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lundi 22 septembre 2014

Dieu créa l’Homme à son image et l’Artiste créa l’Image de la Femme




Beaucoup d’encre a été versée au sujet des femmes et de leurs représentations.

Leurs images aux deux sens du terme furent les créations d’artistes mais aussi d’érudits et de politiciens. Le féminin relu sous l’angle du masculin fait apparaître un « panthéon » composé de multiples « types » du féminin. On y retrouve les déesses, les mystiques, les sorcières, les hystériques, mais aussi les filles, les amantes et les mères. Racontée par les hommes, la figure du féminin se fait plurielle. Un pluriel mis du côté du païen. Ces nombreux « genres » de l’Eternel féminin sont comme autant de fantasmes générés par leurs créateurs.

L’Homme est unique à l’image de Dieu, il se fait démiurge. Divine autant que dangereuse, la beauté est un poison. La femme est comme la peinture si l’on en croit Platon. Elle séduit par ses apparences et détourne l’homme des chemins de la vérité. Nous souhaitons revenir sur l’origine des différentes facettes de l’image du féminin dans les arts plastiques avec une mise en abîme des grands courants de pensées théologiques qui sont restés un héritage prégnant pour l’Art. Ceci nous permettra de poser les bases de ses relations ambivalentes avec les concepts de sacré et de profane. Nous avons fait le choix d’une partie quelque peu historique afin de comprendre ce qui a forgé l’image si tenace d’un Eternel Féminin pour mieux expliciter, par la suite, ce qui s’est joué dans l’art contemporain et comment les artistes en ont démonté les rouages. Que signifie faire de l’art pour un Dieu ou une Déesse?
Quel sens a-t-il lorsque Dieu n’est plus?


Extrait de l’Essai : Relecture des multiples facettes du féminin sacré et profane par Marilyn RENERIC-CHAUVIN École Doctorale Montaigne Humanités

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