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jeudi 19 novembre 2015

Parfum d'Utérus - Lieu de mémoires




Au plus profond de nous, dans notre silence intérieur, réside un Lieu de mystère, espace de création universelle d’où naît l’intuition. Lieu de mémoires, lieu de pouvoir, approchons-nous de ce qui est en dedans de nous et offrons au monde le féminin dont il a tant besoin. 



Cet organe tout intérieur incarne l’essence de notre féminité et pourtant il mène une existence misérable, oublié, renié au plus profond de notre corps. Nous allons descendre et rencontrer notre mystère, notre puissance, pallier par pallier, en faisant des pauses, jusqu’au plus profond de nous-même... sans fausse pudeur. Souvent à un pallier un événement de notre histoire émerge. Sa mémoire demande à être accueillie, comprise, digérée, intégrée. La rencontre avec l’utérus, son silence, sa créativité, est une porte d’accès pour des perceptions illimitées. L’histoire commence par une exploration de soi, de son corps, de ses émotions pour développer plus de sensibilité, approfondir ses perceptions et pouvoir également se fier à ses propres sensations et à son intuition. Cette rencontre nous permet d’offrir à notre intimité la possibilité de se révéler, de devenir capable de l’entendre, de la recevoir, de comprendre comment va l’utérus et ce qu’il porte en lui. Dans cette rencontre avec soi-même, développer l’écoute, puis le senti. “L’important n’est pas le but, mais le chemin” de connaissance que nous allons emprunter. Un chemin non balisé, rarement exploré... tout reste à découvrir.


L’utérus garde en mémoire les impacts des événements passés, de vécus agréables ou difficiles. Réceptacle universel, il garde aussi en mémoire des traces des générations passées, notre corps réagissant, sans que cela soit conscient, par exemple à une ancêtre morte en couches, rendant impossible la mise au monde d’un enfant, alors que médicalement, rien n’est à signaler. De même, lorsqu’un avortement est vécu dans la négation (non à l’enfant, non à la situation, non au partenaire), ce négatif reste bloqué dans l’utérus même quand l’enfant est parti. Un travail de nettoyage de cette mémoire est souvent nécessaire. Il en va de même pour les empreintes laissées par ceux qui ont voulu goûter au nectar, s’approcher du calice sans qu’ils y aient été invités...

Ce qu’on voit de l’utérus, c’est ce qui sort de lui : le sang, les bébés, et ce qui entre en lui : la semence dont il va se nourrir pour créer un nouvel être. Ce lieu a le pouvoir à la fois de contenir un être pendant neuf mois, l’énergie étant tournée vers l’intérieur, et d’expulser, de transformer sa chimie et les hormones, lorsque le bébé le demande, pour l’accompagner vers la sortie : c’est l’enfant qui informe l’utérus qu’il est prêt à sortir et ce dernier, qui a contenu pendant neuf mois, à l’écoute des besoins du bébé, sécrète les hormones qui modifient le contenant en expulsant.

Cycliquement, il prépare l’espace à accueillir la vie : dans cette phase du cycle nous sommes tournées vers l’intérieur, jusqu’au moment des lunes, période de Tiyoweh, d’écoute intérieure, où, dans le silence, nous arrivent du très profond des intuitions, des visions, des clarifications. Dans cette période l’énergie est tellement tournée vers l’intérieur que les objets nous échappent des mains. L’aviez-vous remarqué vous aussi ?

Les émotions stockées empoisonnent de l’intérieur et créent des pathologies qui vont finir par se voir à l’extérieur. Nos mémoires douloureuses laissent des traces et des marques jusque sur nos visages, dans nos regards, ces mémoires font qu’une distance s’installe entre nous et les autres, et ce n’est pas forcément cette distance que nous désirons, ce n’est pas celle-là, la “bonne” distance. Dans cette distance la peur a pris place, peur du contact, de l’intrusion, que l’autre vienne prendre à nouveau. Selon M.D. Piontek, “L’utérus est l’endroit privilégié dans le corps d’une femme où des années d’émotions négatives vont s’accumuler et empoisonner l’organisme féminin de l’intérieur. Les problèmes de l’utérus, comme les règles douloureuses, les pertes vaginales, les fibromes ou le cancer, sont des manifestations de cet empoisonnement intérieur. D’un point de vue médical, ces maladies sont considérées comme normales. Mais d’un autre côté, vivre en étant malheureuse, négative et pessimiste est une attitude qui montre à quel point la femme est déconnectée de son potentiel féminin...”

Chaque expérience sexuelle qui n’est pas source de joie est mémorisée dans le corps et particulièrement dans l’utérus. La violence sexuelle, l’absence d’amour et les conflits non résolus sont du poison pour un utérus affaibli. Faire l’amour en étant absente fait que l’on n’habite plus notre utérus, que nous nous coupons complètement de lui...

Karine Nivon


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