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mardi 9 juin 2015

LES POUVOIRS DE LA DEESSE



Dans la tradition Dianique, la Déesse a toujours contenu le Dieu. Tout comme un mère crée, contient, et fait naître le mâle ou la femelle de son corps, la Déesse accouche des deux variations d’elle-même grâce à son Utérus. Le Dieu cependant ne peut pas faire pareil pour Elle. Pour les hommes il n’y a rien de semblable à l’utérus, et donc les célébrations Dianiques des Mystères de Sang des Femmes ne concernent pas le Dieu, ni l’expérience masculine en particulier. Bien que le Dieu ne soit pas invoqué dans les rituels Dianiques, et qu’il n’y ait aucune image masculine sur l’autel, il est toujours présent comme une part de sa totalité. Choisir de ne pas invoquer le Dieu n’est pas un démenti de ce qu’est le mâle dans la nature, ou pour la moitié de la race humaine. Simplement, les Dianiques ne se polarisent pas sur son aspect "séparé" de Sa Mère, sa créatrice et sa bien-aimée.

Une hypothèse courant dit que chaque personne contient un côté masculin et un côté féminin, avec les caractéristiques requises de chaque genre. La tradition Dianique rejette ce concept en ce qu’il sert uniquement à perpétuer un hétérosexisme suprême et séculaire. Dans les autres traditions Wicca, la Déesse et le Dieu ont chacun certaines caractéristiques assignées attribuables à leur genre divin. Nous soupçonnons ces caractéristiques de ressembler fortement aux stéréotypes de genre imposés par la culture dominante.

Dans une culture patriarcale, aimer et nourrir/prendre soin ne sont pas considérées comme des caractéristiques naturelles masculines, les force et le courage ne sont pas considérées comme des caractéristiques "naturelles" féminines, pourtant ces caractéristiques sont partagées par tous les êtres humains. Le dualisme renforce le postulat que les hommes sont "par nature", incapables de douceur, de compassion, et de réceptivité. Quelle absurdité ! Les traits humains de force ou de douceur sont des traits de caractères dont toutes les personnes ont besoin pour être équilibrées.

Enseigner aux enfants que ces qualités appartiennent à l’un ou l’autre sexe perpétue la pensée dualiste et entretient l’opposition et la confrontation entre hommes et femmes, inhibant notre humaine aptitude à être complets. Ces séparations arbitraires restreignent les deux genres, nous limitent dans nos pensées et notre comportement à propos de qui nous sommes individuellement et de ce que nous sommes capables d’être ou de devenir.

La culture patriarcale continue à mutiler nos fils, leur interdisant d’avoir de véritable set tendres relations avec les femmes, sur les plans émotionnels et sexuels. Cette privation affecte aussi nos fils dans leurs aptitudes à avoir des relations proches avec les autres hommes. Quelques hommes adultes arrivent à s’identifier aux femmes grâce à un important travail sur eux-mêmes, de l’observation et très probablement d  la souffrance. Pour aimer vraiment les femmes, les hommes doivent renoncer aux privilèges masculins et rejeter les valeurs culturelles dominantes qui institutionnalisent la suprématie masculine. Devenir un homme féministe implique un long processus de transformation de soi, pouvoir parler et agir contre les divers systèmes pourvoyeurs de violence envers les femmes.


Les sorcières Dianiques envisagent un monde où tous les êtres humains seraient complets en eux-mêmes. Ceci ne signifie pas être isolés par conséquent, plutôt le but de vivre serait de sentir complet à l’intérieur de soi-même, sans chercher le complémentaire chez une autre personne. Cette évolution demande du travail. L’idéal patriarcal pérennise la conviction que les gens sont incomplets et doivent, comme des demi-personnes, rechercher désespérément leur autre moitié. 

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