L'origine de
son nom, selon certains, vient de la racine indo-européenne ath-signifiant
probablement « tête » ou « sommet », car née de la tête de Zeus.
NAISSANCE ET ORIGINE
Selon la
Théogonie d'Hésiode, Athéna est la fille de Zeus et d'une océanide, Métis.
Ouranos, le Ciel étoilé, avait prédit à Zeus qu'un fils né de Métis lui
prendrait son trône. Par conséquent, dès qu'il apprend que Métis est enceinte,
Zeus prend le parti de l'avaler.
Mais quelques
mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête. Il demande alors à
Prométhée de lui ouvrir le crâne d'un coup de hache, pour le libérer de ce mal
: c'est ainsi qu'Athéna jaillit, brandissant sa lance et son bouclier, de la
tête de Zeus, en poussant un puissant cri de guerre. La naissance d'Athéna se
serait déroulée en un lieu appelé Triton ou Tritonis, dont la localisation est
revendiquée en divers endroits :
- en Crète pour Diodore V.72.3 : La
mythologie dit aussi que Athéna naquit de Zeus dans l'île de Crète à la source
du fleuve Triton, d'où lui est venu le surnom de Tritogéne. On voit même encore
un temple de cette déesse auprès de ces
sources et dans le lieu même de sa naissance.
- en Béotie pour Pausanias IX.33.7 : Un
torrent peu considérable coule auprès ; on lui donne le nom de Triton, à cause de la tradition qui veut qu’Athéna ait
été élevée auprès du fleuve Triton ; les habitants du pays disent que c'est vers ce fleuve-là même, et non vers
celui de la Libye qui prend sa source dans le lac Tritonis, et va se jeter dans
la mer de Libye.
- en Arcadie près d’Aliphères pour Pausanias
VIII.26.6 : Aliphères a pris son nom d'Aliphéros autre fils de Lycaon. Ses
temples sont au nombre de deux, dont l'un est dédié à Asclépios, l'autre à
Athéna, déesse à laquelle ces peuples ont une dévotion singulière, persuadés
qu'ils sont qu'elle est née chez eux et qu'elle y a été nourrie.
C'est dans
cette idée qu'ils ont érigé un autel à Zeus Lochéate, c'est-à-dire à Zeus qui
accouche de Athéna, et ils ont donné le
nom de Tritonis à une fontaine à laquelle ils attribuent tout ce que l'on dit
du fleuve Triton.
- en Egypte, c’est aussi un autre nom donné
au Nil, selon Pline V.4.3
Très vite,
elle rejoint les dieux de l'Olympe, où elle prend une place importante.
L’Iliade, l’Odyssée comme les Hymnes homériques la représentent comme la
favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. D'autres légendes font
d'Athéna la fille d'un certain Pallas, un géant ailé au corps de bouc, qu'elle
massacra alors qu'il tentait d'abuser d'elle. Elle lui arracha la peau, s'en
fit une égide et accola son nom au sien, devenant Pallas Athéna. Mais, selon d'autres légendes, Pallas était
la fille de Triton (ce qui serait appuyé par l'épithète de "Tritogénie"
dont on qualifie Athéna), et certains font de Pallas et d'Athéna une seule et
même déesse, mais d'autres font de Pallas la compagne de jeux d'Athéna que
celle-ci tua accidentellement. On attribue à Triton une autre fille, Tritéia,
qui fut une prêtresse d'Athéna.
Des légendes
peu claires relient également Athéna à la Phtiotide, région de la
Grèce antique située au fond de l'actuel golfe de Lamia et qui était la région
de Phthie, dont Pélée deviendra le roi. Ces légendes font d'Athéna la fille du
roi Itonos, et elle tua sa sœur Iodama en lui montrant la tête de la Gorgone.
Mais, selon d'autres légendes, Athéna n'était pas la fille d'Itonos et Iodama
était une prêtresse d'Athéna (et fille d'Itonos).
Selon Robert
Graves, il semblerait que les légendes
anciennes témoignent d'une passation de pouvoir (a priori pacifique) du
"père" Tritonis vers sa "fille" Athéna (ou Neith...), et
que l'on soit passé, à une époque reculée, du patriarcat au matriarcat. Des
traditions encore vivaces en Afrique du Nord le confirmeraient.
DESCRIPTION
Athéna est la
déesse de la cité, mais c'est comme déesse de la sagesse, représentée par la
chouette et par l'olivier, qu'elle s'impose et en vient à symboliser la
civilisation grecque au cours des siècles, jusqu'à nos jours. À l'instar
d'Hestia et d'Artémis, Athéna est une déesse vierge, à qui on ne connaît pas
d'aventures. Elle tient beaucoup à sa virginité ; elle fut donc surnommée
Parthénos (jeune fille) d'où le nom du grand temple d'Athènes sur l'Acropole,
le Parthénon. Athéna est la déesse de la raison et du savoir.
La
chouette
Athéna est
accompagnée d’une chouette, symbole d’intelligence (la chouette voit la nuit),
et Homère, dans l’Iliade, la qualifie de déesse aux yeux "glauques",
mot qui a donné lieu à plusieurs interprétations : yeux de chouette
("glaux, glaucos", la chouette, en grec), yeux bleus ou bleu-vert
(couleur que l’on nomme également "pers"), yeux brillants. C’est
cette dernière traduction que l’on retient maintenant, bien que la première
s’accorde bien au symbole d’Athéna, la chouette, et que la seconde confirme les
origines "berbères" de la déesse.
Guerrière
et Protectrice
Il peut
sembler étrange que la déesse de la sagesse naisse en armes et soit également
la déesse du combat. Pourtant il n'est pas anodin que les sages grecs aient
revêtu Athéna d'attributs guerriers : la guerre est omniprésente dans le monde
des cités grecques ; la sagesse implique que la cité soit protégée non
seulement spirituellement, mais aussi physiquement.
Athéna, par
son côté guerrier représente davantage l'art de bien se protéger et de prévoir
les combats à venir, que l'art du combat lui-même, incarné par Arès dans sa
sauvagerie meurtrière. Athéna incarne l'aspect plus ordonné de la guerre, la
guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines
périodes, et entre les citoyens. Elle se charge souvent de protéger les héros.
Elle vient en aide à Diomède, Ulysse et Télémaque. Elle apaise la colère des
Erinyes et fait acquitter Oreste par l'Aréopage.
Elle aide
également Héraclès à accomplir ses douze travaux, et Persée à tuer Méduse, dont
la tête coupée orne ensuite son égide. C'est elle qui conseille Cadmos, le
fondateur de Thèbes, lui enjoignant de tuer le dragon puis de semer ses dents
pour susciter une armée hors de terre. Elle indique à Bellérophon comment
dompter Pégase. Par la suite elle se rendit sur le trône provoquant Zeus.
Art
et Artisanat
Athéna est une
déesse civilisatrice, que le peuple vénère entre autres pour le don de
techniques agricoles. Elle est la protectrice des artisans et des travailleurs
sous son épithète « la travailleuse ». Elle préside au travail du bois. C'est
elle toujours qui montre à Érichthonios comment fabriquer un char[6], et à
Danaos, à Rhodes, comment concevoir un
navire à cinquante rames — son rôle est similaire dans la légende des
Argonautes, c'est elle qui montre
comment construire l'Argo. Elle aide et protège Tektôn, fils d'Harmôn
l'Ajusteur qui a construit pour Pâris le navire qui emporta Hélène à Troie.
Elle assiste Danaos, l'inventeur du premier navire et elle supervise toutes les
opérations de la construction du bateau d'Ulysse qui lui a permis de quitter
l'île de Calypso. Elle rabote et polit le bois de la lance de Pélée. Tout ce
qui est filé ou cousu est de son domaine, comme le montre par ailleurs la fable
d'Arachné, transformée en araignée pour avoir osé prétendre qu'elle filait
mieux que la déesse. De nombreuses représentations la montrent tenant un fuseau
ou un rouet.
Elle protège
les arts et la musique. Elle inventa la flûte (aulos), la trompette, le râteau,
le joug pour les boeufs.
Le
serpent
Athéna, à
l'époque classique, a pour compagnon habituel un serpent, et ses rapports avec
Erechthée, le roi-serpent, sont particulièrement étroits. Athéna est souvent
représentée avec un ou plusieurs serpents et/ou la tête de Gorgone sur son égide devenue (gorgoneion).
Autres
fonctions
Enfin, elle
est aussi la protectrice de la santé familiale. Elle protège les mariages et
les jeunes enfants, et défend l'honneur du foyer conjugal. La prêtresse
d'Athéna portait chez les jeunes mariés l'image de la déesse. Pudique, elle
rend aveugle Tirésias qui l'a surprise au bain. Déesse de la santé physique et
morale, elle possède à ce titre une statue sur l'Acropole ainsi que des autels.
C'est Athéna hugieia, la déesse de la bonne santé. Il est probable qu'avant
l'introduction du culte d'Asclépios à Athènes, Apollon et Athéna se
partageaient les guérisons.
Selon Diodore
I.12.7-8 (au sujet des interprétations hellénistiques des prêtres égyptiens) :
l'air était appelé Athéna qu'ils ont crue fille de Zeus et toujours vierge,
parce que l'air est incorruptible, et qu'il s'étend jusqu'au sommet de
l'univers; car Athéna était sortie de la tête de Zeus. Elle s'appelle aussi
Tritogénie, des trois changements que subit la nature dans les trois saisons de
l'année, le printemps, l'été et l'hiver.
MYTHES :
La compétition avec
Poséidon
D'après la
légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputés la possession de
l'Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire.
Poséidon frappe l'Acropole de son trident et en fait jaillir un étalon noir
invincible au combat, ou dans d'autre légende un lac salé. Athéna, elle, offre
un olivier. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son
peuple, et c'est elle qui devient protectrice d'Athènes.
Selon Varron,
Cécrops demande aux habitants d'Athènes (les femmes comprises) de choisir
eux-mêmes leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, susceptible de leur
apporter la victoire dans la bataille. Les femmes quant à elles préfèrent
l'olivier. Les femmes, plus nombreuses d'une voix, font pencher la balance en
faveur d'Athéna. Furieux, Poséidon submerge l'Attique sous les flots. Pour
apaiser sa colère, les Athéniens doivent
imposer aux femmes trois punitions : elles n'auront plus le droit de
vote ; aucun enfant ne portera le nom de sa mère ; et enfin, elles ne seront
plus appelées Athéniennes.
Lorsqu'on
plante un olivier, c'est la génération suivant qui en récoltera les fruits.
C'est donc un symbole garantissant la paix. L'olive était également une
richesse dans les pays méditerranéens.
La
tentative de viol d'Hépahïstos
Un jour
qu'Athéna était allée dans la forge d'Héphaïstos lui commander des armes,
celui-ci lui déclara sa flamme. Elle s'enfuit, il courut après elle et, tout
boiteux qu'il était, il la rattrapa, la saisit dans ses bras… Mais Athéna
savait se battre. La lutte était si ardente et si chaude qu'Héphaïstos répandit
sa semence sur la cuisse de la déesse. Dégoûtée, elle l'essuya avec un flocon
de laine qu'elle jeta par terre. Gaia en fut fécondée. Il en sorti un garçon,
qui fut nommé Erichthonios pour rappeler sa double origine lainière et
terrienne, et qu'Athéna reconnut comme son fils. Craignant la jalousie des
autres déesses, et sans doute cette idée fixe de Zeus de voir paraître un
descendant qui le détrônerait, elle résolut qu'il serait élevé secrètement.
Elle l'enferma dans un panier et le confia aux trois filles de Cécrops, avec
interdiction d'ouvrir. L'une d'elles, Aglauros, ne put résister…
Avec la
complicité d'une de ses soeurs, on ne sait trop laquelle, elle ouvrit le
panier. Et ce qu'elles virent… Eh bien, on ne le sait pas très bien non plus.
Un serpent ?
Un enfant
endormi avec un serpent enroulé autour de lui? Un enfant dont les jambes
n'étaient qu'une queue de serpent ? Toujours est-il qu'elles furent épouvantées
et qu'elles se précipitèrent du haut du rocher de la future Acropole. Le
serpent demeura comme un des emblèmes d'Athéna: on pouvait le voir derrière le
bouclier de la statue d'Athéna Parthénos. Quant à Erichthonios, il survécut à
cet accident et devint roi d'Athènes.
Le
jugement de Pâris
Un jour un
mariage eut lieu sans qu'Esis, déesse de la discorde, ne soit invitée. De rage
elle s'invita au mariage, une pomme d'or à la main où il y avait inscrit dessus
"A la plus belle". Elle la lance dans la foule et Aphrodite, Héra,
Athéna se battirent pour l'avoir. Les dieux ne voulant pas faire de conflit
allèrent chercher le plus beau des mortels qui se nommait Pâris pour qu'il
rende le jugement à leur place. Il était en train de garder des troupeaux sur
le mont Ida quand les dieux lui apparurent. Ils leur expliquèrent l'histoire et
il accepta de juger. Chacune des déesses lui promit un bel avenir si il la
choisissait : Héra la gloire de l'Europe et l'Asie, Athéna la victoire dans les
guerres et Aphrodite l'amour de la plus belle des mortelles.
Pâris ne
sachant qui choisir voulut couper la pomme en trois pour donner un bout à
chacune mais Aphrodite l'en empêcha. Finalement Pâris remit la pomme d'or à
Aphrodite qui lui avait promis l'amour de la plus belle des mortelles .
Aphrodite lui dit que c'était Hélène, mais elle était mariée avec le roi de
Sparte. Pâris enleva Hélène et déclencha la guerre de Troie.
CULTE
On avait
consacré des temples à Athéna dans toute la Grèce. Ceux-ci étaient servis par
des jeunes filles vierges. Outre Athènes, bien sûr, et le Parthénon et
l'Érechthéion qui abrite le Palladium, elle avait notamment des temples à
Mycènes, à Tégée en Arcadie, à Chalcioecon en Macédoine, à Tirynthe, un
sanctuaire d'Athéna Khalkiokos (« à la Maison de Bronze ») à Sparte ; sanctuaire
d'Athéna Aléa à Tégée ; sanctuaire d'Athéna à Lindos, dans l'île de Rhodes, un
haut lieu de culte fondé par les Doriens.
Les
Panathénées
Les
principales fêtes consacrées à Athéna étaient les Panathénées. Elles se
déroulaient à Athènes, le 28 du mois d'hécatombaion (mi-août), tous les ans pour
les Petites Panathénées, et tous les cinq ans pour les "Grandes".
Elles faisaient venir d’Attique de nombreux voyageurs. Elle comportaient des
concours de musique, gymnastique et hippisme,
pyrrhique (danse en armes), lampadodromia, et concours de beauté, et une
cérémonie religieuse, un sacrifice et banquet. Celle-ci consiste en la remise à
Athéna d'un nouveau péplos (robe) de laine jaune, décoré de scènes représentant
la lutte d'Athéna contre les Géants.[9] Lors des Grandes Panathénées, les
jeunes filles d’Athènes promenaient dans la ville le Peplos, ou voile brodé
exécuté par les femmes d’Athènes durant l’année, pour le porter à la statue
d’Athéna Polias.
Culte
agraire
Le cycle des
fêtes d'Athéna commence par les sunoikèsia, fêtes du foyer, de la réunion des
bourgades qui vont former " les Athènes ", Athènai, mot pluriel,
synoecisme dont le réalisateur légendaire est Thésée. On offre un sacrifice
pour la paix. Puis vont se dérouler en liaison avec un des rôles d'Athéna des
fêtes agraires. En Octobre-novembre on célèbre les semailles. Deux petites
filles de sept à onze ans, les arréphores, élues par l'ekklèsia à la
mi-novembre de l'année précédente et logées sur l'Acropole, sont au centre
d'une étrange cérémonie nocturne. La prêtresse d'Athéna leur met sur la tête
une corbeille sacrée dont ni la prêtresse ni les arréphores n'étaient censées
connaître le contenu. Les arréphores descendaient de l'Acropole par un
souterrain en cul-de-sac au fond duquel elles déposaient le contenu de la
corbeille, voilé, et prenaient d'autres objets voilés qu'elles rapportaient sur
l'Acropole. C'étaient des gâteaux de formes diverses, serpents, pommes de pin,
phallus et symboles de fécondité, et les restes de ces gâteaux devaient être
mêlés aux semailles. Après leur séjour sous terre, ils sont les garants des
récoltes futures.
Le même mois,
les bouzyges, famille sacerdotale d'Athéna qui prétendaient descendre du héros
Bouzugès, celui qui avait appris aux Athéniens l'agriculture et notamment le
labourage - on conservait sa statue à Athènes - les bouzyges, donc, procédaient
au labourage sacré. Derrière eux, un semeur jetait le grain mêlé aux restes des
gâteaux sacrés.
A la fin de
l'hiver, vers le mois de Mars, quand les pousses de blé commençaient à grandir,
on offrait à Athéna un sacrifice de reconnaissance lors d'une fête, les
procharesteria. Les magistrats de la ville y assistaient.
Au mois de
mai-juin, les pluntèria, qui commençaient par un grand lavage du temple
d'Athéna ; puis une procession conduisait la statue vers la mer. Puis la statue
revenait, parée, on lui offrait une brebis et un plat de figues.
Une autre fête
est représentée par les hôschophoria. Une procession se rendait à quelque
distance d'Athènes, par la voie sacrée qui menait à Eleusis. Tous les
participants étaient munis d'un parasol blanc. Ils se rendaient jusqu'à un
champ qui justement avait été le premier ensemencé par les Athéniens. On y
conduisait la statue d'Athéna que l'on frottait avec la terre pour faire venir
la pluie en montrant à la déesse les inconvénients de la sécheresse. Les
nikètèria célébraient à l'origine la victoire d'Athéna dans sa querelle avec
Poséidon, puis commémorèrent la victoire
de Platées. Hérodonte nous renseigne sur
les cultes rendus à Athéna :
Dans une fête
que ces peuples [les Machlyes et les Auséens] célèbrent tous les ans en
l'honneur de Athéna, les filles, partagées en deux troupes, se battent les unes
contre les autres à coups de pierres et de bâtons. Elles disent que ces rites
ont été institués par leurs pères en l'honneur de la déesse née dans leur pays,
que nous appelons Athéna ; et elles donnent le nom de fausses vierges à celles
qui meurent de leurs blessures. Mais, avant que de cesser le combat, elles
revêtent d'une armure complète à la grecque celle qui, de l'aveu de toutes,
s'est le plus distinguée; et, lui ayant mis aussi sur la tête un casque à la
corinthienne, elles la font monter sur un char, et la promènent autour du lac.
Je ne sais de quelle façon ils armaient autrefois leurs filles, avant que les
Grecs eussent établi des colonies autour d'eux. Je pense cependant que c'était
à la manière des Égyptiens. Je suis en effet d'avis que le bouclier et le
casque sont venus d'Égypte chez les Grecs. Ils prétendent que Athéna est fille
de Poséidon et de la nymphe du lac Tritonis, et qu'ayant eu quelque sujet de
plainte contre son père, elle se donna à Zeus, qui l'adopta pour sa fille.
Les sacrifices
des nomades se font de cette manière : ils commencent par couper l'oreille de
la victime (cela leur tient lieu de prémices), et la jettent sur le faîte de
leurs maisons ; cela fait, ils lui tordent le cou : ils n'en immolent qu'au
Soleil et à la Lune. Tous les Libyens font des sacrifices à ces deux divinités
; cependant ceux qui habitent sur les bords du lac Tritonis en offrent aussi à
Athéna, ensuite au Triton et à Poséidon, mais principalement à Athéna.
Les Grecs ont
emprunté des Libyennes l'habillement et l'égide des statues de Athéna, excepté
que l'habit des Libyennes est de peau, et que les franges de leurs égides ne
sont pas des serpents, mais des bandes minces de cuir : le reste de
l'habillement est le même. Le nom de ce vêtement prouve que l'habit des statues
de Athéna vient de Libye. Les femmes de ce pays portent en effet, par-dessus
leurs habits, des peaux de chèvres sans poil, garnies de franges et teintes en
rouge. Les Grecs ont pris leurs égides de ces vêtements de peaux de chèvres. Je
crois aussi que les cris perçants qu'on entend dans les temples de cette déesse
tirent leur origine de ce pays. C'est en effet un usage
constant parmi les Libyennes, et elles s'en acquittent avec grâce.
HYMNES HOMÉRIQUES
Traduction par
Leconte de Lisle.
Je chanterai Pallas Athènaiè, puissante protectrice des villes, et
qui s’occupe, avec Arès, des travaux guerriers, des villes saccagées, des
clameurs et des mêlées. Elle protège les peuples qui vont au combat ou qui en
reviennent. Salut, Déesse ! Donne-moi la bonne destinée et la félicité.
---
Je commence par chanter Pallas Athènaiè, Déesse illustre, aux yeux
clairs, très sage, au coeur indomptable, vierge vénérable, protectrice des villes, vigoureuse, que le
prévoyant Zeus enfanta lui-même de sa tête auguste, couverte d’armes guerrières
d’or et resplendissantes, et que tous les Immortels contemplèrent avec
admiration.
Devant Zeus, elle jaillit impétueusement de la tête immortelle,
brandissant sa lance aiguë, et le grand Olympos fut ébranlé sous le bond de la
Déesse aux yeux clairs, et, autour, la terre retentit horriblement, et la mer
fut ébranlée, bouleversant ses eaux pourprées ; mais l’abîme salé s’apaisa
aussitôt, et l’illustre fils de Hypériôn arrêta ses chevaux aux pieds rapides
jusqu’à ce que la Vierge Pallas Athènaiè eût enlevé ses armes divines de ses
épaules immortelles, et le très sage Zeus s’en réjouit.
Et je te salue ainsi, fille de Zeus tempétueux ! Je me souviendrai
de toi et des autres chants.
Bibliographie:
Robert
Graves. "Les mythes grecs" traduction intégrale du livre de langue anglais
"Greek Myths Cassell & C° LTD. Londre", La Pochothéque, FAYARD. 2005.
Catherine
Salles " La Mythologie grecque et romaine " Hachette littérature.
Tallandier Editions, 2003.
Jean
Chevalier, Alain Gheerbrant. "Dictionnaire des symboles" Edition Robert Laffont 1989.
François Frontisi. Dictionnaire des
mythologies (Sous la direction de Yves
BONNEFOY). Flammarion, Paris - 1981 ; tome I.
Pierre Grimal, La Mythologie grecque (collection
Que sais-je ?) 1972.
Après 5 ans de relation avec mon petit ami, il a soudainement changé et a cessé de me contacter régulièrement. Il proposait des excuses pour ne pas me voir tout le temps. Il a cessé de répondre à mes appels et à mes sms et il a cessé de me voir régulièrement. J'ai ensuite commencé à le rencontrer avec différentes amies de filles, mais à chaque fois, il disait qu'il m'aimait et qu'il avait besoin de temps pour réfléchir à notre relation. Mais après que j’ai contacté (padmanlovespell@yahoo.com), Dr.Padman du temple des sorts jeté un sortilège d’amour et après un jour, mon petit ami a commencé à me contacter régulièrement et nous avons emménagé ensemble au bout de quelques mois et il était plus ouvert à moi. qu’avant et il a commencé à passer plus de temps avec moi que ses amis. Nous nous sommes finalement mariés et nous sommes maintenant mariés avec bonheur depuis 2 ans avec un fils. Depuis que le Dr. Padman de padmanlovespell@yahoo.com m'a aidé, mon partenaire est très stable, fidèle et plus proche de moi qu'auparavant
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