Interview de Johanne
Razanamahay-Schaller
Q : Comment êtes-vous devenue
chamane ?
Johanne
: J’ai toujours
été chamane, aussi loin que je remonte dans mes souvenirs. En revanche, je n’ai
jamais cherché à l’être, à le démontrer à l’extérieur !
Q : Que voulez-vous dire au
juste ?
Johanne : En fait, j’ai toujours été en contact
avec les esprits de la nature. Les étoiles, qui sont reconnues dans ma culture
comme étant nos ancêtres, m’ont toujours raconté les belles histoires de
l’humanité, d’où nous venons et nous allons. Le soleil, cette puissance divine
qui enveloppe la planète Terre de son chaud manteau, me communiquait sa raison
d’être et me parlait des civilisations extra-terrestres qu’il rencontre
lorsqu’il fait sa tournée. La lune, qui a pour mission de faire rayonner nos
sourires en nous fascinant avec douceur dès notre plus jeune âge, me donnait
des conseils pour rester joyeux et léger durant notre séjour sur Terre ainsi
que pendant le retour vers les mondes célestes. Les rochers et les pierres
m’informaient avec des sons très spéciaux des rôles qu’ils ont pour le maintien
de la vie avec leurs forces et leurs lumières arc-en ciel et j’ai toujours
senti la présence de toutes sortes d’êtres passionnants dans le monde
souterrain. Je percevais aussi le langage des animaux qui sont nos frères et
jouent un rôle clé pour l’harmonie de la vie sur Terre. Car tous nous sommes
indispensables à l’équilibre de la vie même si les hommes, hélas, ont tendance
à oublier leur fraternité avec tous les êtres vivants parce qu’ils sont trop
préoccupés par l’argent et les luttes de pouvoir.
J’ai vu, avec bonheur certes mais aussi avec une grande frayeur, certains
arbres se pencher sur mon passage et sur celui d’autres enfants pour parler de
leurs missions tandis que d’autres fredonnent des chants pacifiques pour
harmoniser la fréquence de la Terre et des êtres qui y vivent. J’entendais
aussi les chants de fleurs qui communiquent l’état de la terre et de ceux qui y
vivent au Créateur officiel dont nous sommes tous les enfants. Clairvoyante,
j’ai toujours vu les êtres humains brandir des drapeaux blancs pour signaler
leurs états intérieurs et extérieurs, pour partager leurs succès et réussites
comme pour appeler au secours là où ils ont de la peine à vivre. De plus, des
Esprits de la nature affiliés à tous les règnes vivent avec des corps d’énergie
rayonnants et dotés d’une sagesse incroyable. Seuls les médiums et les
clairvoyants connaissent leur existence. Les chamanes sont souvent dotés de ces
atouts magiques même si tous ne perçoivent pas la même réalité puisqu’il existe
de multiples plans d’existence !
Q : Ah bon ? Alors tous
les chamanes ne voient pas tous la même chose et ne détiennent pas tous les
mêmes talents magiques ?
Johanne
: Non. Dans leur
originalité et leur beauté ils n’ont pas tous développé les mêmes talents. Si
nous pouvons tous affiner nos organes des sens au fil de nos expériences, nous
pouvons aussi les atrophier si nous gardons de mauvais souvenirs du passé,
lorsque nous avons appris à les ouvrir. De plus, il existe plusieurs plans
d’existences où nous rencontrons des Esprits-guides aux fantastiques
enseignements. C’est merveilleux de pouvoir ne plus être prisonnier de la
matière, changer de niveau de conscience et visiter les sphères célestes. Plus
nous évoluons, plus nous pouvons faire des rituels magiques puissants, élevant
et très complémentaires les uns des autres.
Q : Passionnant ! Et
vous Johanne, qu’avez-vous reçu comme dons du ciel, personnellement ?
Johanne
: Si je sais
capter les formes pensées et voir les auras des gens pour voir ce qui se passe
et pouvoir harmoniser les énergies, je vois aussi de mes yeux l’être humain de
manière inédite avec, au-dessus de la tête, comme la coiffe d’un chef
amérindien, des personnages d’énergie, qui sont des potentiels de missions à
réaliser. Par la suite, en fonction de ses choix de vie, chacun peut déployer
davantage certains d’entre eux.
Pour bien distinguer ce que je vois des concepts d’autres chercheurs, j’ai
baptisé ces personnages les « Sous Personnalités Psycho-Actives » (ou
SPPA). Ces personnages qui vivent à l’intérieur de nous, sont, en fait, les
véritables créateurs de toutes nos réalités tant positives que négatives. Nous
ne sommes pas un seul « bloc de matière » mais des êtres
multidimensionnels porteurs d’une multitude de personnages qui ont chacun leur
mission à réaliser. Certaines SPPA peuvent notamment créer des maladies pour
être entendues. La guérison ne sera alors possible que si on tient compte
d’elles !
Q : Incroyable !
Cependant, si je comprends bien tout ce que vous venez de révéler, je me
demande alors si tout le monde peut vraiment être chamane ?
Johanne
: Je ne tiens pas
à insécuriser tous les gens intéressés par le chamanisme, cette approche
vivante et non intellectuelle qui connaît un immense succès de nos jours
puisqu’elle donne un sens à notre vie sur Terre. En voyant ces SPPA que je
viens de décrire, je ne peux qu’affirmer ceci : Nous sommes tous porteurs
de la SPPA destinée à devenir chamane, guérisseur ou thérapeute pour nous
permettre de nous adapter dans notre monde et nous prendre en charge. En tant
que créateurs, nous sommes conçus pour pouvoir nous soigner nous-mêmes et
soigner les autres. Mais comme nous sommes souverains, nous avons toujours le
libre arbitre, comme dans toutes nos autres missions et nul n’est obligé de
déployer tous ses personnages. Si nous avons tous le même nombre en tant que
potentiels d’énergie à réaliser, nous pouvons nous intéresser aux uns d’abord,
aux autres ensuite. C’est la seule différence !
Si nous avons donc tous le potentiel de devenir des chamanes, des initiations
sont indispensables pour ceux qui ne savent pas voyager dans des mondes
magiques et communiquer avec les Esprits. En plus d’avoir la foi et l’amour de
soi ainsi que de son prochain pour pouvoir trouver son centre et sa puissance,
il faut disposer d’un mode d’emploi. En effet, entrer en communication avec les
âmes des vivants comme celles des morts ainsi de croiser des entités positives
et négatives sur son chemin, tout cela demande de l’expérience et du savoir
faire.
D’ailleurs, preuve en est que Tal et moi, nous venons de deux mondes différents
avant de nous affirmer en tant que chamanes. Tal vient d’une monde scientifique
puisqu’il a commencé par être médecin avant de devenir chamane et moi j’ai
refusé mon côté chamane tant je voulais d’abord être civilisée !
Aujourd’hui, nous rassurons les gens avec nos différences et leur permettons
tous de reconnaître leurs limites afin de pouvoir les dépasser. Ils découvrent
alors la possibilité de vivre dans un monde plus spacieux et plus merveilleux
et ils s’amusent en s’élevant.
Q : Enfin, que faites vous,
Johanne, comme chamane, dans la vie de tous les jours ?
Johanne
: Je n’allume pas
de bougie car je ne viens pas d’un pays ayant cette tradition, je n’allume pas
de feu car je suis dans une maison et je ne consomme pas de substances
psychédéliques pour voyager avec ma conscience mais, quand je me lève, je me
relie à l’énergie d’un feu central que je visualise au centre de la planète, en
faisant un grand cercle avec tous les êtres humains. Je chante alors dans mon
cœur pour témoigner de ma puissance et de ma joie et j’en profite pour inviter
à se joindre à nous tous les grands Esprits bienveillants. Comme ceux-ci sont
sensibles à l’amour, ils viennent et m’entourent, ce qui m’élève en renforçant
ma foi. Puis, ils s’écartent de moi et chuchotent des mots doux et personnels à
chaque être vivant, à une vitesse extraordinaire. Ceux-ci sourient alors et
leur joie élève et éclaire le monde d’espoir et d’arc-en ciels qui montrent la
valeur de la vie et la bonne direction qu’elle suit toujours.
Puis, ces grands Esprits nettoient et harmonisent les nuages, les montagnes,
les forêts les rivières et les océans avec des gestes mystérieux et des sons.
Ils ramènent les vivants vers leur vérité en les enveloppant d’un respect et
d’une tendresse infinis. Je m’occupe alors de moi pour me faire du bien et fais
à mon tour des actes personnels pour le monde. Puis je me relie à tous mes
frères et sœurs chamanes et je fais avec eux toutes sortes de rituels connus et
nouveaux pour honorer et respecter la Terre et le Ciel. Nous, les chamanes,
sommes conscients de la valeur de ce que chacun apporte pour aider la société à
évoluer vers la paix, le partage et l’unité dans la diversité.
Q : Comment avez-vous
découvert la Prière sauvage ?
Johanne
: Les maîtres
chamanes du village du sud de Madagascar dont je voulais suivre les
enseignements m’ont envoyée (alors que j’étais encore une enfant) dans un
endroit où des entités étaient prisonnières, sans m’avertir de ce qui
m’attendait. Je devais rester toute la nuit dans ce lieu étrange, avec un
gros arbre qui s’est soudain transformé en une immense tour translucide
terminée par une base pyramidale. De nombreuses âmes errantes arrivèrent alors
vers moi, dans un silence sépulcral. Je fus prise de panique en voyant
leurs yeux vitreux et leurs mouvements extrêmement lents. Dans un élan du cœur,
je récitai mes prières comme j’avais appris à le faire depuis l’enfance avec ma
famille ou au temple. Mais cela ne les arrêta pas. N’obtenant aucune attention
de leur part, j’abandonnai toute politesse et toute gentillesse. Terrorisée et
désespérée, je me mis à crier mes prières, poussée par un réflexe naturel. Je
hurlai comme une folle, d’une manière tout à fait nouvelle. Je n’étais plus
qu’un être sauvage, doté d’une intelligence et d’un instinct si intenses que je
cessai d’être séparée de ce qui m’entourait. Avec une force incroyable, j’étais
le ciel, la terre et tout ce qui vit. Je n’avais plus ni espoir ni désespoir.
Plus rien n’était bien ou mal, juste ou faux, les divisions avaient disparu
pour laisser place à une extraordinaire unité. J’ÉTAIS, un point c’est tout !
J’exprimai alors à l’Univers tous les états d’âme que je traversais sans rien
retenir ni édulcorer. Peurs, colères, tristesses, frustrations, tout coulait
sans retenue ni contrôle. Alors brusquement, ces êtres sombres qui se tenaient
devant moi cessèrent d’avancer. Pensant que tout était fini, je respirais,
soulagée et apaisée. Mais mon attention fut à nouveau attirée par le gros
arbre. Le même scénario se reproduisait avec d’autres entités qui remontaient à
la surface et criaient à mon attention : « Continue, s’il te plaît, tu es
en train réussir ! Fais passer tout ce que tu ressens au plus profond de ton
être pour que tes vœux puissent ouvrir les portes du ciel. Nous attendons
depuis longtemps cette opportunité de nous libérer. Ayant été immobilisés, au
moment de la mort, par la peur de perdre nos bien-aimés, nous n’avons pas pu
nous élever vers la lumière. Grâce à la force que tu amènes avec ton innocence
et ta spontanéité, tu nous aide à retrouver le chemin du Ciel. Alors, s’il te
plaît, ne laisse pas ton intellect bloquer tes prières sauvages. Nous sommes
prêts à monter mais avons encore besoin d’une forte poussée ! »
Je criai alors à pleins poumons, les bras grand ouverts et les yeux tournés
vers le ciel. Mon corps tremblait et résonnait sur des fréquences de plus en
plus élevées. Les créatures qui étaient devant moi s’envolèrent, portées par
des ailes lumineuses et sublimes. Dans le ciel apparut un arc-en-ciel
merveilleux, frémissant comme un ruban plein de vie et d’invitations. Je sentis
alors qu’il fallait que je brasse l’air en faisant des gestes circulaires pour
toucher les êtres les plus lourds et les plus froids et les aider ainsi à
s’élever. Lorsque mon être put rayonner plus intensément encore, ils furent
transformés en tourbillons de lumière, dans des éclats de rire bienheureux. Et
alors, oh miracle, ils devinrent splendides, rayonnants de bonheur, et ils me
remercièrent en créant des pluies d’étoiles de toutes les couleurs.
Si j’étais enchantée, j’étais aussi exténuée. C’était trop incroyable pour vraiment
me rassurer ! En titubant, je regagnai ma chambre pour m’écrouler dans un
sommeil sans rêve.
Après cette initiation bouleversante, les chamanes de mon village m’ont
acceptée comme apprentie et je suis bientôt devenue une chamane accomplie. Mais
par la suite, poussée par le désir de m’ « occidentaliser »,
j’ai mis de côté mes talents de chamane pour développer mes facultés
intellectuelles. Ce n’est que bien des années plus tard, après un divorce et la
rencontre de chamanes de nombreux pays, que j’ai peu à peu reconquis mes
talents chamaniques. Mes ancêtres et mes guides m’ont inspiré ce que
j’appelle aujourd’hui la « prière sauvage », cette merveilleuse technique de
libération qui m’a non seulement sauvé la vie cette nuit-là mais a aussi permis
à un grand groupe d’âmes errantes de rejoindre les royaumes des cieux.
Il s’agit d’oser s’exprimer en toute sincérité et avec foi, au-delà des mots,
par des sons et des gestes, tout comme l’enfant encore pur et spontané, intègre
et honnête, qui extériorise sans retenue toutes ses émotions. Dans ce
monde prisonnier du conformisme, nous vivons dans toutes sortes de peurs et nos
prières sont faites dans l’hypocrisie car nos corps n’expriment pas ce que nous
ressentons à l’intérieur. Nous prions sans oser vraiment révéler ce qui nous
arrive et encore moins nos objectifs véritables. Or nous disons que “DIEU”,
cette Grandiose, Sublime, Belle et Puissante Energie, nous aime sans condition
et voit TOUT ! Comment pouvons-nous alors continuer à prier avec des
comportements si contradictoires ?
Comme pour tous les exercices de défoulement émotionnel que nous proposons dans
nos stages, mon époux et moi-même, vous pouvez aussi faire cette prière sans
mettre le son pour éviter de faire peur aux voisins. Dans ce cas, expirez et gesticulez
mais sans faire de bruit.
Cette prière donne accès aux royaumes célestes et permet d’entrer en
contact avec les entités spirituelles de haut niveau. Elle permet
aussi de laisser s’exprimer tous les personnages intérieurs, responsables de
notre bonheur et notre santé, comme de nos malheurs et de notre mort.
Q : Vous enseignez le
Chamanisme sauvage, de quoi s’agit-t-il ?
Johanne
: Avec mon mari
nous proposons le Chamanisme sauvage, soit un chamanisme délivré des traditions
rigides. Car bien des formes de chamanisme sont adaptées aux peuples qui les
ont créées mais, à notre époque moderne, nous avons besoin de pouvoir aller
droit à l’essentiel du chamanisme sans devoir passer par les rituels compliqués
de telle ou telle tradition amérindienne, maya, péruvienne, tibétaine ou
celte !
Pour cela, nous montrons comment apaiser le cerveau gauche, siège du rationnel
devenu trop contrôleur, pour élever le cerveau droit, siège de l’intuition et
une porte ouverte aux divines inspirations. Il sera alors possible de :
-
Retrouver sa verticalité et découvrir ou renforcer son côté chamane sauvage
pour pouvoir se soigner soi-même et de guérir ceux qui s’ouvrent à cette
possibilité.
- Capter les énergies de la Mère Terre et du Père Ciel et découvrir les
belles et simples techniques pour les invoquer avec des chants et danses
sauvages.
- Déployer les ailes de sa conscience spirituelle pour voyager dans des sphères
magique et y rencontrer les Esprits de la Nature, les Alliés, les Ancêtres et
les Guides spirituels.
- Expérimenter des danses et des chants de pouvoirs chamaniques
libérateurs et dynamisants pour respirer dans une dimension sacrée et sentir sa
puissance.
-Accepter ses talents de guérisseur et oser se conduire en chamane devant tous,
sans peurs ni complexes en osant aussi pratiquer l’exorcisme pour libérer les
âmes errantes.
- Récupérer nos bouts d’âme manquants dans des voyages sacrés pour
récupérer les talents que nous avons déjà développés (Psychothérapie
spirituelle)
-Devenir capables de communiquer avec les Esprits par la pratique du
channelling, de l’écriture et de l’art inspirés.
Maître Johanne RAZANAMAHAY-SCHALLER est chamane, médium,
philosophe et psychothérapeute. Auteur de nombreux livres, elle parcourt le
monde avec son mari, le docteur Christian Tal SCHALLER, pour enseigner la
médecine holistique et le chamanisme sauvage. www.santeglobale.info
Pour des démonstrations de prière sauvage, voir :
(@YouTube http://t.co/cENrrhh12r)
(@YouTube http://t.co/DxnNsOruj6)
http://Youtu.be/X4bv_EgVB5E
(@YouTube http://t.co/DxnNsOruj6)
http://Youtu.be/X4bv_EgVB5E
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