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samedi 13 juin 2015

LA PRETRESSE


"Le rôle de la prêtresse attend une redéfinition au vingt et unième siècle.
Sa dominante doit être le service, non le pouvoir"



Avec la réapparition de l’intérêt des femmes pour la tradition Dianique, les traditions de la Déesse et le rituel féminin, de nos jours, le rôle de la prêtresse se voit réactivé. Le plus souvent, c’est en assistant à des rituels que les femmes sont attirées par le rôle de prêtresse et ce qu’il représente. Avec un intérêt croissant pour la pratique de rituel, et une augmentation du nombre de femmes expérimentées en facilitation, nous devons nous poser de nombreuses questions. Où sont les exemples de cette fonction pour les femmes d’aujourd’hui qui sont sur le chemin de prêtresse rituelle ? Quand vous vous imaginez comme une ritualiste, une prêtresse, ou une prêtresse rituelle, quelles sont vos espérances pour vous et les autres ? sur quoi se basent les espérances ? Avez-vous des modèles pour la direction spirituelle autres que les modèles de direction religieuse des religions patriarcales ?

On a tendance à idéaliser la prêtresse antique, en plaçant des qualités actuelles ou des valeurs féministes sur une image rayonnante et utopique du passé que nous nous imaginons. En fait, il y avait des milliers de prêtresses de temple en Asie mineure, la plupart venant des classes sociales les plus pauvres, qui étaient reléguées aux tâches simples ou subalternes. Les filles de familles pauvres s’occupaient des ordures du temple, et elles ne s pouvaient rien espérer de plus.

Les Grandes Prêtresses occupaient leur positon grâce à leur hérédité "Souvent nées dans les familles royales, et donc prêtresses par la naissance. Elles étaient aussi des reines de territoires comme en Crète, en Egypte, et en Anatolie. Leur célébrations rituelles de cérémonies de plantations et de moissons assuraient la fertilité et la prospérité pour tous. Elles vivaient dans de petites ou immenses communautés isolées. Toutes étaient instruites pour des devoirs religieux, et sélectionnées sur leurs compétences et leurs performances.

Les anciennes prêtresses rituelles étaient entraînées à incarner la Déesse et assuraient de cette façon un contact direct avec Elle à la communauté qu’elles servaient. Les individus trop faibles individuellement physiquement, ou intellectuellement pour l’atteindre par leurs propres efforts, pouvaient se relier directement avec Elle via leur connexion avec la prêtresse. Ceci était une évidence religieuse et culturelle.

En tant que femmes d’aujourd’hui sur la voie de la prêtresse, notre fonction principale est de créer ou de devenir un canal, un calice, pour une expérience de la Déesse. De cette façon, nous continuons à travailler comme le faisaient les prêtresses des temps anciens. Que ce soit par le rituel, l’écriture, l’art, l’érudition, les danses, la musique, ou les compétences d’organisatrice, la prêtresse du 21è siècle devient le grand réceptacle qui permet de créer l’espace sacré où les femmes peuvent se connecter avec la Déesse. Son travail est d’aider les autres à intégrer les transitions de vie en assurant des services de facilitation et de soutien énergique aux événements heureux comme les naissances et les rituels de l’ainée. Elle doit également être préparée à escorter les mourants qui traversent le passage et à assister celles et ceux qui vont porter leur deuil.

Beaucoup d’auteurs qui depuis deux décennies, ont écrit au sujet de la spiritualité de la Déesse et de l’Art, utilisent le mot « prêtresse" pour se référer à n’importe quelle femme qui facilite dans le rituel. Ils ne font pas la distinction entre les formes verbales et le substantif, le verbe comme dans être la prêtresse d’un rituel" décrit les actions d’une femme qui prend la responsabilité des diverses parties d’un rite dans un cercle rituel établi ou qui facilite son propre rituel devant son propre autel. Cette femme s’intéresse au développement de ses compétences magicks et fait peut-être des divinations pour ses soeurs de cercle et les amies qui le lui demande. Elle facilite ou conçoit des rituels quand elle en a envie et comme elle en a envie. Son travail n’est pas une vocation, mais est un passe-temps très agréable et significatif. Et donc, elle peut refuser son service quand son intérêt diminue ou que trop de conflits se présentent. Il y a énormément de pratiquantes aujourd’hui qui s’auto-proclament Prêtresse sans aucun apprentissage ni compréhension des responsabilités de ce service. Ceci obscurité et compromet le rôle de la Prêtresse professionnelle et son travail dans le Coven ou une communauté plus importante.

La prêtresse est une femme qui sert une communauté avec une compétence professionnelle. Si sa spécialité est le rituel, elle dot exceller dans la création de rituel, la facilitation, et les aptitudes énergétiques nécessaires pour exercer sa fonction. Si elle est Prêtresse de Temple, elle doit avoir les compétences et la visualisation pour créer des autels, les outils rituels, et un environnement où les femmes pourront ressentir un temple de la Déesse. Si elle est Prêtresse Guérisseuse, elle doit savoir rester présente et concentrée lorsqu’elle aide des femmes, des animaux, ou des plantes, qui souffrent. Son aptitude la plus essentielle est d’être totalement présente dans l’instant. Elle est redevable et responsable de son service sur le long terme. Elle doit ressentir qu’elle est un instrument au service de la Déesse et de Ses femmes. Elle travaille consciemment à être une présence vivante de la Déesse, dans ses paroles et ses actes.
Cela dit, on ne peut pas contrôler les événements imprévus de la vie. Très souvent il a été demandé de servir alors que ce dont on avait vraiment besoin aurait été quelques semaines de repos. Dans ces moments-là – la mort soudaine du partenaire d’une membre de la communauté ou d’un parent, ou d’un animal de compagnie – on fait simplement ce qui est nécessaire et on trouve la force de le faire. la Déesse n’a jamais manqué de donner de la force et d’assister un service.


Trop souvent la complexité du processus qu’une femme accepte pour devenir Prêtresse est minimisée ou incomprise. Une femme qui étudie pour devenir Prêtresse subira un processus de transformation difficile à décrire et qui peut lui causer beaucoup de difficultés, mais qui lui apportera une intense illumination.

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