Dans la
tradition Dianique, la Déesse a toujours contenu le Dieu. Tout comme un mère
crée, contient, et fait naître le mâle ou la femelle de son corps, la Déesse
accouche des deux variations d’elle-même grâce à son Utérus. Le Dieu cependant
ne peut pas faire pareil pour Elle. Pour les hommes il n’y a rien de semblable
à l’utérus, et donc les célébrations Dianiques des Mystères de Sang des Femmes
ne concernent pas le Dieu, ni l’expérience masculine en particulier. Bien que
le Dieu ne soit pas invoqué dans les rituels Dianiques, et qu’il n’y ait aucune
image masculine sur l’autel, il est toujours présent comme une part de sa
totalité. Choisir de ne pas invoquer le Dieu n’est pas un démenti de ce qu’est
le mâle dans la nature, ou pour la moitié de la race humaine. Simplement, les
Dianiques ne se polarisent pas sur son aspect "séparé" de Sa Mère, sa
créatrice et sa bien-aimée.
Une
hypothèse courant dit que chaque personne contient un côté masculin et un côté
féminin, avec les caractéristiques requises de chaque genre. La tradition
Dianique rejette ce concept en ce qu’il sert uniquement à perpétuer un
hétérosexisme suprême et séculaire. Dans les autres traditions Wicca, la Déesse
et le Dieu ont chacun certaines caractéristiques assignées attribuables à leur
genre divin. Nous soupçonnons ces caractéristiques de ressembler fortement aux
stéréotypes de genre imposés par la culture dominante.
Dans une
culture patriarcale, aimer et nourrir/prendre soin ne sont pas considérées
comme des caractéristiques naturelles masculines, les force et le courage ne
sont pas considérées comme des caractéristiques "naturelles"
féminines, pourtant ces caractéristiques sont partagées par tous les êtres
humains. Le dualisme renforce le postulat que les hommes sont "par
nature", incapables de douceur, de compassion, et de réceptivité. Quelle
absurdité ! Les traits humains de force ou de douceur sont des traits de
caractères dont toutes les personnes ont besoin pour être équilibrées.
Enseigner
aux enfants que ces qualités appartiennent à l’un ou l’autre sexe perpétue la
pensée dualiste et entretient l’opposition et la confrontation entre hommes et
femmes, inhibant notre humaine aptitude à être complets. Ces séparations
arbitraires restreignent les deux genres, nous limitent dans nos pensées et
notre comportement à propos de qui nous sommes individuellement et de ce que
nous sommes capables d’être ou de devenir.
La
culture patriarcale continue à mutiler nos fils, leur interdisant d’avoir de
véritable set tendres relations avec les femmes, sur les plans émotionnels et
sexuels. Cette privation affecte aussi nos fils dans leurs aptitudes à avoir
des relations proches avec les autres hommes. Quelques hommes adultes arrivent
à s’identifier aux femmes grâce à un important travail sur eux-mêmes, de
l’observation et très probablement d la
souffrance. Pour aimer vraiment les femmes, les hommes doivent renoncer aux
privilèges masculins et rejeter les valeurs culturelles dominantes qui
institutionnalisent la suprématie masculine. Devenir un homme féministe
implique un long processus de transformation de soi, pouvoir parler et agir
contre les divers systèmes pourvoyeurs de violence envers les femmes.
Les
sorcières Dianiques envisagent un monde où tous les êtres humains seraient
complets en eux-mêmes. Ceci ne signifie pas être isolés par conséquent, plutôt
le but de vivre serait de sentir complet à l’intérieur de soi-même, sans
chercher le complémentaire chez une autre personne. Cette évolution demande du
travail. L’idéal patriarcal pérennise la conviction que les gens sont
incomplets et doivent, comme des demi-personnes, rechercher désespérément leur
autre moitié.
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