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jeudi 23 avril 2015

Danse et féminité sacrée


La danse peut tout d’abord aider à ressentir et appréhender ses cycles. Nous l’avons vu dans la partie précédente, les mouvements de bassin renforcent peu à peu le tonus et la souplesse de toute la partie pelvienne, ce qui a pour avantage de diminuer les douleurs menstruelles et d’être une excellente préparation à l’accouchement. Au moment de la ménopause, la danse orientale permet aux femmes de se sentir toujours aussi belles et désirables. C’est donc un bon moyen de se reconnecter à sa féminité perdue et aux cycles naturels.

Depuis la nuit des temps la Danse a été utilisée pour représenter le grand principe féminin. Elle était notamment utilisée pour les rituels de fertilité, mais aussi tout simplement pour honorer la Terre. La danse sacrée indienne par exemple utilise des mudras, gestes de mains ayant des significations bien précises et servant à se connecter aux énergies divines, tant féminines que masculines.

La danse tribale quant à elle, apporte cet aspect primitif et sauvage nécessaire à la connexion au sacré. Les mouvements sont plus puissants, tout en énergie. Il faut en premier lieu se connecter à la Terre et puiser dans son énergie pour la retransmettre dans ses mouvements. C’est pourquoi elle plait à bon nombre de Païen(ne)s. Les mouvements de bassin agissent sur le chakra racine et le chakra sacré. Le premier permet de relier l’esprit à la matière, il représente l’énergie vitale, l’équilibre et la stabilité. Il fait le lien entre l’individu et notre Terre Mère et gère la confiance en soi et le sentiment d’être présent physiquement. Le deuxième chakra régit l’énergie sexuelle. C’est le centre de la procréation, de la sensualité et des émotions de manière générale. La danse tribale est donc un outil pour travailler sur ces deux chakras, pour se reconnecter aux énergies telluriques et ainsi retrouver une certaine stabilité ; mais aussi à toute l’énergie sexuelle qui couve en nous.

L’expérience de Mahana
Pour moi, la danse a tout d’abord été un moyen de «reprendre en main» mon corps. J’avais besoin de sport et étant jeune, j’avais déjà pratiqué la danse de salon, le modern jazz. C’est une activité qui pour moi joint l’utile à l’agréable. La danse orientale m’attirait, mais ce n’est que lorsque j’ai  découvert la danse tribale que le déclic s’est fait.

En commençant, la danse m’a permis de réaliser à quel point mon corps était lourd et gauche. Ça n’a pas été évident de prendre conscience de mes mouvements. Et puis la danse tribale demande beaucoup de travail, car elle engage des parties du corps et des muscles qui n’ont pas l’habitude d’être sollicités (vous saviez que l’on peut contracter indépendamment les uns des autres    absolument tous les abdominaux !!!). Elle m’a permis en premier lieu de me remuscler, remodeler mon corps et ainsi me sentir mieux dans ma peau et dans ma tête. Plus précisément, elle m’a également permis de prendre conscience de mon bassin, et de l’énergie que je pouvais en retirer.

Et cette énergie, je l’utilise pour explorer les archétypes féminins sur lesquels je travaille. En ce moment, la guerrière s’est imposée à moi, et par la danse, je peux laisser s’exprimer mon corps. J’aime créer des chorégraphies qui ont un sens, qui parlent de quelque chose de profond, et l’idée que par ce biais, je peux transmettre des émotions aux autres, me plaît beaucoup.

Cela rejoint un peu le thème de la prière, et c’est vrai que je n’ai pas encore testé, mais je pense que la danse est mon moyen de prédilection pour m’exprimer. Je n’ai pas encore exploré l’idée de la méditation active par la danse, mais je sais que j’ai des facilités à me laisser porter par la musique, et qu’il m’arrive parfois d’entrer dans une sorte d’état second de conscience. Je suppose que c’est cela qu’on nomme la transe par la danse. C’est un chemin que j’emprunterai peut-être un jour, mais pour le moment je ne m’en sens pas capable.

Ce qui me plait également dans la danse tribale, c’est l’esprit de tribu qu’on y trouve. Pas seulement le fait qu’elle représente une communauté particulière, mais aussi pour l’ITS (Improvisation Tribal Style), qui introduit des notions de leadership tournant, où chaque membre de la troupe peut se retrouver à guider les autres. Ce style impose un grand respect pour les autres et une écoute  attentive de tous les membres de la troupe. Ceci demande un gros travail sur soi, que l’on soit trop timide ou au contraire très extraverti !

En bref, la danse tribale offre tellement de chemins, d’options, de possibilités, tellement de choses à découvrir, fusionner, mélanger, explorer, que ça donne envie de s’y lancer corps et âme !

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