S’il est difficile de traduire le
terme “Wingwalker” (wing : aile et walker : promeneur), il est très aisé de le
comprendre, tant ce qu’il représente est incongru. Le “Wingwalker” est une personne
qui se déplace sur l’aile d’un avion... en vol.
Tout a commencé aux Etats Unis et en
Europe dans les années 1920, avec le développement de l’aviation populaire. Les
anciens pilotes et mécaniciens de la 1ère guerre mondiale se sont pris au jeu
(avec les avions provenant des surplus de guerre) et ont inventé la cascade aérienne,
beaucoup plus extrême que la voltige académique. Les cascadeurs se sont lancés
des défis de plus en plus fous dans le cadre de spectacles aériens.
La crise de 1929, la Seconde Guerre
mondiale, le durcissement de la règlementation et surtout la banalisation de
l’aviation auprès du public ont finalement eu raison de ces “Jeux du Cirque”
modernes. L’activité des “wingwalkers” est progressivement tombée en désuétude malgré
le remplacement progressif des hommes par des femmes wingwalkers.
Mais cette ultime touche de glamour
n’a pas été suffisante pour sauver une profession qui a presque totalement
disparu. Si quelques numéros aériens restent encore aujourd’hui populaires aux
USA, la vieille Europe n’a pas réellement développé le côté ludique de
l’aviation, activité essentiellement orientée vers la performance, à
l’exception toutefois de l’Angleterre...
Depuis près de 30 ans, les
“Aerosuperbatics” entretiennent l’héritage des cascadeurs d’antan et proposent
un numéro aérien de wingwalking dans les grands meetings européens. Les avions
sont des antiques Boeing Stearman, biplans des années 1930, qui assuraient déjà
le spectacle il y a 70 ans.
En revanche, pour séduire le public et
attirer des sponsors, les wingwalkers sont désormais de jolies jeunes filles,
sportives et téméraires. Après avoir été soutenue par une marque de margarine,
l’équipe a porté les couleurs d’une marque de cosmétiques et elle est
aujourd’hui financée par un fabricant de montres de luxe.
Le spectacle, proposé réellement attractif,
dure de 12 à 20 minutes, en fonction des conditions météo et du nombre d’avions
(de 1 à 3, voire jusqu’à 5 lorsque le budget le permet).
Cerise sur le gâteau, pour les
amateurs de sensations fortes, Aerosuperbatics propose même des vols
d’initiation au wing walking. Il suffit de s’inscrire sur leur site Internet,
de prendre rendez-vous en Angleterre, et... d’oser monter sur l’aile quelques
minutes avant le décollage...
Moi, je n’ai pas été jusque-là... Je
me suis contenté de photographier les charmantes demoiselles Danielle et Stella
“les wingwalkers” à l’occasion de leur meeting à Biscarrosse en mai 2010.
Je vous souhaite un bon voyage dans le
ciel !
Jan Renette, mai 2010 – l’Essence de la Féminité – livre
Expo à découvrir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire