Les déesses nous éveillent à la dimension sacrée du féminin.
A chaque femme revient la responsabilité de restaurer son masculin intérieur
afin d’ancrer la beauté et la joie de son féminin.
Sept visages de la Déesse en chaque femme, pour que la
femme savoure la femme qu’elle est, à la fois sensible et puissante, aimante et
digne, belle et unique, universelle et magique. Mais aussi douce et ferme,
profonde et claire, concernée et « compassionnée » (sans être attachée),
prêtresse et simple, accueillante et sauvage. Sereine et sœur, intuitive et
spirituelle, créative et créatrice, mère et amante, magnétique et sensuelle,
joueuse et sage. Oui, quelle que soit la forme de son nez, la taille de ses
seins ou de ses fesses. Car c’est l’essence du féminin faite femme. I ci, la
Déesse est le féminin de Dieu, au-delà des notions religieuses qui lui sont
associées. La Déesse, le féminin sacré, est sa complétude :
« La Déesse est ce que Dieu engendre, ce à quoi il
ressemble, ce qu’il ressent : la création, la réflexion, l’amour et la
résolution ». Mais le Dieu du patriarcat destitue et ensevelit la Déesse qui se
retrouve scindée, dispersée, banalisée en déesses multiples. C’est la déesse
mineure destituée de son rôle sacré qui devient la sœur et l’épouse des dieux.
Toute femme peut alors être forcée, trompée. Seul reste le féminin, ayant perdu
la conscience de son essence et de sa divinité, avili et coupable du péché
originel, « démonisé », incarné par la femme(1).
Le retour de la Déesse Le féminin sacré commence à être
reconnu, espéré, même s’il n’est pas encore incarné. C'est une chose belle et
saine. Sacrée. Sacrée car vitale.
Les valeurs du Féminin ont besoin d’enrichir, de
transformer radicalement notre société basée sur la compétition, la
performance, la domination, le mépris du féminin et les valeurs d’un masculin
coupé de sa dimension divine. Il est désormais vital de respecter la nature
comme partenaire. A moins d’être submergés par le retour du refoulé. Il nous
revient dès lors de guérir les multiples visages de la Déesse, de les intégrer,
de les réconcilier afin de manifester une réalité où l’amour devient une valeur
sociale, politique, rationnelle.
Pour ancrer l’intégrité de leur féminin et la conscience
de leur essence divine, les femmes ont à restaurer en elles-mêmes leur masculin
véritable ; un masculin qui ne soit pas calqué sur le modèle de l’homme. Elles
ont la responsabilité de reconnaître en elles les visages de la Déesse, de
traverser le piège immémorial de se croire une déesse, afin de redevenir
véhicule de la Déesse. Ni plus, mais ni moins non plus. Les sept visages de la
Déesse La Déesse a de multiples visages(2).
Ceux des déesses grecques vivent encore aujourd’hui en
nous et construisent notre mythologie intérieure et notre psyché : Diane
(romaine) / Artémis (grecque), Minerve / Athéna, Vesta / Hestia, Cérès /
Déméter, Proserpine / Perséphone, Junon/ Héra, Vénus / Aphrodite. Une femme
complète, en communion vibrante avec sa puissance d’amour, intègre ces sept
déesses.
Chacune de nous les vit dans une proportion différente.
Mais pour nous toutes, à un moment ou à un autre de notre vie, chaque déesse
vient à notre rencontre (avoir ou non un enfant, privilégier sa carrière, sa
vie intérieure, se marier, vivre libre). Nous avons besoin d’éveiller en nous
celles qui sont refoulées, en guérir d’autres, illuminer celles restées dans
l’ombre, célébrer celles qui sont nos ressources de joie, de paix, d’extase.
Les sept représentent autant de voies de restauration du féminin et d’enjeux de
pouvoir du féminin dénaturé. A chaque visage de la Déesse, j’associe une voie
spirituelle et un centre d’énergie privilégié d’exploration, de guérison et
d’harmonisation. Les sept déesses inscrites dans les sept chakras principaux
permettent à la femme d’ancrer dans son corps qu’elle est véritablement le
véhicule de la Déesse, qu’elle incarne physiquement le féminin sacré. Révéler
la Déesse en nous Lorsque j’anime des ateliers où se révèlent les sept visages
de la Déesse, je suis intimement touchée par mes sœurs aux yeux embués en train
de découvrir, de faire renaître les merveilles ignorées, refoulées ou malaimées
d’elles-mêmes. La manifestation des différents aspects de la Déesse leur
redonne joie et gratitude d’être Femme dans la conscience de leur essence
divine. Cette révélation s’ancre dans leurs corps et dans leur quotidien.
Car le territoire de la Déesse est notre territoire de
vie et d’expérience : la Nature, le ressenti, la sororité, l’intégrité pour
Diane, la sagesse, l’intériorité, la pureté pour Hestia, l’amour inconditionnel
et nourricier, la connaissance des cycles pour Déméter, l’âme, l’extase, les
passages pour Perséphone, l’union sacrée pour Héra, la création et la
procréation passionnées pour Vénus. Discerner, ressentir laquelle se manifeste
ou non, prendre soin du besoin de chacune, choisir laquelle suivre, est le gage
d’un choix digne de la Déesse. Surtout ne pas l’enfermer dans des dogmes, sans
rire ni joie. La célébrer avec spontanéité, créativité, beauté et magie. Ceci
aussi pour l’homme qui intègre son féminin, sa propre complétude. La
reconnaître en Tout comme en soi est le chemin de la réalisation. Diane est la
Déesse des sœurs. Je porte son nom. Je salue la Déesse en chacune d’entre nous.
Et je me réjouis de participer à son retour, à la Réconciliation : « La Déesse
est l’amour qui accueille inconditionnellement la vie, qui dit oui joyeusement,
librement, spontanément au moment présent. Sa Présence réjouit, aimante, libère
et enchante ».
(1) « Masculin Féminin, l’Initiation Amoureuse », Diane
Bellego, éditions Trédaniel, 2009.
(2) Je rends grâce ici à Jean Shinoda Bolen dont le
travail m’exalte depuis 30 ans : « Goddesses in every woman », Jean Shinoda
Bolen.
Retrouvez la vidéo de Diane Bellego lors du 1er Festival
du Féminin : www.centre-tao-paris.com
par Diane Bellego
Francesca du blog http://etredivinaufeminin.blogspot.fr/
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