La femme peut se situer à trois ou quatre niveaux : la mère
"mater" qui ne pense qu’à être cela, la femme qui se pose des
questions mais ne réagit pas ; celle qui se trouve dans cette situation de
femme, qui aurait voulu ne pas y être mais qui a été obligée d’y être et tente
de réagir ; et la femme qui s’est mise dans cette situation pour faire
quelque chose et qui, malgré cette situation, essaie de construire des éléments
pour ressortir exactement comme un homme, de cette situation très infériorisante
et très aspirante vers le dessous que représente l’incarnation et le contact
avec la matière.
Dans le monde de la femme, on peut trouver de la lumière, des
formes, de la beauté, de la douceur, de la jouissance, toutes sortes de choses
extrêmement séduisantes et apparemment paradisiaques. Le seul problème, c’est
que tout ceci est mortel et ne communique pas avec le système du verbe, le
feeling du verbe qui permet de rejoindre le champ unitaire où on a la
conscience de l’intériorité des choses. Une femme peut se trouver très bien
dans sa situation, dans la mesure où elle représente le type de femme-séduction
qui installe la forme et la matière dans ce paradis mortel qu’est le monde
extérieur. Si vous fonctionnez de cette manière et que vous en êtes
satisfaites, il n’y a pas du tout de raison ni de possibilité de vous parler de
ce que représente le type de resserrement, le type de contrôle, le type de
maîtrise qui vous permettrait de passer par la porte étroite du verbe pour
rejoindre le réseau unitaire immortel. Tous ceux qui veulent voyager dans ce
monde formel extériorisé, mortel, peuvent en jouir tout le temps qu’ils en ont
envie. Et c’est justement parce que dans ce plan sont installés des gens qui
veulent en jouir, qu’on est très mal vu si l’on dit qu’il faudrait resserrer un
petit peu tout ça, ne plus "s’éclater" comme tout le monde dit, et
peut-être se resserrer un peu pour repasser par la porte étroite qui permet de
rejoindre le plan unitaire supérieur. On est même quelque fois totalement
incompris.
Mais pourquoi ne pas vivre tout simplement, pourquoi ne pas
profiter de la lumière, pourquoi ne pas jouir des bienfaits de la vie ?
On
poursuit toutes sortes d’existences avec, au bout, le mur de la douleur à
chaque fois ; "je t’aime, je t’aime, je t’aime et je te hais, je te
hais, je te hais". Ça marche un moment et c’est "l’éros" (epsilon, rhô, oméga, sigma) :
l’esprit retourner dans la roue des renaissances à l’infini et tourne en rond
dans la grotte. Quelque fois, s’il va trop loin, il se cogne contre les murs,
il pleure : ensuite il revient au centre, il jouit un petit peu, il repart
dans une direction, de nouveau se cogne et pleure. Il est enfermé dans la
grotte mortelle. Il n’est pas en travail pour rejoindre la dimension immortelle
qui ne se rejoint que par la porte secrète, c’est à dire sacrée, porte étroite
où on réduit progressivement l’hypnose des formes-lumière extérieures dans un
programme de maîtrise intérieure qui permet de repasser dans l’intra-univers.
Ulysse, l’initié, doit crever l’œil du cyclope (opus : travail) avant de pouvoir sortir de la grotte,
c'est-à-dire qu’il doit briser le travail du cycle d’éros avant de pouvoir se
libérer de l’enchaînement de l’incarnation dans les formes extra-universelles.
Ce voyage est très difficile, parce que, pour revenir dans
l’intra-univers, on n’a pas seulement les problèmes de la Terre et de la femme
à solutionner, on a aussi les problèmes de tout l’univers formel. Tout
l’univers dans lequel nous sommes qui est une extériorisation de
l’intériorisation d ‘un autre continuum que l’on appelle le monde spirituel ou
subtil et qui est un monde qui perdure à l’intérieur de toutes les formes
mortelles apparaissant ou disparaissant.
Parler du monde immortel dans le monde mortel, cela peut semble
r être une dimension d’étranger ou d’extraterrestre. Mais en réalité on essaye
de s’adresser à la fibre de vous-même qui est reliée à cet immortel. Et on
essaye de vous faire mesurer par ce langage le type d’exercice de maîtrise que
vous devriez appliquer sur votre mental, sur votre psychisme, sur votre
vitalité, sur le fonctionnement de votre corps et votre rapport à
l’environnement, le type de maîtrise que vous devriez exercer pour que vous
puissiez être lignées en permanence à cette source immortelle.
Tout le choix de l’individu doit se placer dans ce type de
réflexion. Est-ce que vous êtes plus attirées par la jouissance et par
l’exercice de la puissance, ou es-ce que vous êtes plus attirées par cette
présence de conscience et de compréhension intérieure des choses ??
Vous pouvez reproduire ce texte à la condition
d’en indiquer l’auteure et sa source : http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire