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mardi 7 juin 2016

Retrouver la Déesse du Territoire


Le paganisme breton se trouve juste sous la surface, sa culture a été protégée pendant des siècles par la langue bretonne, que seulement les bretons connaissent. Le Christianisme et le Paganisme se fusionnèrent et les anciens chemins furent cachés sous l’apparence du nouveau. Les autels romains de Mithra furent inclus dans les églises chrétiennes. Les statues des déesses gallo-romaines réapparurent en tant que Vierges.




Les anciennes divinités bretonnes vivent et on a découvert qu’en faisant des rituels à l’extérieur, les divinités qu’on invoquait d’habitude dans notre temple à Londres ne nous parlaient pas sur cette terre riche, ni dans la salinité du vent, ni à l’ombres des pierres érigées vers un ciel étoilé. Lors de nos premiers rituels dans le cercle de pierres qu’on a créé, on invoquait les quatre directions en utilisant les images de la tradition celtique – l’aigle à l’est, la jument blanche au sud, le saumon à l’ouest et le taureau noir au nord. Comme les noms des dieux qu’on utilisait en Angleterre et en Irlande ne semblaient comme « Dame » et « Seigneur ». Puis lors d’un rituel on était assis autour d’un feu et on a attendu.

On écoutait le vent dans les arbres, les cris des hiboux, les bruissements des animaux curieux entre les buissons, venus voir notre rituel de feu. À la lumière tremblante du feu et le sifflement des arbres, on écoutait attentivement, pour découvrir le schéma divin de ces sons. Des mots arrivaient et on y trouvait un sens.

On écoutait et dans le vent un son arriva.

On confronta nos notes. Oui, on avait entendu la même chose. On avait trouvé notre première divinité. L’intuition avait trouvé un nom et la pensée maintenant prenait sa place. On acheta des livres sur l’histoire celtique de Bretagne. On a découvert ainsi le travail de Christian-J. Guyonvarc’h, professeur en études celtiques à l’Université locale de Rennes, et les recherches des historiens bretons locaux, comme Gwenc’hlan Le Scouëzec. On a commencé à découvrir nos Déesses et nos Dieux. On a découvert Belisama et on a commencé à l’adorer.

La Déesse Dorée

La mer qui entoure la Bretagne de trois cotés porte avec elle les brumes, la pluie, le vent et le soleil. C’est une terre aux longues soirées dorées d’été, quand le coucher teint le ciel d’ambre, d’orange, d’abricot et de rose. C’est cette lumière dorée qui a attiré en Bretagne au dix-neuvième siècle des peintres comme Paul Gauguin pour peindre « Le Christ Jaune » et « Meules de foin en Bretagne ». On a découvert que c’est Belisama la déesse des étés dorés qui commence à Beltane. Dans les longues soirées dorées, les rayons du soleil transforment les cristaux de quartz de notre ferme et ils brillent d’une lumière dorée. On ressent la présence de Belisama dans le cercle et tout autour quand les journées d’été commencent à s’allonger. On la ressent comme de l’énergie, dorée et lumineuse, joyeuse et créative.

Il y a le rire et la force. On ne la ressent pas comme Vierge ni comme Mère, mais comme déesse amante qui prend comme amant ceux qu’elle veut et qui donne son amour à tout le monde.

Feu et eau
Au Solstice quand le soleil est au maximum de sa force, on entre dans le signe astrologique du Cancer. Le Solstice porte avec lui les énergies du feu et d’eau à la fois, l’eau des plaisantes pluies d’été.

Dans notre travail rituel avec Belisama elle vient à nous
comme une déesse solaire et de l’eau.

Nos étés bretons, ce sont les étés du soleil et des averses, donc cela a du sens chez nous. Pendant nos recherches, on a découvert qu’il y a un lien avec l ’eau. Le géographe romain Ptolémée enregistra le nom d’un fleuve au nord-ouest de l’Angleterre, appelé maintenant Ribble, Belisama. On a remarqué que notre vision de Belisama est tout à fait semblable à l’image de la carte des tarots des Étoiles. On la voit très souvent près des ruisseaux dans lesquels coule de l’eau fraiche. On la voit se promener sur les rives entre les joncs et les fleurs. On invoque Belisama quand nos initiés italiens viennent nous voir de Milan. Quand la déesse est invoquée, la pleine lune monte grande et dorée. On voit ici une autre image de Belisama. Est-elle la lune dorée d’été que l’on voit très souvent resplendir sur notre terre dorée ?




S’approcher de nos Dieux

Dans beaucoup de traditions païennes à mystères, l’invocation est le sacrement, le processus sacré à travers lequel celui qui invoque et l’invoqué créent une identification temporaire entre un être humain et le Divin. Lors de ce moment de fusion, on peut retrouver des visions, des signifiés, de l’inspiration, du pouvoir et, à travers une expérience extérieure, de la sagesse qui peut enrichir notre pratique spirituelle et nos vies quotidiennes.

La spiritualité païenne s’exprime par des symboles plutôt que par des mots pour transmettre un message spirituel. On n’est pas piégé comme certaines religions « du livre » par l’interprétation d’un groupe d’êtres humains dans un temps et un espace bien définis. À travers les symboles, les dieux nous parlent et on peut mieux les comprendre. On invoque Belisama et nos visions et notre compréhension d’elle évoluent. L’importance des symboles dans la spiritualité païenne nous démontre que les idées peuvent évoluer dans le temps – on peut faire des changements, la spontanéité et la créativité rituelles sont encouragées. Belisama est ven ue à nous dans notre cercle et notre temple.

On  sait très peu sur comment les gens la concevaient et l’adoraient dans l’Antiquité. Belisama est comme la lumière du soleil – elle change de jour en jour. On se contente de l’adorer comme elle choisit de se manifester et en elle on voit, on connait, on se rappelle de la beauté de l’été.

Bénédictions d’été

Que vos divinités viennent à vous quand vous honorez les marées des saisons. Que votre Été soit riche en prospérité et guérison. Que vous et votre chemin soyez bénis.


Retrouvez les articles de Vivianne Crowley et Valentina Voxifera sur https://voxiferaldiana.wordpress.com

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