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jeudi 1 juin 2017

Avec la Puissance de la Déesse-Mère


Grâce au corps et à la relation corps/esprit alim entée par la respiration, grâce à l’émergence des femmes et du féminin nous sommes conscients de la dualité dans laquelle nous vivons et nous abordons la voie du milieu. Le centrage, l’inspiration et l’élévation jouent désormais un grand rôle dans la vie des uns et des autres. Mais on peut parler d’initiation féminine et d’initiation masculine.

Les deux sexes empruntent l’axe sexe /cœur/ tête et vivent une forme d’orgasme de la terre au ciel mais cette transformation énergétique est plus souple, plus directe dans le corps féminin. Depuis la publication de la Femme Solaire en 1991 je suis émerveillée par la capacité de développement des femmes et l’initiation féminine reliée au tellurisme me paraît en pleine renaissance. Du stade archaïque au stade éveillé, sept stades se succèdent, de la Déesse Mère à la femme soumise, à la femme révoltée, trois stades qui se situent dans l’amour du pouvoir mais qui se rapprochent du Soi central La Déesse Mère englobante se fait porteuse d’unité, la soumission expérimente la domination et la révolte libère.

Cette roue de la transformation est un outil qui fonctionne à la verticale, de l’extérieur à l’intérieur et à l’horizontale d’un stade à l’autre. Les quatre stades suivants déroulent le pouvoir de l’amour. L’éclairé mental est suivi par le complémentaire masculin ou féminin qui ouvre la porte au stade androgyne et le dernier stade est celui de la sagesse et de l’éveil. Tout se passe comme si nous avions à user notre violence et notre dualité sur ces sept stades. Les trois derniers stades sont plus difficiles, des femmes à forte composante masculine et faible composante féminine, des androgynes autarciques, des femmes sages. Mais c’est la femme éclairée qui est majoritaire à notre époque, et plus généralement le stade éclairé.



« Dieu était une femme » nous sommes si bien conditionnés à considérer qu’une femme ne vaut pas un homme que nous ne pourrions pas spontanément penser le divin sous les traits d’une femme. Ma rencontre avec un homme qui m’aimait, qui m’admirait, m’a ouvert un champ d’amour de moi-même et je crois que j’ai fait la même chose pour lui. Il m’a incitée à l’organisation et je l’ai invité dans un royaume subtil, de souplesse et de sensibilité. Nous avons crée ensemble. Je suis passée de la philosophie à l’éveil de la conscience.

Les quatre derniers stades sont plus difficiles à parcourir mais aussi plus exaltants et plus méditatifs.


Nous avons tous besoin d'une famille spirituelle qui nous entoure et nous soutienne dans le visible et dans l'invisible. Nous avons tous besoin de pratiques de ressourcement pour agrandir nos perceptions et notre qualité de présence. Nous avons tous besoin de nous exercer à la voie du milieu, de prendre goût à la note juste. Nous sommes des êtres de félicité.

L’histoire des individus commence à prendre plus d’importance que l’histoire des peuples parce que la conscience est en évolution et que chaque personne apporte sa contribution. Un monde différent est en train de naître. Nous voulons changer. Chaque individu devient le héros d’une aventure intérieure, le porteur d’une légende personnelle et ce courant ne cesse de se renforcer depuis une quarantaine d’années. Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir compris que nous sommes les héritiers des maladies et des défauts de nos parents et qu’il nous appartient d’engager des processus de soins et de guérison qu’on nommera aussi processus de libération. Nous ne voulons plus reproduire les schémas de nos parents et leur couple boiteux.


Nous nous méfions désormais des mots, beaucoup de gens ne font pas ce qu’ils disent et ne disent pas ce qu’ils font. Ils appartiennent au monde éclairé qui théorise facilement sur le mode rationnel. L’ère de la falsification et du mensonge prend de l’importance notamment en politique. Les hommes et les femmes commencent à se rapprocher mais la relation dominant/ dominé continue de diviser les deux sexes. Les femmes portent la dimension de réceptivité et d’amour de la vie pendant que les hommes pratiquent l’esprit de conquête sous différentes formes. Depuis des milliers d’années les hommes et les femmes font un long détour dans cette errance et pratiquent une logique d’exclusion. C’est ce qu’on appelle la guerre des sexes et aujourd’hui encore le combat continue notamment en Orient. Les hommes semblent cultiver une forme de jalousie du fait qu’ils ne portent pas le bébé dans leur ventre. L’homme « enceint » reste une fiction.




La puissance et la conscience se répondent ; beaucoup de gens conscients n’agissent pas alors que des gens puissants manquent de conscience.


Sous le titre « Vivre à fleur de Soi » les cinq sens introduisent l’ouverture spirituelle tantrique. Contrairement à certaines pratiques religieuses, qui privilégient l’ascèse des cinq sens, le tantrisme permet de devenir toujours plus frémissant. Devenir un instrument de musique toujours plus raffiné c’est devenir un être de vibration. L’ouverture d’un être consiste à se connaître, à se développer mais aussi à devenir une sorte d’antenne dans l’univers.



Trois blessures accompagnent les trois premiers stades. Quatre réalisations apparaissent dans les quatre stades suivant. Un mouvement en spirale se dessine jusqu'à la jonction avec le SOI. L’amour s’épanouit avec l’éveil. La femme fusionnelle mais divine et sacrée dans le rayon de la Déesse Mère expérimente la soumission et la domination, s’accroche au conflit, à la tyrannie, femme révoltée, destructrice ou libérée. La femme éclairée lucide et contradictoire incarne la dualité du mental et de l’égo. Le masculin et le féminin tentent de former un couple intérieur équilibré et se dirigent vers un androgynat, pacifié et autarcique. La femme sage et éveillée glisse vers le Soi.


Avec la puissance de la déesse mère la spirale de deuxième naissance crée une spirale où l’ouverture du cœur dissipe l’illusion et rend l’Amour vivant.
écrit par Paule Salomon

Site web pour voir son programme de stages :
www.paulesalomon.org


samedi 20 mai 2017

Dites oui à la grande Vie, oui à la multi-dimensionnalité, oui à l’éveil universel


Je suis la Terre-Mère. Je suis cette conscience qui vous porte, qui vous nourrit et qui prend soin de vous à chaque seconde, chaque minute de cette vie que vous utilisez maintenant. Aujourd’hui je m’offre un cadeau, celui de venir partager quelques minutes de conscience avec vous ; quelques minutes d’Amour, de partage avec chacun d’entre vous qui m’êtes si précieux, que je reconnais marchant sur le corps physique de ma conscience. Peut-être croyez-vous que je vous ignore, que je ne vous connais pas ! Eh bien, non ! Je connais chacun de mes enfants qui marchent à la surface de mon corps. Rien ne peut vous séparer de ma conscience, de mon cœur puisque je vous enveloppe totalement. Jamais je ne vous laisserais sans mon attention, sans mon Amour dans cette dimension que nous occupons tous ensemble.



J’aimerais aujourd’hui planter une graine de conscience en vous qui serait un lien, une connexion entre vous et moi. Une graine de conscience qui vous aiderait à vous ouvrir à toute cette multidimensionnalité à laquelle nous appartenons. Ma conscience vous enveloppe. Ma conscience est liée au Grand Soleil Central, à toutes les planètes de ce système solaire, au soleil de ce système solaire et au-delà. Ma conscience est Une avec la grande Vie. Elle est Une avec la grande Conscience et c’est pour cela que je peux supporter votre propre vie. Vous faites partie de moi et je prends soin de vous. Une ère nouvelle débute pour nous tous dans cette dimension, une ère d’ouverture à la vraie Vie surtout pour mes enfants humains. 

Mon amour, ma Lumière, mon énergie poussent très fort sur le cœur de chacun d’entre vous. Les évènements qui se produisent dans vos vies sont des outils qui viennent vous pousser vers ce cœur à l’intérieur de vous. Je ne parle pas de ce cœur physique. Je parle de la Conscience que vous êtes en tant qu’Être conscient. 

Je parle de la Vie que vous représentez, vous ! Je parle de la fréquence vibratoire que vous représentez, vous, sur cette planète. Cette graine que je dépose dans votre cœur aujourd’hui, si vous l’acceptez, vous permettra de conscientiser l’importance que vous représentez pour le Grand Plan de Lumière, le Grand Plan d’expansion de la Conscience dans cet Univers dont vous faites partie. Vous croyez peut-être que vous n’êtes qu’un simple humain qui passe son temps à marcher sur la Terre, qui se déplace, qui travaille, qui dort, qui regarde autour de lui. Vous êtes beaucoup plus que cela. Vous faites partie d’un grand mouvement de réveil. Vous éveillez toute l’humanité par les pas que vous faites pour vous éveiller dans cette dimension, par qui vous êtes. 

Vous transformez l’inconscient collectif de cette humanité par le rayonnement de vos cœurs, le rayonnement de vos pensées et de vos émotions, le rayonnement de vos gestes et de vos paroles. Rappelez-vous lorsque vous étudiez la physique. Vous preniez un verre d’eau et vous y mettiez de la couleur goutte à goutte. Cela transformait tout le bocal d’eau. Une petite goutte représente un petit pourcentage mais plus les gouttes s’accumulent plus le pourcentage grandit ; et plus toute la masse d’eau change de qualification. Elle devient un autre liquide, d’une autre couleur, d’une autre fréquence. Vous représentez ces agents de transformation par rapport à cette humanité. J’aimerais aujourd’hui que vous le réalisiez plus profondément à l’intérieur de vous car vous faites partie d’un grand courant de réveil. Vous êtes ceux et celles qui se sont préparés pour transformer l’inconscient collectif de cette humanité. Vous êtes venus pour apporter une ouverture, créer une brèche de lumière dans l’inconscient collectif de cette humanité par qui vous êtes. 

Est-ce que vous comprenez ces paroles mes chers enfants ? Comment pouvez-vous créer cette brèche dans l’inconscient collectif ? C’est en reconnaissant votre valeur, en reconnaissant ce qui est précieux en vous, en reconnaissant ce cœur en vous. En reconnaissant que vous êtes un être éternel, un être de conscience, un être qui a pris la peine de s’incarner pour faire la différence. Un être qui a décidé de s’incarner une fois de plus pour faire rayonner son cœur, rayonner sa vie. Un être qui a décidé de marcher dans cette dimension parmi ses frères et sœurs en étant conscient de la Lumière qu’il porte tout simplement. La Lumière de vos cœurs transforme l’inconscient collectif, transforme le tissu vibratoire de toute la planète. J’aimerais aujourd’hui que vous accueilliez, que vous acceptiez, que vous preniez responsabilité face à ce rôle que vous jouez.

Vous êtes un être immortel, éternel, une conscience d’éternité, une conscience de Lumière. Plusieurs d’entre vous viennent d’univers inconnus à l’humain, de planètes inconnues à l’humain. Certains d’entre vous viennent d’un univers en devenir. Trois personnes parmi vous viennent du futur, d’un univers qui n’existe pas encore dans la matière. Vous vous êtes incarnés pour ressentir la fréquence vibratoire de cette planète, de cette dimension, pour rapporter avec vous ce souvenir dans ce futur univers auquel vous appartenez. Je sais que les mots que je prononce présentement peuvent produire quelques soubresauts dans votre compréhension. 

Eh bien, aujourd’hui je vous invite à vous ouvrir à l’impossible ! Je vous invite à apprendre à dire : « Peut-être ! C’est possible. Nous verrons. » Je vous invite à vous ouvrir à un monde de toutes les possibilités, à des mondes que vous ne pouvez même pas soupçonner, à des fréquences vibratoires que vous ne connaissez pas encore mais qui viennent vers chacun de vous et qui produiront de grands changements dans votre façon de vous percevoir et de percevoir la Vie. Ce printemps que vous vivez est un printemps spécial. Il est chargé d’une énergie que vous allez porter pendant les sept prochaines années. Chaque printemps sera vraiment spécial pendant les sept prochaines années. 

Chaque printemps, en commençant par celui-ci, apportera des énergies nouvelles qui n’ont jamais existé sur cette planète depuis sa création dans cette dimension. Ces énergies vont créer des brèches de compréhension, des brèches d’ouverture pour toute l’humanité. Je ne suis pas en train de vous dire que demain, vous allez vous lever et que tout sera transformé. Non, car la nature a des cycles, la Vie a des cycles. Tout va par cycle. Au début l’énergie s’installe, s’ancre. Une fois que l’énergie est installée et bien ancrée, alors la matière commence à réagir, à manifester le changement. Vous, les précurseurs, les éclaireurs de la nouvelle race humaine, vous êtes conscients de ces énergies qui arriveront sur cette Terre pendant les sept prochaines années à chaque printemps. Je vous invite à vous ouvrir et à accueillir ces énergies. Demandez à ces énergies de s’installer en vous. Invitez-les !

Ceux qui acceptent et qui accueillent cette vérité. Ceux qui font le pas de dire oui à la grande Vie, oui à la multi-dimensionnalité, oui à l’éveil universel. Mes chers enfants, je suis celle qui accueille ces énergies jusque dans son cœur à chaque printemps, pour assister mes enfants les humains à devenir des hommes et des femmes au cœur vivant ; des hommes et des femmes qui vivent dans la paix, le respect et le partage. Ce sont ces énergies qui viennent secouer le cœur de l’humain. Elles viennent toucher le cœur de l’humain pour transformer cette dimension. Je vous invite avec tout mon Amour, chacun de vous à vous ouvrir à ces énergies, à les accueillir et à les faire grandir en vous. Ce sont ces paroles que je voulais partager avec vous aujourd’hui. Ces paroles d’Amour, ces paroles d’Éternité et ces paroles d’espoir pour cette humanité que j’aime profondément, infiniment !

Merci !


Canalisation de Denise Laberge

Sur le blog de Francesca http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/

mercredi 17 mai 2017

Message de la Terre Mère aux enfants de la Terre


Je suis la Terre Mère. 

Je suis celle qui dirige les destinées des enfants de la Terre, mes enfants, qui vous nourrit et vous enveloppe de mon énergie à chaque matin pour la journée. Je suis en train de renaître et par le fait même, vous aussi. Aujourd’hui en cette journée spéciale, nous installons les énergies de l’éternel printemps dans mon corps physique. Nous installons la renaissance jusqu’au cœur de chaque atome de la matière de mon corps physique et par le fait même dans le corps physique de chacun de mes enfants et chacun de mes royaumes. 

Ce printemps éternel, je le crée consciemment. Je l’installe dans tout mon corps et dans le Cœur de chacun de mes enfants afin qu’à partir d’aujourd’hui, cette nouvelle énergie, cette essence lumineuse divine et sacrée, nourrisse à jamais ce corps éternel que je suis et qui est matérialisé dans cette dimension pour apporter une énergie nouvelle. Cette énergie va me permettre d’ascensionner et de changer de dimension. J’ai besoin de cette énergie, de cette résurrection, de ce printemps éternel pour passer à la prochaine étape afin d’augmenter le taux vibratoire de mon corps physique. 



J’en ai besoin aussi pour dépolluer les eaux de mon sang, de mes pensées et de mes émotions et pour modifier le corps astral que vous avez pollué, mes enfants. Toute cette énergie de renaissance est en train d’agir présentement. Depuis plusieurs mois, j’ai installé des vortex pour réactiver la vie éternelle dans mon corps et cette activation va se continuer. Aujourd’hui, c’est le premier palier qui touche le Cœur de mes enfants de la Terre à tous les niveaux. Ce palier je l’ai installé avec tout l’Amour de mon Cœur, avec douceur. 

J’ai frappé à la porte du Cœur de chacun de mes enfants et je leurs ai demandé la permission : “Puis-je entrer, moi, la nouvelle Terre, la nouvelle conscience, la Terre éternelle ?” La plupart d’entre-vous ont répondu: “Oui”. Et mon Cœur a bondi d’allégresse, se réjouissant d’une joie incommensurable. Mes enfants chéris, ensembles, nous allons renaître et nous allons connaître l’éternel printemps, la renaissance à la divinité que nous sommes, en conscience une avec toute la Création. C’est la nouvelle Denise que je veux que tu donnes à mes enfants de la Terre. Traduit-là en anglais et demande à mon fils Ross de la publier. 

C’est aujourd’hui une grande journée. Ne soyez pas effrayés. Les vortex que je suis en train de réactiver et que je vais amplifier, vont produire des soubresauts et c’est normal car je dois dépolluer mon corps afin d’assurer ma survie et la vôtre, vous, mes précieux trésors. En même temps, je réactive les vortex dans vos corps, ceux qui sont synchronisés avec mes vortex. Donc tous ensemble nous renaissons. Nous installons le printemps éternel dans tout notre être. Je vous salue. 

Je salue la Lumière Éternelle, la Sagesse Divine Éternelle qui est dans mon Cœur, votre Cœur et notre Cœur. Bénédictions chaleureuses et infinies à chacun de mes trésors précieux marchant dans cette dimension au nom du Créateur, au nom du Dieu Père Mère Créateur que nous sommes, chacun, chacune. 

Merci !

ADAMA


dimanche 2 avril 2017

LA FEMME EXISTE AVANT LA MERE


Chaque fois que deux personnes se rencontrent, un monde nouveau est créé. Rien que par leur rencontre, un nouveau phénomène voit le jour - un phénomène qui n'existait pas auparavant, qui n'avait jamais existé. Et par ce phénomène nouveau, les personnes sont toutes deux changées et transformées.

Sans relation, vous êtes une chose ; sitôt en relation, vous en devenez une autre. Quelque chose de nouveau est apparu. Lorsqu'une femme devient amoureuse, elle n'est plus la même femme. Lorsqu'un homme devient père, il n'est plus le même homme.



Un enfant vient au monde, mais nous perdons complètement de vue un point : au moment où naît l'enfant, naît également la mère. Celle-ci n'existait pas avant. La femme existait, mais la mère n'avait jamais existé. Et une mère est quelque chose d'absolument nouveau. La relation est crée par vous et ensuite, à son tour, la relation vous crée.

Deux personnes qui se rencontrent, ce sont deux mondes qui se rencontrent. La chose n'est pas simple, mais au contraire très complexe, la plus complexe qui soit. Chaque personne est un monde en elle-même : un mystère complexe, avec un lointain passé et un futur éternel.

Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent. Mais si la relation croît en intimité, devient plus proche, devient plus profonde, alors peu à peu, les centres commencent à se rejoindre. Lorsque les centres se rejoignent, c'est ce qu'on appelle l'amour. Lorsque les périphéries se rencontrent, cela s'appelle faire connaissance. Vous prenez contact avec l'autre, de l'extérieur, juste à partir du bord : vous faîtes alors connaissance. Fréquemment, vous vous mettez à appeler votre rencontre amour. Vous êtes alors dans l'erreur. Faire connaissance n'est pas aimer.

L'amour est chose très rare. Rencontrer quelqu'un en son centre, c'est passer soi-même par une révolution, car si vous voulez rencontrer quelqu'un en son centre, il vous faudra lui permettre d'arriver, lui aussi à votre centre. Il vous faudra devenir vulnérable, absolument vulnérable, ouvert. C'est risqué. Laisser arriver quelqu'un à votre centre est risqué, dangereux, car vous ne savez pas ce qu'il va vous faire. Et une fois tous vos secrets connus, une fois votre intimité dévoilée, une fois que vous êtes complètement exposée, que fera-t-il ? Vous ne le savez pas. Et la peur est là. C'est pourquoi nous nous ouvrons jamais.

Une simple rencontre, et nous pensons que l'amour est arrivé. Les périphéries se touchent et nous croyons que nous sommes rencontrés. Vous n'êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez, c'est la palissade qui vous entoure. Ce n'est pas vous ! La périphérie est le lieu où vous finissez et où commence le monde. Même des maris et des femmes qui auraient vécu ensemble depuis de nombreuses années peuvent être des étrangers, ils ne se connaissent pas l'un l'autre. Et plus longtemps vous vivez avec quelqu'un, plus vous oubliez complètement que vos centres sont restés inconnus.

La première chose à comprendre est donc : ne confondez pas relation, couple et amour. Même si vous faites l'amour, même si vous avez une relation sexuelle, le sexe est, lui aussi, à la périphérie. A moins que les centres se rencontrent, le sexe n'est que la rencontre de deux corps. Et la rencontre de deux corps n'est pas votre rencontre. Le sexe, lui aussi, reste une relation superficielle - physique, corporelle, mais toujours superficielle. Mais vous ne pouvez permettre à quelqu'un de pénétrer jusqu'en votre centre que si vous n'avez pas peur, que si vous n'avez aucune crainte.


Aussi, je vous dis qu'il y a deux sortes d'existence. L'une est dirigée par la peur, l'autre par l'amour. Vivre dans la peur ne pourra jamais vous permettre une relation profonde. Vous restez craintif et vous ne pouvez laisser faire l'autre : vous ne pouvez lui permettre d'entrer en vous vraiment jusqu'à votre cœur. Vous tolérez l'autre jusqu'à un certain point, et puis c'est le mur et tout s'arrête.


Celui dont la vie est tournée vers l'amour est l'être religieux et spirituel. Etre tourné vers l'amour veut dire : ne pas avoir peur de l'avenir, ne pas avoir peur du résultat ni des conséquences : vivre ici et maintenant. (…)



Extrait de : Mon chemin, le chemin des nuages blancs par Osho - EDITIONS DU GANGE 

samedi 1 avril 2017

Sur le chemin de l’Union



La méthode reconnective nous propose une VISION sur ce chemin de l’UNION, elle nous convie à reconnaître (conscience), à aimer (cœur)  et réintégrer (hara) tout ce qui nous coupe de notre totalité.  Cette méthode n’exclut ni  ne rejette  rien, elle englobe tout, elle prend tout ce que nous sommes sans jugement ni conditions. Chaque fragment réintégré devient ainsi un don de conscience et d’amour qui augmente notre propre unité intérieure. 
La méthode, par sa mise en action, devient un moyen intime d’expression du couple co/créateur. Les deux énergies concourent ensemble à la ré-création proposée par la méthode. La navigation intuitive proposée par la méthode se déploie par le relais de la structure des grilles d’ajustements vibratoires. L’intuition du féminin parcour les champs des possibles imaginés et proposés par la structure du masculin.  Les grilles deviennent ainsi de véritables cartes de navigation dans l’océan des potentiels du féminin. Le masculin n’exprime alors que « l’envie » la plus juste du féminin dans son désir de création. Dans ce cycle le masculin met en ordre et donne sens au « matériel intuitif », il se détermine ainsi par de nouveaux choix (la voix, la parole, le verbe, le geste) et essaye d’apporter la réponse la plus juste à la requête de manifestation de sa composante féminine.
Dans ce processus, le Masculin utilise son pôle (yin) de réception pour disposer du test intuitif et ressentir les effets de ses commandes. Il utilise son pôle (yang) d’émission pour émettre une intention de création.  La méthode devient un jeu de création dans lequel masculin et féminin coopèrent afin de grandir à une nouvelle expression de SOI dans la forme.
Chaque question ou  intention du masculin s’accompagne toujours d’un ressenti qui assure ainsi la guidance et une bonne navigation dans les grilles d’ajustement proposées par la méthode. En fonction des ressentis transmis par sa composante féminine, le masculin module et procède ou pas à des ajustements en interrogeant de nouveau intuitivement son propre féminin. Chaque séance, opérée seul ou à plusieurs participants, devient une nouvelle création, un don à la vie,  grâce auxquels le couple de chacun s’est exprimé, mais a aussi grandi dans l’union.

Masculin / Féminin dans leur rôle originel

Le Masculin pressent, devine, imagine avec la VISION (dans la notion de pressentir quelques choses que nous avons déjà réalisé, le Masculin PRESSENT et IMAGINE les plans dans la forme). Le Masculin essaye toujours de répondre aux inspirations de sa source Féminine et utilise son élan créatif pour mettre en œuvre tous les moyens de manifestation. Il utilise la Vision pour répondre à la requête de son Féminin afin de concevoir une manifestation qui  révèle au mieux la beauté de la source dans la forme. Le Féminin ressent, il retourne le ressenti intuitif et  le reflet de la vision du Masculin. Le Féminin en tant que source de l’Amour et porteuse de forme, connaît les lois naturelles de la procréation, elle assure ainsi au Masculin par le relais du ressentis une parfaite guidance quant à la nature de ses productions. Il n’y a jamais de chaos lorsque Féminin et Masculin marchent main dans la main. Le Masculin s’extériorise dans l’action et le Féminin dans la réaction. Le Masculin s’intériorise dans le ressenti et le Féminin dans le senti. L’action du Masculin est centrifuge, elle se détache du centre d’UNION pour prendre conscience de son action par le relais des ressentis. L’action du Féminin est centripète et rétroactive, elle est le produit de la réaction à l’information du Masculin; elle produit la forme afin de refléter au mieux  l’action du Masculin.  Le Féminin est la coupe, le creuset alchimique dans lequel la forme naît. Le Masculin informe la coupe, l’ensemence et y concentre le UN (IN-FORME).


Le Masculin pressent par son pôle YIN, il se met en action par son pôle Masculin et EMET (AIME et EST - AIMER et PRESENCE) sa requête au plan de Manifestation dans lequel il s’incarne (Le Féminin). Le Masculin part en quête d’information, il est alors le chevalier, le porteur de l’étendard (signature du SOI), le porteur de lumière; il part en quête d’informations pour la réalisation de sa VISION. Pour s’assurer de la réalisation de sa VISION, le Masculin s’ancre profondément dans le plan de manifestation qu’il informe, cet enracinement n’a lieu que par la guérison de sa propre séparation avec son propre Féminin. C’est par la guérison de cette séparation qu’il peut véritablement agir sur la structure de manifestation dans laquelle il s’est extériorisé. L’ancrage du Masculin n’a lieu que lorsque le Masculin a reconnu sa propre polarité Féminine et qu’il fait le choix d’aller guérir la séparation. Par cet enracinement le Masculin devient le pilier de fréquence qui relaie l’information du centre galactique et informe le champ unifié dans lequel il s’est ancré. Le Masculin devient une antenne, il ensemence le champ unifié de codes et symboles qui viennent révéler les potentiels latents de la matrice Féminine dans lequel il s’est enraciné. L’ancrage du Masculin et la renaissance à une nouvelle énergie Masculine  est pour moi, la première étape fondamentale dans le chemin de l’UNION. La seconde nous le verrons dans les chapitres suivants est l’Ascension de la Déesse ou le retour du Féminin sacré. Cette seconde étape restaure complètement le couple Co/créateur en chacun et permet au Féminin de se donner inconditionnellement à la VISION du Masculin. 


L’Ascension de la Déesse
L’Ascension signe le retour du Féminin sacré. Ainsi la quête du nouveau Masculin est d’accompagner le Féminin sur le chemin de la conscience. Le GRAAL se joue à deux, dans un couple restauré qui va grandir dans les expériences ressenties dans le CŒUR. Le Masculin Amour de la Source en quête de la Source de l’Amour. Mais le GRAAL sonne également le rappel de toutes nos autres quêtes multidimensionnelles dans la densité. Le GRAAL se joue dans toute notre multidimension, le GRAAL est la mission du SOI. En cela le processus ascensionnel est avant tout un processus collectif qui est détaillé dans un des chapitres suivants. D’une certaine façon nos autres SOIs apportent leur contribution énergétique (plutôt yang) et vont permettre l’équilibrage dans notre matrice de manifestation de l’ouverture du CŒUR (yin). Sans nos autres SOIs nous ne disposerions pas d’une énergie Masculine suffisamment puissante pour réaliser l’ouverture du CŒUR terrestre, rester ancrés et conserver notre intégrité. D’une certaine façon, notre multidimension se réduit et converge vers nous afin d’augmenter notre force de concentration en un seul point dans la trame de l’espace-temps.  Cette quête du Féminin  sacré est bien sur  la reconquête de l’Amour inconditionnel, et nombreuses sont nos extensions à vouloir y participer et retrouver ainsi ce contact avec la source. Le Masculin apporte l’axe et soutient le Féminin vers son propre retour à la conscience. C’est l’époque où nous ressentons une nouvelle posture qui réaligne tout le système cranio-sacré. L’axe énergétique du Masculin remonte désormais et apporte un nouveau tonus postural.



 Le Masculin par sa présence continue, informe et soutient la matrice Féminine, le processus même de guérison devient une simple PRESENCE à tout ce qui EST. Pendant cette initiation et ce périple amoureux, le Féminin guérit de ses blessures, en ce sens c’est l’ÂME qui guérit et retrouve peu à peu sa vraie dimension de pur AMOUR. Le Féminin demande souvent pardon au Masculin pour avoir oublié qu’il était l’AMOUR et pour sa contribution à la séparation. A chaque PARDON le Féminin guérit un aspect de lui-même et reçoit un nouveau DON de conscience.

Le Féminin s’ouvre ainsi au «OUI inconditionnel» et s’offre au choix du Masculin. D’ouverture de CŒUR en ouverture de CŒUR la moindre parcelle de non amour est guérie. Il s’agit d’une période de grande «détoxication « de nos champs d’énergie et d’ouverture à notre réceptivité. Le rôle du Masculin par son désir ardent de vie,  invite le Féminin dans des aventures et des défis afin de grandir à chaque fois à une nouvelle dimension de l’AMOUR. Le Masculin marque le chemin, donne SENS, prête son AXE, protège l’intégrité du Féminin dans cette quête de la source de l’Amour.

La danse du Masculin et Féminin s’étend ainsi à toute la multidimension. De nombreuses extensions viennent alors fusionner avec la personne pendant cette ascension.

Désormais le couple Féminin/Masculin devient de plus en plus efficace, le Masculin informe, le Féminin incarne .....

La Méthode reconnective sur le chemin de l’UNION

Ceci est un extrait du livre : EXTRAIT LIVRE de SOI vers SOI : "Vision" 

Tome  I – II - III  

vendredi 3 février 2017

Les Déesses Terre en Méditerranée


Qu’est-ce que cela signifie lorsque nous identifions une déité féminine comme étant une Déesse Mère ? Est-ce que le terme Mère signifie une personne maternelle qui protège les enfants? Est-ce qu’une Déesse Mère signifie aussi une Déesse des naissances ? Est-elle une Déesse créatrice de l’univers ou une Déesse Terre (nommée aussi Terre Mère) ? Est-ce qu’elle est alors une Déesse de la fertilité ou une Déesse de la nature ?
Et que représente le terme fertilité ?
Déesse Mère pourrait signifier Déesse de la fertilité mais le terme fertilité est en soi plutôt vague et a plusieurs connotations. Le mot fertilité pourrait représenter la Terre en soi (fertilité de la terre) ou encore la vie végétale et agricole. Il pourrait aussi signifier la fertilité de la vie animale, comme celle des humains, et, conséquemment, la reproduction et les relations amoureuses. Comme vous le constatez, le terme fertilité est trop ambigu.

La Déesse Mère a d’ailleurs autant de rôles que de définitions. Elle peut aussi jouer le rôle de Terre Mère (Déesse Terre) et, parfois, les deux rôles sont confus et s’entremêlent comme dans le cas de la Déesse grecque Gaïa qui était connue pour son rôle de Terre Mère et de Déesse Mère. La Terre Mère est souvent perçue comme la force primale et la source de toute vie. Elle ne possède pas nécessairement un côté maternel. La Déesse Mère, elle, protège ses enfants et donne naissance aux divinités comme dans le cas de Rhéa, mère des divinités olympiennes. La Déesse Mère peut aussi être accompagnée par un consort de nature humaine ou divine, avec lequel elle doit s’unir périodiquement comme dans le cas de Cybèle et de son consort Attis. La Déesse Mère peut aussi avoir plusieurs attributs comme dans le cas de Déméter, Déesse du blé, Déesse Mère et Déesse de la fertilité.

Jusqu’ici, nous avons mentionné des Déesses connues grâce à la littérature et la mythologie. Nous n’avons pas mentionné les Déesses des civilisations égéennes de l’âge de bronze. Toutefois, les seuls écrits existant à propos de l’existence des divinités de l’âge de bronze sont les tablettes en linéaire B2 trouvées à Knossos et Pylos. Il n’existe aucune littérature ni aucune mythologie. Nous ne possédons aucune information à propos de leur culture, leurs croyances et leur histoire. Nous ne possédons que les noms qui apparaissent sur ces tablettes.
À Pylos, des tablettes dévoilent le nom de ME-TE-RE TE-I-JA, ou Mater Theia signifiant Déesse Mère. Qui était-elle? Nous ne pouvons que deviner et supposer…
Étant donné que les tablettes en linéaire B fournissent très peu d’informations pour déceler les divinités durant l’âge de bronze, les artefacts ont été d’une aide précieuse. Toutefois, les figures représentées sur les artefacts ne sont nullement identifiées et nous devons faire confiance aux experts qui tentent d’interpréter. Il est donc difficile de déterminer si les figures féminines représentent une Déesse, une prêtresse ou une chef de clan.
Ce que nous savons avec de plus en plus de cer­titude, c’est que les divinités féminines étaient plus adorées que les divinités masculines. Aus­si, il est de plus en plus certain que ces Déesses étaient généralement des Déesses Mère.
Certains experts croient que les civilisations minoennes et mycéniennes ne vouaient pas un culte à plusieurs Déesses, mais à une seule Déesse puissante, comme les Israélites qui adoraient un seul Dieu. Jusqu’au moment où nous décrypterons les textes en linéaire A, faits par les Crétois, nous ne saurons jamais avec certitude si les Minoens adoraient seulement des Déesses ou si des divinités masculines existaient.
L’arrivée des tribus helléniques apporta aussi le panthéon olympien dans lequel les divini­tés masculines dominaient, dont Zeus le Dieu suprême. Nous ne pouvons que spéculer sur le nombre de Déesses pré-helléniques qui ont survécu à la transition de l’âge de bronze à l’âge de fer. Nous avons ensuite assisté à la suppres­sion du culte des Déesses ou à la réduction de leur importance et de leur rôle.
La Maîtresse (Potnia)

PO-TI-NI-JA ou Potnia ressemble plus à un titre ou un rang qu’à un nom. Potnia signifie Maîtresse ou Dame. Potnia était une Déesse Mère ou Déesse de la nature. Il y a plusieurs épithètes au nom Potnia qui veut soit dire qu’une même Déesse avait plusieurs attributs ou visages, ou encore qu’il existait plusieurs Déesses. Étant donné le manque de sources fiables, le peu que nous savons sur les différentes Potnias sont pures spéculations. 
Maîtresse des Animaux (Potnia Theron)
Potnia Theron ou Maîtresse des Animaux est la Potnia la plus communément représentée dans l’art minoen et mycénien. Elle était aussi connue sous le nom de Dame des créatures sauvages, Maîtresse des bêtes sauvages et plusieurs autres appellations.
Toutefois, il est important de noter que le nom Potnia Theron n’a pas été retrouvé sur les tablettes en linéaire B. Ce nom est en fait une appellation moderne pour désigner les Déesses phoégéennes de l’âge de bronze représentées avec des animaux. Ce serait donc une erreur que d’affirmer qu’une Déesse en particulier portait ce nom. Potnia Theron est une Déesse de la nature, plus particulièrement une Déesse sauvage des animaux. Elle dirige tout ce qui est de l’ordre de la nature et des animaux.
Influences du Proche-Orient
Potnia Theron est associée à la Crète ou à la Grèce mais aussi à la Syrie et à Babylone. Durant l’âge de bronze, les liens commerciaux entre la civilisation minoenne et celle du Proche-Orient étaient si forts que l’on considère l’influence religieuse du Proche-Orient très importante. Dans l’art oriental, la Maîtresse des animaux est souvent représentée nue avec des animaux de chaque côté. Parfois, elle les tient dans ses mains par leurs oreilles, leur cou ou leurs pattes. Aussi, elle était parfois représentée se tenant derrière un animal démontrant son pouvoir auprès de la nature et de ses créatures sauvages.
Ces influences sont bien illustrées grâce à un vase datant du 4ème siècle avant J.C. repré­sentant la Déesse Artémis tenant un lion et un cerf par la gorge. Cependant, Artémis porte une longue robe, contrairement à son équivalent oriental.
Artémis est la Déesse la plus associée à Potnia Theron. Elle est la Déesse de la chasse, de la forêt et la protectrice des animaux sauvages. Potnia Theron peut aussi être associée à la Déesse chasseresse crétoise Britomartis ou Dyctinna. D’ailleurs, Britomartis est considérée comme l’ancêtre d’Artémis. Inutile d’expliquer plus longuement les liens infinis entre toutes ces Déesses.
Différences entre Potnia Theron et Artémis
Nous l’avons vu, Artémis est la Déesse grecque la plus proche de Potnia Theron, à cause de son engagement auprès des animaux sauvages. Toutefois, voici les différences pertinentes entre ces deux Déesses.
Artémis est habituellement représentée comme une vierge tenant un arc, symbole de chasse­resse. Potnia Theron n’a jamais été représentée avec un arc. Elle était une Déesse de la nature mais pas une chasseresse. Son pouvoir est re­présenté par le fait qu’elle tient les animaux avec force par leurs oreilles, leur gorge ou leurs pattes. De plus, Potnia Theron est représentée avec des ailes, ce qu’on n’a jamais vu dans les repré­sentations d’Artémis. Aussi, Artémis était sou­vent accompagnée de nymphes ou de femmes inconnues tandis que Potnia Theron était plutôt accompagnée de figures masculines, habituelle­ment des mortels comme des grands chefs ou des grands guerriers (comme dans les repré­sentations des Déesses du Proche-Orient). Ceci s’explique surtout par le fait que Potnia Theron était aussi la patronne des jeunes guerriers ce qui est plutôt intéressant car Artémis était parfois considérée comme la patronne de l’initiation des garçons devenant de jeunes guerriers à Sparte.

 La Déesse Serpent
En 1903, l’archéologue Sir Arthur Evans décou­vrit deux figurines de femmes dans un temple dans le palais de Knossos en Crète. Les figu­rines n’étaient pas complètes et donc, ont été reconstituées. Ces figurines ont été nommées « Déesses Serpent ».
Les Déesses Serpent ont été créées pendant la période minoenne, autour de 1700 avant J.C., au moment où la Crète avait atteint un niveau artistique très élevé. Il y a eu beaucoup de spé­culations à propos de ces figurines, surtout pour savoir quelle Déesse était représentée par celles-ci. Certains ont dit qu’elles représentaient sim­plement une charmeuse de serpents et d’autres, une prêtresse. Toutefois, la plupart croient que ces figurines représentent une Déesse tout sim­plement nommée Déesse Serpent mais aucune preuve ne confirme cette théorie.
La première figurine représente une femme por­tant une robe peu commune et sa poitrine est exposée. Sur sa tête, elle porte un chapeau et sur celui-ci, un chat est assis. Elle tient aussi deux petits serpents dans chacune des mains nous rappelant Potnia Theron, Maîtresse des Animaux tenant un animal dans chaque main. Les deux animaux qui l’accompagnent donnent quelques indices sur la nature divine de la Déesse Serpent. Le serpent, comme le chat, est un symbole de la vie après la mort, ce qui pour­rait signifier qu’elle est une Déesse chthonienne. Le serpent est aussi symbole de guérison, don­nant à la Déesse le pouvoir de guérir. Aussi, le chat pourrait représenter l’aspect sexuel et fertile de cette Déesse. D’ailleurs, ses seins ronds ex­posés appuient cet aspect important. Tout ceci pourrait indiquer que la Déesse Serpent est une Déesse Mère.
La seconde figurine est plus grande, elle porte une robe différente mais, comme la première, sa poitrine est aussi exposée. De plus, elle porte un haut chapeau. Elle tient un long serpent dont la tête est tenue dans la main droite. Le corps du serpent s’enroule autour du corps de la figurine et sa queue se trouve dans sa main gauche. Le second serpent est placé sur le sommet du cha­peau et s’enroule aussi autour du corps.
Les deux statuettes représentent le fait qu’il exis­tait une seule Déesse représentée de deux ma­nières ou encore le fait qu’il y avait deux Déesses Serpent.
Est-ce que la Déesse Serpent a survécu à l’inva­sion dorienne ? Plusieurs se demandent si une des Déesses de la mythologie grecque a hérité du rôle de la Déesse Serpent minoenne. Peut-être Artémis, Cybèle, Perséphone ou Déméter ?
Britomartis (Dictynna)
Britomartis est une Déesse crétoise de la nature et de la chasse. Son nom signifie « Douce Vierge ». Elle est la fille de Zeus et Carme, fille d’Eubulus. Elle est née à Caeno en Crète. Elle était considérée comme une nymphe crétoise. Britomartis était une chasseresse et était considérée comme la compagne d’Artémis. Il y eût même une théorie selon laquelle elle fût son amante. Comme Artémis, sa chasteté était très importante. Un jour, Minos, roi de Crète, tomba amoureux d’elle mais Britomartis refusa son amour, considérant que celui-ci était son demi-frère. Minos se mit à la poursuivre et la piégea sur le bord d’une falaise. Elle décida de se jeter à la mer, préférant mourir. Elle fût heureusement sauvée grâce aux filets d’un pêcheur. À cause de son ardeur et son désir de demeurer chaste, Artémis la récompensa en lui donnant l’immortalité.
Elle fut alors nommée Dyctinna, signifiant Dame des filets, désormais Déesse. Il semblerait que ce nom lui fût désigné plus tôt car Britomartis a in­venté le filet de pêche. D’autres croient qu’elle fut nommée Dyctinna en l’honneur du Mont Dicte où elle chassait avec Artémis. Dyctinna serait aussi possiblement la Mère Montagne minoenne qui avait ses sanctuaires sur le sommet d’une mon­tagne. Britomartis est probablement identique à ou dérivée de la Déesse de l’âge de bronze Pot­nia Theron. Dyctinna était aussi nommée PI-PI-TU-NA, un nom trouvé sur les tablettes Linéaire B de Knossos. Si cette théorie est vraie, alors Dyctinna est une Déesse minoenne archaïque et plusieurs liens peuvent encore être faits.
Britomartis possède plusieurs attributs d’Arté­mis. Britomartis devint Déesse de la chasse, de la terre, de la nature et des animaux sauvages. Elle fût la patronne des chasseurs, des marins et des pêcheurs. D’ailleurs, Artémis a déjà porté le nom d’Artémis Dyktinna dans ses sanctuaires dans la baie de Chania et à Chersonesos. Donc, plusieurs présument que Dyctinna et Artémis sont la même.
Le culte de Britomartis avait lieu en Crète mais aussi sur l’île d’Égine, en tant qu’Aphaea, Déesse locale. Sur l’île de Cephallonia, elle était connue sous le nom de Laphria.
Gaea et ses filles
Dans la mythologie grecque, Gaea et ses filles (Rhéa, Thémis et Dione) sont les Déesses Terre et Déesses Mère les plus anciennes. Elles ont joué un rôle essentiel dans la Théogonie d’Hé­siode (3).
Gaea était considérée comme la Terre en soi. Son nom était parfois Ge ou Gaia et les Romains la nommaient Tellus ou Terra. Non seulement elle était la Déesse Mère ultime mais elle était aussi une Déesse créatrice. Gaea a été engendrée par Éros (amour) et par Tartare venant de Chaos (abysse primale). Ils étaient les premières matières physiques nées.
Du ventre de Gaea, sont nés plusieurs enfants gigantesques. Soit sans partenaire masculin ou soit avec Éther, Gaea est devenue la mère d’Uranus (ciel), de Pontus (Mer) et d’Ourea (montagnes). Uranus épousa sa mère et de­vint le chef suprême de l’univers. Gaea et son époux/fils représentent la séparation du ciel et de la terre. Elle mit au monde beaucoup d’en­fants avec Uranus : les Cyclopes, les Titans et les Géants. Aussi, avec son frère Tartare, elle mit au monde un des plus grands monstres : le Typhon.
Gaea créatrice de la Terre
Uranus décida de cacher ses enfants et provo­qua beaucoup de colère et de peine chez Gaea. Elle demanda l’aide de son fils Cronos, le plus jeune et le plus brave des Titans. Elle lui donna même l’arme, une faucille, pour tuer Uranus. Cronos gagna du pouvoir pour régner sur l’uni­vers mais il la mit en colère lorsqu’il refusa de libérer ses propres frères. Gaea avait un talent pour la divination (qu’elle passa plus tard à sa fille Thémis) et elle est connue pour être la pre­mière à avoir possédé les oracles de Delphes. Alors, elle prédit à son fils que celui-ci chuterait à cause de son fils. Ayant peur de perdre son pou­voir de régner, il avala chacun de ses enfants que Rhéa, son épouse, mit au monde. Gaea et Rhéa aidèrent alors Zeus, le plus jeune des fils de Cronos, à prendre la place de son père et de celle des autres Titans.
Gaea porta plusieurs autres enfants. Elle demeure une des plus grandes Terre Mères ayant existé.


Rhéa
Rhéa, ou Ops ou Magna Mater, est une autre grande Déesse Mère. Elle est fortement identi­fiée à la Déesse Mère phrygienne Cybèle (voir plus bas sur Cybèle). Rhéa fait partie des Titans, enfants de Gaea et d’Uranus. Elle est la soeur de Cronos, et lorsque celui-ci devient le chef suprême, elle l’épouse. Toutefois, leur mariage n’est pas une union très heureuse.
Lorsque Gaea annonce que Cronos sera écrasé par l’un de ses enfants, Rhéa voit cinq de ses enfants se faire avaler par leur propre père. Une grande peine pour Rhéa. Ayant peur de perdre tous ses enfants, Rhéa cache son plus jeune fils, Zeus, dans la grotte d’une montagne en Crète. Elle pousse le courage en faisant passer une roche enveloppée dans du linge pour Zeus que Cronos avale. Avec l’aide de sa mère Rhéa et de sa grand-mère Gaea, Zeus réussit à faire cra­cher Cronos pour redonner les enfants avalés. Zeus et ses frères défient alors Cronos.
Rhéa est aussi responsable de la réconciliation entre Zeus et Déméter, donnant la possibilité à Perséphone de passer les deux tiers de l’ année auprès de sa mère et un tiers de l’ année auprès de son époux, Hadès.
Déméter et Perséphone
Perséphone est la fille de Zeus et Déméter et la Déesse du printemps, du blé mais aussi la reine des souterrains. Elle jouait avec ses amies les Océanides ramassant des fleurs dans la nature. Hadès, le frère de Zeus et Déméter, le seigneur des souterrains, quittait rarement son royaume. Par contre, lors de cette journée, il tomba amou­reux de Perséphone. Il reçut la permission de Zeus d’apporter Perséphone dans son royaume pour en faire sa reine. Déméter ne fut pas mise au courant. Personne n’entendit le cri de dé­tresse lorsque Hadès emporta de force Persé­phone, sauf Hékate et Hélios.
C’est la nymphe Cyane, qui a vu la scène de loin, qui raconta tout à Déméter. Déméter, pleine de colère et de tristesse, se mit à la recherche de sa fille pendant neuf jours, sans succès. Au dixième jour, Hékate prit en pitié Déméter et lui raconta qu’elle avait entendu Perséphone crier. Elle lui dit aussi d’aller voir Hélios qui voit tout durant le jour. Ensemble, les deux Déesses se rendirent chez Hélios, le Dieu Soleil. Hélios raconta tout à Déméter, dont l’intention d’Hadès d’épouser Perséphone. Déméter fut encore plus colérique à l’annonce de cette nouvelle. Tellement, qu’elle refusa de retourner à l’Olympe et qu’elle décida de partir à la recherche de sa fille. Elle vagabon­da, empruntant une forme humaine et déformant sa beauté, visitant des villages. Poséidon se mit à désirer le retour de Déméter et se mit à la poursuivre. Déméter tenta de se cacher et de se dissimuler. Pour cette raison, elle se transforma en jument. Toutefois, Poséidon la trouva et il se transforma à son tour en étalon. Il la prit et celle-ci tomba enceinte. À ce moment, Déméter se fit nommer Déméter Érynie ou Déméter Noire. En bas, sur la terre des humains, on se mit à subir la famine due à la colère de Déméter, Déesse du blé, qui avait le pouvoir de gérer l’agriculture. Elle mit au monde une fille nommée Desponia, la Déesse des chevaux.
Déméter à Éleusis
Toujours à la recherche de sa fille, Déméter se rendit à la ferme de Céléus, Seigneur de la ville d’Éleusis. La Déesse fit la connaissance des quatre filles de Céléus mais elle se présenta sous le nom de Doso en tant que servante cher­chant du travail. Céléus et son épouse Metanei­ra l’accueillirent sous leur toit. Déméter se mit à prendre soin du jeune enfant en lui offrant un charme de protection et en confectionnant des onguents. Un soir, Meteneira interrompit un rite de guérison que Déméter éxécutait, par peur que la Déesse brûle l’enfant. Déméter, prise de colère, révéla sa vraie identité. Elle dit à Céléus et Meteneira qu’elle leur enseignerait, à leur fa­mille et aux gens d’Éleusis, les rites pour l’ho­norer elle et sa fille Perséphone, connus sous le nom des Mystères d’Éleusis. Céléus et les habitants d’Éleusis débutèrent immédiatement la construction du temple pour honorer les deux Déesses. Déméter fut donc apaisée.
Le compromis
Déméter souffrait toujours de l’absence de sa fille et ne retournait pas à l’Olympe. Sa colère face à ses frères, Hadès et Zeus, était si intense qu’elle causa une famine globale. Aucune ré­colte n’avait lieu. La race humaine faisait face à l’extinction due à la faim… C’est à ce moment que Zeus intervint. Il tenta par plusieurs moyens de faire revenir sa soeur à l’Olympe mais celle-ci continua de menacer les déités et de promettre que le monde mourra de faim si sa fille ne lui revenait pas. Découragé, Zeus envoya Hermès quérir Perséphone dans les souterrains pour que celle-ci retourne auprès de sa mère. Hadès ne s’y opposa pas. Perséphone, joyeuse de retour­ner auprès de sa mère, mangea une grenade, au grand désespoir de Déméter. Hadès lui rappela la règle qui affirme que manger de la nourriture des souterrains force la personne à y rester…
Zeus décida donc que Perséphone devrait faire un compromis : passer un tiers de l’année dans les souterrains avec son nouveau mari et les deux autres tiers auprès de sa mère dans l’Olympe ou sur la Terre. Zeus fit part de ce com­promis à sa propre mère, Rhéa, qui elle, en fit part à Déméter. Celle-ci accepta le compromis et rétablit l’ordre dans la nature et l’agriculture, mettant un terme à la famine.
Ce mythe est donc le symbole du cycle de la na­ture, des saisons et de la roue de l’année.
Mère et fille, vie et mort
De tous les mythes gréco-romains, aucun ne peint une image aussi sensible et humaine de la relation mère/fille comme le fait le mythe de Dé­méter et Perséphone. Les Déesses, particulière­ment Déméter, réagissent de manière tout à fait humaine face à la perte d’un être aimé. Déméter réagit exactement comme une mère humaine qui perd son enfant. Elle vit la perte, la douleur, le désespoir et la colère ultime comme n’importe quelle mère humaine.
Leurs noms, Déméter et Koré (Perséphone) signifient « mère » et « fille ». Déméter était connue comme la mère du blé tandis que sa fille était l’esprit ou l’essence du blé. Même s’il existe plusieurs versions du mythe, la moitié des informations liées à ce mythe nous provient de l’Hymne Homérique à Déméter qui détaille l’enlèvement de Perséphone. Il existe plusieurs niveaux d’interprétation à ce mythe lié aux Mys­tères d’Éleusis et plusieurs auteurs ont écrit sur le sujet. Les Mystères expliquent entre autres le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Même si cet article ne fait pas l’analyse de ce mythe, il y a beaucoup à apprendre de celui-ci…
Au départ, Perséphone incarnait la vie en soi. Sa vie sur terre était symbole de printemps, de renouveau et sa vie dans les souterrains était symbole de la mort et de l’hiver. Ironiquement le symbole de la graine a une double signification la graine qui pousse au printemps est un sym­bole de renaissance mais la graine de la gre­nade est un symbole de mort. Il existe plusieurs versions sur comment Perséphone mangea ces graines de grenade : certains croient que Hadès la força à les manger et d’autres disent qu’elle les mangea volontairement. Ce qui peut signifier que la mort et la vie ne sont qu’un.
Étant donné que nous ne connaissons pas les secrets des Mystères d’Éleusis (nous en savons très peu), nous ne pouvons que spéculer sur la signification des rites. Une chose est claire : de plus en plus on croit que le savoir et la sagesse légués par ces mystères concernaient un espoir donné aux humains. Et que cet espoir est qu’il existe une vie après la mort.
Les Mystères se tenant à Éleusis se déroulaient en l’honneur de Déméter et de Perséphone, ou Koré, comme on la nommait parfois. En gros, une partie des cérémonies, des rites et des fes­tivals était basée sur le changement des sai­sons et sur l’agriculture. Des festivals spéciaux avaient lieu spécifiquement pour les récoltes. En l’honneur des deux Déesses, les participants fai­saient revivre le mythe sur une scène de théâtre.
Artémis d’ Éphèse
À Éphèse, en Asie Mineure, il y avait un temple immense construit en l’honneur de la Déesse Artémis (Diane). Ce temple, connu sous le nom d’ Artémésium, était une des Sept Merveilles du Monde. Ce temple était immense et orné des plus beaux objets d’art. Il était le plus grand des temples de l’époque, bâti par Croesus, roi de Lydie, autour du 6ème siècle avant J.C. Détruit en 356 avant J.C. par un fou nommé Hérostra­tus, il fut reconstruit par Alexandre le Grand et redétruit par les Goths en l’an 262 de notre ère. Il n’a jamais été reconstruit après la seconde des­truction.
Chez les Grecs, Artémis était vue comme une vierge chasseresse, tandis que sur le territoire de l’Anatolie, elle était vue comme Déesse Mère. La sculpture d’Artémis trouvée en Anatolie confirme cet aspect : la Déesse est représentée avec plusieurs seins, un symbole de maternité et de fer­tilité. Elle est d’ail­leurs associée à Cybèle et certains se demandent si ce n’est pas plutôt cette Déesse qui est représentée.
L’Artémis des Grecs est une Déesse de para­doxes et de contra­dictions. Elle est une vierge mais elle protège les enfants et est considérée, entre autres, comme la Déesse des nais­ sances. Cet aspect est tout à fait en contradic­tion avec l’Artémis éphésienne qui n’a rien de chaste et qui est loin d’être une vierge.
Au sein des Amazones, elle reçoit le plus grand des honneurs : elle est honorée comme la Déesse officielle des tribus d’Amazones et comme la protectrice des femmes. Toutefois, ses attributs guerriers et sauvages sont en contradiction avec la Déesse Mère d’Éphèse et la Déesse des nais­sances des Grecs. Toutefois, l’Artémis d’Éphèse était aussi une Déesse de la nature et des animaux sauvages, res­semblant étrangement à Potnia Theron, la Maîtresse des Animaux.
Cybèle
Déesse Mère dans toute son essence. Cybèle (Kybele) est une Déesse Mère phrygienne qui était honorée en Grèce et en Italie. Elle a été souvent asso­ciée aux deux autres Déesses Mère grecques : Rhéa et Déméter. Cybèle fut si grande qu’elle fut nommée « La Mère de tout » ou « La Grande Mère des Dieux ».
Cybèle portait aussi le nom de Dindy­mème ou Mère Dinymenienne car elle est née sur le Mont Dyndimus. Zeus éjacula sur la Terre autour du Mont Din­dymus et une créature jaillit de la terre, possédant les organes reproducteurs mâle et femelle. Les déités, ayant peur de cette créature, la castrèrent et elle devint une femme. Cette créature devint la Déesse Mère Cybèle, nommée Agdistis à Pessinus. Les déi­tés jetèrent le phallus coupé de Cybèle et un amandier poussa instantanément au même en­droit. Un jour, Nana, fille du Dieu de la rivière Sangarius, jouait sous l’amandier et une graine tomba sur sa cuisse. La graine disparût et Nana fut enceinte. Elle mit au monde un fils nommé Attis qu’elle abandonna dans la nature. Attis sur­vécut grâce à une chèvre qui l’allaita. Attis gran­dit et devint un très bel homme. Cybèle le vit et tomba amoureuse de lui. Toutefois, il était pro­mis à la fille du roi de Pessinus. Cybèle fut prise d’une colère immense et causa la mort d’Attis et de son père qui furent forcés de se castrer mutuellement. Cybèle, regrettant son action face à Attis, enterra son corps près d’un pin.
D’autres versions racontent qu’Attis fut tué lors d’un combat avec une bête sauvage.
Le culte de Cybèle a voyagé jusqu’en Italie, en 204 avant J.C. grâce à la grande pierre d’obsidienne sacrée à Cybèle que l’on apporta à Rome, suite à la demande de l’oracle de Sibylle de Cumes. Les Romains honoraient Attis comme le Dieu de la végétation et de la fertilité et il était considéré comme le consort de Cybèle. Le festival de Cybèle se déroulait le 4 avril et son animal préféré est le lion. D’après la légende, il semblerait qu’elle aimait que ce soit des lions qui tirent son chariot doré. Les adeptes du culte de Cybèle et d’Attis se nommaient corybantes et ses prêtres se nommaient gallis. Les gallis dansaient en transe jusqu’ à la castration en l’honneur d’Attis. 

 -        1 NDLR : Mother Goddess, sur Timless Myths : http://www.timelessmyths.com/classical/mother.html
-        2 NDLR : le linéaire B est une écriture mycénienne utilisée entre 1500 et 1200 avant notre ère.  
-        3 NDLR : récit grec de l’origine des Dieux datant du VIIIème siècle avant notre ère.
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