Vous aimez les félins et les chats domestiques ?
Votre chat se pavane t-il
majestueusement en prenant des airs de sphinx ?
Peut-être songe-t-il à
l'époque heureuse où il était vénéré en Égypte comme un dieu…
Il y a maintenant 54 millions d'années, l'ancêtre du chat moderne, le
Miacus, errait dans les forêts préhistoriques, s'attaquant aux petits
animaux. La domestication du chat remonte à des millénaires, plus
précisément à l'époque de l'Égypte ancienne, quelque 1 600 ans avant J-C.
Les chats libyen auraient suivi les campements des esclaves requis pour bâtir
les monuments et, les animaux attirés par la nourriture, se seraient ainsi
familiarisés avec l'homme.
Les Égyptiens aimaient s'entourer de chats, en plus d'en faire leur animal
favori, ils les utilisaient pour la chasse. Les chats vivaient dans les
demeures privées et dans les temples de Bubastis, consacrée à la déesse Bastet.
Les Égyptiens respectaient le chat, tant pour ses talents de chasseur, sa
beauté et son caractère mystérieux. N'était-il pas surtout le gardien de leurs
champs de blé?
Bastet est la déesse égyptienne de la maison des chats, aussi de la joie,
de la chaleur du soleil, protectrice du foyer des femmes et des enfants et qui
détient le pouvoir magique qui stimule l'amour et l'énergie charnelle.
Un atout qui lui valait un culte tout particulier de la part des Égyptiens.
Bastet, est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle à la
fois, mais aussi très attirante que dangereuse.
On la retrouve également sous la forme d'une femme à la tête de chatte
parée de bijoux et de la croix ankh et portant un sistre `` sistre, sorte de
petit bâton magique Égyptien fabriqué à l'aide de papyrus au bout duquel est
accroché une boule de feu, signe de victoire ``.
Elle est la fille du dieu Râ, elle était vénérée à Bubastis, en Haute
Égypte.
Les chats, en Égypte ancienne, figuraient parmi les rares animaux à
recevoir le privilège d'être momifiés. Les chats trépassés sont apportés à
Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées.
Des milliers de ces créatures furent enterrées dans des galeries
souterraines de la ville et des environs afin qu'ils puissent porter le message
de leur maître jusqu'au royaume des dieux.
En effet, Bastet était aussi une déesse protectrice du pharaon dont elle
aurait aussi enfanté et allaité.
Selon certaines traditions, Bastet serait l'épouse d'Atoum et elle aurait
enfanté le lion Miysis (Mihos en grec). D'après une tombe de la vallée
des reines où elle porte des couteaux pour protéger le fils du roi.
Les fêtes annuelles de la ville de Bubastis, en l'honneur de la déesse
Bastet, étaient des évènements très attendus en Égypte.
Des milliers de pèlerins voyageaient chaque printemps pour se rendre au
temple de Bubastis. Hérodote en fait une description haute en couleur que
l'on tint longtemps pour une invention de l'historien, jusqu'à ce que des
archéologues modernes découvrent des preuves de l'existence de ces fêtes
mémorables.
Vers la Basse Époque, la fête de Bastet était l'une des plus populaires du
calendrier égyptien. En cette occasion, la cité de Bubastis (à 80 km au
nord-est du Caire) ne pouvait être rejointe que par voie fluviales.
Ils arrivaient en bateau, hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur
chaque embarcation; en chemin, des femmes font de la musique avec des
claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres
chantent et frappent dans leurs mains. L'orsqu'il rencontre une cité le long du
fleuve, ils tirent l'embarcation à terre, et certaines femmes continues leur jeu,
A leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l'on consomme plus
de vin que durant le reste de l'année.
Hérodote parle d'au moins 700,000 personnes (hormis les enfants) se
pressant pour honorer l'occupante du temple de granit rouge, la déesse
Bastet.
La déesse Bastet nous est familière grâce aux nombreuses statuettes qui la
représentent. Mi-femme, mi-chat, les Égyptiens considéraient Bastet comme une
divinité androgyne, à la fois solaire et lunaire. Leur imagination avait
été frappée par le chat qui aimait se chauffer au soleil, voyait dans la nuit
et dont les pupilles se modifiaient à l'image des phases de la lune.
Cette association reflète également l'idée solidement ancrée dans
l'imaginaire de l'homme : femme et chat symbolisant la plénitude, la
fécondité, la beauté et… le mystère! Bastet a même influencé les femmes
égyptiennes dans leur style de coiffure et de maquillage. Elles se devaient
d'être ``belles comme des chattes`` et allongeaient leurs yeux en amandes au
moyen de khôl.
Même après tous ces millions d'années, ce genre de maquillage existe encore
de nos jours. Quelle influence !
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