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mardi 17 novembre 2015

Les sept visages de la Déesse


Les déesses nous éveillent à la dimension sacrée du féminin. A chaque femme revient la responsabilité de restaurer son masculin intérieur afin d’ancrer la beauté et la joie de son féminin.



Sept visages de la Déesse en chaque femme, pour que la femme savoure la femme qu’elle est, à la fois sensible et puissante, aimante et digne, belle et unique, universelle et magique. Mais aussi douce et ferme, profonde et claire, concernée et « compassionnée » (sans être attachée), prêtresse et simple, accueillante et sauvage. Sereine et sœur, intuitive et spirituelle, créative et créatrice, mère et amante, magnétique et sensuelle, joueuse et sage. Oui, quelle que soit la forme de son nez, la taille de ses seins ou de ses fesses. Car c’est l’essence du féminin faite femme. I ci, la Déesse est le féminin de Dieu, au-delà des notions religieuses qui lui sont associées. La Déesse, le féminin sacré, est sa complétude :

« La Déesse est ce que Dieu engendre, ce à quoi il ressemble, ce qu’il ressent : la création, la réflexion, l’amour et la résolution ». Mais le Dieu du patriarcat destitue et ensevelit la Déesse qui se retrouve scindée, dispersée, banalisée en déesses multiples. C’est la déesse mineure destituée de son rôle sacré qui devient la sœur et l’épouse des dieux. Toute femme peut alors être forcée, trompée. Seul reste le féminin, ayant perdu la conscience de son essence et de sa divinité, avili et coupable du péché originel, « démonisé », incarné par la femme(1).

Le retour de la Déesse Le féminin sacré commence à être reconnu, espéré, même s’il n’est pas encore incarné. C'est une chose belle et saine. Sacrée. Sacrée car vitale.
Les valeurs du Féminin ont besoin d’enrichir, de transformer radicalement notre société basée sur la compétition, la performance, la domination, le mépris du féminin et les valeurs d’un masculin coupé de sa dimension divine. Il est désormais vital de respecter la nature comme partenaire. A moins d’être submergés par le retour du refoulé. Il nous revient dès lors de guérir les multiples visages de la Déesse, de les intégrer, de les réconcilier afin de manifester une réalité où l’amour devient une valeur sociale, politique, rationnelle.

Pour ancrer l’intégrité de leur féminin et la conscience de leur essence divine, les femmes ont à restaurer en elles-mêmes leur masculin véritable ; un masculin qui ne soit pas calqué sur le modèle de l’homme. Elles ont la responsabilité de reconnaître en elles les visages de la Déesse, de traverser le piège immémorial de se croire une déesse, afin de redevenir véhicule de la Déesse. Ni plus, mais ni moins non plus. Les sept visages de la Déesse La Déesse a de multiples visages(2).

Ceux des déesses grecques vivent encore aujourd’hui en nous et construisent notre mythologie intérieure et notre psyché : Diane (romaine) / Artémis (grecque), Minerve / Athéna, Vesta / Hestia, Cérès / Déméter, Proserpine / Perséphone, Junon/ Héra, Vénus / Aphrodite. Une femme complète, en communion vibrante avec sa puissance d’amour, intègre ces sept déesses.

Chacune de nous les vit dans une proportion différente. Mais pour nous toutes, à un moment ou à un autre de notre vie, chaque déesse vient à notre rencontre (avoir ou non un enfant, privilégier sa carrière, sa vie intérieure, se marier, vivre libre). Nous avons besoin d’éveiller en nous celles qui sont refoulées, en guérir d’autres, illuminer celles restées dans l’ombre, célébrer celles qui sont nos ressources de joie, de paix, d’extase. Les sept représentent autant de voies de restauration du féminin et d’enjeux de pouvoir du féminin dénaturé. A chaque visage de la Déesse, j’associe une voie spirituelle et un centre d’énergie privilégié d’exploration, de guérison et d’harmonisation. Les sept déesses inscrites dans les sept chakras principaux permettent à la femme d’ancrer dans son corps qu’elle est véritablement le véhicule de la Déesse, qu’elle incarne physiquement le féminin sacré. Révéler la Déesse en nous Lorsque j’anime des ateliers où se révèlent les sept visages de la Déesse, je suis intimement touchée par mes sœurs aux yeux embués en train de découvrir, de faire renaître les merveilles ignorées, refoulées ou malaimées d’elles-mêmes. La manifestation des différents aspects de la Déesse leur redonne joie et gratitude d’être Femme dans la conscience de leur essence divine. Cette révélation s’ancre dans leurs corps et dans leur quotidien.

Car le territoire de la Déesse est notre territoire de vie et d’expérience : la Nature, le ressenti, la sororité, l’intégrité pour Diane, la sagesse, l’intériorité, la pureté pour Hestia, l’amour inconditionnel et nourricier, la connaissance des cycles pour Déméter, l’âme, l’extase, les passages pour Perséphone, l’union sacrée pour Héra, la création et la procréation passionnées pour Vénus. Discerner, ressentir laquelle se manifeste ou non, prendre soin du besoin de chacune, choisir laquelle suivre, est le gage d’un choix digne de la Déesse. Surtout ne pas l’enfermer dans des dogmes, sans rire ni joie. La célébrer avec spontanéité, créativité, beauté et magie. Ceci aussi pour l’homme qui intègre son féminin, sa propre complétude. La reconnaître en Tout comme en soi est le chemin de la réalisation. Diane est la Déesse des sœurs. Je porte son nom. Je salue la Déesse en chacune d’entre nous. Et je me réjouis de participer à son retour, à la Réconciliation : « La Déesse est l’amour qui accueille inconditionnellement la vie, qui dit oui joyeusement, librement, spontanément au moment présent. Sa Présence réjouit, aimante, libère et enchante ».


(1) « Masculin Féminin, l’Initiation Amoureuse », Diane Bellego, éditions Trédaniel, 2009.
(2) Je rends grâce ici à Jean Shinoda Bolen dont le travail m’exalte depuis 30 ans : « Goddesses in every woman », Jean Shinoda Bolen.

Retrouvez la vidéo de Diane Bellego lors du 1er Festival du Féminin : www.centre-tao-paris.com

par Diane Bellego

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