Nirmala
Gustave, praticienne en Santé Humaniste, nous fait partager sa vision et sa
connaissance de l’utérus. Elle nous invite à reconnecter la puissance
transformatrice de cet espace intime et sacré pour incarner et guérir notre
humanité de femmes.
En contemplant son enfant, une femme peut être saisie d’émotion en ayant la
réflexion suivante :
« Cet enfant connaît un endroit intime de moi
au creux de mon féminin, que je n’expérimenterai jamais de la même façon que
lui, de l’intérieur de mon ventre. Il a habité cette grotte mystérieuse de
moi-même dans un de mes organes féminins. »
Cette
réflexion est source de cheminement… Matrice, vient du mot latin « matrix »
(matricis), lui-même dérivé de « mater » qui signifie mère. La matrice est
l’élément qui fournit un appui ou une structure et qui sert à entourer,
reproduire ou construire. Cet élément chez la femme est l’utérus - organe
triangulaire dont la pointe s’ouvre vers le col utérin, débouchant vers
l’extérieur du corps. La Matrice est ce ventre douillet qui accueille et fait
pousser les bébés. La spécificité extraordinaire de cet organe féminin réside
en son pouvoir de transformation.
En
effet, sa taille à l’état normal est celle d’une orange puis lorsqu’il
accueille un bébé, peut atteindre celle d’une pastèque. Depuis des temps
immémoriaux, ce ventre rond, fertile, accueillant, protecteur est une source
d’émerveillement où la magie de la vie en mouvement se met en œuvre. Cette
matrice capable d’engendrer des « petits d’Homme » fut longtemps considérée
d’essence divine face à ce miracle de vie ; par analogie la femme était vénérée
comme la Déesse-Mère puisqu’elle pouvait enfanter et l’homme, non.
Autrefois,
la sorcière savait utiliser les pouvoirs de son utérus en appelant les forces
et le pouvoir de transformation contenus dans son bas-ventre. Elle puisait sa
puissance depuis sa matrice, douée d’un pouvoir créateur extraordinaire,
habitait consciemment son bassin. Elle pratiquait des rituels par des offrandes
matérielles ou sensuelles, des chants ou des danses. Qu’elle soit mère ou non,
la sorcière vivait le potentiel de la matrice en tirant sa force de son ventre.
La
matrice capable d’accueillir la Vie est l’enjeu mystérieux de convoitises. La
science cherche à imiter sa puissance de création, en l’étudiant, en voulant
l’imiter par différentes expérimentations. La rencontre fusionnelle entre un
spermatozoïde et un ovule puis la multiplication des cellules de l’être ne peut
exister que par la magie de la matrice, accueillante et protectrice de la Vie.
Comment fonctionne vraiment cette matrice ? Quelle impulsion est sous-jacente
dans l’accueil de cette vie ?
La
matrice est encore pénétrée de mystères : pourquoi telle rencontre entre un
spermatozoïde et un ovule aboutit à une fécondation et telle autre rencontre
reste stérile ? Quelle force supérieure est en jeu et de quelle façon : ces
questions n’ont trouvé que des réponses partielles… La spiritualité nous parle
des expérimentations utiles ou non à l’évolution de l’âme afin d’amener l’Etre
à incarner l’amour véritable, son humanité authentique. C’est de ce côté
spirituel que les réponses peuvent arriver…
Comme
les pièces d’un puzzle qui s’imbriquent. La matrice, puissance énergétique de
la femme En Inde, chaque syllabe de l’alphabet est considérée comme une
matrice, une petite mère « mâtrika », où réside l’éclat de la conscience. De
même, la matrice de la femme recèle le trésor de l’humanité à la conscience
évoluée.
L’utérus,
situé dans le corps, trois doigts sous le nombril est associé énergétiquement
au centre vital de la joie de vivre, la puissance féminine, l’assise stable
(chakra Svadhistana, Hara chez les Japonais, Tan-Tien chez les Chinois). Cet
espace du corps, lorsqu’il est bien harmonisé, fournit la puissance de
l’équilibre et la force de création. Plusieurs pratiques énergétiques libèrent
l’énergie de la matrice. Parmi elles : respirer en conscience dans son ventre
favorise une oxygénation des cellules utérines, une vascularisation de l’utérus
afin de renforcer la santé, la tonicité de l’organe et permet de développer la
puissance de son féminin.
Dans
les médecines ayurvédique, tibétaine ou chinoise, l’énergie et les vertus des
pierres apportent la santé physique et mentale. Ainsi, s’allonger en état de
profonde relaxation et poser une cornaline au niveau de l’utérus apportera ou
renforcera la joie de vivre, le dynamisme, la connexion au potentiel féminin,
la libido créatrice.
La
cornaline aide la femme à connecter la puissance de son féminin. Poser une
chrysoprase verte au niveau de l’utérus apporte une profonde connexion avec
notre organe féminin et aide à accompagner toutes les transformations physiques
liées à nos phases du féminin : lors de la menstruation, de la maternité et de
la ménopause.
La
chrysoprase verte aide la femme à accepter le corps qui change et à grandir de
ses différentes phases. à l’instar de cette matrice-microcosme de la femme,
notre Mère-Terre Gaïa est la matrice-macrocosme. Gaïa est une matrice pour
l’humanité entière. Le temps de l’incarnation de l’être humain sur Terre, notre
Mère-Terre nous porte en elle afin de croître et d’évoluer. Pareil au bébé par
le ventre de la mère, l’humain trouve en Gaïa le cadre qui lui permet
d’expérimenter son essence profonde. Elle fait de lui un être humain digne de
ce nom, viscéralement relié à la Terre et au Ciel. Mère-Terre, en enfantant
l’être humain qui expérimente et chemine, donne naissance à l’humain éveillé.
Nirmala
Gustave Auteur de « BéBé Lumière », livre-CD de relaxations pour les femmes
enceintes, éd. Le Souffle d’Or - avril 2011 www.nirmala.co
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