La Mère de
Bouddha (Prince de l’Inde), connue également pour avoir été une illustre
réformatrice, était un être d’une grande sagesse alors qu’à cette époque les
femmes n’avaient aucun rôle social ni de position religieuse et étaient considérées
tout simplement comme des êtres issus du niveau le plus bas de la création.
Bien qu’il
n’était pas permis aux femmes d’exprimer la moindre idée ou opinion et malgré
la piètre considération donnée à la femme de cette époque, la Mère de Bouddha
ne pouvait s’empêcher de penser profondément. Elle était témoin de l’oppression
dont son peuple était victime, asservi, réduit au rang de simples esclaves. Son
âme était en totale communion et sympathie avec tous ces êtres. Alors qu’elle
était enceinte, jour et nuit elle méditait sur de hautes et nobles pensées
jusqu'à ce que les battements de son cœur soient à l’unisson avec celui de son
cher enfant. Ignorant tout de la loi de l’influence prénatale, qui aujourd’hui
commence à être reconnue universellement, elle voulait vivre le plus longtemps
possible pour voir en son fils, Bouddha, l’expression de ses plus hauts idéaux.
Comme ce remarquable enfant grandissait en stature et en sagesse jour après
jour, elle reconnut en lui toutes les pensées qu’elle avait tant chéries en son
cœur avant la naissance de son enfant.
Le père de
Bouddha et les membres de sa Cour étant incapables de tenir compte de la
position prise par l’héritier du trône, lui conseillèrent avec empressement de
changer ses vues, mais Bouddha n’avait pas le moindre désir d’être un souverain
dominant son peuple : son seul souhait était de leur enseigner comment s’aider
eux-mêmes, une aide qui était là en eux et serait toujours présente, la plus
belle valeur de donner et recevoir.
Le thème de
l’influence prénatale est d’une importance capitale et est encore de nos jours
très peu compris. Si les mères et les pères pouvaient prendre conscience du
pouvoir qu’ils ont sur leur enfant avant sa naissance combien différente serait
la race humaine. Nos enfants ne seraient pas alors obligés de lutter durant
toute leur vie, de tâtonner dans les ténèbres, commettant erreur après erreur,
et ressentant combien est long le chemin pour passer de l’état animal à l’état
divin.
Chaque
enfant qui vient au monde possède le droit divin de naître libre mais le poids
des souffrances, allant en augmentant avec le temps, l’emprisonne. On peut dire
que l’ignorance de la mère durant l’importante période de la grossesse en est
la cause.
Quand la
femme tiendra sa véritable place dans la vie, qu’elle sera éduquée dans la
compréhension de cette loi naturelle toute-puissante, ce pouvoir pourra être
reconnu par tous, car chacun comprendra alors qu’elle est la détentrice de la
clé de la Vie.
Deux femmes
ont reçu cette éducation et elles ont mis au monde les enfants les plus
merveilleusement développés que le monde n’ait jamais connu : Saint-Jean
Baptiste et Jésus de Nazareth. Dans l’histoire orientale nous lisons de Marie
et d’Elisabeth qu’elles se rendaient sur une montagne où résidait leur illustre
instructeur pour être initiées à cette nouvelle éducation et devenir ainsi de
parfaits instruments pouvant donner vie à deux êtres qui joueraient un rôle
prépondérant dans l’histoire du monde. Que ces deux femmes aient été des mères
idéales cela ne fait aucun doute. Elles ont été choisies pour réaliser ce but
divin grâce à leur pureté de pensée et à leur éducation spirituelle ainsi qu’à
leur hérédité qui fut soigneusement étudiée, car c’est la mère seule qui a le
pouvoir de transmettre au futur enfant les pensées qu’elle souhaite voir se
manifester en lui, une loi qui a été seulement reconnue partiellement à travers
les âges.
Ne
voyons-nous pas des mères malades mettre au monde des enfants délicats et
malades eux mêmes ? Ne
constatons-nous pas également que des enfants ont été touchés par les fortes
émotions ressenties par leur mère durant la grossesse, comme la peur, la
surprise, le dégoût ?
Ne
pouvons-nous pas arriver à la raisonnable conclusion que si la mère peut
inconsciemment transmettre ses états négatifs à son enfant, causant pour elle
peines et douleurs dans son cœur, elle peut aussi attendre son enfant dans un
état éclairé de profond contentement et imprimé chez-lui des pensées de santé, de bonheur et de
bonté, apportant à la mère une joie intérieure qui aura également une
répercussion sur son enfant.
Les pères
pensent que ce processus appartient exclusivement aux femmes et se sentent
ainsi déchargés de toutes responsabilités. Bien au contraire, leur
responsabilité est double car la condition mentale de la mère dépend presque
entièrement de l’attention du mari vis-à-vis de sa femme durant la grossesse.
L’homme devra donc être à l’écoute des besoins de sa femme, rendre sa vie aussi
confortable qu’il lui est possible de le faire et lui témoigner tendresse et
attention. Il recherchera à développer lui-même ses plus nobles qualités
d’esprit et de cœur lesquelles se répercuteront sur l’enfant à travers la mère
durant cette période capitale. Rien ne peut attrister et déprimer autant une
future mère que la négligence et l’indifférence de son mari à son égard pendant
la grossesse.
Si la mère
n’a pas la force de caractère de transmettre à son enfant de fortes pensées,
l’enfant évoluera de façon bien ordinaire, soumis aux tendances des masses, ouvert
à toutes les suggestions du monde et sans volonté pour résister à leur emprise.
Les mères,
dans leur manifestation la plus primaire, mettent au monde des enfants sans
avoir aucune pensée particulière, juste comme le font les animaux. Aussitôt que
leurs enfants sont assez grands, ils sont mis au travail, sans que les parents
leur aient enseignés quoi que ce soit.
Ces parents
ne sont d’ailleurs pas à blâmer car comment pourraient-ils enseigner à leurs
enfants des choses qu’ils n’ont pas apprises eux-mêmes. Ainsi ces pauvres
petits êtres sans défense auront à lutter tout au long de leur vie, étant
établi qu’une génération se termine exactement au même point où elle a
commencé. Ce malheureux héritage ne pourra seulement prendre fin qu’en éduquant
les mères sur la compréhension de cette loi naturelle de prénatalité.
On ne peut
pas nier que les enfants nés d’une mère plus âgée sont habituellement plus
brillant et plus talentueux que des enfants nés d’une jeune mère, et ce fait
est du à la connaissance acquise par les expériences de la mère.
Quand les
mères apprendront qu’elles détiennent le pouvoir de créer non seulement le
corps de leur enfant mais également son esprit et son âme, et ainsi former leur
enfant comme elles souhaitent qu’il soit, elles cesseront de donner naissance à
des enfants dans une totale ignorance.
EXTRAIT DE "UNE NOUVELLE
CONSCIENCE POUR LES FEMMES" - LIVRE 3: MARY BARTEAU: DEVOIR PRÉNATAL
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire