Nos
cheveux sont notre parure, cessons de les brutaliser. Quelques gestes simples
et de bons réflèxes les rendront plus beaux et vigoureux.
Certaines femmes ont un remède infaillible contre la
déprime: elles s'offrent une séance chez le coiffeur. « Quand je suis bien
coiffée, je me sens défatiguée, allégée et plus sûre de moi », confie Agnès,
agent immobilier. Dans les salons de beauté sociale Joséphine fondés par Lucia
Iraci, défilent des femmes en détresse qui retrouvent le sourire en un coup de
ciseaux ou de peigne. Nos cheveux sont une parure qui renforce l'estime de soi,
c'est pourquoi il faut en prendre soin. Il existe pour cela des solutions
douces, reposant sur un bon dosage de gestes et de produits.
Plus un sol est
riche et aéré, plus les plantes croissent. De la même façon, la force de nos
cheveux dépend de leur terrain. « Ils ne poussent bien que lorsque le cuir
chevelu est parfaitement irrigué », confirme Sylvie Boisnic, dermatologue.
Chaque centimètre carré de notre crâne concentre plus de 250 terminaisons
nerveuses. Premier geste salutaire pour activer la circulation sanguine : le
massage du cuir chevelu. A faire soi-même ou dans un spa capillaire pour plus
de profondeur.
Un diagnostic
en institut aide à connaître l'état de son cuir chevelu. Au spa René Furterer,
à Paris, on se sert du capilliscope qui grossit 80 fois la peau du crâne pour
déterminer sa nature, et l'état des cheveux à la racine. Si certains sont
dystrophiques (le bulbe est aplati), c'est qu'ils poussent dans de mauvaises
conditions. La solution ? Désencombrer et tonifier le cuir chevelu.
L'esthéticienne capillaire maison recommande un complexe d'huiles essentielles
stimulantes de lavande et d'orange qui s'applique raie par raie et se rince
après un temps de pose. Chez Leonor Greyl, pour donner un coup de fouet aux
cheveux, on mise sur les huiles essentielles vasodilatatrices. Mais la
technique dernier cri pour s'oxygéner la tête a pour nom « mésothérapie », que
seuls pratiquent les dermatologues. Ils passent sur la tête un roller doté de
centaines d'aiguilles très fines qui injectent sous la peau un cocktail
d'antioxydants, de vitamines et de minéraux. Les séances peuvent être assorties
d'une cure de luminothérapie, sous des LED.
Comme notre
peau, nos cheveux sont vivants et se révèlent un vrai baromètre santé :
régimes, stress, excès de tabac, pollution, mais aussi déficit en fer,
anesthésie chirurgicale ou prise de certains médicaments se voient au sommet de
notre tête. Alors pour aider nos cheveux, nourrissons-les de l'intérieur ! « Ce
n'est pas par hasard si, jadis, on donnait de l'huile de ricin ou de foie de
morue aux enfants pour fortifier leur chevelure », décrypte Patrick Alès, le
fondateur des Laboratoires Phyto qui fut le premier à lancer, en 1980, un
complément alimentaire, le Phytophanère, cocktail de vitamines et d'acides gras
essentiels.
Nos cheveux sont aussi victimes de nos
excès de zèle. En hiver, on peut s'autoriser des soins nourrissants sur les
longueurs. Mais de grâce, ayons la main plus légère au printemps ! Nous avons
tendance à surdoser les masques avant ou après shampoing. Or, plus un produit
est concentré en actifs végétaux, moins il faut en mettre. Pour un résultat
optimal, les pros, eux, appliquent les masques sous
vapeur d'eau ou d'ozone qui dilate les écailles pour une meilleure pénétration
des actifs.
A réviser aussi, la fréquence de nos shampoings. Même si les
produits sont de moins en moins agressifs, l'idéal est de ne laver nos cheveux
qu'une à deux fois par semaine maximum. Le rituel commence à sec, par un
brossage des longueurs pour les dépoussiérer. Sous la douche, mieux vaut se
contenter de masser le shampoing sur le cuir chevelu, surtout pas sur les
mèches que l'on risquerait de froisser comme du papier de verre.
Ayons également la main légère sur les brushings : même si les
séchoirs dernière génération dosent mieux la chaleur, on n'échappe pas au
néfaste réflexe de tirer sur nos cheveux pour les lisser. Françoise, elle, a
trouvé la parade. Chez son coiffeur, elle opte pour une mise en plis avec pose
de rouleaux sous un casque, moins traumatisante.
N'oublions jamais que le cheveu est une matière vivante. Plutôt
que de le torturer, apprenons à le respecter. Il en sera plus vigoureux et plus
beau.
par Christine Halary Magazine.
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