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mercredi 20 janvier 2016

Et si les émotions nous guidaient



Aujourd’hui, j’aperçois mon âme, au loin. Elle est si loin que le chemin pour la retrouver est celui de la guerrière, celui de la guerre-ison. Dans la vie concrète me sont données à vivre de dures expériences que chaque femme sur terre vit.



Les histoires de nos vies inscrivent autant que nous la créons une forêt vivante.

Rien n’est créé, tout est déjà là. Notre flore vaginale, intestinale, buccale sont les chemins qui mènent au reste du monde, juste à la lisière de la forêt. Nous inspirons la sève, nous réchauffons notre corps avec son feu, nous affinons notre perception avec ses êtres vivants, nous vibrons depuis notre base avec la terre qui ruisselle sous nos pieds. Résonance continue avec ce qu’elle porte, ce qu’elle nourrit, ce qu’elle met au monde. Nous sommes sur son dos comme les rayons du soleil qu’un enfant dessinera, nous rayonnons de toute notre verticalité. 


Nous retournons dans son ventre pour nous reposer quand la verticalité nous empêche d’onduler. Quand l’enfant grandit, les rayons du soleil qu’il dessine deviennent des vagues.


Nous grandissons et comme lui nous devenons aussi sauvages que le vent. Le vent, la pluie, le réchauffement de la planète ne sont pas des pensées que l’univers a. L’univers est simplement. Et nous sommes l’univers.

Dans la nature c’est rapide et lent. Ces deux rythmes sont intrinsèques à notre corps. La femme connaît cette danse depuis toute petite et elle se confirme en elle tout au long de ses cycles. Ceux-ci sont infinis… et ouverts. Elle est créatrice de ces ouvertures dans le monde grâce à son ouverture émotionnelle. Elle est complète, n’a pas besoin de faire toutes les expériences sociales et humaines pour vivre sa véritable nature. C’est lorsqu’elle ondule qu’elle se vit pleinement. Les pieds au sol, elle communique et partage avec le monde du dehors de la forêt. Sa peau expire l’humus de la terre, ses naseaux inspirent la voie lactée. 


Prendre une femme dans ses bras n’est pas différent de prendre un homme. L’ondulation intérieure permet d’être touché, de se lover, seul, ensemble, dans les bras de la Divina Madre.


Je croyais être folle, vraiment en prise avec ma folie…
Je réalise enfin que je vis ma folie car il est devenu vital de retrouver la femme sauvage.


La femme sait que tout est illusion, naturellement. Elle sait également que nos émotions sont justes. Réelles et concrètes, elles recèlent une connaissance et une vérité que le monde n’a pas pu accueillir comme l’équilibre des forces naturelles. Le masculin chez la femme a grandi à un point tel qu’aujourd’hui revenir vers cette femme sauvage fait émerger la folie d’être si loin d’elle.

 
Il ne s’agit plus de se laisser emporter par ses émotions. Seulement les reconnaître et vivre à partir de cette base, notre base. De ce lieu dans notre corps naît l’amour, celui qui jusqu’ici n’a pu être reconnu pour ce qu’il est, mais souvent utilisé à des fins matérielles et spirituelles.


J’hurle du fond de la forêt. 
L’appel est Unité, il est sacré. 
Il est le nôtre. Il est le mien. 
Il est. 

Sandra MAURIOUS 
shandramaurious@gmail.com

1 commentaire:

  1. Très beau ! Très juste. Merci à Françoise et à Sandra Maurious.

    J'ai vu mon âme flotter dans le ciel étoilé immense,
    Une flamme blanche, suspendue, et j'ai su que c'était mon âme.
    C'était lors de mon enfance, un soir en m'endormant…
    Je voyais alors dans le noir un kaléïdoscope multicolore.
    Et je le vois toujours, c'est comme une trame qui se superpose au décor.

    Plus tard, en 1994, reçue chez un apiculteur dans les Alpes, j'ai fait un rêve :
    j'étais un petit garçon qui s'appelait "Midi".
    Dans ce rêve, il y avait plein d'images, je ne me souviens plus lesquelles.
    Ce que je me souviens c'est ce qu'il s'est passé à la fin de mon rêve :
    toutes les images sont parties dans le ciel et sont devenues une étoile.
    C'était comme un écran de l'ancien temps qui s'éteint, quand, par le tube cathodique, l'animation disparait dans un petit point sur l'écran qui devient tout noir.
    Mais, là, c'était vraiment dans le ciel que les images sont reparties.
    Me réveillant, j'ai eu cette pensée : nous sommes des étoiles !

    Chaque être humain(e) est une étoile
    et il y a donc actuellement 7 milliards d'étoiles incarnées sur La Terre.

    C'est TRES précieux un être humain ! Un être humain, c'est immense !

    Oui, les femmes, les filles, savent tout dès le départ, et les hommes savent ce qu'ils ont appris.
    Voilà pourquoi le paternalisme de certains empêchent La Vie d'Etre.
    Heureusement qu'il y a une prise de conscience du rôle du Féminin Sacré : pas trop tôt !

    Quand j'ai une prise de conscience, des étoilettes s'allument sur ma gauche,
    ça fait des étincelles qui me sont tout à fait visibles.

    Maintenant que je sais que le cerveau droit (hémisphère droit)
    est le siège de l'émotion, de la réceptivité, du féminin,
    je comprends pourquoi cela s'allume sur ma gauche :
    c'est logique puisque la partie gauche de notre corps est guidée par le cerveau droit.

    Voilà un petit témoignage de moi pour toi si belle Françoise !

    Grand HUG !
    <3 à <3

    Clarine

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