dans un symbole, etc.

Petit truc à savoir, si vous dansez dans vos rituels et que vos mouvements, quand vous êtes lancée dans la musique (voire en transe) sont rapides, parfois brutaux, et demandent beaucoup au corps, n’oubliez pas de vous échauffer avant ! J’ai souvent payé de plusieurs jours de douleurs des transes dansantes, surtout au niveau des cervicales et des genoux… Il n’est pas toujours aisé ou même simplement agréable de garder une partie de  conscience pour faire attention à ne pas trop bouger telle ou telle partie du corps, alors au moins pensez à vous échauffer !

La montée d’énergie – L’expérience de Sataset

Concrètement que se passe-t-il ? Il est difficile de décomposer et d’expliciter ce qui se passe au niveau énergétique dans un rituel, plus encore ce qui se produit pendant la transe, si transe il y a. Je vais essayer de décrire ce qui peut se passer.

Cela est sûrement très personnel, et encore cela ne se passe pas toujours ainsi pour moi… Ce n’est qu’un aperçu… On choisit une sélection de musiques qui nous emportent, qui nous inspirent, on commence doucement, on se laisse aller, on relâche toute tension, physique et psychique, on se laisse capturer par la musique, les sons sont transcrits en mouvements, les pieds s’ancrent à la Terre, les bras s’envolent vers le Ciel, la Danse  commence à s’intensifier…

La musique devient plus puissante, l’énergie commence à scintiller au centre de notre être, dans le Chaudron, le chakra sacré, les ondulations l’intensifient, les accents lui donnent de la puissance, les shimmies rendent l’énergie vibrante, tout cela se masse autour de nous, comme si l’aura s’intensifiait, comme une boule qui aurait le chakra sacré pour centre. Le moment venu, on décharge cette énergie d’un seul coup. Quand ? Où ? Comment ? Tant de réponses peuvent être données. Comment sait-on que le moment est venu ?

Dansez, essayez, et vous le saurez. Il est un moment où l’on sait que le «niveau» d’énergie est suffisant, cela est valable pour toutes les façons de lever un cône de pouvoir. Vous pouvez aussi choisir d’arrêter dès que vous avez mal quelque part ! Où ? Cela dépend de l’objectif du rituel : dans la Terre, dans une visualisation, dans un symbole, un charme, dans la Nature autour de nous…

L’énergie peut former une boule autour du Chakra solaire, elle peut rayonner sans forme autour de nous, la sphère autour du chakra sacré n’est qu’un exemple. Tout ceci n’est à prendre que comme un exemple, une expérience, et non un schéma de rituel. Soyez créatifs, écoutez-vous, écoutez votre corps, et lancez-vous ! Vivez votre expérience !


Nous l’aurons compris, la danse reste un sujet somme toute très personnel. On y exprime des choses propres à soi, à son vécu. Mais une chose met tout le monde d’accord : la danse rassemble, célèbre, raconte. Laissez-vous donc porter par la musique, entrez dans la danse, et voyez les possibilités d’expression qui s’offrent à vous ! Quoi de plus beau que de faire de son corps non pas un temple aux stéréotypes actuels mais à sa spiritualité et à la grande Déesse !

samedi 19 novembre 2016

Grand maître de l’Energie Féminine Divine


 
Selon la Bible, Marie fut instruite dès sa naissance à servir Dieu. L'Archange Gabriel lui annonça qu'elle allait devenir la mère de Jésus sans conception humaine. Joseph accepta de devenir son époux alors qu'elle était enceinte. 
 
Si elle est un maître aujourd’hui de l’autre côté du voile, je crois qu’il est indispensable d’admettre qu’elle ait eu une vie et une place dans sa communauté quelque peu différentes que celles que veut bien lui accorder la Bible. 
 
Lorsqu’elle se présente au cours d’une canalisation individuelle, elle est toujours accompagnée de ce que j’appelle sa « cohorte », c’est-à-dire un important groupe d’Etres de Lumière à l’énergie féminine. Elles sont rassemblées autour d’elle mais c’est Marie qui s’adresse à nous. Comme une grande enseignante, qui enseigne à la fois de notre côté et de l’autre côte. Tout comme pour Jeshua, il émane d’elle une vibration toute empreinte d’amour, de paix et de douceur. Quand elle parle, tout respire aussi cette autorité naturelle paisible.  
 
Et elle nous exhorte à laisser aller l’ancienne énergie féminine pour entrer dans la nouvelle énergie féminine, l’Energie Féminine Divine dont elle est l’une des grandes représentantes.  


 

 
C’est un grand bonheur, une grande joie que de les canaliser tous les deux. Je suis, à chaque fois que je canalise, particulièrement concentrée sur le message, sur mon ouverture à le recevoir et à le transmettre dans toute son intégrité. Parfois les mots me manquent, alors je reçois des blocs d’images ou de ressentis que je traduis du mieux que je peux. Parfois, ils sont empreints de tellement d’amour, de respect, d’admiration que mon « petit moi » a tendance à juger et à se dire : « je ne peux pas dire ça, c’est un peu trop, là ! » Mais, je commence à m’habituer à ce « trop », je me reprends donc vite et laisse les mots couler hors de ma bouche comme une source claire et cristalline. Alors parfois, les larmes me viennent tellement c’est beau ! Quand je m’autorise à sortir de ma concentration et à ressentir pleinement leur vibration, elle est si incroyable ... Les mots qui me viennent, ce sont les mots anglais « Amazing Grace ». 
 
Alors, je remercie et je suis emplie d’un tel sentiment de gratitude !! Je sais que cette connexion que j’ai établie avec leur vibration est en grande partie due à ma persévérance, à un travail acharné (ceux et celles qui me connaissent de longue date vous diront que le mot n’est pas trop fort) guidé par mon Etre Intérieur, ma petite voix à moi. Mais je sais aussi que pour établir le contact, il leur faut, de leur côté, abaisser leur vibration pour se frayer un chemin jusqu’à nous.
 
Je remercie mon Essence aussi qui m’a permis depuis toujours de sentir que la vie ce n’était pas « que ça » quand je regardais vivre les gens autour de moi. « Que ça » voulant dire une vie basée sur l’aspect matériel des choses, faisant la part belle à des peurs de toutes sortes et à des croyances qui m’apparaissaient comme « ne collant pas » avec ma réalité, moi qui, déjà, était en contact avec les mondes immatériels. Ce fut souvent douloureux mais aujourd’hui, je sais que c’était comme une petite lumière dans le brouillard et qu’avec le temps, en faisant grandir la lumière, le brouillard s’est dissout, le puzzle s’est reconstitué et la magie a commencé …    
 
Malgré les apparences, les temps que nous vivons aujourd’hui, sont tout simplement extraordinaires. Avec la nouvelle énergie dans laquelle nous baignons, tout va tellement plus vite, c’est une telle chance ! Cela peut être très déstabilisant, je le sais bien, mais c’est aussi une chance d’aller plus rapidement vers une réalisation dont on ne mesure pas encore toute la grandeur.
 
Alors, je vous souhaite le meilleur des voyages !!


Canalisation de MARIE par Michèle - Au Coeur de Soi http://www.au-coeur-de-soi.net/pages/Bienvenue_sur_Au_Coeur_de_Soi-6530119.html

mercredi 16 novembre 2016

Pourquoi cette sensibilité féminine


Ananda
Toutes et tous – dans votre partie féminine – vous vous demandez souvent : « Pourquoi ai-je cette sensibilité féminine, si exacerbée ? », « Pourquoi est-ce nécessaire dans la vie que je mène ? », « Cette vie étant déjà si difficile, pourquoi y ajouter cette faiblesse ? » …
AnandaEt bien, soyez heureuses de cette sensibilité féminine en vous. C’est votre partie, votre Moi divin qui s’exprime, qui EST et qui vous aide à être pleinement dans l’ÊTRE plutôt que dans le FAIRE.

AnandaAujourd’hui il y a un tel écart entre votre sensibilité, votre ressenti de la Vie et les conditions de votre Vie, que vous trouvez l’expérience que vous vivez très dure… voire au-dessus de vos capacités… Et pourtant, vous avez été capable de surmonter tant de difficultés, tant d’embûches, tant de souffrances, qu’aujourd’hui vous êtes fatiguées de tout cela.
Ananda
Réjouissez-vous Femmes de la Terre, l’heure de l’expression de votre féminité est arrivée ! Votre féminité sera magnifiée par votre sensibilité. C’est votre sensibilité qui fait ce que vous êtes : des Êtres portant le Féminin Sacré en eux.



Vous n’avez pas toujours été femmes et toutes, avez vécu la condition d’homme, dans la pleine expression de sa masculinité, avec tout ce que cela comporte, voire même dans tous ses excès. Aujourd’hui, vous avez choisi de vivre l’expérience de la féminité et être dépositaire du Féminin Sacré. Pourquoi cela ? Et bien pour participer activement à l’avènement du Nouveau Monde. Car, ce Nouveau Monde dont nous vous avons déjà tant parlé, sera un monde d’amour, de joie et de bonheur… mais surtout de sensibilité.

La Féminité dans le Nouveau Monde

AnandaDans ce Nouveau Monde, le Féminin Sacré sera omniprésent et exprimé par toutes et tous, dans toute sa splendeur.
AnandaLorsque je dis "tous", c’est bien sûr aux hommes auxquels je fais allusion. Bien sûr, ils seront toujours présents, comme vous toutes, mais ce sera leur partie féminine qui sera prépondérante, et qui en portant également le Féminin Sacré, participeront à l’avènement de ce Nouveau Monde.

J’entends déjà la question : « mais, resteront-ils de "vrais hommes" ? ». Et bien oui, leur masculinité sera toujours présente et productrice, mais énormément affinée et adoucie de par le Féminin Sacré en eux, qui s’exprimera librement.
Actuellement, leur Féminin Sacré est comme… emprisonné, sous une véritable chape de plomb, bien matérielle, bien dans le FAIRE et très loin d’être dans l’ÊTRE. C’est aussi pour cela que tous ceux qui ne sont pas prêts à laisser s’exprimer librement leur Féminin Sacré, ont choisi de ne pas vivre cette expérience d’entrée dans le Nouveau Monde et, s’en retourneront par divers moyens sur d’autres plans de conscience leur correspondant mieux.

Par contre, d’autres, beaucoup d’autres, qui ont fait le choix de libérer leur Féminin Sacré et d’entrer dans le Nouveau Monde avec vous les Femmes, sont déjà prêts à cela, même si en apparence, leur masculinité est encore très forte.

La masculinité fut nécessaire

Ananda
Cette masculinité dont vous aussi les femmes, portez une part en vous, a été nécessaire jusqu’à présent pour vivre cette expérience et les précédentes, dans la matière. C’est elle qui vous a façonné une personnalité, un ego… très matériel. Bien sûr, il fut un temps où pour des raisons de survie, ce fut nécessaire.

Mais aujourd’hui. Cela n’est plus et, c’est maintenant que votre sensibilité féminine va entrer en action dans toute sa splendeur, car dans le Nouveau Monde qui vous ouvre ses portes, elle sera Reine. Reine au sens "rayonnement" bien sûr et, non pas au sens "pouvoir" ! Car le pouvoir que vous avez connu jusqu’à présent implique la présence de la masculinité exacerbée, exprimant le FAIRE et la matière.

Vous aussi, Femmes de la Terre, vous avez porté une part de masculinité, bien matérielle en vous, jusqu’à maintenant. Oh, pour certaines, pour beaucoup d’entrevous, cette part est très faible et répond aux besoins de sécurité, de survie, de FAIRE dont vous avez eu besoin jusqu’à maintenant. Dorénavant, vous n’en aurez plus besoin et laisserez toute la place en vous à l’expression du Féminin Sacré.

Pour d’autres, chez qui la part de masculinité est importante et correspond à leur personnalité, qui est très ancrée dans la matière, le moment n’est pas encore venu de libérer le Féminin Sacré en elles. Ce n’est pas grave, rien n’est grave… c’est seulement leur choix. Dans leur compréhension de la Vie, elles préfèrent expérimenter leur partie "masculine", bien matérielle, que leur partie "féminine" emplie de sensibilité, c’est leur choix et il faut le respecter. Il correspond à l’expérience qu’elles ont choisie pour leur permettre d’avancer sur le chemin de leur évolution.



Le choix

Ananda
Il n’y a pas de bon choix, pas de mauvais choix, il y a des choix tout simplement. Ces choix sont autant de marches permettant d’avancer. Par contre, il convient de les assurer ensuite, pour comprendre pleinement l’expérience choisie.
Ananda
C’est pourquoi, nombre d’entrevous, Femmes de la Terre, avez déjà fait le choix de ne pas vivre l’expérience d’entrer dans le Nouveau Monde et de continuer, pour l’instant votre cheminement sur des plans plus matériels. Ce choix est respectable comme je viens de vous le dire, aussi respectons celui de celles, peut-être parmi vos proches, voire vos très proches, qui l’ont fait. Elles repartiront bientôt sur des plans de conscience plus en phase avec leur compréhension de la vie, leur avancement.
Ananda
Oui, une sorte d’aiguillage se déroulera autour de vous très prochainement où chacune trouvera sa place, son chemin, en fonction de l’expression de sa sensibilité, du Féminin Sacré en elle. C’est pourquoi, ne soyez pas affectée, diminuée, par l’expression que vous jugerez peut-être excessive de votre sensibilité. Non, au contraire, libérez le Féminin Sacré en vous, afin que votre sensibilité puisse s’exprimer sans contrainte, sans restriction, et vous pourrez participer en conscience à ce moment magnifique du Passage dans le Nouveau Monde.

Oui, ce Nouveau Monde vous attend et rien ni personne ne pourra vous empêcher d’y accéder si au plus profond de votre cœur vous le voulez, vous voulez libérer le Féminin Sacré en vous et laisser s’exprimer librement votre sensibilité féminine. C’est votre sensibilité féminine librement exacerbée que vous Serez, tout simplement.

Aussi, ne la regrettez pas, même si elle a semblé vous handicaper quelquefois auparavant. Maintenant, elle est la véritable clé, elle est le moteur de votre Être, qui va vivre pleinement et dans toute sa splendeur la deuxième partie de votre expérience, celle où vous allez jouer un rôle très important pour l’ensemble de la population qui souhaite réellement entrer dans le Nouveau Monde.

Votre sensibilité féminine fera "tomber les barrières"


Ananda
C’est votre sensibilité féminine, l’expression même du Féminin Sacré qui fera véritablement "tomber les barrières" et réaliser la véritable révolution qui se met en place actuellement : la révolution de l’Amour.
Ananda
Oui, la révolution de l’Amour, du véritable Amour, loin de la matérialité, mais tellement intégré à votre sensibilité féminine, qu’il vous donne la force, la puissance de changer le monde.
Ananda
Oui, la révolution de l’Amour, de la sensibilité féminine permettra d’ouvrir largement les portes du Nouveau Monde.
Ananda
AnandaAnandaAnandaAnandaAnandaAnandaAnandaOui, Femmes de la Terre, c’est vous, dans votre sensibilité féminine, qui allez réaliser cette prochaine révolution auxquels tous les êtres bien ancrés dans la matière, hommes comme femmes, ne s’attendent pas… Et contre cette "révolution", aucun moyen matériel ne peut s’opposer. Toutes actions se retournant inéluctablement contre eux.
Ananda
L’heure est à l’expression de votre sensibilité féminine. Aussi, Femmes de la Terre. N’attendez-plus, laissez le Féminin Sacré en vous s’exprimer… libérez-le !
Ananda
Femmes de la Terre, vivez pleinement le moment sublime qui arrive et laissez s’exprimer complètement et sans réserve votre sensibilité féminine, car elle est votre "passeport" pour le Nouveau Monde.
Ananda
Avec tout mon Amour


Ananda


Message du Maître Ananda, reçu le 10 août 2011 par Jean-Paul Thouny