Chez les anciens celtes le monde fut
crée par la Mère des dieux et des hommes : Dana, ou Anna.
Elle incarnait la fertilité, le pouvoir et
l’opulence de la Nature.
Elle était aussi le Terre Mère nourricière en
tant qu’être vivant.
Tout comme Gaïa en Grèce ou Lakshmi en
Inde.
Dana s’est démultipliée en une quinzaine de
divinités féminines : Telles Birgit, Morgane, Epona, Rihannon etc. dont la plus
part sont toujours présentes dans les légendes et les rites d’Irlande et de
Bretagne. La position dominante de la déesse offrait aux femmes une place
élevée et respectée dans la société celtique ; (voir : « la femme celte » de
Jean Markale) elles avaient accès à la prêtrise et dirigeaient les rituels de
fécondité.
.
L’Eglise et ses missionnaires ont eu fort à
faire avec la grande déesse celte et ses représentantes, prêtresses et
magiciennes, et le combat n’est toujours pas gagné. La lutte fut âpre, les
bûchers ne suffisant pas à éradiquer l’ancien culte, il fallut user de la ruse.
C’est ainsi qu’Anna devint la mère de la
Vierge, sainte Anne, particulièrement vénérée en Bretagne. Et Birgit enfila la
robe de sainte Brigitte tout en conservant ses prérogatives sur la fécondité et
les naissances.
Les lieux de cultes antiques furent récupérés
par l’Eglise : nombre de chapelles et de cathédrales furent bâties sur
d’anciens sanctuaires de la déesse, où l’on trouve encore vierges noires,
fontaines miraculeuses ou menhirs. (St Anne la Palud, Locronan, Chartres, etc.)
La Grande Déesse est donc toujours présente en
terre celtique, cachée sous des habits et des rituels chrétiens.
Extrait
de "LE FEMININ SACRE ET LA QUETE DE L’UNITE PERDUE" Par Jean Bernard
Cabanes
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