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jeudi 29 décembre 2016

La dimension initiatique et mystique de la Déesse


Il n’y a jamais eu de religion concrète créée à partir des enseignements de la Déesse. Ce qu’il y a eu, et l’histoire nous le confirme, sont des cultes à mystères organisés autour d’une déesse (ou deux) comme les Mystères d’Éleusis guidés par les déesses Déméter et sa fille Perséphone, comme le culte gréco-romain de la déesse Isis ou comme le culte de Kali dans certaines régions de l’Inde qui existe encore de nos jours.

Il y a eu, bien entendu, le culte de la Terre-Mère préhistorique dont les traces existent encore en Crète, en Inde, en Europe, autour de la Méditerranée et en Amérique. Même les groupes et sociétés occultes comme la Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie ont participé à la continuité de la présence du Féminin Sacré popularisé, cette fois-ci sous la forme d’un culte à la Grande Déesse honorée sous tous ses visages, la Déesse aux 10 000 noms. Le néo-paganisme a d’ailleurs merveilleusement contribué à l’émergence de la croyance que toutes les déesses sont les visages de la Grande Déesse, un peu comme dans le tantrisme où toutes les Shaktis sont en fait LA Shakti.

Tout ceci laisse croire une chose importante : la création d’une religion, d’un système dogmatique, autour de la croyance en l’existence de la Déesse est difficile voire impossible. Des traditions, des écoles de pensée, des cercles se créent et se forment, mais seule l’idée d’un système dogmatique greffé autour de la Déesse est un non-sens et la raison est simple : l’initiation aux mystères de la Déesse se fait solitairement. Ceci ne remet pas en question le rôle des enseignantes ou des initiatrices aux mystères de la Déesse car leur rôle est utile : elles aident les adeptes à reconnaître le  voile de la Déesse. Toutefois, et c’est là que réside l’essence même de la quête mystique de la  Déesse, les adeptes devront soulever elles-mêmes le voile des mystères de la Déesse.

La «religion», ou disons ce qu’est devenue la religion, colle difficilement à la philosophie du Féminin Sacré. Les femmes en quête de leur spiritualité et de leur Sacré ne recherchent pas un système rigoureux dans lequel une vérité construite est offerte ; ces femmes sont justement en QUÊTE. Le Féminin Sacré ou la Voie de la Déesse offre aux femmes (et aux hommes) la connaissance de soi, la sagesse, la mystique et l’union avec le Divin dans son essence féminine. Rechercher la Déesse est une quête mystique menant vers une initiation sacrée qui se vit à travers une relation très intime avec Elle.


Dans les traditions païennes et wiccanes, on apprend que la magie de la Déesse inclut à la fois le sacré et le profane. La Magie de la Déesse nous rappelle que nous sommes des êtres incarnés sur terre et que notre environnement contient tous les outils nécessaires à la magie. La terre est son corps, l’air son souffle, l’eau son sang, le feu sa volonté et akasha son esprit.


La magie de la déesse est une magie à son image

Définition du Féminin Sacré
L’appellation «Féminin Sacré» est relativement récente mais de plus en plus utilisée dans les cercles ésotériques, spirituels (néo-païens) et féministes. Cette appellation est souvent accompagnée de «Culte de la Déesse», «Spiritualité de la Déesse» ou encore «Voie de la Déesse». Cependant, ces mêmes appellations ne sont pas nécessairement des synonymes même si elles sont très proches de la signification première de «Féminin Sacré».

D’abord, «Culte de la Déesse» d’après Wikipedia :
L’expression culte de la Déesse fait référence au culte primitif de la fertilité tel qu’il semble avoir été universellement pratiqué à la fin de la préhistoire. Ce culte, dans lequel la figure de la femme tenait une grande place et revêtait une dimension sacrée, consistait essentiellement en une vénération de la Terre — cette dernière incarnant le principe féminin universel, mieux nommé Déesse- Mère ou Grande Déesse, ou encore Féminin Sacré (il s’agit d’une expression d’invention récente).

«Culte de la Déesse» fait donc référence à l’ancien culte, principalement celui qui a émergé à la fin de la préhistoire, à LA Déesse par excellence, principe féminin du divin tel qu’il était perçu à cette époque.

«Voie de la Déesse» et «Spiritualité de la Déesse» sont des appellations beaucoup plus modernes et font référence au mouvement spirituel qui a émergé dans les quarante dernières années. À mon avis (et d’après plusieurs autres), le Féminin Sacré englobe toutes ces appellations. Le Féminin Sacré est la reconnaissance d’un aspect féminin du divin (ou l’aspect unique du divin qui est féminin), la revendication des enseignements du féminin divin de toutes les traditions et religions du monde et l’étude des mystères féminins.

Voyons ensuite la définition de Féminin Sacré
Dans l’ésotérisme et le paganisme, le Féminin Sacré est un phénomène de croyances concernant le principe féminin universel tel qu’il semble avoir été vénéré dans les temps anciens (cf culte de la déesse). À mon avis cette définition est incomplète. Le Féminin Sacré a bel et bien émergé suite à un besoin de revendiquer l’ancienne croyance de l’existence de la Déesse dans un contexte moderne ressenti par des groupes et mouvements ésotériques et néo-païens.

Toutefois, le Féminin Sacré englobe beaucoup plus que les traditions néopaïennes et ésotériques. Les enseignements du Féminin Sacré se retrouvent aussi dans la gnose, l’hindouisme, le bouddhisme, l’ésotérisme chrétien, le tantrisme, pour ne nommer que ces exemples.


Voici une définition :
Le Féminin Sacré est une quête mystique et initiatique basée sur la compréhension du cycle de la vie/mort/renaissance et basée sur l’étude des enseignements de la Déesse – ou Principe Féminin de l’Univers – telle que vue dans toutes les traditions spirituelles de l’histoire de l’humanité. Le message principal de la Déesse nous apprend que nous sommes des êtres incarnés sur terre d’abord et avant tout et qu’il est crucial de comprendre notre rôle en tant qu’être humain avant de connaître l’illumination.

J’ajouterais même que l’objectif du Féminin Sacré dans MA vision personnelle n’est pas de connaître l’union spirituelle avec le divin uniquement à travers la Déesse mais de connaître cette union à travers l’équilibre des deux polarités et pour cela, il faut être initié AUSSI au Féminin Sacré. Toutefois, cette vision n’est pas partagée par tous les dévots de la Déesse.

Les grandes étapes de l’histoire du Culte de la Déesse
(résumé très sommaire)

1. Préhistoire
Certains auteurs, tels Marija Gimbutas (son livre «Le Langage de la déesse» y est consacré), pensent que le culte de la Déesse apparaît au Paléolithique supérieur. Selon cette hypothèse, les premières traces de cette religion primordiale remontent à 35000 ans avant notre ère, avec en particulier des vestiges tels que la Vénus de Willendorf.

2. Antiquité
Dans l’Antiquité, le culte de la Déesse a pris, au contact des religions polythéistes du bassin méditerranéen, la forme des cultes à mystères voués à Isis, Cybèle, Déméter, Perséphone, celui plus «rural» de Diane, ou encore la Gaïa grecque, autant de visages de la Grande Déesse.

L’expansion chrétienne aux Ier, IIe et IIIe siècles va en faire peu à peu la religion dominante qui effacera la place des autres cultes, notamment ceux de la Déesse. Cependant, dans l’évolution du christianisme, des figures féminines vont peu à peu prendre place dans le culte et les croyances, notamment celle de la Vierge Marie (la Vierge Mère) et celle de Marie-Madeleine (la Prostituée
Sacrée) que des légendes successives vont assimiler à la prostituée de l’Évangile de Luc.

Avec la multiplication des saintes également, on verra réapparaître dans le christianisme les traits propres à certaines déesses anciennes.

3. Moyen-Âge
Dans l’Europe médiévale, ce culte de la Déesse a perduré sous deux formes majeures : le culte de Diane et celui des Vierges noires. Les prétresses de Diane, considérées dans certaines contrées comme des fées, étaient poursuivies par les pouvoirs séculiers qui voyaient en ce culte ni plus ni moins que de la sorcellerie. Pour ce qui est du culte des Vierges noires, il semble que ses adeptes aient été davantage épargnés des persécutions du fait que cette pratique prenait la forme d’une vénération particulière de la Vierge Marie.

4. XXe siècle
Le culte de la Déesse est revenu sur le devant de la scène au XXe siècle, dans le cadre du mouvement du néopaganisme, grâce à Gérald Gardner qui en a fait un des piliers de la religion qu’il élabora et présenta comme la continuation de ce qu’il dénomme l’«Ancienne Religion» : la Wicca.

Les archétypes et les Déesses

L’archétype est, dans la psychologie analytique de Jung, une «forme de représentation donnée a priori», une «image primordiale» renfermant un thème universel, commun à toutes les cultures humaines mais figuré sous des formes symboliques diverses, et structurant la psyché inconsciente. Ce processus psychique est important car il renferme les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l’expérience humaine à toutes les époques de l’histoire.

La Déesse, Principe Féminin de l’Univers, possède 10 000 noms et 10 000 visages. Elle représente à elle-même le Féminin sur tous les plans d’existence et se manifeste sur terre grâce à la femme, à toutes les créatures vivantes de sexe féminin, à la nature, à la terre et se manifeste aussi comme énergie suprême et subtile «Yin» se retrouvant en tout, même les hommes (au même titre que l’énergie masculine ou «Yang» se retrouvent en tout, même les  femmes).

Pour mieux comprendre, voyez la source divine comme un diamant, dans lequel se retrouvent deux facettes principales : le masculin (Dieu) et le féminin (Déesse). Pour chacune de ces facettes principales, imaginez maintenant les milliers de facettes du diamant reflétant la lumière sur tous les plans d’existence. Ces milliers de facettes sont en fait tous les dieux et déesses de tous les panthéons, de toutes les croyances spirituelles.

Isis, Cybèle, Ishtar, Perséphone, Kuan Yin, Marie, Kali et toutes les déesses sont une facette. Chacune de ces déesses représentent un archétype, une représentation universelle à laquelle tous peuvent s’associer.

Exemples :
Archétype de la Guerrière
Athéna (Grèce Antique), Minerve (Rome Antique),
Sekhmet (Égypte Antique), Durga (Hindouisme)
Archétype de l’Amante
Aphrodite (Grèce Antique), Bastet (Égypte Antique), Shakti (Tantrisme), Parvati (Hindouisme)
Les archétypes et les déesses sont d’un potentiel magique et spirituel inimaginable. Par leur mythe et leurs symboles, nous pouvons vivre une véritable transformation intérieure, qu’elle soit psychologique, spirituelle ou initiatique.

Le travail avec les archétypes et les déesses peut facilement être intégré dans le quotidien et aider à atteindre un équilibre entre le Sacré et le Profane.

Que la magie de la Déesse vous transporte et vous apporte la découverte de soi.
Retrouvez ces deux articles sur le site Féminin Sacré :

dimanche 25 décembre 2016

La Tradition Isiaque


Définition du mot «Isiaque» : Qui appartient à Isis, divinité égyptienne.

Personne ne peut s’approprier la création de la tradition Isiaque pour deux raisons : trop de monde la pratique solitairement de manière différente, et son origine remonte à il y a trop longtemps pour clamer en être le fondateur. Peut-on vraiment, d’ailleurs, parler de tradition ? Pas dans le sens originel du terme car cela supposerait une transmission structurée par un groupe. Il serait plus sage d’utiliser l’appellation «mystères Isiaques» ou «culte Isiaque» ; les prêtres et prêtresses d’Isis d’aujourd’hui ne pratiquent pas du tout un «culte» à Isis comme il se faisait lors de l’Antiquité et aujourd’hui, les adeptes d’Isis incorporent des éléments et croyances ésotériques, occultes et néo-païens. On parle donc plus de «mystères» que d’un «culte». Même si le terme tradition est plus ou moins approprié, il existe bel et bien une certaine transmission et, bien entendu, il existe aussi des pratiques et croyances communes aux Isiaques.



Les adeptes Isiaques

Qui sont les adeptes d’Isis ? Il y en a plusieurs et ils proviennent de différents milieux. Certains proviennent de milieux hermétiques et occultes car Isis est une déesse populaire dans les loges franc-maçonnes et rosicruciennes. Certains proviennent aussi de la Golden Dawn. D’autres sont des adeptes du New Age et apprécient particulièrement de travailler avec Isis pour ses talents de guérisseuse. D’autres encore sont étudiants en religion et mythologie et sont tombés amoureux de son culte et de son mythe. J’ai même croisé sur mon passage des adeptes d’ésotérisme chrétien et de la gnose qui aiment Isis car elle leur rappelle Marie ou Sophia.

Toutefois, là où j’ai vu la plus grande renaissance des mystères Isiaques est dans la Wicca et le néo-paganisme, où Isis est considérée comme l’une des déesses les plus proches de l’essence de la Grande Déesse. Les adeptes d’Isis sont partout et leur «background» spirituel est peu important. D’ailleurs, ceci s’exprime très bien dans la Fraternité d’Isis (Fellowship of Isis) – ordre mondial sans aucune association religieuse et ayant au-dessus de 20000 membres - qui initie des Prêtres et des Prêtresses d’Isis. L’essentiel chez les Isiaques est le fait incontournable qu’Isis transcende les croyances, les religions et les pratiques et que les Isiaques, malgré les différences, ont un point en commun : une dévotion et un amour inconditionnel envers Isis. La Tradition Isiaque s’est donc forgée, à travers le temps, grâce à cette dévotion et cet amour.



Les pionniers de la Tradition Isiaque

L’appellation Tradition Isiaque n’existe pas officiellement. C’est une appellation que je me plais à donner à tout ce qui est relatif à Isis. Cette appellation s’inspire tout simplement de l’adjectif Isiaque donné à tout ce qui touchait au Culte et Mystères d’Isis. Donc, nous retrouvons régulièrement «Culte Isiaque», «Religion Isiaque» et «Études Isiaques» mais pas «Tradition Isiaque». Toutefois, nous retrouvons d’autres appellations, en anglais bien évidemment.

L’appellation «Isian» semble être très populaire parmi les membres de la Fraternité d’Isis. Ils se nomment mutuellement «Isian» et se reconnaissent ainsi. Toutefois, ce terme porte parfois à confusion car il s’applique aussi à une tradition wiccane créée par Margo Dana en 1974 au Texas, fondatrice d’un coven américan nommé The Star of the Gold Cross. Il semblerait que Margo Dana se soit approprié l’appellation «Isian» pour décrire sa tradition wiccane «maison», orientée uniquement vers un travail magico-spirituel avec la déesse Isis. Cette tradition offrirait l’initiation mais seulement en personne. La confusion entre cette tradition et la Fraternité d’Isis provient du fait que cette dernière n’est pas wiccane et ne se définit pas comme une tradition.


L’appellation «Isiacism» semble reprendre une certaine popularité grâce au livre écrit par Brandon E. William, Isiacism The Ancient Faith of Isis Reborn. Ce livre traite de «l’Isiaquisme», une restauration de la religion romaine des mystères d’Isis et Sérapis. Le Frère William s’est proclamé prêtre d’Isis et pratique l’Isiaquisme tel que pratiqué à Rome durant l’Antiquité. Certains croient d’ailleurs que les Isiaques, et non les «Isians», sont tous des adeptes de la restauration de la religion Isiaque romaine. D’autres croient que le terme Isiaque s’applique à tout ce qui provient d’Isis. Je me situe dans le second groupe. Sans s’approprier quoi que ce soit et sans mettre d’appellation particulière sur leur pratique, deux autres pionnières ont énormément contribué à la Tradition

Isiaque : de Traci Regula et Isidora Forrest. Chacune à sa manière a influencé la pratique des Prêtresses d’Isis, dont la mienne.

Leur travail est un hymne à la grâce d’Isis et les enseignements transmis dans leur ouvrage sont riches et incontournables. DeTraci Regula a écrit un livre intitulé The Mysteries of Isis et son travail est consacré principalement à la prêtrise. Certains éléments wiccans y sont intégrés, rendant son ouvrage plutôt néo-païen. Isidora Forrest, avec Isis Magic et Offerings to Isis explore un aspect plus hermétique de la Tradition Isiaque. Isis Magic est d’ailleurs une transmission occulte des enseignements d’Isis, ce qui le rend très intéressant. Forrest est aussi la fondatrice d’un groupe hermétiste et prêtresse ordonnée par la Fraternité d’Isis. D’autres ont beaucoup contribué, à leur manière, à l’essor de la Tradition Isiaque comme Dion Fortune, Normandi Ellis, Jean Houston et R.E Witt. Ils sont des Isiaques à leur manière bien unique.

La déesse Isis, Aset, Iset, Ast, Eset, Auset

Plusieurs débats existent à savoir si Aset et Isis sont la même. Certains croient que oui et d’autres croient que non. Aset est le nom donné à la déesse telle qu’elle était à ses origines, au sein du panthéon de l’Ancienne Égypte. Elle est honorée sous sa forme originelle dans la tradition païenne, le Kémitisme (ou Khémitisme). Aset est la déesse égyptienne d’origine et a ensuite subi plusieurs transformations au cours du temps grâce aux différents cultes païens et sociétés secrètes qui ont fait perdurer son culte et ses enseignements. Isis est le nom donné à Aset par les Grecs, plus tard dans son culte, et qui a voyagé à l’extérieur de l’Égypte comme en Grèce, à Rome et même dans le nord de l’Europe. Même si certains croient qu’Aset est la même déesse qu’Isis, il reste que leur énergie n’est pas tout à fait la même et leurs attributs diffèrent.

Isis est le nom que les gréco-romains ont donné à Aset pour l’intégrer dans leur panthéon étant donné sa grande popularité. Parce qu’elle a changé de nom et de culture, Isis a évolué et a changé. Elle a même absorbé plusieurs autres déesses populaires à son époque et c’est ce qui fait que nous retrouvons des épithètes comme Isis-Fortuna, Isis-Aphrodite ou Isis-Sophia. La Tradition Isiaque honore Isis aux 10000 noms, Isis Myrionymos, (se rapprochant de la version gréco-romaine) sous tous ses visages et aspects célébrés dans le monde entier et non spécifiquement Aset. Elle est honorée pour ce qu’elle était, ce qu’elle est devenue et ce qu’elle sera.

Elle est la déesse aux mille noms, la première née, la mère des étoiles, la procréatrice universelle. Ses mystères servaient à initier les hommes aux divers aspects de la vie, la naissance, la mort, l’immortalité de l’âme.




Pratiques de la tradition

La prêtrise : la dévotion, la contemplation et la consécration à Isis est la base de la Tradition Isiaque. Toutefois, la prêtrise d’Isis est une prêtrise qui se rapproche du néopaganisme/ wicca, c’est-à-dire qu’elle est basée sur les principes d’ouverture d’esprit, d’altruisme et de communion avec le Sacré (tout en étant équilibré avec le profane). La dévotion à Isis inclut donc une dévotion au Sacré dans le sens le plus large du terme et un respect sincère envers toutes créatures vivantes et la nature.

La purification : les rites de purification ont toujours eu une place importante dans le Culte Isiaque, l’eau étant un élément important pour Isis. La purification est donc faite principalement par l’eau, mais aussi par la fumigation, la respiration et la méditation.

La guérison : la guérison du corps, de l’âme et de l’esprit est un art essentiel dans la Tradition Isiaque et inclut des pratiques de méditation, de purification et de travail énergétique.

La magie : la pratique de la magie a une place importante dans la Tradition Isiaque et est un art sacré. La magie pratiquée est toutefois une magie bénéfique. La magie du son et des mots est une magie particulièrement  appréciée par Isis.

La créativité : Isis est la vie, la création. Par la créativité, nous célébrons Isis et donc la vie. La créativité inclut les arts mais aussi les idées nouvelles et fertiles.

La prophétisation : Isis est reconnue pour visiter ses adeptes dans leurs rêves et pour communiquer de manière «psychique». Le psychisme, la divination et la prophétisation sont des arts enseignés dans la Tradition Isiaque. Ce que je nomme les certitudes sont les croyances communes chez les Isiaques d’aujourd’hui. Il y en a plusieurs mais voici les principales :

-        Isis est une déesse puissante qui possède en elle le pouvoir de création et le pouvoir de destruction (mort symbolique avant la transformation) ;
-        Isis est une déesse Initiatrice : si vous désirez apprendre, elle est un guide extraordinaire mais elle est aussi exigeante ;
-        Isis est une déesse d’amour, d’ouverture, de compassion et de sagesse ;
-        Isis est un guide mais elle est aussi une mère ;
-        Isis est une déesse silencieuse ;
-        Isis est salutaire ;
-        Isis est une Grande Prêtresse et elle est le voile qui couvre le Féminin Sacré ;
-        Isis est une Magicienne et une Mystique incomparable.

Pour ceux et celles qui la cherchent
Que vous soyez de n’importe quelle croyance, religion, culture, Isis vous est accessible et n’a qu’un objectif : vous guider et vous enseigner. Elle transcende les barrières et limitations imposés par les humains.

Pour en savoir plus sur la déesse Isis et ses mystères :
1 - A propos du Khémitisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kemitisme


dimanche 18 décembre 2016

Un Temple dédié à la Déesse


Le Temple de la Déesse est un projet : mettre en place un lieu physique en région toulousaine, tel The Glastonbury Godess Temple, Glastonbury (GB, Somerset).

Le but de ce projet est d’offrir un lieu de prière, de recueillement et, pour ceux qui le désireront, de célébrations, pour tous ceux qui reconnaissent et révèrent la Déesse, quel que soit leur tradition. Il s’agit également d’offrir un lieu de partage et d’information sur la Déesse et ses différents cultes.



Tradition, culte et croyance
Le terme le plus précis pour définir la tradition liée au Temple est «culte de la Déesse» et relève du Féminin Sacré. Ces termes englobent bien des pratiques et sont inter-traditionnels, et c’est justement le but. Nos pratiques sont d’inspirations diverses : wicca, dianisme, chamanisme, tantra, bouddhisme, hindouisme... Nous sommes éclectiques et pratiquons le syncrétisme. Pour définir les croyances liées au temple, Isis Shaktyma, Grande Prêtresse de l’Ordre du Lotus, nous a permis de lui emprunter ces quelques mots lorsqu’elle définit justement les croyances de cet Ordre :

«[L’Ordre...] reconnaît l’existence de toutes les Déesses de toutes les traditions du monde faisant parties de Déa, la Grande Déesse, comme des facettes multiples. L’essence de la Déesse est beaucoup trop insaisissable et immensément vaste pour la saisir en entier et donc l’étude et la compréhension de ses archétypes est utile pour en saisir une parcelle. [...]Ceci ne sous-entend pas que les déesses n’ont pas leur identité propre ! Les Déesses ont leur énergie propre, leur personnalité, leur enseignement à transmettre et sont d’excellentes guides. C’est un peu comme le fait que chacune de nous fait partie d’un tout, tout en possédant chacune notre conscience et personnalité propre».

Le Temple partage pleinement cette vision de la Déesse. Et ce principe, nous l’appliquons certes à toutes les Déesses, mais aussi à toutes les divinités, masculines ou féminines. Nous croyons que la Déesse est perçue différemment par chacun, selon sa sensibilité. Nous reconnaissons le divin en tout, et pensons que la Déesse est immanente. La Déesse telle que nous la concevons peut aussi être appelée plus neutralement «le principe divin». Elle (ou ce principe) est tout. Masculin comme féminin. Cependant, nous l’appréhendons mieux sous la forme de la Déesse. Ceci pour expliquer, que même si le Temple sera dédié à la Déesse, le principe masculin n’est en aucune façon nié ou rejeté. Nous l’intégrons simplement à la Déesse, avec la dynamique de la Mère et de son Fils/Amant.

Les valeurs du Temple
La tolérance, le respect, la connaissance, la sagesse (ou tout du moins leur recherche) et le partage sont autant de valeurs dont le Temple et sa communauté désirent se faire l’écho.

Les rites et célébrations
Le Temple possède ses propres rites et célébrations : Les 8 fêtes saisonnières ainsi que plusieurs rites de passage. Des rites plus spécifiques, liés à des divinités précises, sont en cours d’élaboration.

La future communauté du Temple et ses projets
Beaucoup de personnes ont exprimé le souhait de rejoindre «la communauté du Temple» comme elles l’ont elle-même appelée. Nous travaillons à mettre en place les bases de cette communauté : principes, éthiques, rituels, convictions. Quand ces bases seront clairement posées, la «communauté du Temple» pourra exister  officiellement. Si, comme nous l’espérons, une telle communauté voyait le jour, il est important de bien préciser que le Temple sera et restera ouvert à tous. Un projet d’enseignement est en cours d’élaboration, pour former des prêtres et prêtresses du Temple de la Déesse. Il est bon de le rappeler, le Temple accueillera une communauté mixte.

Aujourd’hui
Le Temple vit à travers les célébrations organisées par l’association A.T.D (les Amis du Temple de la Déesse), à travers la parution régulière (aux dates des 4 fêtes celtes principales) du bulletin du Temple, mais surtout grâce à ses membres et aux personnes qui les rejoignent à ces occasions. C’est un grand bonheur pour nous, de voir le nombre de membres grandir ainsi que l’enthousiasme autour de ce projet. L’association se développe doucement, ainsi que ses activités. Vous trouverez toutes les informations sur le site du Temple.

Par Lizahiaa et Cybèle Aphrodite

Merci à tous ceux qui soutiennent ce projet ; à l’équipe de rédaction de Lune Bleue et à Isis Shaktyma qui a bien voulu nous relire et nous prêter ses mots.

Pour en savoir plus
site du Temple de la Déesse : www.letempledeladeesse.jimdo.com

The Glastonbury Godess Temple : http://www.goddesstemple.co.uk

jeudi 15 décembre 2016

NE PAS PERDRE DE VUE QUE NOUS SOMMES DIFFERENTS



En cette soirée de début d’été, la chaleur est telle qu’une promenade dans les bois à la tombée du jour est plus que bienvenue. Rafraîchissante, apaisante, elle invite les sens à se mettre en éveil. Vous sentez l’air sec, empli de senteurs sucrées, vous entendez les oiseaux chanter dans les feuillages, vous sentez la brise sur votre visage, bouffée d’air frais après cette journée suffocante.



Et soudain, au détour du sentier, vous apercevez une ombre furtive.

Instinctivement, vous décidez de la suivre. Celle-ci vous entraîne à travers bois à vive allure et disparaît soudain. Faisant quelques pas de plus, vous approchez alors d’une clairière, et apercevez l’ombre qui est là, debout, se balançant langoureusement. Ce n’est qu’à ce moment que vous entendez la musique : douce et rythmée, mélancolique et entraînante. La scène vous subjugue, vous êtes comme hypnotisé par cette femme qui danse, virevoltant au gré des notes, se laissant porter par la mélodie. Le rythme s’accélère, la créature se déchaîne, elle est alors comme possédée, mais c’est une douce possession.

L’énergie est palpable, vous la sentez monter, tourbillonner, des milliers de scintillements se mettent à tourner autour d’elle, comme des milliers de fées entrant dans sa folle danse. Soudain, à son paroxysme, la jeune femme retombe au sol, comme terrassée, mais étrangement sereine. Elle a le sourire aux lèvres en s’endormant au sol, semblant ne faire plus qu’un avec la Nature toute entière. Danse extatique…

Danse et Féminin Sacré, renouer avec le Corps

Dans notre société actuelle, l’image du féminin en a pris un sacré coup : culte de la beauté aux canons extrémisés, course à la minceur, au paraître, mais également combat féministe pour obtenir l’égalité des sexes. L’image de la femme en a souffert, et aujourd’hui beaucoup d’entre elles sont à la recherche de leur féminité perdue. En effet, si on veut bénéficier de l’égalité hommes-femmes, cette parité tendancieuse, il faut prouver que l’on peut faire «aussi bien» qu’un homme, à savoir être linéaires dans notre comportement et nos aptitudes, tout l’opposé de la nature cyclique des femmes. Alors que féminin est changement comme masculin est stabilité, on nous interdit encore aujourd’hui de vivre cet aspect de notre féminité. Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes différents, et que vouloir atteindre l’égalité, ce n’est pas vouloir ressembler aux hommes et tout faire aussi bien qu’eux, mais simplement avoir le droit d’être pleinement Femmes, et reconnues en tant que telles.

Les bienfaits de la danse orientale

La danse orientale en général est un bon moyen de se reconnecter avec sa féminité. Elle améliore non seulement la santé physique d’une femme, mais elle a aussi de l’influence sur son bien-être psychologique. Les exercices liés à l’apprentissage des mouvements aident à muscler et sculpter le corps. Petit à petit la femme redécouvre la grâce en elle et prend conscience de son pouvoir. C’est tout un processus psychologique qui se met en place pour recouvrir confiance en soi. Une femme commence à être plus sûre d’elle-même, à croire à son attirance qui ne dépend pas de l’âge ou du physique.

C’est le premier pas vers sa libération physique. Et une femme qui se sent bien est toujours belle.

«La danse augmente le tonus du corps, l’alternance des éléments de la danse arabe - de mouvements fluides, plus brusques et de tremblements - rend les muscles et les ligaments plus souples. Le tremblement joue le rôle d’un massage unique des organes génitaux, de l’intestin, et aussi des seins qui permet d’empêcher la stagnation sanguine dans les organes et les tissus, d’améliorer la circulation du sang et le péristaltisme de l’intestin.

La danse active pratiquement tous les niveaux de la colonne vertébrale, renforce les muscles du dos et de la région lombaire. Le maintien s’améliore, le dos voûté disparaît, les mouvements sont plus gracieux. La particularité de cette danse, c’est qu’on fait les mouvements sur les genoux souples, fléchis, ce qui permet de diminuer l’effort dans les articulations de la cheville et du genou.

Les mouvements des bras et des épaules renforcent les muscles intercostaux et de la poitrine, ce qui aide à préserver pour de longues années de jolies formes au torse.

La danse à long terme corrige la silhouette, souvenez-vous du standard oriental de la beauté : une taille fine, une poitrine développée, des hanches rondes. La danse orientale favorise un re-modelage de la silhouette selon ce type de figure, le corps change. Ce n’est que le bienfait visible qui attire surtout les débutantes. Mais qu’est-ce qui nous pousse à poursuivre ce chemin une fois que la technique est acquise ?»




Danse et féminité sacrée
La danse peut tout d’abord aider à ressentir et appréhender ses cycles. Nous l’avons vu dans la partie précédente, les mouvements de bassin renforcent peu à peu le tonus et la souplesse de toute la partie pelvienne, ce qui a pour avantage de diminuer les douleurs menstruelles et d’être une excellente préparation à l’accouchement. Au moment de la ménopause, la danse orientale permet aux femmes de se sentir toujours aussi belles et désirables.

C’est donc un bon moyen de se reconnecter à sa féminité perdue et aux cycles naturels. Depuis la nuit des temps la Danse a été utilisée pour représenter le grand principe féminin. Elle était notamment utilisée pour les rituels de fertilité, mais aussi tout simplement pour honorer la Terre. La danse sacrée indienne par exemple utilise des mudras, gestes de mains ayant des significations bien précises et servant à se connecter aux énergies divines, tant féminines que masculines.

La danse tribale quant à elle, apporte cet aspect primitif et sauvage nécessaire à la connexion au sacré. Les mouvements sont plus puissants, tout en énergie. Il faut en premier lieu se connecter à la Terre et puiser dans son énergie pour la retransmettre dans ses mouvements. C’est pourquoi elle plait à bon nombre de Païen(ne)s. Les mouvements de bassin agissent sur le chakra racine et le chakra sacré. Le premier permet de relier l’esprit à la matière, il représente l’énergie vitale, l’équilibre et la stabilité. Il fait le lien entre l’individu et notre Terre Mère et gère la confiance en soi et le sentiment d’être présent physiquement. Le deuxième chakra régit l’énergie sexuelle. C’est le centre de la procréation, de la sensualité et des émotions de manière générale. La danse tribale est donc un outil pour travailler sur ces deux chakras, pour se reconnecter aux énergies telluriques et ainsi retrouver une certaine stabilité ; mais aussi à toute l’énergie sexuelle qui couve en nous.



mercredi 14 décembre 2016

Méditation du Sanctuaire Féminin Intérieur



À partir de votre sanctuaire personnel, demandez à un guide de vous présenter un animal qui vous guidera dans un voyage vers votre pouvoir féminin le plus puissant. Patientez quelques instants, le temps que cet animal prenne forme ou survienne devant vous. Prenez quelques minutes, une fois qu’il est là, pour faire connaissance, pour l’apprivoiser un peu.

Notez les détails de ses formes, de sa grandeur, de la couleur de ses écailles, plumes ou de son pelage, son odeur, son comportement. Présentez-vous comme il se doit et demandez-lui de se nommer, si vous le désirez.



Bientôt, votre nouvel animal vous demande de le chevaucher. Grimpez sur son dos et laissez-vous guider. Notez le chemin qu’il emprunte, les paysages que vous traversez. Votre animal vous emmène, et se pose finalement à l’entrée de ce qui semble d’abord une grotte profonde et humide. Lorsque vous posez pied à terre, vous vous rendez compte que cette grotte est un yoni, et même bien plus, elle est votre yoni. Faites face au portail de cette grotte qui est vôtre et saluez la déesse intérieure.

Appelez les énergies du chakra sacré, concentrez-vous sur celui-ci en répétant le mantra “VAM” autant de fois que désiré, ou jusqu’à ce que vous vous sentiez prête à pénétrer à l’intérieur de votre yoni. Entrez à l’intérieur de vous-même, empreinte de sérénité et d’humilité. 

Sentez-vous à l’aise, vous êtes chez vous. Découvrez-vous : les couleurs, les textures, les formes, les parfums, la chaleur. Prononcez une formule de bénédiction pour bénir votre utérus, au nom de la Déesse. Habitez votre utérus, quelques minutes, laissez-le s’exprimer...

Une fois que vous sentez que c’est terminé, remerciez votre déesse intérieure et ressortez doucement, re-chevauchez votre animal-guide et laissez-le vous ramener à ici et à maintenant.

Notez l’expérience dans un journal. 

Célébration du Yoni

Lors d’un rituel dévotionnel envers la Déesse ou votre déesse patronne, préparez de l’argile, des pierres, de la peinture rouge, de l’ocre ou du sang menstruel (fraîchement recueilli). Allumez des chandelles rouges, roses et blanches, certaines en formes de fleurs si vous en avez. Faîtes brûler un encens floral ou qui vous inspire la féminité et la sensualité, comme la rose, l’ambre ou le ylang-ylang par exemple. Sur une feuille de papier, écrivez une prière dévotionnelle envers le Yoni de la Déesse (ou de votre déesse patronne). Une fois que c’est terminé, vous pouvez la réciter plusieurs fois de suite, alors que vous sculptez dans l’argile un yoni, soit de façon inspirée ou en essayant de reproduire le vôtre. Parez ce yoni de bijoux, de pierres, dessinez des symboles avec votre sang menstruel ou avec de l’ocre ou de la peinture rouge. Vous pouvez l’oindre d’une huile que vous utilisez fréquemment dans vos rituels dévotionnels envers la Déesse. Faites offrandes et libations pour le Yoni de la Déesse et remerciez-la pour la créativité et la fertilité qu’il vous donne. Terminez le rituel et disposez le yoni sculpté sur votre autel.

Article rédigé par Freya Ixchel & Ishara Labyris
Prêtresses-Fondatrices

Des sites à visiter
Tradition Dea-Felidae : http://dea-felidae.celebrerladeesse.net/ et sa page Facebook :
Célébrer la Déesse : http://celebrerladeesse.net/
Stella.Luna.Terra : http://stella-luna-terra.net/
Neuf Jours Neuf Nuits : http://www.neufjours-neufnuits.org/
Féminin Sacré : http://feminin-sacre.org/  et sa page Facebook http://www.facebook.com/pages/Montreal-QC/Feminin-Sacre/136593113782