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samedi 31 mai 2014

Un mode de vie au Féminin

Le mode de vie dans les archipels, et particulièrement sur l’île de Canhabaque (3500 habitants), la plus traditionnelle des îles, est resté pratiquement intact et n’a pas ou peu subi l’influence de la civilisation moderne… La maison est la propriété de la femme et l’homme emménage chez sa femme, dit matrilocale. Fondé sur un principe matrilinéaire, le système bijago attribue aux femmes un rôle incontournable dans le monde religieux, leur conférant le pouvoir de contrôler largement la vie sociale. Ils représentent dans le pays l’exemple type de la société traditionnelle, dont les îles permettent l’isolement du continent et du «développement ». La femme est le chef de la famille, et a le droit de choisir et de divorcer de son mari à volonté. Le mari n’a aucun droit sur les enfants et ceux-ci portent le nom de famille de leur mère. La brousse et la mer (chasse, pêche) sont principalement le domaine des hommes ; alors que toute la zone du village, l’éducation des enfants et les questions spirituelles, sont sous la principale responsabilité des femmes.


Structure clanique matrilinéaire

Bien que le père transmette son patronyme aux enfants, c’est la mère qui choisit le prénom, et c’est à son clan qu’ils sont liés. Les Homi Grande (Homme Grand – ou Femme Grande) encadrent la vie sociale, économique et culturelle du monde Bijogo. Chaque village est autonome, chaque île aussi mais tous se disent descendants de l’un des quatre "clans" d’origine. Le pouvoir des femmes y est important, sans pour autant représenter un véritable pouvoir matriarcal (à l’exception de Canhabaque). Il faudrait plutôt parler de pouvoir de la lignée matriarcale : on appartient à une lignée matriarcale, à un clan, à un village, puis à une île et pour finir au peuple Bijogo.


Des clans organisés par sexe et par classes d’âge. 

Les Bijagós ont une organisation sociale complexe, basée sur quatre clans matrilinéaires ayant chacun des pouvoirs et des droits qui lui sont propres. Ce système clanique défini ainsi de façon très claire la division territoriale des îles de l’archipel. Cette société s’articule aussi autour des tabancas (villages), unités politiques et économiques de base qui jouit d’une autonomie décisionnelle et d’une quasi autosuffisance socio religieuse et économique (INEP-PNUD, 1991). Les clans sont organisés par sexe et par classes d’âge, chacune ayant un rôle et des devoirs bien précis au sein de la société. Ainsi les canhocám, de 12 à 17 ans sont initiés aux travaux agricoles et aux règles sociales puis les jeunes cabarosentre 18 et 27 ans vivent une période de loisirs et de conquêtes amoureuses durant laquelle le travail est irrégulier. Les cérémonies religieuses occupent une place prépondérante, près de trois mois par année, dans la tradition Bijagó. Un fanado (principale cérémonie des Bijagós) sur l’île de Canhabaque peut ainsi se poursuivre pendant plusieurs années.

Liberté sexuelle : ni circoncision, ni excision. 

Les Bijago sont la seule ethnie de Guinée-Bissau à ne pas pratiquer la circoncision des garçons, ni l’excision des filles. « Ici, quand une femme veut un homme, elle ramasse des coquillages sur la plage. Elle prépare un bon plat et le pose devant sa case. S’il le mange, cela veut dire qu’il accepte de l’épouser », explique une jeune fille qui n’est pas encore mariée. Une de ses aînées lâche en riant : « Beaucoup d’hommes aimeraient les épouser, mais ils n’ont pas le droit de formuler la demande. Ici, cela ne se fait pas. Ce serait considéré comme choquant, c’est aux fem­mes de choisir… Une fois qu’elles ont été initiées par les prêtresses dans les îles sacrées. » Avant d’être initiées et de jeter leur dévolu sur un époux, elles choisissent des amants à leur guise. « Ici, il n’y a pas de tabou autour de la sexualité. Nous pouvons avoir des relations avec qui bon nous semble, même si nous ne sommes pas encore mariées ou initiées. Les femmes font ce qu’elles veulent. C’est notre dieu Nindo qui en a décidé ainsi », explique une autre.

Les hommes ne font que trois choses

En 1594, déjà, un voyageur, Alvarès d’Almada, note que, sur cette île, « les hommes ne font que trois choses : la guerre, construire les embarcations et récolter le vin de palme. Tandis que les femmes font tout le travail qu’ailleurs font les hommes. » (Extrait du livre de Christine Henry).

Cette domination féminine s’exerce aussi sur les rapports amoureux. La femme décide de son époux. Ce qui n’est pas fréquent dans les familles rurales africaines. Une fois mariée, elle peut s’en défaire aisément si elle n’est plus heureuse. « Les femmes sont libres de choisir, c’est comme ça, souligne Domingo Salvo, un époux qui ne voit aucun problème dans ce système. En plus, il est facile de changer de mari, car nos mariages sont traditionnels et non officiels. »

Les Bijagos sont polygames. Ainsi, treize femmes ont pris le père de Domingo Salvo comme mari. « Les hommes mariés peuvent être choisis par une autre femme que leur épouse. Il n’y a pas d’interdits. Même si cela n’empêche pas les tensions entre coépouses »,note Raoul Mendes Fernandes, chercheur en sciences sociales à l’Institut national d’études et de recherche (Inep) de Bissau.




Sous l’autorité des prêtresses Okinka

L’île est gouvernée par une reine. Il existe aussi un roi, mais son rôle y est limité, il est un simple porte- parole. Ils ne sont pas mariés entre eux. Chaque village est dirigé par un conseil de femmes élu pour un mandat à vie. Les réunions sont interdites aux hommes. Les femmes prennent toutes les décisions importantes au village. Que ce soit pour les rituels, les traditions comme en particulier les décisions concernant la retraite des femmes et des hommes (voir ci- contre). On pourrait dire qu’elles ont un pouvoir exécutif, administratif et judiciaire. Elles décident des affaires importantes du tabanca (village).

Chaque village est placé sous l’autorité du conseil des anciens présidé par son roi et la prêtresse du village. Elles sont les intermédiaires entre les hommes et les esprits. La société Bijagos est matriarcale au sens où les femmes sont les maitres de cérémonies et dotées de puissant pouvoirs. C’est sous un arbre sacré, un Fromager que les prêtresses rendent leurs décisions de justice. Elles incarnent l’esprit des défunts et démontrent parfois leur pouvoir en terrassant des singes d’une simple tape. Des cérémonies d’initiation (Fanado) se déroulent toujours assurant ainsi la continuité de cette culture très subtile . Le pouvoir des femmes y est important , c’est le pouvoir de la lignée matriarcale. On appartient à une lignée matriarcale, à un clan, à un village, puis à une île et pour finir au peuple Bijogo. Sous régime « matriarcal » les femmes possèdent tous les biens , mais font tous les travaux…les hommes cultivent et pensent…

Dominga est une prêtresse : les esprits se sont incarnés en elle pour lui enseigner le respect des aînés, les coutumes, les relations avec les hommes : « Nindo a créé l’homme pour récolter la sève de palme, sarcler les champs, chasser le macaque, pêcher, aider la femme en tout, explique Neto, un habitant de l’Archipel. Car c’est la femme qui est la plus forte et la plus intelligente, et même si, nous, nous aimerions commander et organiser, nous ne nous sentons pas capables d’être les “chefs de famille”. C’est la tradition de nos ancêtres. » « C’est ainsi que le veut Nindo, qui vit dans le ciel avec les défunts » confirme Dominga.

« Oui, en effet, dans la communauté, aucune décision ne peut être prise sans l’accord des prêtresses. Elles sont en contact direct avec les forces spirituelles, avec Nindo. Une fois que leurs décisions sont prises, elles sont irrévocables. Un individu qui ne les respecterait pas serait banni, chassé de l’île. C’est tellement impensable que le cas ne s’est jamais produit ».

Orango, l’île dirigée par les femmes

La plus grande des îles, Orango Grande, qui abrite aussi le parc national des Bijagos, est le fief des femmes au pouvoir. Si les villages ont leur chef, c’est aux prêtresses, descendantes de la reine Pampa Kanyimpa, que revient le pouvoir suprême. Aucune décision ne peut être prise sans leur accord et leurs jugements sont irrévocables. Ne pas les respecter reviendrait à se faire chasser de l’île. Et toute la communauté repose sur un schéma matriarcal. Les femmes choisissent ici leurs amants et plus tard leur époux. C’est à elles aussi que reviennent les éventuelles initiatives de divorce et les enfants restent à leurs côtés quoiqu’il advienne. À Orango, les femmes ne contrôlent pas seulement la vie spirituelle. Dans cette microsociété matrilinéaire (le lien de parenté se transmet de la mère à l’enfant), elles possèdent les sols, les rizières et décident de la construction des maisons.

Le temple de la reine-déesse et du dieu Nindo

Dans un temple sacré sont vénérés les esprits des ancêtres, notamment ceux de la reine Pampa Kanyimpa, que les Bijagos considèrent comme une divinité. Deux femmes d’âge mûr surveillent l’entrée du temple. Personne n’a le droit de toucher la porte du temple. Même les villageois n’y sont pas autorisés. « S’ils le faisaient, ils seraient condamnés à sacrifier un bœuf pour calmer la colère des dieux », prévient la grande prêtresse. En protégeant toujours la porte, elle ajoute : « Nindo veut que les décisions soient prises par les femmes, car les hommes ne sont pas à même de faire des choix judicieux pour l’avenir de la communauté. » À l’intérieur du temple, les prêtresses allument un feu sacré afin d’invoquer les mânes des ancêtres. Elles psalmodient le nom de Pampa Kanyimpa, la reine défunte. Elles acceptent d’être prises en photo, mais sans le “chef” du village. Car il n’occupe pas un rang assez important pour être sur le même cliché que les prêtresses qui régissent la vie de la communauté.

La reine Pampa Kanyimpas, résistante aux colons portugais

En apparence, Eticoga ne diffère en rien des autres villages bissau-guinéens. Le jour, les femmes pilent le mil, lavent le linge dans des bassines en plastique, ramassent les coquillages, essentielle source de protéines des habitants. Les fillettes défilent pour récupérer l’eau du puits. La nuit tombée, des lampes de poche à l’effigie de Barack Obama, et des bougies pallient l’électricité qui n’est toujours pas installée.

Pourtant, il semble que le pouvoir des femmes soit établi pour longtemps, dans ce village de 3 400 habitants. Eticoga héberge la sépulture de la reine Pampa Kanyimpas. C’est le chef du village en bermuda, chemise trop large et sandales bleues en plastique qui vous pousse la porte du caveau, orné de scènes de vie de la reine.

Les Bissau-guinéens vouent un véritable culte à la plus célèbre souveraine des Bijagos. Malgré des rapports tendus avec l’ancienne colonie portugaise, la Reine a su conclure un accord de paix juste pour son peuple. Pampa Kanyimpas a régné jusqu’à sa mort, en 1923.

Une société initiatique

Tout au long de leur enfance et de leur adolescence, les jeunes sont entièrement pris en charge par leurs familles. Ils ne travaillent pas et, à partir d’un certain âge, peuvent avoir une activité sexuelle avec plusieurs partenaires. Mais lorsqu’ils parviennent à l’âge de 22 ans, tout change et ils doivent s’exiler dans des îles éloignées de leur village où ils consacrent leur temps au travail et à l’initiation. Cet exil est obligatoire car il est vu comme une initiation pour passer du statut d’adolescent à celui d’adulte. Chaque Bijago appartient à la classe d’âge qui lui est propre et en change tous les 8 ans avec, à chaque fois, un nouveau rituel qui lui permet d’accéder à l’univers des ancêtres et de revivre dans l’au de là.

En route vers le patriarcat

La résidence est patrilocale et la filiation matrilinéaire. La société s’organise non pas autour des clans, qui ne sont pas des groupes organiques, mais plutôt autour des classes d’âges. Fortement hiérarchisés, mais sans pouvoir central, les villages sont régis par le conseil des anciens, les aînés, qui exercent des fonctions d’arbitrage, dirigent l’économie et contrôlent les institutions sociales et religieuses. La vie matrimoniale des Bijago et la maternité dépendent entièrement de l’initiation. Or l’initiation féminine n’est elle-même qu’une contribution à l’initiation masculine.

Le mariage n’est pas un commerce

Bien que la résidence soit virilocale et patrilocale, la filiation est matrilinéaire. Les épouses et leurs enfants habitent la maison du père, mais la descendance appartient au clan de la mère. Le mariage est exogamique au niveau du clan mais de tendance endogamique au niveau du village. Les mariages à l’extérieur du village supposent le déplacement de la femme dans le village du mari, où elle devient pour toujours une hôte. Il n’y a pas de compensation matrimoniale en biens matériels, ni sous forme d’échange d’épouses. On prétend, dans plusieurs îles, que le choix du partenaire matrimonial est fait par les femmes en offrant un plat de riz cuisiné au jeune homme qu’elles ont élu. Ce choix féminin n’empêche nullement les hommes, en cas de mariage dans une autre île, de parler de rapto. Il n’est pas impossible que cette idée de rapt, qui présente une contradiction avec le choix du conjoint par les femmes, soit une réminiscence de l’époque où toutes les îles étaient en guerre les unes contre les autres et où les femmes capturées étaient prises comme concubines.


Toutefois, qu’elles se marient dans un autre village, une autre île ou même sur le continent, les femmes reviennent toujours dans leur village d’origine, pour accomplir leurs propres rites d’initiation féminine.


Les prêtresses initiatrices des guerriers défunts

Une femme a pour obligation première d’initier un jeune homme décédé appartenant à sa famille matrilinéaire. À défaut, elle s’occupera de l’initiation d’un membre de son clan, où les possibilités s’élargissent considérablement. Mais pour que toutes les femmes aient un mort qui les possède il faudrait que le taux de mortalité des jeunes hommes atteigne le double de celui des jeunes femmes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il se peut que la mortalité masculine ait été beaucoup plus forte dans le passé, au temps des guerres entre les îles et contre les étrangers.

L’adoption de la personnalité d’un "guerrier" par les femmes en possession, renforce l’hypothèse de l’existence d’un lien entre l’initiation féminine et les antécédents historiques, plus précisément les guerres qui marquèrent l’archipel pendant des siècles. Par la possession, les femmes auraient comme fonction de récupérer l’orebok, ou principe vital, des jeunes guerriers morts à la guerre pour le réintroduire dans un cycle perpétuel entre vie et mort. Une fois soumis aux colonisateurs et à la pax lusitunia, la survie des jeunes hommes aurait cessé d’être spécialement menacée et le taux de décès se serait équilibré entre genres. De nos jours, pour que toutes les femmes puissent initier un défunt, il faut recourir à des méthodes de "récupération" de défintos. On peut en venir à initier un mort qui aurait déjà pris en possession une autre femme, mais qui n’aurait pas achevé, grâce à elle, son initiation. En effet, la femme peut elle-même mourir sans avoir pu terminer l’initiation de son défunt. Celui-ci prend alors en possession une nouvelle jeune femme pour la terminer. On peut ainsi récupérer des jeunes gens morts il y a des années, voire des décennies. Mais ce qui n’est pas concevable, c’est de rester sans défunto.



L’île d’Orango sous la lignée matristique

Au sud de la Guinée-Bissau (à 60 km des côtes) se trouve un archipel d’îles, appelées les îles Bijagos. Au sein des îles Bijagos, l’île d’Orango « la grande » attire par sa faune et ses coutumes. L’île d’Orango « la grande » est elle-même composée de 5 îles principales et de plusieurs îlots : Canogo, Menèque, Orangoziinho, Mbone. Au total, 3500 habitants peuplent ces terres où ce situe le Parc National des Bijagos, classé réserve naturelle par l’UNESCO.

La Biosphère qui constitue les îles Bijagos est très riche. Des mangroves, des tortues, des hippopotames marins, des singes, des lamentins, une forêt équatoriale, des savanes sont l’apanage d’Orango « la grande ». Les Bijagos sont animistes.

Au sein même d’Orango « la Grande » se love Orango. C’est une île comptant en son sein qu’une seule ville : Ecotiga. Cette île, précisément, attire les regards aussi bien pour sa faune et flore que pour la condition de vie des femmes.

Dans la ville d’Eticoga, les femmes sont les seules décisionnaires de leur vie. Elles choisissent leur époux. Quand une femme a choisi un mari, elle dépose devant son logement un plat de poisson/crustacé mariné à l’huile de palme. Si l’homme mange le plat, le mariage est fixé. Si l’homme refuse, il est déshonoré par le village. Le divorce est possible. Seulement, il doit être prononcé par l’épouse. Lorsqu’il est prononcé, elle garde la maison et les enfants.

Les hommes n’ont aucune décision à prendre dans la ville. Seules les femmes prennent position. Cependant, une hiérarchie existe. Les habitants de chaque village est soumis à la décision du chef de l’île qui lui-même est soumis à la décision des 12 prêtresses (les Okinka) soumises à leur tour à la décision des Iras (les esprits).



Source Presse

Les Prêtresses dans l'Antiquité




La Sexualité Sacrée.

Pour ce qui concerne les pratiques sexuelles sacrées, revenons à Merlin Stone, Quand Dieu était femme : "... ils avaient lieu dans les temples, et nous avons une multitude de témoignages dans la religion de la divinité féminine au cours des premières périodes historiques, comme l'attestent bien des allusions dans la littérature classique, chez Hérodote, Strabo et Lucien. Elles doivent être considérées comme une sorte de magie symbolique primitive destinée à favoriser la fertilité aussi bien parmi le bétail et la végétation que chez les êtres humains. Les coutumes sexuelles sacrées de la religion de la Déesse constituent un autre liens manifestent qui existaient entre les cultes de l'Ancêtre Divine tels qu'ils se pratiquaient à Sumer, à Babylone, à Carthage, à Chypre, en Anatolie, en Grèce, en Sicile et même au pays de Canaan. Les femmes qui faisaient l'amour dans les temples étaient appelées dans leur propre langue les "femmes sacrées", "les pures". Leur mot akkadien de gadishtu signifie littéralement "femmes sanctifiées" ou " saintes femmes". Pourtant, même dans les études sérieuses écrites ces deux derniers siècles, les coutumes sexuelles sont presque toujours décrites comme une forme de "prostitution", les femmes sacrées étant appelées "les prostituées du temple" ou "prostituées rituelles". L'usage du terme "prostituée", pour traduire gadishtu, non seulement nie la sainteté de ce qui était tenu pour sacré".


"En Mésopotamie, le roi était invité à partager la couche de la Déesse ; de même les sanctuaires palestiniens étaient pourvus de "couches d'amour" pour les prêtresses et leurs amants, ceux-ci jouant le même rôles que les souverains babyloniens quand se déroulaient les rites du mariage sacré." E.O. JAMES

"Il est très clair à présent ,le Culte de la Déesse Mère dans ces nombreuses formes, phases et manifestations, est la Mère procréatrice de la vie, personnification de la fécondité et se détache nettement comme figure centrale.Par elle s'exprime en tant que valeur abstraite, le mystère de la naissance et de la génération ; tout d'abord, le mystère ne concerna que le monde humain et animal avec lequel l'homme paléolithique, dans sa lutte pour l'existence, avait surtout à faire ; puis, lorsque la cueillette et la chasse eurent fait place à l'agriculture, le mystère se transféra au domaine végétal où la Terre-Mère figurait le sein maternel qui contient les semence des récoltes à venir et d'où elles sortiront quand leur saison sera venue. Avec la connaissance de l'élevage et de domestication des animaux, le rôle du mâle dans le processus de la génération apparut plus clairement et fut considéré comme vital lorsque furent connus les faits physiologiques concernant la paternité. A ce moment, on assigna à la Déesse-Mère un partenaire mâle qui était son fils ou son amant, son frère ou son époux. Toutefois, bien qu'il est été le procréateur, il occupa vis-à-vis de la Déesse une position subordonnée, n'étant en réalité dans le culte une figure secondaire." E.O JAMES , Le Culte de la Déesse-Mère.

Les prêtres eunuques.
"Le thème de la castration apparaît dans de nombreux textes anciens. De nombreuses références sont faites à la présence d'eunuques dans l'antique Sumer, Babylone, Canaan et plus particulièrement en Anatolie. Il est possible que, dans certaines régions, l'un des rites substitutifs à la mise à mort du roi ait été la castration. Dans plusieurs légendes, la castration précède la morte du jeune prince consort ; dans certain cas, comme pour Osiris et Athis, castration et mort sont liées. Mais nous trouvons bien d'autres mythes où la castration est lieu : en Grèce, l'histoire de Kronos qui inspiré par sa mère Gaia, castra son père Uranus (Ouranos) ; dans la mythologie hittite l'histoire de Kumarbi, qui castra le dieu Anu lorsqu'il voulut prendre le pouvoir. Les légendes grecques comme les légendes hittites sont d'origine indo-européenne. La castration est peut-être la version indo-européenne du rite de régicide.

Stylianos Alexiou écrit : " Les prêtres et les musiciens portant de longs vêtements féminins forment une caste particulière. On a supposé qu'il y avait des communauté de prêtres eunuques à la cour crétoise, peut-être à cause de l'influence syrienne. Plus tard, les eunuques, prêtres de Cybèle et d'Attis, ont formé, en Asie Mineure, une caste semblable."

On a fait un certain nombre de suggestions pour tenter d'expliquer comment ces hommes pouvaient accepter ainsi de se castrer eux-mêmes, coutume qui semble incompréhensible de nos jours. Il est tout à fait probable qu'au fur et à mesure que les hommes ont eu plus de pouvoir, ils ont remplacé peu à peu les Prêtresse même dans la religion de la Déesse. A l'origine , ils ont acquis ce droit en s'identifiant au fils/amant castré au point de l'imiter ; ou bien ils ont peut-être essayé de ressembler aux prêtresses qui détenaient le pouvoir, en se débarrassant de leurs attributs masculins par la castration et en portant des vêtements féminin." 


(Merlin STONE Quand Dieu était femme).

Les Energies mâles et femelles

Les vibrations mâles donnent de leur pouvoir tout autant que les vibrations femelles. Ils le donnent à un gouvernement qui dit :

«Tenez, allez mettre votre vie en danger.
Allez prendre position et tirez à notre place. Si vous vous faites tailler en pièces, nous prendrons soin de vous dans un hôpital et nous vous donnerons un peu d’argent. Qu’est-ce que ça peut bien faire, allez-y»

et les mâles obéissent sans plus y réfléchir. La chaîne d’obéissance et de remise du pouvoir de l’individu est ainsi complète.



Vous êtes en train de vous ouvrir à vos émotions. Les hommes ont tendance à avoir plus de difficulté à ressentir et exprimer leurs émotions que les femmes. L’énergie du mâle a été bloquée, refoulée parce qu’elle s’est arrêtée après s’être élevée du premier au second chakra. Le centre de réceptivité aux émotions et aux sentiments n’a pas été activé chez les hommes. Cela fait partie de l’expérience qui se déroule depuis les derniers quatre à cinq mille ans. L’énergie féminine, qui sent les choses et apporte la vie sur la planète et qui représente la créativité, s’est soumise à la vibration masculine afin de lui laisser l’occasion de mener le monde, sans avoir de sentiments.

Nous voulons vous donner un tableau d’ensemble de la situation. Ce sont les mouvements de la conscience qui nous intéressent. La femelle qui était porteuse de la magie et de l’intuition a accepté de ne plus y avoir recours — femelle signifiant ici non seulement les êtres physiques femelles mais la conscience femelle. Nombre de cultures autochtones qui vivaient en étroite relation avec la Terre et qui connaissaient les choses de la vie étaient d’une polarité très féminine. Rappelez-vous que la femme a littéralement apporté la vie sur la planète, car la vie sort du corps de la femme. La femelle est par conséquent porteuse des émotions et des sentiments car vous ne pouvez apporter la vie sur la planète et ne pas sentir — à moins de participer à la culture patriarcale qui a créé des drogues pour engourdir votre capacité de sentir. Lorsque vous ne pouvez sentir la vie, celle-ci n’a guère de valeur à vos yeux. Lorsque vous sentez la vie et participez à la création et à la délivrance de la vie, vous appréciez beaucoup plus la vie parce que vous la connaissez.

La culture patriarcale a pris ses distances de tout ce qui touche le processus de naissance au cours des derniers cinq mille ans afin de pouvoir mener ses expérimentations avec la guerre et le massacre incessant de gens. L’énergie a été bloquée à dessein chez le mâle. Comme nous l’avons mentionné, l’énergie masculine est extrêmement coincée. Nous ne cherchons pas à pointer un doigt accusateur ici. Nous disons cependant que, d’un point de vue général, l’énergie des mâles de l’espèce humaine sur cette planète est bloquée dans le second chakra ou dans le pénis. Quant aux femelles, vous êtes bloquées au niveau de votre gorge parce que vous avez accepté il y a quatre ou cinq mille ans de garder le silence sur la magie et l’intuition que vous représentez et connaissez en tant que partie prenante de la flamme soeur. La flamme ou l’âme soeur, c’est le mâle et la femelle coexistant dans un seul et même corps, peu importe si vous êtes un homme ou une femme.

La société patriarcale a été dirigée par l’aspect mâle du soi, ce que vous avez tous été. Vous avez tous fait des expériences avec la conscience et vous vous êtes appris ce qui fonctionne le mieux, en préparation pour ce temps où les deux flammes seraient allumées simultanément dans votre corps. En ce moment, la flamme soeur n’est pas recherchée comme un partenaire extérieur au soi mais elle est comprise comme étant l’intégration des aspects mâle et femelle du soi et la maturité de tout ce que le soi a fait. Après avoir intégré en vous le mâle et la femelle, et avoir activé votre propre flamme soeur, lorsque vous serez à la recherche d’un ou d’une partenaire, vous chercherez alors quelqu’un de complet, et non pas quelqu’un pour combler le besoin que vous n’avez pas reconnu ou que vous n’avez pas comblé par vous-mêmes.

Au cours de ces temps de changement, les femmes vont devoir ouvrir leur chakra de la gorge et se donner la permission de dire franchement ce qu’elles pensent. Le temps est venu. Quant aux hommes, votre défi pour arriver à comprendre les femmes et les autres hommes consiste à sentir, et à laisser vos sentiments faire partie de votre expression de la sexualité dans vos relations. Beaucoup d’hommes éprouvent de grosses difficultés avec les femmes en ce moment. Les femmes rendent les hommes fous. C’est vrai.

Ce que nous suggérons à la vibration mâle — et aussi pour les femmes qui fonctionnent à partir de leurs aspect masculin — c’est que dans votre partage de la sexualité vous fassiez une plus grande place aux sentiments. Ouvrez-vous aux émotions dans tout ce que vous vivez, plutôt que de vous centrer uniquement sur la sexualité et la stimulation du corps. Une stimulation émotionnelle est possible pourvu qu’il y ait un engagement au niveau émotionnel et une confiance en vos émotions. Par son effet électromagnétique, cette stimulation émotionnelle ouvrira une fréquence en vous. Cette fréquence que la sexualité représente est un rappel de votre divinité.



Le mâle a réprimé ses émotions afin d’imposer sa domination sur la planète. Il a été capable de faire la guerre, de tuer, et de dominer la planète parce qu’il s’est coupé de son centre de réceptivité aux émotions. La femelle a accepté que son centre de la parole soit fermé afin de laisser l’opportunité au mâle de savoir ce que c’est que d’avoir le contrôle de ce système.
Tout cela en arrive maintenant à un point de stabilisation ou d’égalisation. La femelle a commencé il y a environ trente ans à ouvrir son chakra de la gorge, ce qui a rendu socialement acceptable le fait pour elle de s’exprimer. Le problème, c’est que bien des femmes en sont venues à fermer leur centre des émotions tandis qu’elles ouvraient leur centre de la parole. Elles ont commencé à ressembler aux hommes. Un certain équilibre est nécessaire. La femelle éprouve maintenant le besoin d’éveiller le principe féminin en elle-même. Elle est dans un corps de femme et a maîtrisé en elle l’utilisation de la vibration masculine. Elle joue un rôle actif dans le monde et elle se sent puissante. Elle peut marcher dans la rue sans devoir porter un voile sur son visage, et elle peut elle-même décider si elle veut se marier. Personne d’autre qu’elle-même ne la possède. Dans ce pays elle est responsable de ses propres décisions. Elle commence à adoucir et à éveiller la partie d’elle-même qui la nourrit et lui apporte la vie. À mesure qu’elle se rend elle-même entière avec ses portions mâle et femelle en équilibre et qu’elle se permet de faire l’expérience de l’ADN évolué, elle diffuse cette fréquence. Cette fréquence deviendra très prédominante sur la planète.

Il est inévitable que les hommes en viendront à s’ouvrir à leurs émotions. C’est la prochaine étape qu’ils doivent franchir pour établir un équilibre avec la femme. Ceci se produira très rapidement pour les hommes. Ce processus ne prendra pas trente ans parce que les hommes avancent comme une foule dans la plus totale confusion. Les hommes réalisent qu’ils n’aiment pas ce qui se passe et ils remettent l’autorité en question.


Source : Enseignements de notre Famille de Lumière des Pléiades – BARBARA MARCINIAK – les messagers de l’aube

Les Apôtres au Féminin

Parler de Marie m’amène spontanément à vous entretenir des femmes 
qui entouraient quotidiennement le Christ.
D.Meurois 

Ce n’est pas une question secondaire. Elle est, au contraire, beaucoup plus importante qu’on ne le croit. Lorsque remontent en moi les scènes du « passé », je suis stupéfait de constater l’importance que revêtaient effectivement ces femmes dans la proximité immédiate du Maître. Le fait qu’on les ait pratiquement éliminées en tant qu’éléments majeurs et actifs de la propagation du Message les rend d’autant plus intéressantes. 

En vérité, on ne censure généralement que ce qui dérange parce que non conforme à l’ordre établi… Et l’ordre établi c’était, bien sûr, un ordre masculin de type totalitariste lequel s’est insidieusement propagé jusqu’à nous, essentiellement traduit par la compréhension et les intentions de Simon-Pierre et de Paul, l’ex Saül de Tarse. Pour ma part, je puis affirmer que le Christ comptait presque autant de femmes que d’hommes pour proches disciples et que celles-ci, de part leur nature intuitive, ont vraisemblablement reçu son enseignement de façon plus profonde et plus pure. Il va de soi que les polarités masculine et féminine étaient remarquablement équilibrées en la personne du Maître Jeshua, cependant l’ouverture de coeur et le déconditionnement que ses actes et sa Parole suscitaient faisaient incontestablement appel en priorité à la sensibilité féminine de l’être. 



Dans une société pétrie de réflexes patriarcaux, cela choquait, cela indisposait. Des apôtres de la première heure, tel Simon-Pierre, ont plus ou moins consciemment refusé de quitter ces réflexes car c’était tout l’ordre de leur fonctionnement intérieur qui était mis en cause. Pour en revenir encore à Simon-Pierre, sans vouloir nier l’importance de son rôle en tant que meneur d’hommes, rappelons que l’un des traits dominants de son caractère était incontestablement la jalousie. J’ai déjà signalé qu’il se montrait extrêmement réactif face à certains événements d’où il se sentait exclu mais je n’ai pas précisé que sa révolte intérieure se manifestait surtout lorsqu’il lui fallait admettre que quelques femmes, dont Marie de Magda-la, bénéficiaient d’enseignements qui dépassaient de loin sa capacité de compréhension. 

Il était d’ailleurs de notoriété publique que le Maître réservait des moments particuliers pour enseigner régulièrement quelques très petits groupes de femmes. Cette réalité irritait aussi au plus haut point le clergé de l’époque et je crois qu’elle n’est certainement pas étrangère à la décision qui a fait du Christ un hors-la-loi dont il devenait urgent de se débarrasser.  Cette attention toute particulière que le Maître a accordée aux femmes en raison, disait-Il souvent, de leur capacité à mieux non pas comprendre mais incarner ce qu’Il transmettait L’a contraint inévitablement à une extrême vigilance quant à ce qu’Il pouvait déclencher en elles. 

Est-il besoin de préciser qu’un assez grand nombre de femmes ont éprouvé à son égard un puissant sentiment amoureux? La plupart s’en cachaient mais certaines ne pouvaient le dissimuler. Quant à Lui, Il en mesurait le risque tout en acceptant constamment de le courir. En effet, Il ne se cachait pas pour affirmer qu’une bonne part de la révolution intérieure dont Il était le Souffle ne pouvait se transmettre autrement que par les femmes… ou à travers l’espace féminin qui existe également en tout homme. D’ailleurs, l’apôtre Jean, dont on sait qu’il fut le disciple masculin le plus proche du Maître, était doté d’une sensibilité féminine évidente. 

Je me souviens qu’il était l’un des rares parmi nous à entretenir soigneusement sa chevelure et, d’une manière générale, sa mise vestimentaire. En cela, il ne faisait qu’imiter le Rabbi Jeshua lequel j’ai toujours vu accorder une constante importance à la propreté de son corps et de sa robe. Pour l’un comme pour l’autre, la simplicité d’une tenue n’excluait pas le soin qu’on se devait d’y apporter, témoin du respect naturel à accorder au Principe d’harmonie. En ce qui concerne l’entourage féminin du Maître, il est certain qu’il suscita à deux ou trois reprises quelques petits drames affectifs dont la plupart étaient basés,  comme on s’en doute, sur la jalousie. L’un de ces événements se solda une fois, me souvient-il, par le soudain reniement du Maître et de son enseignement. La disciple, qui se nommait, je crois, Bethsabée préféra abandonner sa démarche plutôt que d’accepter de renoncer à la manifestation d’un amour passionnel envers Lui. Le Maître, de son côté, n’eut aucune réaction, ce qui poussa Bethsabée à des débordements qu’on qualifierait aujourd’hui d’hystériques et salissants pour Celui qui l’avait enseignée. 

Le fait de ne pas réagir – tout au moins pas sur le coup – dans un tel cas avait aussi pour le Christ valeur d’enseignement. Sa méthode était souvent de laisser les émotions des uns et des autres monter jusqu’à leur paroxysme. Il permettait ainsi aux scories de la personnalité de se consumer encore un peu plus ou, tout au moins, de se révéler au grand jour et d’être identifiées afin d’envisager une guérison ultérieure. Dans la pensée du Maître, si le corps devait parler, il fallait alors qu’il parle, d’une façon ou d’une autre, faute de quoi des strates de boues s’empileraient dans la mémoire qui lui est propre. Ainsi préférait-Il une violente colère ou un rejet plutôt qu’une silencieuse incompréhension ou une pesante frustration par lesquelles l’être implosait lentement. Lors de semblables circonstances, Il s’exprimait donc peu, toujours avec des mots extrêmement choisis, parfois percutants mais jamais blessants. Je dirais que la douceur ferme était un des traits majeurs de sa Présence. 

Pour en revenir à Bethsabée, je sais que le Maître lui tendit une main salvatrice environ six mois après l’explosion de son reniement. Il trouva le moyen de la faire venir en sa présence, la fit asseoir devant Lui et la pria simplement de méditer en sa compagnie. Lorsque la rencontre silencieuse prit fin, tous ceux qui connaissaient bien Bethsabée ne purent que remarquer la Lumière qui l’habitait. Elle n’était plus la même femme; avec le temps et l’ultimedéclic du rayonnement du Christ, elle avait découvert l’autre visage de l’amour qu’elle devait Lui porter et ce qu’il lui était demandé d’en faire. En réalité, ce que le Maître attendait de beaucoup n’était autre que le courage de dépasser les mille facettes de l’orgueil et de cette tension de l’âme qui a tendance à tout pétrifier dans un réflexe d’égocentrisme. Il donnait à ceux qui se sentaient eux-mêmes prêts à donner ; c’est-à-dire à ceux qui acceptaient de se couler dans le mouvement naturel d’expansion de la vie. 

Il ne redressait personne mais montrait à tous à quoi peuvent mener les sinuosités de peur et de rétraction d’une conscience qui ne s’est pas encore totalement découverte. C’était sa façon d’indiquer à chacun son axe personnel de verticalité. Il ne combattait rien mais laissait ses adversaires du moment s’épuiser dans leurs gesticulations. Il est certain que les femmes de son entourage montraient à ce propos davantage de souplesse que les hommes. En sa présence, elles travaillaient leur propre qualité d’amour et la juste orientation de celle-ci, que ce soit dans le contexte de l’humanité quotidienne ou dans son prolongement vers l’Esprit. Pour le Maître Jeshua, l’amour ne pouvait pas avoir deux destinations, l’une parallèle à la Terre et l’autre pointée ver le Ciel. L’amour, à ses yeux, se développait et prenait toute sa signification au point de rencontre exact de ces deux directions apparemment contraires. Il se tenait donc au centre de la croix qui se dessine d’elle-même de toute éternité dans l’infinitude du cosmos. 



Si la domination masculine totalitariste qui s’est imposée dans la plupart des Églises a voulu gommer cet aspect de l’enseignement du Christ, il est certain que les temps bougent et qu’il n’est plus acceptable d’en rester là. Puisque nous en sommes à évoquer  l’importance de l’énergie féminine et des femmes elles-mêmes autour de Jeshua, j’ajouterai encore que la plupart des proches disciples du Christ avaient une épouse… ou simplement une compagne, malgré la réputation scandaleuse que l’on faisait alors à ce genre de situation. D’autre part, il est faux de croire que le Christ incitait les uns et les autres à quitter leur compagnon ou leur compagne de vie s’il le fallait pour Le suivre. Je ne L’ai jamais entendu prononcer de telles paroles et Il n’a jamais brisé la moindre union afin d’attirer à Lui. Que sa Parole ait créé des ruptures au sein de quelques familles est exact… mais certainement pas sur son incitation. 

C’était cet étrange mélange d’eau vive et de feu qu’Il communiquait nécessairement à certaines âmes qui plaçait celles-ci en état de désynchronisation d’avec leurs proches, et rien d’autre. Il y avait un point sur lequel Il ne transigeait pas et qui a sans doute prêté à une déformation de ses paroles : Pour le Maître, la Présence divine devait occuper le premier rang dans la vie d’un homme ou d’une femme. Cela se plaçait en toute logique dans son discours car Il affirmait que l’Essence de son Père résidait de toute éternité dans le cœur de chacun. Reléguer cette Essence ou ce Principe au second rang signifiait donc tout  simplement se nier soi-même, tant dans son origine que dans sa destination. – « Le Tout-Puissant est Tout, affirma-t-Il mille fois plutôt qu’une. Vous ne pouvez ni le retrancher de votre vie, ni en faire un simple élément de votre monde intérieur, un élément dont on se souvient seulement quand tout va mal. Il est Tout parce qu’Il est la Vie et vous êtes immergés en Lui tout comme Il l’est en vous. Ainsi, vous pouvez tout abandonner… sauf Son empreinte et Son chemin en vous. » L’histoire officielle promulguée par les Églises est elle-même pleine de contradictions. Tandis qu’elle prétend imposer la première place aux hommes dans l’entourage immédiat du Christ, les Évangiles canoniques, eux, ne citent que des femmes pour témoins immédiats de la régénération du Maître après sa crucifixion. Quant à la propagation du Message christique en Gaule, il est aussi l’affaire des femmes. Sur le pont des fameuses « barques » qui accostèrent dans le Golfe du Lion, on retrouve encore, bien sûr, Myriam de Magdala, Marie-Jacobée, Marie-Salomé, tandis que la Tradition y place aussi Sarah qui, comme on le sait, fait l’objet d’un culte important dans la petite ville côtière des Saintes Maries de la Mer, non loin de Nîmes


Extrait : Les messages Esséniens – Daniel Meurois-Givaudan  – les  enseignements premier du Christ.