Il n’y a jamais eu de religion
concrète créée à partir des enseignements de la Déesse. Ce qu’il y a eu, et
l’histoire nous le confirme, sont des cultes à mystères organisés autour d’une
déesse (ou deux) comme les Mystères d’Éleusis guidés par les déesses Déméter et
sa fille Perséphone, comme le culte gréco-romain de la déesse Isis ou comme le
culte de Kali dans certaines régions de l’Inde qui existe encore de nos jours.
Il y a eu, bien entendu, le
culte de la Terre-Mère préhistorique dont les traces existent encore en Crète,
en Inde, en Europe, autour de la Méditerranée et en Amérique. Même les groupes
et sociétés occultes comme la Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie ont participé à
la continuité de la présence du Féminin Sacré popularisé, cette fois-ci sous la
forme d’un culte à la Grande Déesse honorée sous tous ses visages, la Déesse
aux 10 000 noms. Le néo-paganisme a d’ailleurs merveilleusement contribué
à l’émergence de la croyance que toutes les déesses sont les visages de la
Grande Déesse, un peu comme dans le tantrisme où toutes les Shaktis sont en
fait LA Shakti.
Tout ceci laisse croire une
chose importante : la création d’une religion, d’un système dogmatique, autour
de la croyance en l’existence de la Déesse est difficile voire impossible. Des
traditions, des écoles de pensée, des cercles se créent et se forment, mais
seule l’idée d’un système dogmatique greffé autour de la Déesse est un non-sens
et la raison est simple : l’initiation aux mystères de la Déesse se fait
solitairement. Ceci ne remet pas en question
le rôle des enseignantes ou des initiatrices aux mystères de la Déesse car leur
rôle est utile : elles aident les adeptes à reconnaître le voile de la Déesse.
Toutefois, et c’est là que réside l’essence même de la quête mystique de la
Déesse, les adeptes devront soulever elles-mêmes le voile des mystères de la
Déesse.
La «religion», ou disons ce
qu’est devenue la religion, colle difficilement à la philosophie du Féminin
Sacré. Les femmes en quête de leur spiritualité et de leur Sacré ne recherchent
pas un système rigoureux dans lequel une
vérité construite est offerte ; ces femmes sont justement en QUÊTE. Le Féminin
Sacré ou la Voie de la Déesse offre aux femmes (et aux hommes) la connaissance
de soi, la sagesse, la mystique et l’union avec le Divin dans son essence
féminine.
Rechercher la Déesse est une
quête mystique menant vers une initiation sacrée qui se vit à travers une
relation très intime avec Elle.
Par Isis Tyära http://lunebleuezine.files.wordpress.com/
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