Mai 68
les femmes descendent dans la rue. Même si depuis 1945, elles ont le droit de
voter, beaucoup reste à conquérir : droit de disposer d'elles-mêmes, droit à la
contraception, à l'avortement. La révolution de la femme passe par la notion de
« mon corps m'appartient ! ».
Dans
une publication de « la Marche mondiale des femmes », cette revendication de
liberté demeure bien fondée aujourd'hui encore. Le chemin à parcourir reste
long pour obtenir un monde d'égalité.
Selon
un article du Monde, le sexisme aurait reculé dans la sphère politique
actuelle. Les hommes politiques s'autorisent moins facilement des blagues
sexistes ; elles sont remplacées par une attitude empreinte de machiste ou de
paternaliste. La thématique du combat des femmes a évolué mais demeure vivante
et mobilise les militantes dans tous les domaines. Nos états d'âme indignés
nourrissent le combat.
Les
femmes peuvent avoir l'illusion d'une égalité. Sentiment vite démenti si l'on
en croît une étude sociologique. Elle confirme qu'après la maternité, la femme
reste majoritairement, et de loin, en charge des contraintes ménagères.
En
2013, la politique européenne n'a guère évolué : les lois sur la parité ne sont
que « chiffons de papier ». Les structures sont certes établies, mais les
préjugés demeurent. Au bilan, la liberté de paroles et d'action reste très
relative.
Barbara Ann Hubert, Psychanalyste : « LA LIBERTE, un chemin vers
la joie intérieure… »
« Barbara, quelle est ta vision de la liberté ? En quoi la
psychanalyse peut-elle se révéler une aide vers plus de liberté ? »
Pour la
psychanalyse, nous parlerons de la liberté intérieure. Souvent, il nous arrive
de percevoir en nous une réaction qui n'est pas celle que nous choisirions s'il
nous était possible de n'écouter que notre cœur. La violence physique ou
verbale est l'une de ces réactions.
Se
positionner en cas de désaccord, pouvoir entendre un refus sans se sentir
abandonné, vivre une situation difficile sans s'effondrer…Compatir sans se
perdre dans l'autre sont pour moi des signes de liberté.
La
psychanalyse qui accompagne la compréhension des mécanismes réactionnels est
une voie de libération de nos croyances, de nos préjugés et de nos réactions
enregistrées. Cette compréhension est une étape, viendra ensuite la volonté de
choisir le changement et la liberté.
Cela
prend du temps et notre époque de productivité voudrait des modes d'emploi et
des solutions rapides, y compris pour la liberté intérieure. Cette recette
n'existe pas, il s'agit d'un chemin personnel et nous avons l'espace de notre
vie pour le parcourir.
Un grand empêchement à notre liberté est l'emprise, qu'elle soit politique, religieuse, familiale, historique...
Nous ne
pouvons pas nous libérer de quelque chose que nous ignorons : pour le faire, il
est nécessaire de se distancier de son histoire, de la comprendre, puis de
choisir de changer. Cela nécessite un accompagnement, car la pensée se déploie
dans la relation.
Cette
notion de choix, de distanciation est pour la psychanalyse le lieu de la
liberté. Il est possible de choisir et de se diriger vers l'acceptation de nos
limites, et de la réalité qui nous est proposée. Accepter ne signifie pas
subir, ni rester sans agir au contraire.
La liberté est une action, un mouvement intérieur vers la vie et vers la joie.
La liberté est une action, un mouvement intérieur vers la vie et vers la joie.
Barbara Ann Hubert Psychanalyste et Membre de l'association
Abraham et Torok. Membre fondateur du Cerp.
Créer sa liberté
La
république dans sa Constitution appelle à la Liberté.
Où se trouve-t-elle sinon dans notre ressenti. La vérité est présente dans notre espace intérieur. Notre vérité sur la liberté…Que chacun est libre de choisir ou de s'imposer.
Où se trouve-t-elle sinon dans notre ressenti. La vérité est présente dans notre espace intérieur. Notre vérité sur la liberté…Que chacun est libre de choisir ou de s'imposer.
La
femme est à la recherche d'une unité perdue entre son masculin et son essence
féminine.
Est-elle guérisseuse, magicienne, prêtresse. Porte t'elle toutes ces virtualités ? Toute femme recèle cette énergie féminine sacrée qui ouvre à une conscience nouvelle, féconde et créatrice.
Pourquoi
s'éveiller au féminin ? Parce que le monde actuel est orphelin de son féminin !
La moitié de son humanité… Et si la femme de par son tempérament trop
émotionnel a longtemps été écartée de la spiritualité, aujourd'hui par la
méditation, elle réussit à acquérir une résonance intérieure nouvelle.
Alors
célébrons notre nature : divine, sacrée voire épicurienne dans une solitude
choisie ou non, dans une relation de couple. Permettons que l'héritage de nos
mères et grands mères nous offre le plus beau des cadeaux : celui de comprendre
que seule la liberté intérieure est réelle. C'est à moi de la conquérir. Par la
méditation si je le sens.
« La
Vie en elle-même est une toile vide. Elle devient ce que vous peignez dessus.
Vous pouvez peindre la misère ou vous pouvez peindre la joie. Cette liberté est
votre splendeur. »
« Vous ne pouvez être que ce que vous êtes. Détendez-vous ! L'existence a besoin de vous tels que vous êtes ». Osho
Telle que je suis : libre
ou non. Mais libre de célébrer mes choix de vie. Jacqueline Heinen : « une liberté toujours revendiquée !»
Professeur de sociologie à l'université de Versailles,
Jacqueline Heinen montre que le chemin qui mène les femmes à la liberté est
semé d'embûches…
« En tant que sociologue as-tu vu la notion de liberté évoluer
pour les femmes depuis les revendications de 68. Quels sont les désirs des
femmes aujourd'hui ? »
Par Patricia Menetrey
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