Commençons par le point G : qui a vraiment envie
de savoir où il se trouve ?
L’homme ou la femme ? Parfois les deux. Parfois
aucun des deux, car ils entrent ensemble par la porte étroite de l’Energie
magique. Ils ne cherchent plus simplement le bon bouton sur lequel appuyer pour
pouvoir décoller.
En lisant ce titre, je me suis imaginée notre
homme architecte et ingénieur muni de son compas et de sa règle bien droite
prêt à tracer une carte reliant tous ces points. De tous temps, l’homme part à
la conquête du monde, muni de sa boussole, il mesure, cartographie les
montagnes, la hauteur des arbres ou la distance qui le sépare de la lune. Il
établit des tracés auxquels d’autres se fieront ; car il est bien connu que
pour suivre un itinéraire, l’homme (et pas la femme) tient toujours le haut de
la carte pointé vers le nord et il n’a ainsi jamais besoin de demander son
chemin.
C’est ainsi que conquérant, parfois juste con-
errant, il s’aventure dans le pays de la femme. Les méandres corporels de cette
dernière font tournoyer l’axe de sa boussole dans toutes les directions, mais
il continue de la tenir. Téméraire, il rencontre ce corps féminin en soulignant
ses courbes de son regard, puis de ses mains et si il est vraiment audacieux,
de ses lèvres, ajoutant au sens du regard la puissance du toucher labial,
l’arôme évocateur de plaisir. Puis il plante son drapeau ! Alors il sort ses
instruments de mesure, vérifiant les pourtours 90-70-90 et note le tout dans un
carnet secret. La femme, il la sculpte, la modèle, la passe au scanner et au
scalpel de la chirurgie esthétique. Dessinant des cartes, il élabore un nouvel
atlas de l’anatomie féminine.
Mais l’homme, spéléologue, neurologue et sexologue
s’insurge, signifie que cet atlas est incomplet car il manque les cartes de
l’intérieur de la femme, plus spécialement celle du point de son plaisir le
plus intense, celle reliée à la zone cérébrale correspondante. L’homme voit
souvent la femme comme un deuxième lui-même. Il s’imagine que dans sa
sexualité, elle est en recherche du plaisir physique pur, focalisé sur une zone
érogène, dont il doit trouver la localisation. Non, pour y mettre le voile dans
l’intimité, quoique… mais pour le maîtriser et sentir sa puissance à être
capable de faire jouir une femme. Alors le voilà reparti avec ses instruments
de mesure décortiquant les épaisseurs et textures de peau, contournant les
abysses, et le regard de la femme qu’il examine. Et voilà que le rôle de ces
portes secrètes changent peu à peu de signification dans les représentations
tant des hommes que des femmes. Devenant zones
anatomico-neurologo-sexo-masculinisées !
Certains guerriers de l’Amour touchent en eux la
Vérité pure que la Femme est une porte à l’Univers. Ceux-là, mettent genou à
terre devant elle, se laissant guider par la Femme Initiatrice. Car la Femme
Initiée s’inspire de la qualité de la Présence. Elle est près de ses sens pour
aller à l’Essentiel, à l’Essence du Ciel. Incarnant Nout, déesse Egyptienne,
elle traverse la membrane de la vie pour embrasser le firmament. Nue, elle
aspire l’Energie par tous les pores de son corps, s’ouvre au goût subtil de la
Vie, aux couleurs chatoyantes de l’Arc bandé, à la texture du secret gardé dans
son sein. Elle voyage sur la vague du plaisir rythmée qui entre par sa yoni et,
qui par son Cœur ouvert nourrit sa vie et le flux de la Vie. Dans les
vibrations de cette longueur d’onde, elle n’est plus l’étoile qui brille, mais
toutes les étoiles et même au-delà. Elle comprend, sent, goûte et respire le
Tout jusqu’à l’Union Sacrée. Elle est.
Femme, homme aventureux, continue ta découverte
des portes qui s’ouvrent avec l’Energie de la Présence et de l’Amour vers
l’Infinitude, chez toi, vers toi et en toi.
Francesca du blog http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/
Texte écrit par Yasmina Konow, Suisse, le 2
janvier 2012
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