Que cherche un homme chez une
femme ?
Si on se borne à observer ses gestes,
son comportement, il semble ne chercher que des formes physiques. Mais pourquoi
cette recherche n’en finit-elle pas, comme s’il n’arrivait jamais à trouver ce
qu’il désire ? Parce qu’il ignore que ce qu’il cherche, ce n’est pas cette
matière-là, visible, tangible, mais une matière subtile que la femme est seule
à posséder. Seulement, le pauvre, il n’en trouve pas beaucoup, car il ne sait
même pas ce qu’il cherche chez elle ; et comme la femme n’a pas non plus
conscience de posséder cette quintessence si précieuses, elle ne fait rien pour
la lui donner. Quant à elle, ce qu’elle cherche chez l’homme, c’est la
puissance, la puissance d’un esprit supérieur. Or, ce qu’elle trouve le plus
souvent, c’est la force brutale, la violence… ou bien la faiblesse qui se
camoufle derrière une force apparente. Aucun des deux ne sait donc apporter à
l’autre ce dont il a besoin, et ils restent insatisfaits.
A travers tous ces contacts, ces
embrassements, les hommes et les femmes ne cherchent en réalité qu’une
chose ; la quintessence la plus pure de la Mère Divine et la force la plus
pure du Père céleste. Tant qu’ils n’en sont pas conscients, leurs échanges ne
peuvent qu’être imparfaits et ils ne font rien de tellement mieux que les
animaux. Mais lorsque deux êtres se rapprochent avec une conscience éveillée,
avec le désir de donner à l’énergie sexuelle une destination divine, cet acte
devient sacré. Car ce ne sont pas les gestes, les actes eux-mêmes qui sont purs
ou impurs, coupables ou innocents, c’est le contenu, c’est le but, ce qu’il y a
à ce moment précis dans la tête de l’homme et de la femme ; de là dépend
la qualité des énergies, des émanations, de toutes ces forces psychiques qu’ils
projettent lorsqu’ils s’aiment.
Tant qu’un homme et une femme n’ont pas
travaillé sur eux-mêmes pour s’ennoblir, se purifier, même s’ils ont attendu de
se marier pour s’unir physiquement, ils sont coupables. Ils seront peut-être
approuvés et applaudis, leur famille leur fera un festin, la maire et l’église
leur donneront l’une le droit et l’autre la bénédiction, mais l’intelligence
cosmique les condamnera. Car que vont-ils se communiquer ? Des influences
malsaines, nocives, c’est tout. Donc, même si le monde entier approuve leur acte,
les lois de la nature vivante se prononcent contre eux, parce qu’ils ne font
que se salir. Et inversement, la société peut leur reprocher d’avoir des
relations sexuelles sans être mariés, mais s’ils déversent le Ciel dans l’âme
l’un de l’autre, tous les anges en haut sont émerveillés.
Le bien et le mal ne résident pas dans
le respect ou le non-respect des conventions, mais dans la nature, la qualité
de ce qu’un couple est capable d’apporter. Le Ciel ne se préoccupe donc pas de
savoir si l’union d’un homme ou d’une femme a été sanctionnée par la loi, il ne
s’intéresse qu’à ce qu’ils sont en train de se donner pour leur édification,
leur élévation mutuelle, car ce sont ces éléments de pureté, de lumière qu’ils
communiqueront aussi un jour à leur descendance.
Concernant la sexualité, la procréation,
vous trouverez ce que vous voulez savoir dans des livres spécialisés, il existe
toute une littérature sur ces sujets. Je ne la connais pas, parce que cela ne
m’intéresse pas d’entendre parle de l’acte sexuel exclusivement du point de vue
anatomique, physiologique, ou… "technique", si vous voulez. On trouve
tout dans ces livres-là, sauf ce que je vous révèle, c’est à dire le côté
spirituel de cet acte. Or il faut de plus en plus apprendre à le considérer comme
un travail gigantesque de reconstruction, de réédification, de résurrection, de
divinisation pour toute l’humanité.
Les organes sexuels sont les racines de
l’être, et si on en use à la légère, on peut abîmer l’être entier ; car
les racines, tout dépend d’elles, tout vient d’elles. Ce sont ces racines-là
qui déterminent l’ensemble de la personnalité, qui donnent toutes les nuances
d’un tempérament, d’un caractère. Regardez seulement les différences qui
existent entre l’homme et la femme. Beaucoup de manifestions de leur vie
physique, affective, morale, intellectuelle, ont leur origine dans ce que l’on
a appelé "les parties intimes".
Dans le plan physique, évidemment, il
n’existe pas plusieurs manières de s’unir pour avoir un enfant, mais une seule.
C’est dans les plans subtils qu’il existe des milliers de façons de penser et
de ressentir cet acte. Dans le plan physique, il n’existe qu’une façon
traditionnelle, cosmique, appelez-la comme vous voulez, pour avoir un enfant,
et on ne peut pas reprocher aux humains de ne pas en avoir trouvé d’autres.
(Laissons de côté les dernières découvertes de la science concernant
l’insémination artificielle et les bébés éprouvette). Mais dans l’âme, dans le
cœur, dans la pensée, l’amour offre des possibilités, des nuances, des expressions
de plus en plus belles et spirituelles… jusqu’à l’infini !
En réalité, ce n’est pas seulement au
moment où l’homme fertilise physiquement une femme que ses organes sexuels sont
en activité. Non, de la même façon que les yeux, par exemple, sont toujours en
train d’exprimer quelque chose de la vie intérieure, le sexe aussi reflète et
exprime cette vie intérieure. Il y a sans cesse des émanations, des radiations
éthériques. Mais ces radiations ne sont pas les mêmes chez tous les
hommes ; leur qualité dépend de la vie qu’ils mènent, si cette vie est
spirituelle ou animale. L’homme parfait, l’homme idéal, tel que l’intelligence
cosmique l’a créé dans ses ateliers, est semblable au soleil, et ce qui émane
de lui est de la même quintessence que la lumière solaire, mais à l’état
éhtérique. C’est pourquoi ceux qui abusent de cette force, au lieu de
comprendre qu’elle est imprégnée de la sainteté de la lumière, d e la vie du
soleil, et qu’ils peuvent s’en servir pour des créations magnifiques, le soleil
les punit en les privant de ses trésors les plus précieux.
Plus un être se rapproche de la
perfection, plus ses émanations deviennent semblables à la lumière ; comme
la lumière, elles se propagent à travers l’espace et les créatures qui sont
sensibles les reçoivent et en bénéficient. Voilà pourquoi les hommes et les
femmes doivent chercher à atteindre la perfection du soleil ; parce que
c’est toujours cette même force, cette même énergie solaire qui sort à travers
leur cerveau, leurs yeux, leurs mains, leur parole, leur pensée, et aussi à
travers leurs organes sexuels. Et comme la lumière du soleil, cette force
apporte ses bénédictions non seulement aux humains, mais aux plantes, aux
pierres, à toute la nature. L’intelligence cosmique a conçu la création d’une
façon divinement belle, ce sont les humains qui déforment tout, rapetissent
tout, enlaidissent tout.
Même si cette idée, que l’énergie
sexuelle est de la même nature que l’énergie solaire, vous paraît incroyable,
prenez-la au sérieux, car elle vous encouragera à devenir plus pur, plus
lumineux. A quoi sert-il d’entendre des révélations pareilles si elles ne
produisent pas sur vous des résultats bénéfiques, si elles ne vous poussent pas
à souhaiter redevenir semblable à cet être primordial, le premier homme, quand
il sortit des ateliers du Créateur, rayonnant comme le soleil ?
L’homme fertilise la femme comme le
soleil fertilise la terre. Mais désormais il doit apprendre à donner aussi ses
semences dans le plan spirituel, pour que la femme dans son âme, dans son cœur,
mettre au monde des enfants divins avant de les mettre au monde dans le plan
physique. Car attendre le moment de concevoir un enfant pour essayer de se
mettre dans un bon état intérieur, cela ne suffit pas. C’est des années avant
qu’l faut se préparer, afin de ne déclencher que des courants harmonieux qui
inviteront des entités divines à venir s’incarner sur la terre. Quels sont les
parents qui ne souhaitent pas avoir des enfants en bonne santé, baux et doués
de toutes les qualités intellectuelles et morales ? Malheureusement, à
cause de leur ignorance, ils ne sont le plus souvent préparés qu’à accueillir
des esprits malfaisants du passé qui tournent autour des humains en cherchant à
se réincarner, et qui feront le malheur de leur famille et de la société.
On entend souvent des parents se
plaindre. "Mais qu’avons-nous fait pour avoir ce démon dans notre
famille ?". Ça malheureusement, ils ont fait quelque chose, ne
serait-ce que d’être ignorants, car l’ignorance est le pire des malheurs. Et
parmi les nombreux aspects de cette ignorance, il y a la croyance que la
naissance d’un enfant est une sorte de jeu de hasard ; puisque dans une
même famille on peut voir arriver un voyou, un saint, un musicien, un
mathématicien génial, ou un handicapé mental sans qu’on puisse comprendre
pourquoi, on voit là une sorte de loterie ; on essaie bien de trouver
quelques traits communs avec les parents, les grands-parents, les
arrières-grands-parents, ou avec un oncle, une tante .. mais on est loin
de tout expliquer.
Si la naissance des enfants pouvait
n’avoir qu’une explication matérialiste fournie par les lois de l’hérédité, les
enfants nés d’un même père et d’une même mère ne devraient pas présenter de
telles différences physiques, morales, intellectuelles. Or c’est ce qui se
produit. Cela prouve qu’il y a d’autres explications ; les lois de la
réincarnation, mais aussi et surtout la nature des éléments, des courants que
les parents ont attirés par leurs pensées et leurs sentiments au moment de la
conception. Connaître la physiologie, la biologie ne suffit pas, il faut
connaître les processus fluidiques et énergétiques qui entrent en jeu pendant
la conception, pour comprendre qu’il y a là des forces à diriger vers un but
déterminé. Quand des ingénieurs envoient une fusée dans l’espace, ils calculent
sa présence, étudient sa trajectoire ; ils n’expédient pas n’importe
comment dans le ciel un objet incontrôlé qui retombera sur leur tête ou sur
celle des autres. Eh bien, c’est justement ce que font les ignorants qui créent
un enfant sans avoir conscience de la nature des énergies qu’ils
déclenchent ; ensuite ils s’étonnent que ces énergies se retournent contre
eux.
Deux êtres qui s’unissent pour avoir un
enfant doivent le faire dans la lumière, c'est-à-dire avec la conscience de
travailler ensemble à une entreprise grandiose. Our cela ils ont à leur
disposition ce facteur formidablement puissant qu’est la pensée. Car la pensée
est une puissance alchimique et magique capable d’attirer des éléments et des
courants de même nature qu’elle. Mais comment espérer qu’ils feront ce travail
de la pensée s’ils ne se sont jamais exercés à la vigilance, à l’attention, à
la maîtrise de soi ? Or justement, les humains ne s’exercent pas, car ils
n’ont pas d’autre désir que celui de se laisser emporter, submergés par le
plaisir. Et la pensée, ils tâchent plutôt de la supprimer parce qu’ils la
considèrent comme l’ennemie du plaisir. Il paraît que pour éprouver des
sensations il faut se griser, perdre la tête. Mais qu’en savent-ils ?
Ont-ils essayé d’être vigilants, de ne laisser passer dans leur amour que ce
qui est lumineux, poétique et bon pour l’autre, afin de voir quelles joies ils
vont éprouver et les découvertes qu’ils vont faire ? Non ? Alors,
puisqu’ils n’ont jamais essayé, comment peuvent-ils se prononcer ? Ils
sont enchantés de se perdre dans les tourbillons de la passion, parce qu’ils
croient trouver là le bonheur, alors qu’en réalité ils ne font que signer leur
arrêt de mort spirituelle.
Donc, ceux qui veulent qu’un esprit
supérieur vienne un jour s’incarner dans leur famille, doivent devenir
conscients de la gravité de leur acte et faire un travail par la pensée. Oui,
par la pensée qui sera là, présente, vigilante, à ce moment si essentiel de la
conception. Il faut au moins qu’ils soient conscients et se disent :
"Par cet acte, nous allons toucher des puissances formidables, terribles.
Mettons au moins ce transformateur qu’est notre pensée pour les canaliser, les
orienter". Car la pensée en effet agit comme un transformateur, elle permet
de mobiliser instantanément les forces qui collaboreront bénéfiquement au
travail de création.
La fusion de l’homme et de la femme est
la répétition du phénomène cosmique de la fusion de l’esprit et de la
matière ; l’esprit qui descend pour animer la matière, et la matière qui
s’élève pour donner à l’esprit les possibilités de se fixer et de réaliser
ainsi ses projets. Quand l’homme s’unit à la femme, cette fusion déclenche tout
un processus en lui ; son organisme travaille à extraire de l’univers une
quintessence subtile qui descend le long de la colonne vertébrale et qu’il
donne à la femme. C’est cette quintessence sur laquelle la femme travaillera
ensuite pendant neuf mois pour former l’enfant.
Ainsi, au moment où ils conçoivent un
enfant, l’homme et la femme deviennent les conducteurs des deux principes
cosmiques, le principe masculin et le principe féminin qui règnent en haut,
dans le monde divin. Pour un moment au moins, l’homme doit s’efforcer
d’incarner ce principe parfait de grandeur, d’intelligence, de noblesse, de
stabilité, que représente le Père céleste. Et la femme aussi doit s’efforcer de
devenir l’incarnation du principe de la Mère divine, qui est pureté, tendresse,
finesse, générosité, douceur. Au moment de la conception, l’homme et la femme
qui se sont ainsi préparés, vibrent à
l’unisson avec ces deux entités sublimes qui ont créé le monde, qui sont
au-dessus de tout et qui contiennent tous les bonheurs, toutes les richesses,
toutes les bénédictions. L’homme qui est conscient d’être devenu le conducteur
du Père céleste fertilise sa femme en pensant qu’elle est la représentante de
la Mère Divine ; et la femme, consciente qu’elle est devenue la
conductrice de la Mère Divine, s’efforce de donner à son mari, dans lequel elle
voit le représentant du Père céleste, la matière la plus pure pour cette
création. C’est ainsi que l’enfant qui naîtra sera un enfant Divin, parce qu’il
aura été conçu dans un état de conscience divin.
L’humanité ne peut être transformée que
par des êtres conscients de ce que représente cet acte de concevoir des
enfants. Les parents ont donc une responsabilité terrible, et c’est pourquoi,
des années à l’avance déjà, ils doivent se préparer.
Extrait
de Omraam dans "Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice" aux
éditions Prosveta – page 614/673 recopié par Francesca.
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