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samedi 28 février 2015

La Tradition Dianique de la Sphinge


Raisons de la création de cette branche nouvelle
La tradition dianique de la Sphinge est une et polymorphe. Elle est une tradition de la Wicca dianique, et est  inspirée des Mystères anciens, fondamentalement ancrée dans le présent et résolument tournée vers l’avenir.

Officiellement fondée à Yule 2007 par Hédéra et Hyouden, ainsi que l’ensemble du coven du Paradigme de la  Sphinge, elle était pratiquée depuis plus longtemps sans s’être clairement définie. Devant les différences de plus en plus marquées avec les autres traditions dianiques et de la Déesse en général, il devenait nécessaire de reconnaître plus officiellement cette branche nouvelle.


Pourquoi la Sphinge ?
La Sphinge est le féminin de Sphinx, terme générique qui comprend souvent des sphinx féminins, surtout en Grèce. Créature hybride, à la fois lion, aigle et à tête humaine, elle  pose des questions mais n’y répond pas. Et pourtant c’est une forme haute de sagesse ; gardienne traditionnelle de l’Arbre de Vie en Orient et en Grèce, elle va et vient entre le monde des vivants et celui des morts. Souvent représentée auprès des Grandes Déesses, elle leur sert de messagère et est un prolongement de la divinité en jetant un pont entre humains et divinités. C’est une figure ambiguë par excellence, dont on ne sait jamais trop dire si elle est entièrement féminine ou masculine, pourtant elle est indéniablement compagne des Déesses orientales ou chypriotes. Cette ambiguïté souligne les aspects à la fois féminins et masculins de la Déesse, et symbolise notre ouverture aux femmes comme aux hommes qui recherchent la voie de la Déesse.

Femme et animal, elle se meut dans le ciel, sur terre et dans les Enfers. Elle est garante de la sagesse et de la connaissance, posant l’énigme de l’existence humaine. Contrairement à la légende thébaine des patriarches, la sphinge n’est pas cruelle. En tant que gardienne du savoir, elle comprend la nécessité de le défendre et anéantir l’ignorance volontaire ainsi que l’obscurantisme. C’est ainsi qu’elle attaque les voyageurs égarés sur les chemins de l’illusion et empêche les esprits vulgaires de pénétrer sur son territoire.

Telle la sphinge, la tradition sphingienne recherche la connaissance rigoureuse, stricte, argumentée et scientifique, nécessaire à un cheminement en dehors des chimères (autres créatures mythiques) de l’esprit. La Sphinge est chasseuse de chimères et ne craint pas de pénétrer au-delà du voile du savoir et de l’expérience initiatique. Ainsi, au sein de cette branche dianique, nous rejetons les mythes présentés comme réalités historiques ou toute forme de déclaration à caractère vérifiable présenté comme Vérité sans aucune explication ou argument. Nous n’adhèrerons jamais à une logique (si on peut appeler cela ainsi) du : «C’est comme ça parce que c’est comme ça. Un point c’est tout». Ces procédés  conviennent aux sectes et aux dogmatiques, non pas à d’authentiques aspirants à la voie et la pratique des arts de la Déesse. A l’inverse, la tradition de la Sphinge valorise l’utilisation et la compréhension des mythes comme dépôt universel de la psyché.  Nous déclarons que nous n’avons pas besoin des mensonges d’un passé idéalisé et ré-inventé pour justifier l’existence de notre branche. De même, nous n’avons  pas besoin de brandir des martyrs en l’image de la sempiternelle chasse aux sorcières, mise à toutes les sauces. Cela ne sert qu’à se présenter en victimes, or, nous sommes invariablement libres et conscients de notre pouvoir. Ainsi, des Amazones mythiques, nous sommes des porteurs de Lumières, les Lumières du XVIIIè siècle, et nous nous reconnaissons comme humanistes.

Mixité et Dianisme
En tant que tradition dianique, et par ailleurs dépositaire des enseignements de Shekhinah Mountainwater, la branche sphingienne n’honore que la Déesse. Cependant, la Déesse est pour nous porteuse, mère, et créatrice à la fois du féminin et du masculin, aussi les deux principes sont toujours présents lorsque nous faisons appel à la Déesse. Il n’est donc pas question de déséquilibre. Alors que traditionnellement, on associe la lune et le principe  passif à la femme, et le soleil et le principe actif à l’homme, aucune distinction n’est faite. Notre tradition n’est pas «à tiroirs». Conscients que nous ne sommes jamais qu’une association de toutes ces qualités, femmes ou  hommes, opérer une distinction et une classification de ce qui est masculin ou féminin revient à limiter un(e) enfant de la Déesse à n’être jamais entier en elle ou lui-même. Par ailleurs, l’étude sur les genres, les gender studies qui nous viennent des instituts américains, ont pu démontrer la différence fondamentale entre genre et sexe. Comme le disait Simone de Beauvoir et d’autres avant elle : «on ne nait pas femme, on le devient». Il en va de même pour les hommes. Les distinctions traditionnelles hommes/ femmes reposent non sur des arguments biologiques comme c’est souvent répété ad nauseam, mais sur les attentes que la société a d’une femme ou d’un homme.

C’est ainsi que dans d’autres parties du monde, des dieux sont lunaires et des déesses sont solaires, des femmes sont chefs de famille dans une société matrilinéaire, comme les Mosos de Chine. La nature n’a pas décidé ce que nous devions être, sinon toutes les civilisations auraient les mêmes fonctionnements, les mêmes visions des genres. Etant le produit de la société dans laquelle on grandit, qui exige de nous certains comportements en en étouffant d’autres, c’est de notre vraie nature dont nous sommes coupés. La Déesse ne voulait pourtant pas cela ; elle a créé la Terre et l’univers dans la diversité, et n’a pas divisé les espèces en féminin et masculin. Il existe des escargots hermaphrodites, des hypocampes mâles qui portent les petits, des huitres qui changent de sexe au cours de leur vie, des animaux qui se reproduisent par parthénogénèse (d’eux-mêmes, sans intervention de sperme ou d’accouplement).

C’est ainsi que la Déesse est une et multiple, derrière une volonté d’équilibre en clamant un Dieu (Cornu) et une Déesse, il semblerait que cela ne fasse que renforcer cette classification de genres et non pas permettre une réelle libération. Schématiquement, le jour où un homme est libre d’être sensible et de pleurer, et une femme est libre d’être forte et combattante dans la vie active, enfin on se trouve dans la liberté de développer les qualités que nous possédons sans préjugé de genres. C’est pour cela que contrairement à la plupart des traditions dianiques, la branche sphingienne est mixte. Influencée par les mystères anciens de Cybèle (célébrés par les hommes, fidèles à l’image d’Attis, son jeune parèdre) ainsi que ceux de Dionysos (l’homme efféminé célébré par les femmes, qui semble avoir été antérieurement une déesse arbustive), notre tradition est ouverte à tous car nous considérons qu’il n’est plus l’heure de rejeter les hommes, mais de partager et évoluer avec eux afin de créer de nouveaux modèles de féminité et de masculinité, succédant à l’oppression des femmes qui dura trop  longtemps, et la nécessaire révolte des années 70 dont nous sommes héritiers et qu’il faut à présent réaliser d’une autre manière. Bientôt quarante ans après, dans un contexte différent et des moeurs qui ont malgré tout bien évolué, le temps est à la construction main dans la main.

Cérémonies et Initiation
La branche sphingienne célèbre les huit fêtes saisonnières ainsi que les pleines lunes selon la tradition dianique. L’initiation, équivalente à un premier degré, permet de devenir Prêtre(sse) et Sorcier(re), puis l’ordination, équivalente à un second degré, est accessible à celles et ceux qui souhaitent avancer dans la voie de la prêtrise au sein de la communauté et s’ouvrir à la transmission du savoir, donc à l’enseignement. L’ordonné devient alors Grand(e) Prêtre(sse). Dans les deux cas, le rite se déroule au sein du coven et saurait difficilement être opéré en  solitaire, bien que la tradition de la Sphinge reconnaisse les dédications et consécrations de personnes seules. Si notre filiation remonte autant à Shekhinah Mountainwater qu’à Gerald Gardner, nous préférons considérer que  cette dernière compte moins que l’engagement sincère des initiants et initiés.

Sorcellerie et spiritualité
Face à la récente émergence de nombreux groupes féminins, d’initiation aux mystères de la Déesse et destinés à conduire l’initiée à la prêtrise, nous avons peu à peu observé qu’il s’installait certaines confusions au sujet de la Wicca dianique. La Wicca dianique partage avec ces groupes une spiritualité de la Déesse, une connaissance de Ses mystères et l’initiation conduit bel et bien à la prêtrise. Cependant, il semble fondamental de rappeler que la Wicca dianique, comme son nom l’indique, est d’abord et avant tout une tradition wiccane. Et qui dit Wicca, dit sorcellerie. La tradition de la Sphinge se considère avant tout comme une tradition sorcière, et elle n’appelle à elle que celles et ceux désireux de cheminer sur la voie de la sorcellerie wiccane. Conformément à la tradition wiccane remontant à Gardner, la tradition dianique offre une initiation en tant que sorcier(e) et prêtre(sse). La prêtresse initiée n’est pas appelée à se dédier à une divinité particulière, sauf si elle le souhaite bien entendu, mais ceci sera une décision prise hors de la tradition de la Sphinge, une orientation qui lui sera propre, à côté de la tradition de la Sphinge. Mais avant tout, l’aspirant(e) à appartenir à la tradition de la Sphinge doit vouloir être sorcier(e), pratiquer la sorcellerie, s’entrainer seule et/ou participer aux cérémonies de groupe. Celles ou ceux désireux de suivre la voie de la Déesse mais ne souhaitant pas pratiquer la sorcellerie se tourneront vers d’autres voies que la Wicca dianique.

Les divinités de la tradition
Nous ne nous reposons sur aucun panthéon en particulier, mais préférons considérer l’immensité des richesses de la planète, et les nombreuses figures de la Déesse qui existent. La tradition sphingienne ne se veut pas reconstructionniste, car nous savons que ce qui est passé ne peut être ressuscité que dans son essence et que c’est vers l’avant qu’il faut regarder. Les mythes et divinités que le passé nous a légués sont vivants et continuent de se transformer, telle Amphitrite. Rien n’est jamais statique et immuable dans le courant de ce qui vit. Les nombreuses déesses sont considérées comme représentantes d’un aspect de la féminité, capables de nous guider pour guérir nos blessures, développer chacun de nos aspects personnels et être des aides tout au long de notre parcours. Il en va de même pour les hommes, qui à travers elles, peuvent mieux connaître le féminin, mais aussi explorer leur propre nature, dans leur relation à la Déesse. Si la tradition n’a pas de panthéon spécifique, chaque membre est libre (et même encouragé) à avoir des affinités personnelles avec certaines Déesses, que ce soit à un moment particulier de leur vie ou de manière générale. Tout comme la Déesse est triple et plus encore, il arrive fréquemment de se sentir appelé vers une Déesse en particulier à une certaine étape de l’existence, puis de ressentir le besoin de se tourner vers une autre Déesse. Nous savons instinctivement quelle forme revêt la Déesse pour nous épauler.

Bien que dianiques et non duothéistes, certaines divinités masculines proches de la Déesse et amis des femmes sont honorées en certaines circonstances, tels que Dionysos ou Shiva. Ces dieux au genre sexué ambigu, dieux à la fois virils et efféminés, honorés depuis des temps très anciens autant par des femmes que par des hommes au sein de cultes à mystères ou de courants mystiques, sont l’image du dieu en harmonie avec son animus et son anima.

Discor-dianisme : créativité et liberté
L’inventivité, la curiosité, l’humour et l’esprit-critique sont des qualités valorisées dans notre tradition. En effet, la tradition de la Sphinge est d’esprit discordien. Bien que nous soyons sérieux dans notre démarche, nous reconnaissons la créativité débridée, l’humour parodique, et le désordre ou le «sens dessus dessous» de manière générale comme des valeurs positives, proches dès le départ de la créativité prônée par la tradition dianique. Nous considérons qu’il n’est pas sain de ne pas savoir rire de soi-même et que se prendre trop au sérieux est hautement nuisible autant à l’esprit que socialement. Nous n’adhérons pas à une liturgie immuable, mais tel le Mat dans le tarot, ou telle Fortuna qui avance sur une roue les yeux bandés tout en jonglant avec les bienfaits, nous nous amusons bien ! Quant à l’esprit-critique, celui-ci est essentiel pour toujours rester en phase avec soi-même et nous empêcher de suivre aveuglément des directives qui ne nous correspondent pas réellement. Il nous permet de ne pas accepter n’importe quoi sous prétexte que c’est professé par une tradition ou une personne  assimilée à un guide, mais nous renvoie à nous-mêmes, à nos limites, mais aussi à notre inventivité car nous restons toujours libres d’adapter à notre convenance selon notre sensibilité personnelle. De même, toute initiative personnelle est grandement appréciée et honorée. La tradition sphingienne tend ainsi au développement de soi  et du développement de son propre pouvoir afin de créer autour de nous le monde auquel chacun aspire.

Se retrouver en cercles de femmes, en cercles d’hommes, et partager ensemble
En tant que tradition dianique, bien que mixte, le partage entre femmes au sein d’un cercle perdure, et nous célébrons ainsi les mystères propres aux femmes. Les hommes sont appelés également à échanger entre eux, et en se dédiant à la Déesse, ont leurs propres rites de passage. Tous ensemble, nous partageons nos expériences propres et cherchons la connaissance de l’autre afin que la compréhension qui en découle permette réellement aux barrières qui séparent les genres de tomber.



Comparaison aux Mystères anciens et vie après la mort
Notre histoire, celle d’une tradition dianique réservée aux femmes qui s’est ouverte peu à peu aux hommes, fait de nous des héritières et des héritiers des anciens Mystères, lorsque les Mystères dionysiaques, fondés sur l’initiation de la Mère Sémélé, regroupant uniquement les femmes s’ouvrirent aux hommes par l’initiative de Paculla Annia ; et lorsque les mystères de Cybèle ne furent plus uniquement masculins. Nous connaissons les symboles et significations de ces mystères et comme eux, nous voyons dans le parcours initiatique et la célébration de la Déesse une voie vers l’extase, autant dans cette vie que dans l’après-vie, que ce soit par la réincarnation ou dans le séjour bienheureux de la Déesse.

Un coven et un enseignement à distance : cercle intérieur et cercle extérieur
Le Paradigme de la Sphinge est d’abord un coven opératif, basé sur la région de Strasbourg bien que nos lieux de pratique puissent couvrir tout le Bas-Rhin selon l’envie des membres, les rituels, les préférences et disponibilités. Le coven se réunit une à deux fois par mois pour des échanges, de l’enseignement, des exercices,
de l’entrainement énergétique et magique, de l’écriture en commun de rituels ou des partages de charmes… Les pleines lunes sont célébrées, parfois au besoin les lunes noires ou nouvelles lunes. Des repas ou collations accompagnent chaque réunion et une partie du temps est consacré aux indispensables et inévitables bavardages et échanges de nouvelles. L’union, l’amitié, le soutien et la complicité sont des valeurs essentielles du coven, ceci renforçant l’énergie du groupe, la cohésion de chaque rituel et l’harmonie en elle-même.

L’appartenance au coven est possible pour toute personne sérieuse, sincère dans sa démarche, en accord avec les principes fondamentaux de la tradition de la Sphinge et prête à s’investir à la fois personnellement et en commun au sein du groupe ; ceci passe bien entendu par l’effort d’être présent à toutes les réunions et tous les rituels, ou du moins de s’efforcer à garantir une réelle assiduité dans la vie du coven. On n’insistera jamais assez sur le fait que l’appartenance à un coven demande un grand engagement personnel, mais que ces efforts sont rétribués au triple lorsqu’ils sont fournis.

Les personnes désireuses de cheminer sur la tradition de la Sphinge mais vivant hors de l’Alsace peuvent appartenir au cercle extérieur en suivant des enseignements à distance, répartis en treize cycles lunaires et débouchant sur l’initiation, la même que pour ceux qui auront cheminé au sein du coven.

Quelques pratiques du Paradigme de la Sphinge
L’entrainement en coven (et enseigné à distance) comprend de nombreux exercices de méditation, d’exercices énergétiques, de travail sur les éléments, sur les outils rituels, sur les différents aspects de la Déesse et de Ses nombreux visages. Le rituel est en soi un moment privilégié d’entrainement, en même temps que de célébration. Il comprend la projection du cercle avec l’appel aux éléments, la bénédiction du cercle et sa purification, ainsi que des gâteaux et de la boisson. Le moment clé est la formation du cône de pouvoir, destiné à fournir l’énergie pour envoyer des intentions sous forme de ce qui est communément appelé des «sorts». Cependant, la formation du cône de pouvoir n’est pas uniquement à but pratique, mais est un moment privilégié dans le coven car il ouvre la porte à la transe et à des expériences extatiques. La danse, les chants et psalmodies, la musique, constituent des portes aux états modifiés de conscience, de rencontre avec la Déesse et au dépassement de soi-même, à l’union avec le divin. Ainsi, l’élévation du cône de pouvoir est une expérience intense, mystique en ce qu’elle puise dans les techniques extatiques des mystères anciens tels que les mystères de Cybèle ou de Dionysos. La rituélie disparait pour laisser la place à un ensauvagement sacré.

La sorcellerie étant fortement basée sur la maîtrise des états de conscience modifiés, la transe est expérimentée
sous d’autres formes que lors de la formation du cône de pouvoir, par exemple par la «descente de la Lune» sur la grande prêtresse lors de la pleine lune, ou lors de transes induites dans le cadre de soins au corps, à l’esprit et à l’âme.

Ecrit Par Hédéra

Quelques liens pour plus d’informations sur la tradition de la Sphinge, sur l’enseignement à distance ou pour avoir accès à des exemples de rituels de la tradition : http://paradigme-sphinge.voila.net/ et http://discor-dianique.over-blog.com/  -  http://discoreloaded.canalblog.com/


mercredi 25 février 2015

L’accouplement des Fées





Après avoir abordé l’aspect théorique et pratique, allons plus en profondeur en étudiant l’aspect spirituel d’une relation avec les fées. En quoi cette relation nous permet-elle d’évoluer et de nous épanouir ? En guise d’introduction, nous aborderons le potentiel évolutif des fées ainsi que les différentes relations qu’un humain peut espérer avoir avec elles. Quelques exemples de partenariats spirituels vous seront ensuite présentés. Enfin, différentes façons d’entretenir une relation spirituelle avec les fées seront évoquées avant de conclure par un exemple de méditation féerique.

Les Fées et la spiritualité
Certaines personnes ont longtemps argué que les fées n’avaient pas d’âme. Quelques elficologues prétendent que les fées ne pourraient accéder à l’immortalité qu’en s’accouplant ou se mariant avec des humains. Dans le cas contraire, celles-ci ne vivraient que quelques centenaires ou millénaires...

Toutefois, bien que les mariages féeriques existent, il semblerait qu’ils n’aient aucun rapport véritable avec un désir d’éternité. Dans la première partie, nous avons évoqué les devas. Ce terme indien est parfois repris en Occident pour parler des êtres féeriques les plus évolués spirituellement. Ainsi les fées sont souvent considérées comme les anges de la nature. Elles veillent et protègent toutes choses qu’elle recèle. Leur mission est souvent liée à l’épanouissement des êtres de la nature, à l’art, à l’amour, à la joie ainsi qu’à la sagesse ésotérique – avec une mention spéciale pour la magie et la beauté.

Les relations fées / humains
Le principe de base d’une relation permet à chacun de découvrir l’univers de l’autre et de bâtir ensemble. Ainsi, nous retrouvons trois types de relations avec les fées (possiblement inter-reliées) :

La relation amicale (ou amoureuse) : à l’instar de nos autres relations, nous développons certaines affinités avec des fées plutôt que d’autres. En raison de nos goûts, passions et énergies, nous nous sentons donc au diapason avec des êtres tout particuliers. Ce type de relation est souvent le plus instinctif. Vous-même (et la fée) saurez et déciderez quand vous contacter mutuellement. Être avec l’autre devient logique et ne passe plus par la volonté.

La relation magique : en tant que partenaires magiques, vous serez amenés à vous aider réciproquement lors de moments choisis par chacun et pour des actions bien spécifiques. La magie étant une seconde nature pour les fées, elles se plaisent souvent à venir baigner dans l’ambiance d’un rituel. Il leur arrive de donner un coup de pouce sans demander de contre-partie. N’hésitez cependant pas à leur faire une offrande en remerciement (voir partie 2).

La relation spirituelle : cette relation peut se dérouler de multiples façons. Outre le partage de connaissances, l’accomplissement de quêtes spirituelles et de voyages chamaniques ensemble, une fée peut devenir votre mentor et vous le sien. Toutefois, il est probable que les fées vous guident vers un-e de leurs ami-es humain-es pour ces mêmes raisons.

Avant d’explorer les possibilités de ce type de relation, voyons d’abord quelques exemples de partenariats spirituels.

Partenariats spirituels connus
Ni les fées ni les humains n’ont attendu la vague du New-Age pour se lier d’amitié. Toutefois celle-ci a permis de médiatiser ces partenariats hors normes.

Findhorn : Eileen et Peter Caddy ainsi que leur amie Dorothy Maclean sont partis s’installer dans un coin d’Ecosse dans les années 70. Ce lieu s’avère difficile à cultiver. Ayant peu d’argent, les débuts des trois amis s’avèrent délicats. Ces derniers tâchent de ne pas se décourager et redoublent d’ardeur dans leurs pratiques médiatives et leur intérêt pour la spiritualité. C’est lors d’une méditation que l’un d’eux reçoit un message provenant d’une fée1. Des dialogues débutent, marquant le début d’un partenariat intense et riche en rebondissements. En suivant les conseils des fées, les humains commencent à obtenir des résultats défiant l’imagination. Non seulement ils réussissent à cultiver un important potager, mais les fruits et légumes atteignent des proportions hors normes. Et ce n’est qu’un début...

Perelandra et la ferme de Green Hope : sur ces principes similaires, d’autres personnes se sont lancées dans l’agriculture et l’élevage d’animaux respectueux de l’environnement et basés sur les conseils des fées. Perelandra et Green Hope ont notamment développé des essences florales ainsi que des programmes pour le développement spirituel.


mardi 24 février 2015

LA MÈRE IMAGINANTE, ou comment vivre en totale liberté



Le programme juste Rien d'étonnant que la nature ait donné à la formatrice de vie, en plus de la lucidité du regard, la puissance de son imagination. C'est le même rayon. L'anode! Encore faut-il qu'elle ne s'en laisse pas abuser, et qu'elle ne s'ouvre qu'aux aspects positifs, sous peine de détourner ses pouvoirs de leur but. Telle mère croit que sa seule prière lui fera un bel enfant. Telle autre, au contraire, ne croit pas que son psychisme influence son enfant. On croit, on ne croit pas.

Mysticisme, intellectualisme, mais sur quel appui organique?

(Certes, il est bon de prier, mais la première urgence pour le foetus, c'est l'oxygène! Et comment ne pas voir que tout le psychisme de la mère porte sa vibration jusque dans les entrailles et qu'il suffit d'un stress pour fermer la mère à la conception ou ulcérer son estomac!)

La puissance imaginative est donnée à la formatrice de vie pour qu'elle se réconforte en se reconnaissant dans les images de la nature. C'est là l'aspect le plus important de la dépolarisation neuronale. Il éclaire que la mère imaginante doit s'exercer à vivre en totale harmonie avec la nature visible et invisible, sa beauté, son intelligence. Ainsi ne risque-t-elle pas, par  cette attitude de bonne polarisation (= d'amour), de perturber le mouvement des électrons de ses propres cellules.

Il y a chez les abeilles l'époustouflant exemple de la reine. Un sommet de l'éducation prénatale. La galvanoplastie spirituelle l’a expérimentée, incontestable. Dans ce matriarcat total, toutes les larves, ces fœtus abeilles, sont prévues pour éclore en un triple système nerveux, presque au nôtre identique: locomotion, sensibilité et psychisme automatisé.

Système nerveux dont le programme est d'une étonnante précision à voir l'organisation de cette société laborieuse, son planning quotidien, son ouvrage sans chômage, avec les nettoyeuses, les ventileuses, les magasinières, les gardiennes, les butineuses. Les nourricières s'occupent de l'obstétrique. Les trois premiers jours, elles donnent à toutes les larves le même potage: la gelée royale, le nec plus ultra de la cantine, avec ses principes hormonaux et vitalogènes. Après le troisième jour, elles décident de maintenir une seule larve à ce régime royal. Pour les autres le plat commun: miel et  pollen. Cette larve favorisée, bercée dans une alcôve spéciale, ventilée, baignée par l'éthérique collectif, va devenir formatrice de vie, aura un destin biologique sexuel tout à fait glorieux. Fécondée par le bourdon elle pondra continuellement et sera la reine de toutes les autres. Les autres, non! Dans la même voie royale, la nature, nourricière, ne pense qu'à aider la mère. Elle n'a pas hésité à renverser les processus de survie chez la femme enceinte, ses modifications physiologiques anticipant les besoins à venir: preuve qu'un programme intelligent préside à la formation du foetus. (Par ex.: la cavité utérine subit des modifications physiologiques prégravidiques indispensables à la bonne nidation, idem pour la masse sanguine, la composition du sang, les fonctions rénales, etc... ; actions préalables aux demandes métaboliques du foetus.)

Mais pour ce programme il n'y a pas que le corps physique ou le corps éthérique. Il y a le corps émotionnel, le corps mental, le corps spirituel, d'autres corps supérieurs.  C'est aux possibilités de ces corps que la nature tâche d'éveiller la mère. Non seulement pour la satisfaire, mais pour que par loi d'harmonie - comme une note fait vibrer la même note - elle puisse en s'élevant elle-même en ses secrètes hauteurs, y vibrant de sa plus haute intensité, aider son enfant à la formation de tous ses corps.  Alors, autant que formatrice, elle devient créatrice, reine, dans le programme de la nature, douée d'une haute possibilité psychique. Mère magique lorsque par le mouvement elle vivifie son propre sang pour la santé de son enfant. Mère alchimique quand par la nourriture elle le clarifie et le fortifie. Mère astrologue dans sa respiration qui relie ses espaces cellulaires aux espaces stellaires. Mère kabbaliste enfin, lorsqu'elle réalise sa haute situation de reine dans l'océan cosmique.

Et c'est ce programme qui la porte! Surtout dans ses trois derniers mois de gestation, lorsque la lumière se fait! Qu'elle ose y croire. Qu'elle oublie ses antagonismes intimes, ses vieux réflexes conditionnés, ses tics intellectuels.

Qu'elle se sente prévue pour une oeuvre sublime. Qu'elle ressente sa grossesse comme une faveur, une dignité, une considération cosmique. Un vedettariat. Qu'elle s'habille de lumière, là où elle se trouve. Dans son jardin. Chez les naturistes. Dans les couloirs du métro. Et que sa marche soit celle d'une princesse portant en son Graal un Jésus. Elle est reine.

C'est là la puissance de la formatrice des matières. C'est la magie magnifiante de la mère, par quoi elle peut pour son enfant porter l'image d'un mage, d'un astre de haute magnitude, d'un esprit de magnificence, d'une âme de magnanimité et tout transformer. C'est son programme juste. Par l'imagination elle peut magnifier la matière et du magma manipuler le magistral. C'est son rôle, toute l'évolution le prouve. Qu'à chaque pas elle y ajoute un supplément d'âme. Ce supplément d'âme développera son aura


extrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME
Par Pierre C. Renard 1996


LA MÈRE COSMIQUE au temps de gestation




Elle en est le reflet durant ces neuf mois qui se déroulent selon la trinité solaire: vie, chaleur, lumière. Le premier trimestre, période de vie, d'adaptation physiologique entre l'oeuf et la mère, souvent troublé par des manifestations sympathiques, est davantage ressentie par la femme, face à cet état nouveau, comme un isolement, un secret dont elle seule a la connaissance. C'est une période où on appuie sur l'harmonie, la paix, par une recherche de symbiose entre le physique et le psychisme de la mère, et où le mouvement prédomine.

Au deuxième trimestre, l'«accord» enfant-mère s'est réalisé. Celle-ci est bien portante, plus consciente du travail à faire, plus ouverte à l'animation de son état. L'enfant, lui, est formé. Il commence à bouger. La mère réalise qu'elle est mère. C'est la période de la communication, de la chaleur, de l'amour, où la femme doit être amplement informée que son tissu affectif et sensoriel est celui de la formation de son enfant. C'est pour elle l'apprentissage du contrôle cérébral, et de la communication sensorielle avec le milieu extérieur.

Le troisième trimestre, par l'état de plénitude qu'il donne à la mère et cette sorte de détachement joyeux qui la fait vivre comme en conscience supérieure, est la période favorable à l'explication du processus de réincarnation (voir chapitre «Education».), à la mise en lumière du dialogue mère-enfant qui peut s'établir. C'est une femme enceinte, oui, mais c'est une matrice appartenant au cosmos. Une matière où la vie se revit à chaque gestation. Une matière du premier temps de vie, qui va revivre le cycle de l'évolution du vivant, restituer en chair et en os tout ce qui est contenu en puissance dans ce cosmos. Le minéral, le végétal, l'animal, l'humain. Le divin si elle le veut. C'est fabuleux ce recommencement de la vie dans la matière maternelle! (L'embryon recommence l'évolution de la forme animale du têtard... à l'homme!) Cet enfant aura l'os dur du minéral; le muscle souple du végétal; le sang, la sensibilité de l'animal ; le système nerveux de l'homme; et, si elle le veut, le cerveau des grands êtres. Le maillon qui semble manquer entre le palpable de la matière et l'impalpable de la vie, est un état vibratoire intermédiaire montré par la matérialisation et la dématérialisation de l'énergie dans les accélérateurs de particules.

C'est cet état de transfert de l'énergie qui justifie la «galvanoplastie spirituelle».
Einstein disait que plus on divise la matière, plus on obtient de l'énergie. Cette matière vibratoire est donc énergie. Car, comment grandit cet enfant?
Voilà bien la première question à se poser!

Par division cellulaire, par dépolarisation, par action sur l'hypothalamus, par ordre du code génétique? Soit. Mais qui organise et dynamise tout ça? La chimie? (Une piqûre d'oxygène à un cadavre, dans ce cas, devrait lui faire reprendre sa route ...) Sont-ce les fleurs qui lancent le printemps ou le printemps qui lance les fleurs? Comment cet enfant, in utéro, du 7e au 9e mois par exemple va-t-il doubler de poids sans que la mère en soit anémiée? Tout au contraire: elle est souvent pleine en son coeur, épanouie, nullement inquiétée par l'idée que son enfant puiserait en son corps les substances nécessaires au sien. Sa beauté, sa béatitude font la preuve qu'il se passe quelque chose d'autre qui assure non seulement la maturation étonnante de l'enfant, mais aussi celle époustouflante de l'utérus qui de 7 centimètres va s'accroître jusqu'à près de 40 cm!... et va multiplier son poids par vingt 1 (Imaginez un de vos organes qui en fasse autant ... )

Si c'est le foetus grandissant qui repousse ainsi l'utérus pour se sentir à l'aise, quel danger pour la masse placentaire et le liquide amniotique! Tout pourrait craquer! Seule l'existence d'un champ de force «vibratoire», où il y a transfert d'énergie et de particules impondérables, un champ de force organisant les formes mais où ces formes ne sont pas encore formées, est éclairante. Que nous n'ayons pas conscience de ce champ de force ne prouve pas son inexistence. Notre galaxie se lance dans un monde mal connu à une vitesse de 260 km/s... En avons-nous conscience? L'énergie qui circule en notre corps... En avons-nous conscience? Ce «champ de force» qui nous maintient tous, des atomes aux étoiles, va apporter à la fois l'énergie et les particules dont la mère formera les cellules de son enfant... car comment cette femelle vivipare qui va mettre au monde un jeune totalement développé, ou presque, libre de toute enveloppe... comment cette femelle mammiférienne, à partir d'un oeuf minuscule et quasiment dépourvu de réserve, pourrait-elle faire naître un être déjà organisé, ayant terminé son développement embryonnaire?

Ce champ de force vibratoire, corpusculaire et ondulatoire, qui traverse la matière maternelle, c'est donc le champ de force solaire! Le voici!

La preuve fulgurante: dès que l'oeuf a commencé son travail, il l'a fait selon la pulsion oscillante de l'énergie solaire, par alternance de gonflements (blastula) et de succions (gastrula), qui assureront le développement de l'embryon... jusqu'à la forme de l'homme adulte. Il suit là les lois de la morphogénèse qui marquent l'évolution des germes et la formation des enfants depuis la première petite algue bleue sur les mers. Ainsi les microsystèmes de régulation de l'organisme de la mère, s'harmonisent-ils avec les macrosystèmes de l'univers.

Oui, c'est une femme «enceinte» (incincta: ceinture) ceinturée des lignes de force solaire qui vont se croiser en elle pour former son enfant, comme elles se croisent sur la terre pour former les saisons.


extrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME

Par Pierre C. Renard 1996

samedi 21 février 2015

Les valeurs du féminin gagnent les citoyens



L’élan de fraternité, de générosité, de compassion, de réconciliation et de manifestations pacifiques qui a traversé la France le week-end des 10 et 11 janvier démontre que les valeurs qui animent nos concitoyens changent.
Nombreux sont les hommes et les femmes qui privilégient désormais des valeurs de paix, qui veulent vivre au quotidien nos valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité et nous prenons conscience alors que ces valeurs correspondent au pôle féminin des hommes et des femmes.
La féminisation de la société est en marche, qui veut privilégier la vie, l’amour, la tendresse, la délicatesse, la compassion. Les écoles sont revisitées, il y a l’école des parents, pour apprendre les mots et les gestes de l’amour et du respect d’autrui. Apprendre les attitudes qui vont permettre à ce petit être humain de devenir un adulte debout, autonome dans toutes les dimensions et capable de savoir composer avec l’autre, quel qu’il soit, pour le préparer à savoir aimer prochainement son conjoint, ses futurs enfants et tous ceux avec lesquels il sera en interaction.
Les modes de travail sont revisités également, poussant les notions de bienveillance, de sagesse, de spiritualité, de sens, de coopération dans les organisations afin de travailler différemment.
La société française a démontré que nous avançons en spirale dans l’évolution de la conscience humaine, nous nous détachons progressivement de nos archaïsmes et des valeurs du masculin orientées vers la mort, privilégiant la guerre, la compétition et l’opposition.
Nous apprenons à manifester les valeurs "masculines" et "féminines" positives au service du bien commun, de la Terre, de l’environnement, de nos semblables.
Ainsi, sachons garder et valoriser les valeurs "masculines" positives de force, d’action, de d’esprit d’entreprise, la capacité à oser, à avoir confiance pour les allier aux valeurs "féminines" positives de compassion, tolérance, bienveillance, paix et amour et observons quelle société nous sommes alors en capacité de co-créer ?
Il n’est plus question de clivage homme/femme mais de réconciliation du masculin et du féminin en nous et aussi dans la société.

Christine Marsan est psychothérapeute et coach, écrivain et conférencière au service de l'humain, de la coopération et de la mutation de la société

LA DÉESSE ÉROTIQUE pour la libération des Femmes



Pour ce chevalier qu'elle appelle depuis son adolescence, la femme a reçu un autre pouvoir étonnant: sa sexualité.

Ces chairs académiques, cette aura fluidique, cette chaleur calorique, cette coquetterie, ce regard, ce charme, bref: ce sex-appeal solaire. Le temps des mammouths nous en a laissé témoignage avec l'image des déesses-mères sculptées dans la pierre, l'os ou l'ivoire, statuettes de femmes nues, en pleine maturité, aux caractères sexuels fortement accentués: la Vénus de Lespugue, la Vénus de Willendorf.. signe évident d'un pouvoir naturel.

Or, ce qui frappe aujourd'hui, c'est de voir combien la femme s'enferme en son féminisme de droit, et qu'au lieu d'y libérer sa naturelle puissance, elle se limite dans le système qui la limite, où à long terme elle ne peut que mortifier ses particuliers pouvoirs.

Les ouvrages qu'elle accepte sur sa libération sexuelle, ne sont souvent que des ordinateurs, des compilateurs qui ne désignent que l'objet. Rien n'y peut lui rehausser le coeur. Ce n'est pas le ciel. Comment croire que ces livres abattent les murailles des mentalités, des tabous et des psychoses, dressées par le langage culturel de l'homme: droit coutumier + droit romain + droit bourgeois + droit à la ségrégation + droit du patron + droit à la culture masculine + droit des chapelles, des églises + droit du voisin, plus pour finir, le droit à la libération commune, ce ras le bol!

Et comment les leçons de sexothérapie pourraient-elles lui ouvrir le ciel au féminin, si n'y est pas montré le langage de sa nature?

La nature ne connaît ni l'interdit, ni le licencieux. Elle initie. Elle avance. Elle informe. Ni le laxisme, ni l'abstinence ne seront aussi efficaces. Elle n'a pas créé un problème sexuel. Elle parle pour cette communication par sexualité, le langage prévu tout naturellement pour allumer le feu - fi! Des pruderies et des bondieuseries - et assurer la magnificence de l'espèce. Le reste n'est que maquillage.

C'est pourquoi la nature affirme la «déesse érotique». C'est tout clair. Il n'est à la femme que de se regarder. Eve fut créée d'Adam, dit la tradition. Sous l'observation physiologique (il en est d'autres), on voit qu'il donna à Eve le radical chromosomique féminin, pour son rôle de formatrice de vie. Elle est: XX. Doublement femelle. Lui, le donneur, pour le pouvoir donner cet X, est nécessairement: XY. Pas complètement masculin! Flou.

Dans le même temps, Eve se saisit de l'apparence génitale d'Adam. Ceci lui donne une double activité sexuelle: masculine donc, par ce clitoris; et féminine, vaginale. Une ambivalence* qui explique certains aspects du féminisme.

Ce n'est pas tout! Le plus fort dans l'histoire, c'est qu'Eve possède ses cellules sexuelles dès le ventre de sa mère. Le garçon, lui, attendra sa quatorzième année pour en être muni et devenir mâle. La petite est déjà femme à sa naissance, comme on le voit dans les crèches. Elle a, pour faire image, quatorze années d'avance sur l'homme, quant à son apprentissage érotique.

(La science initiatique considère Adam comme le nombre 1 et Eve comme le nombre 2. Elle y voit la profondeur de la dualité du principe féminin, lié autant aux ténèbres qu'à la lumière (ainsi peut-on le lire sur le Sceau de Salomon): mystère cosmogonique que seuls les Initiés sont capables de nous éclairer' Aussi peut-on comprendre le voile posé traditionnellement sur la femme.)

Cet état des choses fait que l'homme - j'en suis - ressent un trouble profond par le regard d'une femme. Peut-être ne trouve-t-il pas assez de virilité pour répondre à tant de féminité. Ou, sur un autre plan, pas assez de féminité pour répondre à tant de masculinité. Il ressent étrangement le pouvoir de la sexualité globale de la femme alors que la sienne n'est que focale. Car cette sexualité de la formatrice de vie, nécessairement globale pour former le vivant, ne peut se réduire au coït et à l'orgasme, qui sont l'activité frustre de la sexualité de l'homme, nécessairement focale pour faire jaillir d'un point le germe de la vie. L'une ne peut se vivre comme l'autre.** [L'incompréhension de la globalité sexuelle féminine, et la difficulté qu'éprouve alors la femme à passer du stade clitoridien (superficiel), au stade vaginal (profond), sont des facteurs de frigidité.]

La nature affirme aussi la «magna mater» et la laisse libre du choix de sa maternité. Voyez. La Gallipyge (Grèce) a de belles fesses (c'est l'étymologie). On peut la voir dans les dictionnaires et les parcs de châteaux. Le bassin en amphore sensiblement plus large que les épaules, elle veut porter de beaux enfants. C'est elle, la «mère poule». Elle est pour la vie vivante, familiale, nombreuse. Les grandes tablées et un homme solide.

La Vénus (Rome) se rencontre dans de nombreux sanctuaires. Elle semble faite pour les concours de beauté. C'est la miss quelque chose. Le bassin et les épaules dans la même courbe et la taille fine. Il lui faut de l'amour, du plaisir, un homme (un enfant peut-être pour assurer ce couple). C'est la plus répandu dans les rues. Elle est pour la chaleur.

La Diane (Rome) est la divinité chasseresse. Pour tirer à l'arc, elle a des épaules solides et larges, des bras musclés, des petits reins serrés et des cuisses dures. Elle est faite pour mener les hommes ou les imiter. Elle veut bien de l'amour mais pas dans l'abandon. Sa vie peut se passer d'enfants car elle a ceux des autres, et ce n'est pas plus mal.

Elle donne dans le social. Elle est pour la lumière. En réalité, dans la rue, on passe sans solution de continuité d'un type morphologique à l'autre, comme dans le Sceau de Salomon on passe progressivement d'un triangle à l'autre (le triangle descendant représente le masculin, la ceinture scapulaire, la ligne des épaules; le triangle remontant représente le féminin, la ceinture pelvienne, la ligne du bassin). Il est significatif que la morphologie soit marquée par le destin biologique sexuel. Plus nette chez la femme, parce qu'elle a une morphologie de matrice, comme un vase, comme l'ovule. L'homme, lui, a une morphologie de donneur (viscéro-somato-cérébro) qui correspond davantage à des lignes énergétiques, comme les spermatozoïdes.

Dans cette observation, nue devant son miroir, la femme peut se dégager du langage de l'homme, et retrouver celui de la nature, où tout est la représentation du vivant, des atomes aux étoiles, où son ovule est la représentation de tout le féminin cosmique, des galaxies aux pétales. Fabuleuse réalité analogique, impressionnante virginité, où pour être femme à part entière, la formatrice de vie se doit de se sentir représentante sur le chemin de sa voie royale: ovulation, conception, fécondation, gestation... naissance! Cette filiation commence dès l'instant qui préside au choix de la vie, par cet époustouflant cycle ovarien, qui module en elle les voies endocriniennes, les sécrétions des glaires cervicales, l'aspect du col de l'utérus, dans un corps qu'il lui faut reconnaître. Et, ces menstruations vénusiennes, purifiantes, qui la délivrent des lourdeurs, et des marées psychiques si elle le veut.

Ce corps : ni le mépriser, ni le nier, ni l'éviter. Le regarder. L'aimer, sachant qu'aucune nous ne peut se dégager de sa structure sexuelle, ni de sa répercussion sur le psychisme.

Ainsi, même si la femme n'est plus considérée comme Vénus parce que l'ambiance n'est plus au sacré, même marquée des contraintes qu'elle a subies, des fantasmes, des frustrations, des questions qui ceinturent son destin biologique sexuel, pour se délivrer d'elle-même, il lui reste l'essentiel: cette représentation du féminin cosmique. Elle est la «déesse érotique» et la «magna mater», à part entière.

C'est le droit de la nature. Et pour exprimer ce droit qui rassemble son fondamental besoin biologique de l'homme, et l'infini besoin de son image solaire, la formatrice de vie a reçu un autre pouvoir, étonnant.

* LA DÉESSE ÉROTIQUE Eros, dieu grec de l'amour-, Platon distinguait: l'Eros supérieur de l'amour divin, et l'Eros inférieur de l'amour humain.


Extrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME

Par Pierre C. Renard 1996

mercredi 18 février 2015

CONVOCATION DE LA DÉESSE Planétaire




…….Ne paniquez pas le jour où la mutation géophysique, magnétique et vibratoire prendra de l’ampleur et modifiera votre vie. Comme vous le savez, cela aura pour but de mettre en place une nouvelle réorganisation stellaire qui entraînera des modifications dans vos corps inférieurs et votre conscience spirituelle et cosmique. Ces changements furent programmés il y a 12500 ans, après l’effondrement de la civilisation de l’Atlantide qui a provoqué la fermeture des portails de lumière pyramidale d’Orion et des Pléiades. Mais aujourd’hui, selon la loi cosmique d’évolution, le moment est venu d’ouvrir et de remettre en activité ces portails de lumière afin de vous accorder aux méridiens astrophysiques et géophysiques de la terre. 

Bientôt, votre planète entrera dans le point zéro de l’activation énergétique du Verseau, où descendront des Flammes de Conscience illuminée. Cela déclenchera la renaissance des codes génétiques et vibratoires des Seigneurs d’Orion et des Flammes des Pléiades, qui sont actuellement dans le plan éthérique de la Grande Pyramide. 

Vous êtes les fils et les filles de la terre, qui a besoin de votre coopération, de votre attention et de votre sensibilité spirituelle car, en tant que structure d’évolution, elle est l’image et l’archétype de votre évolution stellaire. Cela étant, la Déesse planétaire vous convoque tous aujourd’hui, vous invitant à pénétrer dans la spirale de temps évolutif réel afin de vous débarrasser des schémas tridimensionnels négatifs et de syntoniser tous les éléments nécessaires à votre ascension. 

Tout provient de la Lumière primordiale et, à ce titre, s’avère digne de vénération. Ainsi, vos actions, vos pensées et vos émotions peuvent être des réseaux de lumière sacrée magnifiée. Honorez ce corps et cette vie qui vous ont été donnés, car ils représentent des cadeaux divins reçus pour honorer et vénérer le Créateur infini, ce grand auteur et programmeur de l’évolution. 

Voici le message et l’invocation spéciale que la Déesse planétaire désirait transmettre à ses fils et filles planétaires conscients du lien évolutif entre nous. Rappelez-vous toujours que je suis la Présence divine de la planète et que je reçois toutes les pensées, actions et paroles que vous émettez constamment. Comprenez que la surface que vous parcourez, et sur laquelle vous élaborez votre vie, est vivante et, par conséquent, sacrée. 

Vous êtes une famille au sein d’un même espace évolutif. Apprenez donc à vous respecter et à coexister dans l’harmonie. Élevez votre esprit et votre cœur en un rayon de lumière fraternel pour générer une étoile d’amour où convergent l’esprit cosmique, les fils de l’évolution et les énergies lumineuses de l’ascension. 

Souvenez-vous que nous sommes toujours à vos côtés. Frères et sœurs de la lumière, j’ai été honorée de communiquer avec vous pour la première fois depuis fort longtemps. 

Je vous dis…au revoir.  


Ramathis-Mam (KROM) 

mardi 17 février 2015

La Déesse de la compassion


Bien-aimée Quan Yin,

 Pour le peuple chinois, cet aspect bien-aimé de la Mère divine, incarnant le « principe féminin », est le patron national. Bien des Chinois ont cependant oublié la « Mer » qui parraine leur pays par la compassion et l’amour infinis de son cœur. La Chine entière est parsemée de temples et de statues honorant cette déité, mais son culte n’est plus vraiment vivant dans le cœur de son peuple. La véritable signification des miracles de l’amour qu’elle pourrait créer dans ce pays, si les gens tournaient leur cœur vers elle, a été négligée. Elle n’a pas été entièrement oubliée, mais on l’a tellement délaissée que la dévotion qu’on lui voue n’est plus aussi efficace qu’auparavant. 

Les cérémonies de dévotion à Quan Yin qui ont lieu dans ce pays sont généralement devenues des rituels dictés par des habitudes culturelles, des traditions à observer. Ce ne sont plus des cérémonials visant à allumer le feu de l’amour et de la compassion dans le cœur des âmes évoluant dans ce pays. Les feux du cœur de l’amour et de la compassion de la bien-aimée Quan Yin sont si puissants que celle-ci pourrait littéralement aider à la libération pacifique et harmonieuse du peuple chinois s’il se tournait vers elle et s’y abandonnait en toute confiance. L’observation formelle des vieilles traditions sans que soit allumé le feu des cœurs ne peut produire de résultats bien spectaculaires. Ce que nous vous disons ici de la Chine et de Quan Yin s’applique également à vous tous dans vos divers pays. L’amour de cette déesse est infini ; il n’est pas limité à un seul pays ni à une seule civilisation. 

Quan Yin n’est pas le principe féminin divin du seul peuple chinois ; elle l’est aussi pour tous ceux qui, dans le monde, se tournent vers elle. La Mère Marie et Quan Yin travaillent en étroite collaboration, chacune symbolisant à sa façon unique l’archétype du véritable féminin divin sur cette planète et au-delà. Toutes deux « reines de plusieurs mondes », elles sont ici pour vous aider tous à atteindre ce qu’elles ont atteint elles-mêmes. 


Message d’ADAMA, notre mentor Lémurien 






TERRE : La Déesse s’apprête à prendre naissance



Votre planète doit apprendre l’identité de la Déesse en tant que créateur. Vous le devez. Le fait de comprendre la face cachée de la Déesse fait aussi partie de l’exploration de son énergie, car la Déesse a fait quelque chose qui a causé la perte de son pouvoir. Cela se trouve dans les cellules de votre être parce que chacun d’entre vous, homme ou femme, possédez la Déesse en vous. 

La Déesse s’apprête à prendre naissance à travers vous, que vous soyez homme ou femme. Le déclin et la chute de la Déesse s’appuient sur des raisons importantes. L’énergie de la Déesse a toujours reconnu les rites de la fertilité. Cette énergie ne ressemblait pas à votre monde occidental; pour elle, la sexualité n’était pas honteuse. La Déesse adorait la sexualité. La sexualité constitue, bien sûr, votre héritage naturel. Cependant, comme pour toute chose, il y a eu distorsion. 

Il fut un temps, dans le domaine de la Déesse, où la vibration mâle dut subir des affronts considérables. Les femmes, sous l’influence de sources extérieures, cessèrent de rendre hommage aux hommes et de s’associer à eux, et le sentiment de l’unité entre l’homme et la femme se perdit. Par la suite, dans le domaine de la Déesse, les hommes furent pratiquement réduits à n’être qu’un service d’étalons. Les femmes s’égarèrent dans la puissance de la Déesse à tel point que les hommes n’étaient pas considérés comme leurs égaux. Ils n’étaient plus que des objets servant à accomplir les rites de fertilité. Plusieurs hommes étaient tués à la suite de rites de fertilité uniques célébrés avec des représentantes de la Déesse locale. On se livrait à la castration et à d’autres sacrifices. Cela est véridique. Les femmes détournèrent l’énergie sexuelle masculine, engendrant la présente réaction. Tout cela est en train de changer, et vous rencontrerez la Déesse apparaissant avec compassion dans la vie de ceux prêts à la ressentir. 

L’énergie de la Déesse fut jadis imprégnée d’une terrible force négative qui la détourna de son but. C’était à une époque bien antérieure à l’ère chrétienne. Le pendule oscilla par la suite vers l’autre direction, si bien que lorsque les vibrations mâles se mirent à jouer leur rôle, elles répondirent avec véhémence à ce que certaines femmes avaient fait. Vos souvenirs sont conservés dans vos cellules et votre sang, et vous avez par vos choix déterminé la nature de votre expérience. 

Vous vous êtes revêtus d’une énergie divine négative, autoritaire, et le temps est venu de reconnaître la Déesse. Un équilibre est nécessaire: évitez de vénérer une énergie au détriment de l’autre. Les hommes, en rendant hommage à la Déesse, apprendront à honorer la vie. Les femmes apprendront à redéfinir la façon dont elles donnent la vie. La vie pourra faire son entrée accompagnée d’un formidable orgasme au moment de l’accouchement. C’est là un domaine où vous aurez à restructurer vos croyances et votre expérience. 

Lorsque vous explorez la Déesse, vous vous mettez à apprécier la vie. Lorsque vous faites cela, vous ne surpeuplez pas la Terre et vous ne tuez pas. Ce qui doit prédominer dans le paradigme du monde, c’est une compréhension de ce qu’est la vie, de ce qu’est la mort, de ce que sont toutes les espèces du fait que tout est étroitement lié – tout est relié à la même source. 

Les Pléiadiens, Terre, canalisés par B. Marciniak 


vendredi 13 février 2015

Mystères Féminins et Cultes à Mystères


Voici quelques années que le mot «mystère» fleurit allègrement sur les sites et forums paganisants, en particulier dans le cadre du Féminin Sacré. Avant cela, de mystère, on en faisait aussi pas mal au sein de la Wicca, mais ce mystère restait intimement lié à l’initiation, et au fameux passage de la Charge de la Déesse stipulant que le véritable mystère est de trouver la Déesse (et tout ce qui va avec : magie, connaissance, communion divine, etc.) en soi et non en dehors de soi.

Pour les connaisseurs les plus avertis qui avaient lu Gardner (dans Witchcraft Today, chapitre 7, The Witches and the Mysteries), ils avaient connaissance du lien que ce dernier avait établi entre d’anciens cultes à mystères représentés sur les murs de la Villa des Mystères à Pompéi, et la Wicca. Les hypothèses de Gardner sur la fresque de la Villa des Mystères sont depuis longtemps dépassées par la recherche archéologique et historique actuelle, mais l’intuition d’un rapport entre Wicca et   cultes à mystères demeure.

Ainsi coexistent dans un certain flou l’idée de cultes à mystères et de mystères féminins, que beaucoup confondent faute d’une définition claire de ces deux choses qui peuvent parfois se rejoindre, mais qui sont la plupart du temps bien distinctes. Cette question avait été l’une des premières que j’avais dû me poser lorsque j’ai abordé les recherches pour mon mémoire de master «Femmes et cultes à mystères dans l’Italie de la Rome républicaine», étant donné que ce sujet s’intéressait non pas aux mystères féminins, mais aux cultes à mystères, mais qu’il concernait l’expérience féminine de ces cultes à mystères.

L’initiation est donc le dévoilement de choses cachées, un point central séparant ce qu’il y avait avant de ce qu’il y aurait après comme deux vies différentes ; le premier pas sur un cheminement destiné à se prolonger longuement.

Les cultes à mystères
Voici un extrait introductif de mon rapport de recherches, au moment où il fallait poser la différence claire entre cultes à mystères et mystères féminins :

Si le lien qui a pu exister entre les femmes et ce type de cultes doit être étudié, ceux-ci ne sont pas pour autant obligatoirement strictement féminins, un culte à mystères peut être un culte réservé aux femmes mais se détache bien des cultes matronaux ordinaires [c’est à dire les mystères féminins et cultes réservés aux femmes] ou des sacrifices faits par les femmes.

Le terme important ici est le mot «mystères».
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit apparemment pas de gestes ou de cérémonies strictement secrètes, comportant des éléments extraordinaires et insolites, puisque les thèmes de différents cultes à mystères semblent largement connus de tous, et même plus, représentés très librement sans souci apparent de secret ou, du moins, de secret absolu, ainsi l’exemple de la fresque dionysiaque de la Villa des Mystères à Pompéi ou la connaissance de certaines parties rituelles par des hommes du culte de Bona Dea, qui est strictement féminin.

Par ailleurs, les objets employés lors de ces rites et auxquels est rattaché tout un symbolisme des mystères se révèlent être relativement communs. Le véritable sens des mystères se révèle donc dans le déroulement de la cérémonie, le symbolisme qui est donné aux différents objets de ces cultes ; et enfin, aux paroles prononcées qui elles, étaient gardées secrètes et faisaient l’objet du serment de ne rien divulguer de ces mystères.

Le culte à mystères de même, ne saurait l’être sans un élément essentiel qui est l’initiation. C’est lors de cette initiation que les objets, leur symbolisme et les paroles sacrées sont divulgués à l’initié.

On reconnaît généralement à l’initiation un caractère eschatologique ; ainsi si on essaie de faire un comparatisme entre différents mystères, on retrouve certains éléments mythiques d’un culte à l’autre, notamment le thème de la mort de la divinité par démembrement puis sa renaissance (tel que c’est le cas dans les mystères de Dionysos, ceux impliquant Osiris et Isis, dans les mystères de Demeter et Perséphone également).


L’initiation rejoue tel un théâtre sacré ces mythes qui aboutissent à l’apothéose et qui permet de placer le nouvel initié sous la protection de la divinité, si ce n’est pas lui donner accès à cette essence divine jusqu’à ce que les deux se confondent. Dès lors, l’initié est garanti d’un sort meilleur dans l’au-delà promis par la divinité à laquelle il s’est consacré. [...] Quoi qu’il en soit, il est significatif qu’il n’y ait pas de mystères sans une certaine forme de mort et de renaissance de la divinité, et par contagion, de l’initié.

Il ne faut par ailleurs pas se borner à la seule explication eschatologique des mystères. Comme le rappelle JM. Pailler pour Bacchus, on retrouve dans les bacchanales le désir d’un bonheur terrestre, et si les orphiques ont donné une couleur mystique à Bacchus, la plus lointaine tradition remontant aux bacchantes atteste d’un dieu porteur d’un bonheur dans l’ici et le maintenant, d’une extase divine ponctuelle sans autre promesse pour l’au-delà.

Pour résumer, l’essentiel tient en ce qu’il est célébré dans le secret, à l’abri des regards, en dehors de la sphère publique, même lorsque le culte est reconnu publiquement, qu’il contient nécessairement un ensemble de légendes fondatrices qui sont rejouées en faisant appel à une gamme riche de symboles et que la condition d’accès est l’initiation, acte qui rapproche le mythe de sa divinité et qui peut lui assurer différents types de bienfaits : protection dans l’au-delà, bien-être et prospérité terrestre, bonheur et extase immédiats.

Le culte à mystères recouvre donc une réalité religieuse et mystique, et fonctionne comme un système initiatique établi. Le rapport à l’initiation de la WICCA traditionnelle (ou gardnérienne) est ici fortement visible, cette initiation répondant à la plupart des critères du culte à mystères, à cela près que cette initiation n’a pas tant pour but de fournir à l’initié un sauf-conduit pour l’au-delà (quoiqu’il y ait la promesse de la renaissance avec ses proches aimés dans une vie suivante) mais d’ouvrir les portes de la connaissance de la sorcellerie à travers la connaissance de la Déesse (et du Dieu) en soi et en dehors de soi.

On se situe donc plus dans le cadre du culte à mystères pourvoyant au bonheur immédiat sur terre.

Les mystères féminins
Les mystères féminins sont, quant à eux, finalement plus faciles à définir : il s’agit de l’ensemble des étapes physiologiques que vit la femme, à savoir la menstruation, la maternité, la ménopause, mais aussi éventuellement le vécu d’une fausse couche ou d’un avortement. La célébration de ces mystères consiste à honorer ces étapes de la vie, y célébrer leur sacralité au sein de l’existence et les relier aux représentations de la Triple Déesse.

Célébrer les mystères féminins, c’est reconnaître la Déesse en chaque femme tout au long de son existence, témoigner que chaque femme est la Déesse personnifiée et sa propre prêtresse. Un exemple de réunion d’un culte à mystère avec des mystères féminins fut par exemple les Cereres, un culte à mystères romain et inspiré de celui d’Eleusis, à cela près que les mystères d’Eleusis étaient ouverts aux femmes comme aux hommes, tandis que les Cereres étaient réservés aux femmes et célébraient le lien filial entre Cérès et sa fille Proserpine, enlevée au royaume des morts puis retrouvée.

En fin de compte, peu de cultes à mystères furent également mystères féminins. Il n’en est pas différent aujourd’hui encore, et Wicca et Féminin Sacré ne poursuivent pas les mêmes buts, quand bien même beaucoup de wiccanes célèbrent pour elles-mêmes leurs mystères féminins, les considérant comme complémentaires à leur vie spirituelle. La seule tradition wiccane imbriquant les deux dans ses fondements reste la tradition dianique, plus spécifiquement féminine, et qui a une relecture de l’initiation sous un jour plus féminin, plus lié aux étapes de la vie des femmes.

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