Au plus profond de nous, dans notre silence
intérieur, réside un Lieu de mystère, espace de création universelle d’où naît
l’intuition. Lieu de mémoires, lieu de pouvoir, approchons-nous de ce qui est
en dedans de nous et offrons au monde le féminin dont il a tant besoin.
Cet
organe tout intérieur incarne l’essence de notre féminité et pourtant il mène
une existence misérable, oublié, renié au plus profond de notre corps. Nous
allons descendre et rencontrer notre mystère, notre puissance, pallier par pallier,
en faisant des pauses, jusqu’au plus profond de nous-même... sans fausse
pudeur. Souvent à un pallier un événement de notre histoire émerge. Sa mémoire
demande à être accueillie, comprise, digérée, intégrée. La rencontre avec
l’utérus, son silence, sa créativité, est une porte d’accès pour des
perceptions illimitées. L’histoire commence par une exploration de soi, de son
corps, de ses émotions pour développer plus de sensibilité, approfondir ses
perceptions et pouvoir également se fier à ses propres sensations et à son
intuition. Cette rencontre nous permet d’offrir à notre intimité la possibilité
de se révéler, de devenir capable de l’entendre, de la recevoir, de comprendre
comment va l’utérus et ce qu’il porte en lui. Dans cette rencontre avec soi-même,
développer l’écoute, puis le senti. “L’important n’est pas le but, mais le
chemin” de connaissance que nous allons emprunter. Un chemin non balisé,
rarement exploré... tout reste à découvrir.
L’utérus garde en mémoire les impacts des
événements passés, de vécus agréables ou difficiles. Réceptacle universel, il
garde aussi en mémoire des traces des générations passées, notre corps
réagissant, sans que cela soit conscient, par exemple à une ancêtre morte en
couches, rendant impossible la mise au monde d’un enfant, alors que
médicalement, rien n’est à signaler. De même, lorsqu’un avortement est vécu
dans la négation (non à l’enfant, non à la situation, non au partenaire), ce
négatif reste bloqué dans l’utérus même quand l’enfant est parti. Un travail de
nettoyage de cette mémoire est souvent nécessaire. Il en va de même pour les
empreintes laissées par ceux qui ont voulu goûter au nectar, s’approcher du
calice sans qu’ils y aient été invités...
Ce qu’on voit de l’utérus, c’est ce qui sort de
lui : le sang, les bébés, et ce qui entre en lui : la semence dont il va se
nourrir pour créer un nouvel être. Ce lieu a le pouvoir à la fois de contenir
un être pendant neuf mois, l’énergie étant tournée vers l’intérieur, et
d’expulser, de transformer sa chimie et les hormones, lorsque le bébé le
demande, pour l’accompagner vers la sortie : c’est l’enfant qui informe
l’utérus qu’il est prêt à sortir et ce dernier, qui a contenu pendant neuf
mois, à l’écoute des besoins du bébé, sécrète les hormones qui modifient le contenant
en expulsant.
Cycliquement, il prépare l’espace à accueillir
la vie : dans cette phase du cycle nous sommes tournées vers l’intérieur,
jusqu’au moment des lunes, période de Tiyoweh, d’écoute intérieure, où, dans le
silence, nous arrivent du très profond des intuitions, des visions, des
clarifications. Dans cette période l’énergie est tellement tournée vers
l’intérieur que les objets nous échappent des mains. L’aviez-vous remarqué vous
aussi ?
Les émotions stockées empoisonnent de
l’intérieur et créent des pathologies qui vont finir par se voir à l’extérieur.
Nos mémoires douloureuses laissent des traces et des marques jusque sur nos
visages, dans nos regards, ces mémoires font qu’une distance s’installe entre
nous et les autres, et ce n’est pas forcément cette distance que nous désirons,
ce n’est pas celle-là, la “bonne” distance. Dans cette distance la peur a pris
place, peur du contact, de l’intrusion, que l’autre vienne prendre à nouveau.
Selon M.D. Piontek, “L’utérus est l’endroit privilégié dans le corps d’une
femme où des années d’émotions négatives vont s’accumuler et empoisonner
l’organisme féminin de l’intérieur. Les problèmes de l’utérus, comme les règles
douloureuses, les pertes vaginales, les fibromes ou le cancer, sont des
manifestations de cet empoisonnement intérieur. D’un point de vue médical, ces
maladies sont considérées comme normales. Mais d’un autre côté, vivre en étant
malheureuse, négative et pessimiste est une attitude qui montre à quel point la
femme est déconnectée de son potentiel féminin...”
Chaque expérience sexuelle qui n’est pas source
de joie est mémorisée dans le corps et particulièrement dans l’utérus. La
violence sexuelle, l’absence d’amour et les conflits non résolus sont du poison
pour un utérus affaibli. Faire l’amour en étant absente fait que l’on n’habite
plus notre utérus, que nous nous coupons complètement de lui...
Karine Nivon
Francesca du blog http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/
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