Dès le
paléolithique, on voit apparaître des représentations stylisées, sous la forme
de statuettes d’argile ou d’ivoire, de la femme dans toute sa splendeur féconde
; elles témoignent d’un culte naissant de la fécondité incarnée par la femme.
En ces temps
anciens la société était régie par les femmes, les chasseurs étaient soumis à
un régime matriarcal.
Le Féminin
sacré des origines était solaire, source de vie la grande Déesse était associé
à l’astre car les hommes avait perçu sa nature ignée : l’énergie de vie qu’ils
portaient en eux était feu, (nous retrouverons cette symbolique dans les
enseignements ésotériques de l’Inde) elle était issue du soleil lui-même.
Dans les
langues celtiques et en allemand, le Soleil est féminin, la Lune masculin.
A Babylone
le dieu Sin était lunaire, tout comme Osiris en Egypte (c’est Isis qui arborait
alors l’emblème solaire sur sa coiffe), tout comme Shiva, le plus antique dieu
de l’Inde (qui porte un croissant de lune sur son chignon).
La
Grande Déesse était aussi associée à l’arbre de vie car elle présidait à
l’abondance de la Nature, à la procréation et aux plaisirs qui y sont associés.
Mais, associée aux courants et aux
forces telluriques, elle prit alors les formes symboliques du serpent chtonien
et du dragon, alors considérés comme des entités positives associées à la Vie
elle même. La femme était alors considérée comme l’incarnation dans la matière
de la grande déesse, elle représentait le pouvoir créateur de la déesse mère et
elle était l’instrument de son pouvoir dans le monde.
Elle seule pouvait communiquer avec
l’invisible, le sacré. Aussi la femme antique était elle chamane, guérisseuse,
magicienne et prêtresse. Cette époque révolue fut celle du triomphe de la femme
; incarnation du sacré, elle dominait la société humaine et présidait à la naissance
de la conscience religieuse. Elle était le seul lien entre les mâles et
l’invisible qu’ils pressentaient avec respect et crainte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire