Causerie sur une pensée du Maître Le 9 mai 1941
Le Maître dit:
Le jour où la femme changera la position dans laquelle Dieu l'a placée,
l'homme ne l'aimera plus. C'est déjà ce qui arrive un peu aujourd'hui.
L'homme est Dieu pour la femme. Celle-ci doit toujours voir que Dieu
vit dans l'homme, et pour que Dieu l'aime elle doit mériter son amour en
faisant quelque chose, en travaillant pour lui. Bien des femmes ne seront pas
contentes en m'entendant, elles diront que cela est bon pour des orientales,
des asiatiques. Les françaises ne sont pas habituées à cette attitude.
En effet les asiatiques pensent que l'homme est un dieu. Les femmes
aiment vraiment leur mari et les maris aiment leur femme. Mais ici les hommes
n'aiment pas les femmes et c'est parce que les femmes les considèrent comme
très peu de chose. L'homme, de ce fait, n'est pas inspiré pour aimer la femme.
Si vous voulez attirer l'amour de quelqu'un, pensez que cette personne est
Dieu, que Dieu vit en elle, et elle ressentira envers vous un amour
extraordinaire.
Dans des conversations particulières que j'ai eues avec lui, le Maître
me disait que pour que l'homme et la femme s'aiment, ils doivent avoir trois
points communs, un dans le coeur, un dans l'intellect et un autre dans le corps
physique. C'est pourquoi la femme doit savoir préparer de très bons plats,
c'est indispensable. Secondement dans le coeur elle doit aimer, croire, avoir
confiance.
Troisièmement elle doit lui montrer très souvent qu'il a raison dans
ses jugements, car l'homme est enchanté que la femme le trouve magnifique dans
ses jugements. Il l'aime et la protège. Si la femme ne sait pas cuisiner, si
elle n'a pas confiance en son mari, et si elle ne croit pas la valeur de ses
jugements, il ne l'aimera pas. Mais si elle fait ces trois choses, il se
sentira si bien auprès de la femme qu'il sentira le besoin de l'avoir auprès de
lui, de la garder près de lui pour l'inspirer. Il sera même étonné que sa femme
l'admire lorsqu'il fait des choses bêtes.
Jusqu’où cela peut-il aller ? Naturellement, il ne faut pas tomber dans
des exagérations. Il y a une mesure raisonnable. Il ne faut pas être grotesque,
car dans ce cas, l'admiration de la femme deviendra une comédie. Un homme que
sa femme admirerait même pour de grosses absurdités, finirait par se vanter
devant tous d'être quelque chose d'unique, de magnifique aux yeux de sa femme,
comme certains le font.
Ce que je veux vous dire, c'est seulement que la femme ne doit pas trop
souvent dire à l'homme que son jugement est faux.
En France, les femmes font tout le contraire. Elles écrasent l'homme
sous leur mépris et font tout ce qu'elles peuvent pour le minimiser. J'ai
souvent assisté à pareille chose.
Je sais bien que vous pensez: "Frère Mikhaël, ce n'est pas par
méchanceté que les femmes françaises écrasent leurs maris, se moquent d'eux
sans cesse. Elles possèdent simplement cet humour français que l'on voit
fleurir dans les music-halls, où l'on ne cesse de se moquer de tous, jusqu'aux
chefs de gouvernements, pour faire rire le public". Je vous réponds: vous
ne connaissez pas les destructions résultant d'une telle méthode qui expose les
autres en public. On efface ainsi tout ce qui est sacré, tout ce qui mérite
d'être estimé et respecté. Chacun se met à penser qu'il a le droit de se moquer
de n'importe quoi. Mais ce faisant, on a diminué la confiance qui existait dans
les écrivains, les artistes, les chefs, à cause de cette lumière dans laquelle
on les a montrés à tous, du ridicule jeté sur eux. On dit: "C'est l'esprit
français". Oui, mais cet esprit détruit l'esprit de la nation, de tout ce
qui est sacré et sanctifié. Tôt ou tard, une pareille habitude mène loin.
Personne ne croit plus à la tête qui dirige. Dès qu'on a montré un chef dans un
éclairage grotesque, on s'en moque alors bientôt devant lui, consciemment ou
inconsciemment. On n'a plus aucune estime ni aucun respect pour lui, et le chef
se sentira ridiculisé, incapable, parce qu'on se moque de lui.
En Bulgarie, pareille chose n'existe pas. On n'a pas le droit de se
moquer, d'exposer les personnages en public pour rire d'eux. Dans d'autres pays
il en est de même. Les savants, les peintres, les écrivains, les chefs ne sont
pas exposés chaque jour à la moquerie publique et traînés dans les ordures.
C'est pourquoi ils peuvent réussir. Celui qui ne cesse d'être exposé ne peut
rien produire. Par contre, j'ai vu des criminels, des gens indignes qui,
lorsque deux ou trois personnes croyaient en eux, se mettaient à faire des
choses qui dépassaient leurs qualités, à cause de l'ambiance qu'on leur avait
préparée. Certains qui étaient des faibles ont fait des choses héroïques à
cause de cela. Mais si nous nous moquons, nous coupons les ailes même à des
êtres capables. En France on l'a fait bien souvent en ridiculisant des
personnalités en vue. Je ne vous parlerai jamais assez de cette habitude
destructive. Elle est pratiquée dans les familles, dans les théâtres, partout.
Cela augmente l'appétit de la rencontrer partout. Cependant, n'y a-t-il pas d'autres
habitudes meilleures? D'après l'analyse que le Maître m'a enseignée, lorsque je
mets des éléments dans mon laboratoire, je vois de suite s'ils sont empoisonnés
ou nutritifs.
Beaucoup de personnes pensent qu'il est amusant de faire rire les
autres. Au théâtre, j'ai vu ridiculiser les apôtres, Saint-Pierre et même
Jésus-Christ. On n'a aucune mesure en ceci. Mais cela peut entraîner de grandes
conséquences. Il faut éduquer les enfants autrement désormais. Avant tout il
faut que l'enfant ait quelque chose qu'il admire, qu'il vénère. Enlevez cette
vénération, ces sentiments sacrés devant un idéal, et l'enfant devient une
branche morte, un engrais chimique bon à être jeté au feu pour être brûlé ou
enfoui dans le sol pour servir aux autres. Je vous parlerai encore d'autres
lois qui peuvent détruire des peuples et provoquer des plaies inimaginables
qu'il faut ensuite guérir à grand peine.
On fait des plaisanteries innocentes, mais elles sont très dangereuses
car elles diminuent et détruisent la foi. En conséquence, à cause d'elles, il
ne peut y avoir de sociétés. Quand il n'y a qu'une tête et qu'on n'a pas
confiance en elle, elle ne peut fonctionner. Elle se sent chancelante et ne
peut plus agir. Si dans une société vous sentez qu'on vous aime, vous pouvez parler,
dire des choses magnifiques. Si, au contraire, certains vous contrarient
au-dedans, vous vous sentez devenir glacé. Quand on refroidit quelqu'un, quand
on lui envoie des courants glacés, nous attendons qu'il nous parle, mais il ne
le peut pas. Réchauffez-le par la confiance, l'estime, de bonnes pensées, et
vous verrez ce qu'il se produira, ce qu'il y a en lui.
Propos de Omraam Audio MP3 sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/