Est-ce que le sujet sous-tendrait qu’il y a du mourant ou du mort dans nos
assiettes ? Pourquoi ai-je choisi de m’y intéresser ? Que cette démarche nous
apprend-elle sur nous-mêmes grâce à une autre façon de nous nourrir ou de nous
intéresser au sujet ?
Cette démarche peut aussi nous permettre de transformer notre façon de penser,
de penser le monde ou de le redécouvrir autrement par soi-même !!
Nous mangeons pour le plaisir ou pour nous maintenir en santé.
Mais nous constatons qu’il y a beaucoup de maladies liées à une hygiène
alimentaire ne tenant pas compte du terrain, des goûts et de la diététique
adaptés à la santé de chacun ou de chacune. Mais peut-être que ce ne sont pas
les seuls facteurs ?
Comment donc à partir des choix que JE fais et des priorités que JE me donne
pour ces choix, je peux rester en bonne santé ou la recouvrer grâce à mon
alimentation. Et aussi nourrir de bonnes relations avec les autres, trouver des liens de
convivialité et de bonne digestibilité des échanges que j’entretiens avec
moi-même et autrui.
Que l’autre ait ou non une même culture alimentaire, suis-je en mesure de
respecter mes choix qu’ils soient alimentaires ou autres ?
S’intéresser aujourd’hui à une nourriture vivante, n’est-ce pas aussi
s’intéresser à la VIE tout simplement et à L’ART DU VIVRE ENSEMBLE en acceptant
la culture, les traditions et les différences des autres ?
Je vais répondre à mes premières questions tout simplement en reprenant la
culture alimentaire, celle que j’ai reçue, et les recherches que j’ai toujours
eu à Cœur de faire pour des rencontres de qualité dans toutes les cultures
humaines que ce soit. Ou peut-être plutôt j’ai développé ces qualités au fil de
mes expériences de vie, tour à tour assistante sociale, secrétaire
médico-sociale, je suis aussi formée aux cultures artistiques avec le textile,
le fer, la pierre, le marbre, la terre d’argile, et l’animation de publics tous
secteurs pour l’accompagnement à la créativité.
Il
y a donc en filigrane la question du RESPECT, de l’ACCEPTATION et de ce que
j’appelle l’OUVERTURE DU CŒUR pour le bien ou le mieux vivre ensemble.
Mes premiers questionnements furent en direction des colorants, des
conservateurs, des pesticides sur les légumes, antibiotiques dans certaines
viandes, des agents blanchissants par exemple dans le sucre, et certains
aliments – exhausteur de goûts… et aussi sur le lait qu’à partir de 8-9 ans je
n’ai plus digéré et que pourtant j’ingurgitais par respect de la conscience
maternelle qui croyait que c’était bon pour ses enfants…
J’ai
commencé à changer de nourriture à partir du moment où j’ai senti que ma
digestion n’était pas facile. Et c’est grâce aux choix que j’ai faits que ma
santé et la digestibilité des aliments ont commencé à se rétablir.
Je
me suis bien sûr documentée sur le sujet et j’ai aussi essayé de me faire mon
opinion par le goût. Est-ce que ce que je mangeais était à mon goût ?
Il est vrai qu’ayant grandi grâce aux légumes du jardin de mon père, j’avais
déjà appris à connaître et reconnaître les végétaux qui me faisaient du bien,
je continue d’apprendre à les cuisiner puisqu’aujourd’hui je reconsidère les
modes de cuisson. J’adopte des modes plus doux depuis que j’ai découvert les
ateliers de cuisine crue. Ce n’est qu’en 2014 que je les ai découverts avec
Chantal Roy, une chef cuisinière venant du Canada.
Et
depuis je me forme à me nourrir avec des aliments riches avec un fort potentiel
nutritif comme les graines germées.
C’est
ainsi que mon parcours a commencé, et aujourd’hui, j’alimente ces expériences
de nouvelles aventures en changeant très progressivement mon mode d’approche de
la nourriture.
J’ai
aussi compris qu’il est important de prendre du temps pour changer
progressivement sa façon de se nourrir. Car n’oublions pas que la nourriture
est avant tout plaisir, convivialité, échanges, partage et affectivité. Elle
nous lie et relie à notre enfance et il est parfois difficile dans un premier
temps de refuser des plats que nous concoctaient des proches ou des amis. C’est
un parcours engageant mais tellement réconfortant quand les découvertes de
mieux être dans sa vie se font au fil des expériences.
Alors maintenant à vous de jouer dans vos choix, qu’ils soient alimentaires ou
culturels, dans vos goûts les plus simples ou les plus profonds, lesquels
peuvent aussi impliquer des rythmes pour se nourrir ne reprenant pas toujours
ceux appris.
Grandir
à travers son alimentation, c’est aussi revisiter cette façon que chacun et
chacune a appris dans son enfance et donc revoir son parcours de vie, son
éducation alimentaire et aussi celle liée à ses pensées en matière d’hygiène et
de santé alimentaire. Chacun a en effet des croyances et c’est à partir de
celles-ci, revisitées avec des guides, des personnes qui sont passées par là
que ce parcours va se préciser pour mieux vivre son quotidien et sa vie.
Merci à toutes les épreuves traversées dans cette vie qui m’apprennent à
revisiter et à chercher la bonne trajectoire à chaque instant.
Bénédicte PARPILLON, artiste, formée
aux outils de la psychanalyse, sculpteur, modelage de la terre d’argile et de
mots, poésie Haïku et chercheuse en alimentation vivante, le cru, les plantes
sauvages et les graines. Paru au Magazine RêvedeFemmes.net
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