Caitlin et John Matthews, érudits celtes de la Tradition
du Mystère de L’occident, disent que le mot "mystère" vient du grec
« myein", dont le sens est "garder le silence". La
tradition du Mystère de l’Occident se réfère à un corpus d’enseignements et de
connaissance ésotériques, un système de techniques magiques et à la croyance
que les pratiquants existent depuis le commencement des temps : le jadis
dans lequel nos ancêtres ont commencé à explorer les royaumes intérieurs de l’existence.
Cette tradition est appelée "de l’occident" pour la différencier
clairement des systèmes venus de l’est et orientaux. Buen que la Tradition du
Mystère de l’occident ne se considère pas comme appartenant à la Wicca, ses
enseignements ont eu une grande influence sur la Sorcellerie moderne. Dans la
Tradition du Mystère Occidental.
"Les mystères sont des portes, des seuils entre ce
monde et l’Autre, lieux de rencontre entre les dieux et les gens. En tant que
vérités symboliques, ils apparaissent séparés du monde ordinaire, difficiles à
appréhender pour le non initié : du point de vue de l’Autres monde, les
mystères sont un langage qui permet de recueillir et transmettre les concepts
spirituels".
Selon les Matthews, "le vrai secret des mystères est
qu’ils ne peuvent pas être transmis de l’un à l’autre" et "Des clefs
et des indications de cette connaissance peuvent être données, mais la
véritable connaissance est révélée à l’initié par son expérience personnelle et
une prise de conscience révélatrice". Pour simplifier, vous pouvez mener
un cheval à l’abreuvoir, mais vous ne pouvez pas le faire boire. Ah, mais vous
pouvez l’assoiffer.
Le travail d’une prêtresse ou d’une facilitatrice de
rituel consiste à susciter cette soif au Mystère chez une femme qui seule peut
s’autoriser à expérimenter. Les mystères sont des expériences où l’on découvre,
profondément enfouie, une sagesse particulière. Qu’une femme soit novice de la
Déesse ou quelle pratique depuis longtemps, si elle approche le seuil du
Mystère avec l’esprit ouvert d’une initiée, elle s’octroie une plus grande
possibilité de pénétrer le Mystère.
Le mystère, dans les termes féminins ici, est la vérité
qui ne peut être connue. Cependant, quelque chose d’approchant à ce secret est
révélé lorsque les voiles sont soulevés, la vérité s’éclaircit, mai selle reste
néanmoins hors de portée, impressionnante, insaisissable, et énigmatique. Comme
un serpent qui mue, la conscience se révèle, se déploie et augmente à chaque
expérience du Mystère. Celle qui se trouve en sa présence, est impressionnée et
reconnaissante pour ce cadeau de la vie. Ce savoir ne peut être ni capturé ni
fractionné, et ainsi nous pouvons avoir accès à la connaissance inhérente au
Mystère de notre corps de femme, sa complétude étant précisément toujours à
notre protée. En éprouvant notre propre corps comme sacré, naturel, beau, et
entier, nous pouvons accéder à toutes les ressources du corps de la Déesse
puisque nous sommes des reflets d’elle.
Les Mystères des femmes sont des rituels féminins de vie
– un processus organique, naturel et évolutif. Les rituels de femmes se
réapproprient ce qui est naturellement nôtre en tant que femmes : nos
corps, notre sagesse, notre intuition, et notre pouvoir.
Le mot "rituel" du sanscrit r’tu , est
"un acte de magie vers un but". Rita, signifie un parcours correct.
Ri, signifiant la naissance, est la racine de red (rouge) prononcé
"reed" en vieil anglais. R’tu signifie menstruation, suggérant que le
rite a commencé comme l’acte de reconnaissance des premières menstruations.
Dans le rituel Dianique, nous nous initions chacune dans le cercle de femmes.
En incarnant la Déesse, nous nous initions et nous aidons les autres à accéder
à la connaissance et au pouvoir inné de création qui est notre droit féminin.
Nous nous nourrissons du fruit de l’Arbre de la Connaissance, la Pomme de
Sagesse, symbole de la sagesse féminine et des Mystères de la création. Quand
nous prenons notre pouvoir de femme pour nous initier dans les Mystères des
Cinq Sang, nous prenons l’initiative consciente d’évoluer par nous-mêmes au
lieu de laisser cette évolution être décidée par les autres.
EXTRAIT
DE LA FEMME LUNAIRE de Miranda Gray -Editions Jouvence
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