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lundi 18 avril 2016

Je deviens ce que je mange

   

Je ne répondrai pas à cette question mais en filigrane, l’alimentation appelée vivante nous propose de nous questionner sur le sujet.

Cela autant dans ce que nous mangeons que ce avec quoi nous nous nourrissons par la pensée : les images, les lectures, les conversations et le mode de vie que nous adoptons. 



Alors pourquoi aujourd’hui entendons-nous autant parler d’alimentation vivante ? Et qu’est l’alimentation vivante ?

Est-ce que le sujet sous-tendrait qu’il y a du mourant ou du mort dans nos assiettes ? Pourquoi ai-je choisi de m’y intéresser ? Que cette démarche nous apprend-elle sur nous-mêmes grâce à une autre façon de nous nourrir ou de nous intéresser au sujet ? 

Cette démarche peut aussi nous permettre de transformer notre façon de penser, de penser le monde ou de le redécouvrir autrement par soi-même !!

Nous mangeons pour le plaisir ou pour nous maintenir en santé. Mais nous constatons qu’il y a beaucoup de maladies liées à une hygiène alimentaire ne tenant pas compte du terrain, des goûts et de la diététique adaptés à la santé de chacun ou de chacune. Mais peut-être que ce ne sont pas les seuls facteurs ?

Comment donc à partir des choix que JE fais et des priorités que JE me donne pour ces choix, je peux rester en bonne santé ou la recouvrer grâce à mon alimentation. Et aussi nourrir de bonnes relations avec les autres, trouver des liens de convivialité et de bonne digestibilité des échanges que j’entretiens avec moi-même et autrui. 

Que l’autre ait ou non une même culture alimentaire, suis-je en mesure de respecter mes choix qu’ils soient alimentaires ou autres ?

S’intéresser aujourd’hui à une nourriture vivante, n’est-ce pas aussi s’intéresser à la VIE tout simplement et à L’ART DU VIVRE ENSEMBLE en acceptant la culture, les traditions et les différences des autres ? 

Je vais répondre à mes premières questions tout simplement en reprenant la culture alimentaire, celle que j’ai reçue, et les recherches que j’ai toujours eu à Cœur de faire pour des rencontres de qualité dans toutes les cultures humaines que ce soit. Ou peut-être plutôt j’ai développé ces qualités au fil de mes expériences de vie, tour à tour assistante sociale, secrétaire médico-sociale, je suis aussi formée aux cultures artistiques avec le textile, le fer, la pierre, le marbre, la terre d’argile, et l’animation de publics tous secteurs pour l’accompagnement à la créativité. 
Il y a donc en filigrane la question du RESPECT, de l’ACCEPTATION et de ce que j’appelle l’OUVERTURE DU CŒUR pour le bien ou le mieux vivre ensemble. 

Mes premiers questionnements furent en direction des colorants, des conservateurs, des pesticides sur les légumes, antibiotiques dans certaines viandes, des agents blanchissants par exemple dans le sucre, et certains aliments – exhausteur de goûts… et aussi sur le lait qu’à partir de 8-9 ans je n’ai plus digéré et que pourtant j’ingurgitais par respect de la conscience maternelle qui croyait que c’était bon pour ses enfants…


J’ai commencé à changer de nourriture à partir du moment où j’ai senti que ma digestion n’était pas facile. Et c’est grâce aux choix que j’ai faits que ma santé et la digestibilité des aliments ont commencé à se rétablir. 


Je me suis bien sûr documentée sur le sujet et j’ai aussi essayé de me faire mon opinion par le goût. Est-ce que ce que je mangeais était à mon goût ?


Il est vrai qu’ayant grandi grâce aux légumes du jardin de mon père, j’avais déjà appris à connaître et reconnaître les végétaux qui me faisaient du bien, je continue d’apprendre à les cuisiner puisqu’aujourd’hui je reconsidère les modes de cuisson. J’adopte des modes plus doux depuis que j’ai découvert les ateliers de cuisine crue. Ce n’est qu’en 2014 que je les ai découverts avec Chantal Roy, une chef cuisinière venant du Canada. 


Et depuis je me forme à me nourrir avec des aliments riches avec un fort potentiel nutritif comme les graines germées.


C’est ainsi que mon parcours a commencé, et aujourd’hui, j’alimente ces expériences de nouvelles aventures en changeant très progressivement mon mode d’approche de la nourriture. 


J’ai aussi compris qu’il est important de prendre du temps pour changer progressivement sa façon de se nourrir. Car n’oublions pas que la nourriture est avant tout plaisir, convivialité, échanges, partage et affectivité. Elle nous lie et relie à notre enfance et il est parfois difficile dans un premier temps de refuser des plats que nous concoctaient des proches ou des amis. C’est un parcours engageant mais tellement réconfortant quand les découvertes de mieux être dans sa vie se font au fil des expériences.

Alors maintenant à vous de jouer dans vos choix, qu’ils soient alimentaires ou culturels, dans vos goûts les plus simples ou les plus profonds, lesquels peuvent aussi impliquer des rythmes pour se nourrir ne reprenant pas toujours ceux appris.
Grandir à travers son alimentation, c’est aussi revisiter cette façon que chacun et chacune a appris dans son enfance et donc revoir son parcours de vie, son éducation alimentaire et aussi celle liée à ses pensées en matière d’hygiène et de santé alimentaire. Chacun a en effet des croyances et c’est à partir de celles-ci, revisitées avec des guides, des personnes qui sont passées par là que ce parcours va se préciser pour mieux vivre son quotidien et sa vie. 


Merci à toutes les épreuves traversées dans cette vie qui m’apprennent à revisiter et à chercher la bonne trajectoire à chaque instant. 


Bénédicte PARPILLON, artiste, formée aux outils de la psychanalyse, sculpteur, modelage de la terre d’argile et de mots, poésie Haïku et chercheuse en alimentation vivante, le cru, les plantes sauvages et les graines. pour le magazine http://www.revedefemmes.net

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