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lundi 8 juin 2015

La déesse sous ses nombreux aspects



Entendez les mots de la grande mère.... 
Entendez les mots de la grande mère, qui autrefois portait les noms d'Artémis, Aphrodite, Diane et Brigid, et bien d'autres encore. 

« Si quelque chose vous fait envie, vous devrez vous réunir une fois par mois, de préférence à la pleine lune, dans un endroit secret, et prier mon esprit, car je suis la reine de toutes les sagesses. Chantez, fêtez, dansez, faites de la musique et aimez vous en mon nom car mien est l'amour de tous les êtres.

Mien est le secret, qui ouvre les portes de la jeunesse ; et mienne est la coupe contenant le vin de la vie, le vase de Ceridwen, qui est le saint graal de l'immortalité. J'offre la sagesse de l'esprit éternel, et au-delà de la mort je donne la paix et la liberté et je vous rendrai à ceux qui vous ont quittés. 



Aussi je ne demande aucun sacrifice en mon nom, car, voyez, je suis la mère de toute chose, et mon amour couvre la terre entière » Et ce sont là les mots de la Déesse des étoiles, dont les pieds baignent dans la poussière des étoiles, et dont le corps englobe tout l'univers. « Moi, qui suis la beauté de la verte terre, et la blanche lune sous les étoiles, et le mystère de l'eau, j'appelle vos âmes à s'élever et à venir à moi. Car je suis l'âme de la nature, qui fait que l'univers est vivant. De moi viennent toutes choses, et à moi elles devront revenir. Honorez-moi le cour joyeux, car voyez, tous les actes d'amour et de joie sont mes rituels. Laissez vous envahir par la beauté et la force, le pouvoir et la douleur, l'honneur, la joie et la peur. Et vous qui voulez me connaître, vous savez que vos recherches et vos quêtes ne vous seront d'aucun secours, avant que vous ne connaissiez les mystères : car, si vous ne trouvez pas en vous-même ce que vous cherchez, vous ne le trouverez jamais ailleurs. Car voyez, j'ai été à vos côtés depuis le tout début, et je suis celle vers qui vous tournerez vos prières en fin de compte ». 


Dans la religion de la grande Déesse, nous ne croyons pas en la Déesse, nous nous connectons à elle, à travers la lune, les étoiles, la mer, la terre, à travers les arbres et les animaux, à travers nos semblables et à travers nous-mêmes. Elle est là. Elle est en chacun de nous. Elle est le cycle complet : terre, air, feu, eau et être absolu : corps, âme, esprit, sentiment, métamorphose. 

La déesse est avant tout la sombre mère nourricière, celle qui donne la vie. 

Elle est la force de la fertilité et elle est ce qui est, elle est notre matrice et aussi la tombe, le pouvoir de la mort. Tout vient et retourne à elle. En tant que terre elle est aussi la vie végétale : arbres, herbes et graines, qui contiennent la vie. Elle est le corps, et le corps est sacré. Giron, poitrine, ventre, bouche, front, pénis, os et sang - pas une partie du corps qui soit impure, pas un aspect du courant de la vie qui serait souillé par une quelconque idée de péché. La naissance, la mort, et la renaissance sont également des parties sacrées du grand cycle. Nous vénérons la Déesse en mangeant, en dormant, en faisant l'amour et aussi pendant notre digestion. 

La déesse de la terre est aussi l'air et le ciel, la reine du ciel, la déesse des étoiles, celle qui règne sur le monde invisible de la découverte : le savoir, la compréhension et l'intuition. Elle est la muse qui éveille tous les sens de l'esprit humain. Elle est l'amante cosmique, étoile du matin et du soir, et Vénus, qui apparaît lors de l'acte d'amour. Elle est toutefois insaisissable. L'esprit est envahi par le besoin de connaître ce qui ne peut être connu, et de nommer ce qui ne peut l'être. Elle est l'inspiration, qui nous vient le temps d'un soupir. La déesse du ciel est la lune qui est  étroitement liée aux cycles mensuels de la femme, cycle de sang et de fertilité. La femme est la lune. La lune est l'oeuf du ciel, qui voyage à  travers le giron du ciel, dont le sang menstruel est la pluie bénéfique et la fraîche rosée ; qui maîtrise les marées, le giron primordial pour la vie sur la terre. La lune est donc aussi celle qui règne sur l'eau, sur les vagues de la mer, les rivières, les sources, les fleuves, qui sont autant d'artères de la mère terre, sur les mers, les sources souterraines et les lacs souterrains, et sur les sentiments qui nous submergent comme des vagues. 

La déesse de la lune a trois aspects : quand elle croit elle est la jeune fille, pleine et ronde elle est la mère, quand elle décroît elle est la vieille. 

Méditation à la lune croissante 

Centre toi, relie toi à la terre, visualise la lune qui croit. Elle est la force du commencement, de la croissance et de la réalité. Elle est sauvage, comme le sont les idées et les projets, avant qu'ils ne soient balayés par la réalité. 

Elle est une page blanche, un champ en attente d'être ensemencé. 
Sens les possibilités enterrées en toi, sens comme il t'est donné de laisser s'exprimer et croître ta force. Vois la comme une fillette aux cheveux d'argent, qui marche libre dans la forêt, sous la lumière de la lune. Elle est la jeune fille éternelle qui n'appartient qu'à elle-même. Appelle la « Nimue » et sens sa force en toi. 

Méditation à la pleine lune 


Centre toi, relie toi à la terre. Visualise une belle lune pleine et ronde. Elle est la mère, la force de toute réalisation. Elle nourrit ce qui a débuté à la nouvelle lune ; Vois ses bras ouverts, sa poitrine pleine, son ventre, dans lequel débute la vie. Sens comme ta propre force se nourrit, se donne, comme le possible t'apparaît. Elle est la femme sexuelle. Son désir de s'unir est la force motrice, qui contient toute vie. Ressens cette force dans ton propre désir, dans ton orgasme. Sa couleur est le rouge sang, qui représente la vie. 

Appelle la par son nom « Mari » et ressens ta capacité à aimer. 

Méditation à la lune décroissante 

Centre toi, relie toi à la terre, visualise une lune décroissante, entourée d'un ciel sombre. Elle est la vieille femme, qui a déjà passé l'âge de la ménopause, elle est la force du départ, de la mort. Toutes choses doivent finir pour que tout puisse recommencer. Le blé qui a été semé doit être récolté. La vie nourrit la mort, la mort mène à une nouvelle vie, en sachant cela on acquiert la sagesse. La vieille est l'éternelle aïeule, la femme sage. Ressens ton âge, la sagesse du devenir, qui est présente dans chaque cellule de ton corps. 

Accepte ta force à arrêter, à perdre et en même temps à gagner, à démolir, tout ce qui stagne ou qui est fané. Vois la vieille entourée de noir, sous la lune décroissante. Appelle la par son nom « Anu » et ressens sa force dans ta propre mort. 



extrait du livre : La puissance de la Grande Déesse Chapitre IV - retranscrit par Francesca 

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