J’ai été la légataire des souffrances utérines
de ma famille. L’utérus, ce vase, ce calice où la vie se crée dans une
mystérieuse alchimie d’amour était devenu au fil des générations la poubelle de
la honte, de la violence, de la frustration, de la peur. Les femmes si fortes,
si puissantes de ma famille ont été ainsi persuadées de leur prétendue
faiblesse, indignité, recroquevillées sur leur ventre blessé où pleurait leur
calice souillé par la méchanceté du monde.
Enfant née de la génération 68, j’ai été élevée
par mon père et ma mère avec l’idée qu’être une femme est une fierté, est
sacré, tout en voyant les souffrances des femmes qui m’entouraient et qui
criaient « être une femme est un enfer ». Je me suis révoltée, j’ai d’abord
rejeté en bloc cette féminité qui me faisait souffrir à chaque lune, qui
entravait mes relations aux autres, qui les transformait de façon malsaine. Je
n’étais plus un être humain, j’étais une femme avec un utérus contenant toutes
les projections sociales, sexuelles, émotionnelles et autres qui ont pu se
créer depuis le début de la civilisation. Ensuite j’ai essayé de profiter du
fameux « pouvoir féminin » que nous avons sur les hommes, me servant de cette «
muselière à utérus » que nous appelons la pilule, du « carcan respiratoire »
que nous appelons soutien-gorge et des « échasses qui nous coupent de la
Terre-Mère » que nous appelons chaussures à talons. J’ai gagné dans cette
histoire de remplir encore plus mon utérus-poubelle et de brimer mon
utérus-trésor. Je l’ai fait par amour de l’autre, par désir de l’autre, par
faim de l’autre pour remplir mon vide intérieur. Toutefois je ne me suis jamais
vraiment coupée des enseignements des femmes primordiales qui me paraissaient
si loin de mon quotidien mais si vrais. Et le jour où mon amour de l’autre
s’est brisé et où j’ai compris que c’est dans l’amour de moi que je pourrai
libérer mon utérus-poubelle et regagner mon utérus-trésor, le voyage
initiatique sur les pas des femmes primordiales a vraiment commencé.
Au cours de ce voyage j’ai fait la rencontre de
flacons d’huiles bicolores remplies des merveilles des mondes végétaux et
minéraux, ainsi que des sciences ésotériques des mondes humains et des Autres
Mondes. Tout en eux m’a parlé de la Femme. De celle qui est un Etre Humain sans
partage, de celle qui est une Déesse, dont l’Utérus est la Caverne des
Mystères, le Saint Graal de la Vie. Chaque flacon est une facette de l’être
complet, un principe, un archétype.
« Nous sommes les couleurs que nous choisissons.
» Face à ce mur de 109 flacons, ce mur de couleurs si intenses, de lumière, mon
esprit a été hypnotisé, mon corps attiré comme par un aimant. Ma main s’est
levée pour toucher les flacons qui me parlaient. Un rituel qui me soutient
depuis 3 ans maintenant. Ces flacons font partie d’un système de guérison
énergétique appelé Aura-Soma. Je voudrais ici parler de trois flacons que j’ai
choisis, utilisés, et qui m’ont guidée, aidée et qui m’ont donné la matière
pour reconstruire mon utérus-trésor où je me sens désormais prête à créer un
enfant de la vie et de l’amour.
Le premier est le flacon 104 « Archange Chamael
», un magnifique rose moiré d’argent sur une base de magenta. Malgré toutes mes
révoltes anti-féminité j’aime le rose. C’est le guérisseur de ma petite fille
intérieure qui ne voulait pas grandir, qui ne se sentait pas assez forte pour
grandir. Pour Vicky Wall, la créatrice d’Aura-Soma, le rose est la couleur de
l’utérus. C’est la couleur de vie et de passion du rouge illuminée pour devenir
couleur de préservation de la vie, d’amour inconditionnel, de non-agressivité.
Et le magenta est l’amour « d’en haut », l’amour des anges, l’amour de
Dieu-Déesse. Ce flacon a été celui du lâcher-prise sur la dureté avec moi-même,
mon flacon aussi d’acceptation de ce que je suis, une femme. J’ai même utilisé
l’huile dans mon vagin pour guérir mes sensations de brûlures qui venaient
lorsque je ne respectais pas les ressentis de mon corps. C’est le flacon «
Accepte tes limitations, tes souffrances, arrête de t’imposer des choses qui te
font du mal, prends soin de toi ».
Ensuite j’ai utilisé le flacon 105 « Archange
Azreal » corail irisé d’or sur corail. Je n’ai pas eu le courage de l’utiliser
la première fois qu’il m’a appelée. Et il m’a obsédée pendant 2 ans. Le défi
que le corail et l’or me proposaient était de (re)devenir la Femme-Déesse, la
femme sauvage, celle qui justement est pleinement reliée à son utérus-trésor et
le laisse rayonner et la guider. Au bout de 2 ans j’ai sauté le pas.
J’avoue
que le chemin accompli avec lui fut rude physiquement. Azreal est l’archange
coranique du deuil et il permet de travailler au niveau des mémoires
cellulaires et il a fait ressortir beaucoup de douleurs, de maladies de mon
utérus et de mon ventre pour un bien : la libération. Cette huile a été aussi la
guérisseuse de mon bol chantant tibétain dans lequel j’ai commencé à créer à
cette époque des élixirs. Symboliquement, ce fut la partie visible ma capacité
à (re)créer avec mon utérus et l’eau des émotions et de l’intuition.
Enfin celui que j’utilise en ce moment, choisi
le jour charnière de mes 30 ans : 92 « Gretel » corail pâle sur olive. Ici je
retrouve la petite sorcière qui ne veut pas devenir la méchante sorcière,
tellement emplie de souffrance et de dégoût de soi qu’elle ne vit que pour la
souffrance des autres. Le Flacon « Gretel » est la clairvoyance du monde et des
autres, sans illusions et sans amertume. Il permet à la petite Gretel de voir
clair dans le jeu des adultes et de botter le train de la peur de la vieillesse
amère, de ceux qui ont renié leur beauté intérieure, leur trésor. Ici j’ai
retrouvé le corail de la Femme-Déesse mêlé au rose de la petite fille reposant
sur l’olive du Saint-Graal, de la Femme-Leader, du soi qui s’exprime par le
cœur. C’est le pont dont j’avais besoin pour réunir la Fille et la Femme. 92
est le chiffre qui permet de régler la dualité incarnée dans le 2 vis-à-vis des
mystères de la matrice symbolisés par le 9. Cette dualité où la Femme et la
Fille se font face dans ce lieu de pouvoir.
Elles peuvent se reconnaître dans
ce lieu de création qu’est la matrice comme une même essence à un stade
différent de leur expression-incarnation. Gretel, la petite sorcière blanche
peut enfin se permettre de grandir, de devenir la sorcière arc-en-ciel dont le
corps de lumière peut bénir, soigner, aimer, créer à partir de son
utérus-trésor-graal-chaudron rayonnant de vie et d’amour.
Chaque flacon Aura-Soma est un pas sur le chemin
initiatique de la quête du Graal, de la reconquête devrions-nous plutôt dire,
de ce lieu secret au plus profond de nous, la Matrice, où se place le Maître.
La fusion amoureuse de l’Esprit-Maître-Père et de la
Matière-Argile-Matrice-Mère éveille l’Enfant Divin Créatif. C’est en notre
Matrice, notre Caverne que nous pouvons renaître, méditer et matûrer pour devenir
des Femmes-Humains Libres et Complets.
Chez Francesca du blog http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/
Emilie « Elijah » Bourdet
Sorcière-chamane-guérisseuse moderne et nouvelle
praticienne Aura-Soma
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