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vendredi 10 juillet 2015

L’exercice de la Médecine par les femmes



La Presse médicale reste très hostile à ces promotions féminines, comme en témoigne le Concours médical, en 1900. Mais qu'importe, ces femmes intrépides ont gagné et, en 1900, on compte déjà en France 87 médecins-femmes en exercice dont une à Angers, Mme Relers. L'Amérique est également hostile à l'exercice de la médecine par la femme : « Parce qu'elle est faible, parce que cela l'empêche d'élever ses enfants, parce qu'il peut y avoir des conflits et des difficultés pratiques si la même famille emploie deux médecins, homme et femme. Enfin, la femme ne peut avoir autant de finesse et d'adresse que les hommes qui exercent depuis des siècles », déclarent médecins et professeurs dans une pétition s'opposant à l'entrée des femmes en Faculté, en 1863. Elisabeth Blackwell, qui dirige la lutte, est refusée partout. Elle étudie donc à Londres puis à Paris, parmi les premières, puis revient dans son pays ouvrir un dispensaire, puis un hôpital maternel et pédiatrique. Malgré ses titres et son action, elle n'est pas reconnue et part définitivement à Londres où lui est offerte une chaire de gynécologie. Mais l'opinion publique est ébranlée et, finalement, les Facultés s'ouvrent aux femmes en 1890 et, en 1900, plus de 2 000 femmes exercent.

La Suisse est plus libérale : dès 1860, les femmes peuvent faire médecine à Genève; ce sont surtout des étrangères repoussées par leurs pays. Pour les jeunes filles suisses, le taux d'abandon est important, faute d'une instruction préliminaire suffisante. Ainsi n'y a-t-il que 26 femmes-médecins en exercice en 1900, contre 1 100 inscrites.

En Angleterre, l'opposition est farouche. Miss Garett, déterminée à être médecin, essuie tous les refus et doit être infirmière, puis sage-femme, avant de se résoudre à faire médecine à Paris, pour être docteur en 1868. Cinq femmes cependant, en 1869, sont admises en « cours spéciaux » à Edimbourg ; mais les étudiants boycottent leurs examens et l'hôpital est fermé. Elles partent en Suisse finir leurs études et ouvrent une école de médecine pour les femmes dès leur retour. Seul un jury irlandais accepte de juger leurs élèves ! Enfin, Londres cède en 1890, puis Edimbourg et il y a, en 1900, 258 femmes-médecins en Angleterre, et 156 s'établissent en Inde, en Chine, en Egypte. La médicalisation des pays d'Orient est due aux « missions médicales » dont certaines sont, dès lors, exclusivement féminines.

Mais certaines écoles de médecine anglaises n'accepteront des femmes qu'en 1939, lorsque le ministère de la Santé décide de subordonner les subventions à l'admission d'une femme pour 5 hommes, pourcentage jugé « raisonnable ». En Autriche-Hongrie, l'occupation de la Bosnie a curieusement permis de faire disparaître les a priori : les conditions de vie et d'hygiène des Bosniaques sont déplorables, la morbidité est importante, le gouvernement s'en émeut. Ce sont pour la plupart des musulmanes ; aussi est-il décidé d'offrir quelques postes de médecins de district à des femmes, pour visiter les femmes bosniaques. Le zèle de deux étrangères, Mm e Koraeiwska, Polonaise, et Mm e Keck, Allemande, emporte la décision d'ouvrir les Facultés en Autriche aux femmes, en 1890.

En Allemagne : en 1850, à l'ère de la grande industrie, il y a 26 millions de femmes pour 25 millions d'hommes. Il faut ouvrir le marché du travail à ce million surnuméraire ; des écoles pratiques et techniques sont créées pour les femmes mais, malgré ces conditions démographiques, les femmes ne peuvent prétendre à l'accès aux études médicales jusqu'en 1898, et la première immatriculation de femme-médecin a lieu à Heildelberg en 1900 ! En Russie, la femme moscovite est réduite à « l'esclavage jusqu'au XIIIe siècle, cloîtrée dans une partie de la maison, le Terem ». Pierre Le Grand abolit les terems.

Catherine II crée les instituts pour demoiselles. En 1857, le lycée féminin de Saint-Pétersbourg conduit aux études supé- rieures, mais non à la médecine. Seule une boursière du Corps des cosaques devient médecin pour soigner les femmes d'officiers et de soldats. Quelques Russes s'instruisent en Suisse et à Paris. Mais l'opinion publique est favorable, l'opposition est surtout le fait, du gouvernement qui n'autorise, en 1872, que l'ouverture d'un cours supérieur pour sages-femmes, à l'école de médecine militaire de Saint-Pétersbourg. Les conditions d'entrée sont strictes : être âgée de plus de 20 ans, titulaire de plusieurs baccalauréats, d'une autorisation des parents et d'un certificat de « bonne vie et mœurs », délivré par la police.

Ces cours deviennent très vite des études médicales clandestines, reconnues comme telles en 1875 seulement. Lorsque la guerre contre la Turquie éclate, les étudiants de fin d'études de médecine partent au front ; 25 étudiantes obtiennent de les suivre ; elles se couvrent de gloire, obtiennent toutes le doctorat au retour, favorisant ainsi l'ouverture de la première école de médecine pour femmes, en 1895. Dès l’ores, la féminisation du corps médical est spectaculaire, atteignant très vite 75 %. La médecine n'était masculinisée en Russie que parce qu'elle était exclusivement militaire ; la consommation médicale sous les tzars était minime ; la médecine naissante, dans ce pays encore très pauvre, est essentiellement préventive, peu coûteuse, d'emblée fonctionnaire et dénuée du caractère prestigieux qu'elle revêt à l'Ouest. 557 femmes exercent la médecine en 1902, 20 000 en 1926 ! Mais peu d'entre elles accèdent aux postes d'enseignement et de recherche, aussi peu qu'en Europe et en Amérique.

Conclusion : Si l'on définit la pratique médicale par les soins apportés aux enfants, aux femmes et aux hommes d'une famille, aux bêtes d'un village, alors les femmes sont, à l'évidence, médecins depuis toujours. Mais il faut interroger l'histoire pour voir qu'il n'en est rien. Il semble bien exister un lien naturel entre la femme et les métiers de soins, mais l'accès à la profession médicale, les conditions d'exercice de la médecine par les femmes au cours des siècles, à travers les civilisations paraissent dépendre, d'une part, du statut de la femme dans la société, des possibilités d'instruction qui lui sont données et, d'autre part, du prestige de la profession médicale.

Les raisons historiques d'interdire ou d'autoriser cette activité féminine sont sous-tendues par le souci de relier ou non l'existence des femmes aux modèles mêmes de la profession médicale à un moment donné. Il n'existait pas de femme docteur en médecine jusqu'à la fin du XIXe siècle, et le taux de féminisation en médecine actuellement est de 20 % (45 % en médecine du travail) : on peut voir là les effets d'une longue lutte féministe, tout aussi bien que d'une perte progressive du prestige de la profession, de ce prestige que connaissent, dans nos pays occidentaux, les professions libérales importantes, à faible effectif. Il semble, à travers l'histoire, que l'acte médical n'est masculinisé que s'il se mesure en pouvoir, en puissance d'argent et en puissance civique. Cet héritage historique conditionne en partie le mode d'exercice de la médecine par les femmes et l'idée qu'elles s'en font elles-mêmes, encore en 1982.


par Mme le docteur D. PENNEAU 

1 commentaire:

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