SANTE - Hystériques,
folles à lier, désaxées, névrosées... : parce qu'elles sont considérées comme
instables et émotives, les femmes ont longtemps été soupçonnées par le corps
médical d'être sujettes aux maladies mentales. La preuve avec ces 6 pathologies
"typiquement féminines" et totalement invraisemblables inventées pour
maintenir les femmes à leur place, comme le révèle le site américain Mic.
La "bicycle face"
C'est sans doute l'un des maux touchant les femmes les plus idiots jamais
imaginées, affirme Mic.com. En 1895, le journal The Springfield Republican publie un article dans lequel il met
en garde les femmes contre les ravages causés par la bicyclette. En se
déplaçant régulièrement en vélo, elles prenaient le risque d'être victimes du
syndrome de la "bicycle face" (littéralement, le visage du vélo),
c'est-à-dire de voir leur visage rester irrémédiablement figés dans une grimace
d'effroi. L'épuisement, l'insomnie, les palpitations cardiaques, les maux de
tête et la dépression étaient aussi considérés comme des effets secondaires
d'une pratique régulière de la bicyclette chez les femmes.
Surtout, la bicyclette a été le premier moyen de transport que les femmes
pouvaient prendre seules et sur de longues distances sans avoir besoin d'un
homme à leurs côtés. En cela, le vélo est lié à l'émergence du féminisme. Le
magazine Vox souligne d'ailleurs qu'en Angleterre, les Suffragettes étaient de
grandes amatrices de bicyclette, et que son adoption par de nombreuses femmes a
grandement contribué à révolutionner la tenue des femmes, qui, pour mieux
pédaler, ont fini par abandonner le corset.
L'utérus vagabond
Grand classique des pseudo-pathologies féminines, le syndrome de "l'utérus
vagabond" trouve ses racines dans la Grèce Antique : Hippocrate, considéré
comme le père de la médecine, le décrivait comme "un animal dans un
animal" (sympa...) qui ferait vibrer le corps de la femme et affecterait
ses humeurs et sa santé.
L'une des "prescriptions" pour lutter contre le syndrome de l'utérus
vagabond a d'ailleurs longtemps été de tomber régulièrement enceinte pour
empêcher l'utérus de se balader. Un médecin byzantin aurait également conseillé
aux femmes qui souffraient de ce mal de crier ou d'éternuer pour maintenir leur
utérus en place.
L'hystérie
Tout droit dérivé du syndrome de l'utérus vagabond, l'hystérie (utérus en grec)
est restée fortement associée à la féminité, en dépit des efforts au XIXe
siècle de Charcot, Janet, Freud, Breuer, etc. qui ont chacun démontré
l'existence d'hystéries chez les hommes.
D'après les médecins de l'époque, l'hystérie se traduit par "la maladie de
l'utérus", aux symptômes aussi variés que "l'anxiété, l'insomnie,
l'irritabilité, la nervosité, le fantasme érotique, des sensations de lourdeurs
dans l'abdomen, l'oedème pelvien et la lubrification vaginale". Le remède
prôné par les médecins et les sages-femmes ? Un "massage des organes
génitaux jusqu'à l'orgasme" des femmes souffrant d'hystérie grâce aux
premiers vibromasseurs de l'histoire. Pour une fois qu'une fausse maladie (et
sexiste de surcroît) sert à quelque chose...
La surcharge émotionnelle
Parce qu'elles sont incapables de maîtriser leurs émotions et en perdent
forcément à un moment ou à un autre la raison, les femmes sont aussi les
premières et principales victimes des lobotomies, ces opérations chirurgicales
archaïques ayant pour but d'interrompre certains circuits neuronaux pour
traiter les maladies mentales.
La première lobotomie de l'histoire a d'ailleurs été réalisée sur une femme au
foyer du Kansas en 1936. Walter Freeman, le psychiatre qui a prescrit l'opération,
aurait diagnostiqué une "surcharge émotionnelle ayant conduit à la maladie
mentale". Il en aurait conclu que le seul remède qui vaille soit de couper
certains nerfs dans le lobe frontal (siège de la personnalité et des fonctions
cognitives supérieures) pour stabiliser la maladie mentale de la patiente.
Avant d'être privé
d'exercer en 1967 suite à la mort d'un de ses patients sur la table
d'opération, Walter Freeman a eu le temps de réaliser au moins 3 500 lobotomies
dans 23 États américains. Selon les experts, les États-Unis ont pratiqué plus
de 50 000 lobotomies au début des années 50.
Une
pratique répandue dans de nombreux pays, parmi lesquels la Suède. Le Journal of the History of the
Neurosciences: Basic and Clinical Perspectives estime que 63% des lobotomies
réalisées dans le pays ont été pratiquées sur des femmes.
source :
http://www.huffingtonpost.fr/
SANTE - Hystériques,
folles à lier, désaxées, névrosées... : parce qu'elles sont considérées comme
instables et émotives, les femmes ont longtemps été soupçonnées par le corps
médical d'être sujettes aux maladies mentales. La preuve avec ces 6 pathologies
"typiquement féminines" et totalement invraisemblables inventées pour
maintenir les femmes à leur place, comme le révèle le site américain Mic.
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