C’est s’intéresser à tout ce qui nous entoure, avoir une
conscience étendue qui nous permet de respecter tout type de vie. C’est
respecter autant les animaux que les plantes ou les humains. Avant de pouvoir
ouvrir sa conscience sur ce qui nous entoure, être une sorcière nécessite un
travail sur soi. Un travail constant. Comme je le disais, cela nécessite
d’aller guérir en nous les parts blessées. En nous guérissant nous même, nous
nous octroyons la possibilité d’allers guider et soigner les autres.
Etre sorcière, c’est accepter d’être entre les mondes.
C’est accepter d’être le médiateur. Il est pour cela primordial de réfléchir à
chacun de nos actes ou actions, car être sorcière, c’est aussi accepter de ne pas porter tort à autrui.
La magie est simple, et pourtant elle est exigeante. Tout
a toujours un prix. Si nous effectuons un rituel alors que nous n’avons pas
songé aux conséquences, nous subirons en retour l’énergie qui aura été
amplifiée par le récepteur. C’est ce qu’on appelle communément le choc en
retour. Ce choc en retour n’est pas un fantasme. Il est bien réel.
Je peux partager avec vous mon expérience dans le domaine.
J’ai été durant des années, victime d’actes de magie noire
de la part de mon ex belle-mère. Etant forte, ce n’est qu’à l’usure que les
effets se sont faits sentir. Quand j’ai décidé de changer de vie, de quitter
mon ex mari, mon champs d’énergie était au plus bas. J’étais anorexique, et
n’avais plus le gout de vivre. Jusqu’au moment où j’ai rencontré un merveilleux
médium qui m’a guidée, aidée, et permis de prendre conscience de ma réelle
puissance. Je me suis donc reliée à la Magie, et ai fait un rituel qui me
permettait de renvoyer à son expéditeur ce que depuis des années je supportais.
J’ai donc commencé à aller de mieux en mieux. Par contre,
celle qui était à l’origine de mes soucis de santé à eu le choc en retour
décuplé. Elle a passé 15 jours à l’hôpital, entre la vie et la mort. Mes
enfants retrouveront ensuite dans ses affaires des écrits dans lesquels elle me
souhaitait ce qu’elle avait reçu en retour.
Depuis lors, je suis en paix avec elle. Je ne lui veux aucun mal. Au contraire. Grâce à ce qu’elle m’a fait, je suis devenue puissante. Elle m’a permis de prendre toute ma place. Pour cela j’ai beaucoup de gratitude.
Comme vous le voyez, il est important de sortir rapidement
des sentiments les plus lourds, tels que la peur, la colère, l’envie, la
jalousie.
Etre sorcière, c’est aussi faire taire son égo, c’est lâcher prise par rapport à tout ce qui nous titille, et contre lesquels nous ne pouvons rien. C’est aussi accepter le fait que l’argent est une énergie comme une autre, que nous pouvons l’utiliser, mais pas en faire une fin en soi.
Etre sorcière c’est pour ma part, devenir SAGE.
Cette sagesse est venue chez moi avec l’âge. Je n’ai aucun remord, je n’ai aucun regret.
Etre sorcière, c’est aussi et surtout accepter que l’on ne peut parler de ce que l’on est, avec tout le monde. Parfois même nos proches ne peuvent concevoir qui nous sommes et pensent que l’on est quelque part des « doux-dingues ».
Il y a un adage qui dit que nul n’est prophète en son
pays, et c’est vrai. Etre sorcière c’est avoir la sagesse de savoir quand
parler et quand se taire. C’est savoir que nous recevons des informations qui
ne sont pas perceptibles par le commun des mortels. C’est accepter que l’on
reçoit des dons qui nous permettront d’agir dans le visible, mais aussi dans
l’invisible. Car être gardienne de l’entre deux mondes, c’est ça aussi… pouvoir
agir sur ce qui est visible, mais aussi invisible. C’est guider tant les
humains qui en font la demande, que les âmes qui viennent à nous.
Être Sorcière, c’est aussi accepter qu’on est une femme,
que cette femme a droit a avoir une place de choix. Qu’elle ne doit plus être
reléguée à un rôle annexe. Être cette femme, c’est accepter de se mettre en paix,
tant avec soi même qu’avec les autres. C’est accepter de faire la paix. De voir
notre coeur s’ouvrir, et d’en prendre soin avec amour et douceur. A l’heure
actuelle, la femme et la sorcière sont intimement liées. Elles ont encore
besoin l’une de l’autre. Mais plus tard, elles pourront reprendre leur chemin
personnel. Sans qu’il n’y ait plus de danger.
Dans mon cabinet de soin, je rencontre aussi bien des
femmes que des hommes.
Tous sont en souffrance, de la même manière. En effet, nous descendons tous, quel que soit notre sexe, d’une femme, qui descend d’une femme, qui descend elle-même d’une femme, et ainsi de suite jusqu’à l’aube des temps, sans interruption.
Il est donc de notre devoir à tous d’aller guérir ces femmes qui, dans nos lignées ont souffert de ces années sombres de persécution et de destruction. Cette guérison est primordiale car elle apaisera les cris de souffrances qui sont en nous, intégrés dans notre ADN. Ces cris de supplices de toutes ces femmes qui ont été persécutées simplement parce qu’elles étaient femmes et différentes.
Mais en soignant ces lésions profondes, nous pouvons aussi
nous mettre ne paix avec ceux qui ont persécuté ces femmes. Ceux en qui la
haine de la Femme était telle que tout sentiment d’humanité avait disparu.
Tous ces persécuteurs ont été les artisans de la destruction en surface de ce qui a de plus sacré en la femme.
J’aime dire en surface, car fort heureusement pour nous, l’humain est ainsi fait, il s’adapte pour survivre. Les femmes de savoir se sont donc enfoncées dans l’inconscient collectif, avec ce qu’il y a de plus sacré. La flamme Divine.
A l’heure actuelle, cette flamme remonte. Cependant les
siècles d’obscurantisme et de pouvoir masculin, ont la vie dure. Partout dans
le monde, des femmes se lèvent, elles osent affronter la vindicte masculine,
mais aussi le pouvoir patriarcal et le pouvoir masculin en général.
Chaque jour, à travers le monde, des femmes meurent pour
défendre cette volonté de se ré-approprier leur corps, leur féminité, mais
aussi leur pouvoir.
Pour nous, mais aussi pour ces femmes, il est important de nous libérer de nos bagages de souffrance.
Y arriver seules, n’est vraiment pas aisé. Il est
important, à l’heure actuelle de réveiller le sentiment de
« sororité » qui va nous permettre nous les femmes, de ressentir
l’appel des autre femmes et de nous relier à elles. Il est l’heure pour nous
toutes de nous ouvrir et de nous relier. Des groupes de femmes sont occupés à
éclore un peu partout dans le monde. Ces groupes permettront à l’humanité
d’aller mieux. Ils permettront aux femmes de se sentir plus fortes et surtout
en sécurité. C’est l’heure du réveil des « tentes rouge », des covens
de sorcières, des groupes de parole pour les femmes, et j’en passe encore
beaucoup d’autres.
Si j’en avais les moyens, j’aimerais lancer un appel à
l’humanité toute entière. Leur rappelant à tous que sans une femme, ils ne
seraient pas ici bas. A tous ces hommes, qui abusent de leur pouvoir d’homme,
pour nier la femme dans ce qu’elle est de plus précieux, j’aimerais leur
rappeler que sans une femme pour les porter, pour les mettre au monde, les
nourrir, les aider à faire leurs premiers pas, ils ne seraient pas là.
Malgré les difficultés, j’ai foi en l’être humain. J’ai
envie de croire qu’il peut s’améliorer. Occupons nous un peu plus de nous même
au lieu de concentrer notre attention sur la violence extérieure. Tout ce qui
est autour de nous, est projection de
notre peur, de nos égos. Apprenons à nous contrôler, à évincer nos pulsions. De
cette manière, c’est le monde autour de nous qui se portera mieux.
Bien sûr, toutes les femmes ne sont pas bonnes, pas plus
que tous les hommes mauvais. C’est juste que certains ne sont pas encore aptes
à se relier à leur sacralité. Apprenons à ne pas jeter la pierre à l’autre.
Faisons chacun notre examen de conscience qui nous permettra de cette manière,
d’agir en premier lieu sur nous même.
En cette fin d’année, je voudrais vous souhaiter de vous
mettre en paix avec le pouvoir féminin qui est en vous tous. Je vous souhaite
d’honorer les sorcières, les magiciennes, les enchanteresses, les chamans, les
guérisseuses, qui ont marqué vos lignées de leurs discrètes pierres blanches. A
travers leurs existences, c’est votre magie qui est honorée. Elles ne sont plus
pour la majorité d’entre elles que des ombres du passé à qui l’on ne sait même plus donner de nom.
Leurs identité à été niée mais leur force vitale est toujours bien présente.
Profitons de cette fin d’année pour reconnaitre leur
combat, leur légitimité. Les reconnaitre nous permettra d’être enfin en paix.
Pardonner leurs malédictions de souffrance, nous permettra de nous pardonner et de nous libérer.
Pardonner ceux qui les ont torturées nous aidera à nous pardonner également.
extrait de l’article de Nathalie Pevenage Site
web : www.lithosetangelique.be
Pour aller plus loin : Âme de sorcière – Ou la magie du féminin d’Odile Chabrillac – Éditions Solar
Féministes avant l’heure, les sorcières ont laissé en
héritage leurs savoirs et leurs pouvoirs, autant de clés au service d’une
féminité libre et puissante.
Symbole subversif de la révolte féministe, la figure de la sorcière est aujourd’hui de retour, prête à questionner nos choix, notre rapport au monde, à la nature, au corps, à la rationalité, à la sexualité… Et ce qu’elle a à nous apprendre peut réellement changer nos vies. Loin du folklore et des clichés, les sorcières sont porteuses d’un savoir riche et multiple, qui dérange et bouscule l’ordre établi. Pourquoi les a-t-on massacrées au XVe siècle, pourquoi a-t-on cherché à les oublier ? Car elles ont osé, en leur temps, défier l’église, l’autorité (masculine en particulier) et l’idée même de propriété ; elles savaient dire » oui » lorsqu’elles avaient envie et » non » quand elles le pensaient.
Se réapproprier leur histoire, leurs savoirs, leurs pouvoirs, c’est autoriser chaque femme à retrouver sa puissance, en faisant d’elle une digne héritière des guérisseuses et des sages-femmes d’antan. C’est ouvrir de nouveaux possibles, dans tous les champs (politique, artistique, écologique, philosophique, humain surtout), c’est oser se revendiquer différente, puissante et néanmoins bienfaisante.
Cette lecture contemporaine de l’héritage des sorcières résonne avec acuité à l’heure du renouveau féministe.
– Une petite histoire des sorcières : ce que l’on sait aujourd’hui
des sorcières, ce qu’elles représentaient, pourquoi elles ont été chassées…
– Les pouvoirs et les savoir-faire des sorcières, autant de champs d’exploration du
féminin, du bien-être et de développement personnel :
la nature comme espace d’authenticité et de liberté
la liberté de parole, du corps, de la sexualité (nudité, polyamour, transgression des tabous…)
l’émancipation via la solidarité féminine
le travail manuel : cuisine, jardin secret, travail de la terre, du bois
les recettes médicinales et le secret des plantes pour soigner et guérir (phytothérapie, aromathérapie…)
les rituels : l’art du feu, musique, formules magiques, kundalini, tarot, des techniques pour charger un lieu, augmenter son taux vibratoire, booster son intuition…