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mercredi 9 juillet 2014

Aux origines de l’histoire de l’humanité le sacré était féminin



Les chasseurs-cueilleurs ont associé les rythmes de la nature, l’abondance de ses dons nourriciers, la magie de la naissance et de la vie, avec la femme et son pouvoir de procréation auquel ils se sentaient étranger.

 La perception intuitive de ces hommes immergés dans la nature et soumis à ses cycles leur avait fait prendre conscience des faisceaux d’énergie qui sous-tendent le vivant et animent le monde naturel.

 La Terre elle-même leur apparaissait comme un être vivant qui les abritait, les nourrissait et déterminait leur vie et leur mort. Elle était parcourue d’ondes de vie, parfois terribles, elle avait tout pouvoir sur eux, un pouvoir qui dépassait leur compréhension.

 L’ivresse de vivre des premiers hommes dans leur fusion perpétuelle avec les rythmes de la nature leur rappelait sans doute l’extase vécue dans l’accouplement avec leurs compagnes. Et de plus, elles donnaient la vie, tout comme la Terre elle-même. Ils n’avaient alors aucune conscience de leur rôle procréateur, ils accordaient alors toute la magie de la naissance aux seules femmes.

 C’est sans doute ainsi que la fascination et le mystère de la vie prirent dans la conscience des enfants de la Terre une forme féminine : Le sens du sacré fut paré des formes et des attributs de la femme, car Nature et Femme appartenaient au même monde magique des ondes et des forces de Vie, un monde qui échappait à la compréhension de l’homme mâle.

Le mythe de la création apparut alors et donna un ancêtre unique à l’ensemble de l’humanité et au monde : La Grande Mère Cosmique. L’apparition de la Grande Déesse dans la conscience magique est l’élément fondateur de toute religion, avec ses rituels chamaniques et magiques.



Extrait de "LE FEMININ SACRE ET LA QUETE DE L’UNITE PERDUE" Par Jean Bernard Cabanes

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