En perdant peu à peu toute la
compréhension ésotérique des enseignements initiatiques, l’exotérisme religieux
s’est enfermé dans une interprétation littérale des textes en oubliant trop
souvent de se ressourcer à l’inspiration créatrice qui donne accès aux
véritables clés. Interrogeons les textes religieux sur leur conception de la
féminité.
Selon Saint Paul, dans la première
épître aux Corinthiens : "Ce
n’est pas l’homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l’homme. ET
l’homme n’a pas été créé pour la femme mais la femme pour l’homme". Il
récidive dans la première épître à Timothée : "Je ne permets pas à la
femme d’enseigner ni de dominer l’homme. Qu’elle se tienne donc en
silence". Le théologien Tertullien déclare quant à lui :"Femme,
tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée dans
la pénitence, afin de racheter la faute d’avoir perdu le genre humain". Si
Saint Augustin considère que dans le domaine de la foi, la femme est égale de
l’homme, il invoque l’ordre naturel pour affirme son infériorité face à
l’homme.
Elle ne peut commander, intervenir dans
des activités judiciaires, ni enseigner dans l’Eglise ou au-dehors. Pour
Gratien (XIIè s.) et Saint Thomas d’Aquin (XIIIè s.), la femme est coupable du
péché originel et les hommes doivent la contrôler…
L’ostracisme vis-à-vis des femmes dont
font preuve nombre de religions réside dans la perte des clés opérationnelles qui
permettent un rapport magique et créatif entre les sexes. Faute de comprendre comment
fonctionne cette complémentarité, on en est venu à diaboliser la dimension de
la féminité. Cette diabolisation conduit à une négation et à une méconnaissance
de toute la richesse émotionnelle, subtile et vitale de l’être humains. Cette
perte des valeurs féminines explique en partie le fanatisme, l’inquisition
voire le masochisme profond de certains fondamentalismes religieux.
Le féminisme a été une réaction
salutaire d’émancipation et de libération face à un tel obscurantisme fondé sur
l’occultation et la répression des valeurs et des spécificités féminines. Si le
combat féministe a porté ses fruits dans un certain nombre de secteurs de la
vie publique, il s’est avéré décevant dans la sphère privée car il n’a pas pu
proposer de modèle ou de vision rénovée de la féminité. Un certain nombre de
femmes explorent ensemble les voies nouvelles de cette féminité inspirée.
Aidons ces "Formes-Ames" à
mieux comprendre la complexité des jeux de l’âme, en leur apportant des
informations pour défendre leur essence subtile et participer ainsi, dans le
meilleur aspect d’elles-mêmes, à l’évolution et à la transformation de
l’humanité.
Une sœur-âme.
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