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vendredi 13 février 2015

Mystères Féminins et Cultes à Mystères


Voici quelques années que le mot «mystère» fleurit allègrement sur les sites et forums paganisants, en particulier dans le cadre du Féminin Sacré. Avant cela, de mystère, on en faisait aussi pas mal au sein de la Wicca, mais ce mystère restait intimement lié à l’initiation, et au fameux passage de la Charge de la Déesse stipulant que le véritable mystère est de trouver la Déesse (et tout ce qui va avec : magie, connaissance, communion divine, etc.) en soi et non en dehors de soi.

Pour les connaisseurs les plus avertis qui avaient lu Gardner (dans Witchcraft Today, chapitre 7, The Witches and the Mysteries), ils avaient connaissance du lien que ce dernier avait établi entre d’anciens cultes à mystères représentés sur les murs de la Villa des Mystères à Pompéi, et la Wicca. Les hypothèses de Gardner sur la fresque de la Villa des Mystères sont depuis longtemps dépassées par la recherche archéologique et historique actuelle, mais l’intuition d’un rapport entre Wicca et   cultes à mystères demeure.

Ainsi coexistent dans un certain flou l’idée de cultes à mystères et de mystères féminins, que beaucoup confondent faute d’une définition claire de ces deux choses qui peuvent parfois se rejoindre, mais qui sont la plupart du temps bien distinctes. Cette question avait été l’une des premières que j’avais dû me poser lorsque j’ai abordé les recherches pour mon mémoire de master «Femmes et cultes à mystères dans l’Italie de la Rome républicaine», étant donné que ce sujet s’intéressait non pas aux mystères féminins, mais aux cultes à mystères, mais qu’il concernait l’expérience féminine de ces cultes à mystères.

L’initiation est donc le dévoilement de choses cachées, un point central séparant ce qu’il y avait avant de ce qu’il y aurait après comme deux vies différentes ; le premier pas sur un cheminement destiné à se prolonger longuement.

Les cultes à mystères
Voici un extrait introductif de mon rapport de recherches, au moment où il fallait poser la différence claire entre cultes à mystères et mystères féminins :

Si le lien qui a pu exister entre les femmes et ce type de cultes doit être étudié, ceux-ci ne sont pas pour autant obligatoirement strictement féminins, un culte à mystères peut être un culte réservé aux femmes mais se détache bien des cultes matronaux ordinaires [c’est à dire les mystères féminins et cultes réservés aux femmes] ou des sacrifices faits par les femmes.

Le terme important ici est le mot «mystères».
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit apparemment pas de gestes ou de cérémonies strictement secrètes, comportant des éléments extraordinaires et insolites, puisque les thèmes de différents cultes à mystères semblent largement connus de tous, et même plus, représentés très librement sans souci apparent de secret ou, du moins, de secret absolu, ainsi l’exemple de la fresque dionysiaque de la Villa des Mystères à Pompéi ou la connaissance de certaines parties rituelles par des hommes du culte de Bona Dea, qui est strictement féminin.

Par ailleurs, les objets employés lors de ces rites et auxquels est rattaché tout un symbolisme des mystères se révèlent être relativement communs. Le véritable sens des mystères se révèle donc dans le déroulement de la cérémonie, le symbolisme qui est donné aux différents objets de ces cultes ; et enfin, aux paroles prononcées qui elles, étaient gardées secrètes et faisaient l’objet du serment de ne rien divulguer de ces mystères.

Le culte à mystères de même, ne saurait l’être sans un élément essentiel qui est l’initiation. C’est lors de cette initiation que les objets, leur symbolisme et les paroles sacrées sont divulgués à l’initié.

On reconnaît généralement à l’initiation un caractère eschatologique ; ainsi si on essaie de faire un comparatisme entre différents mystères, on retrouve certains éléments mythiques d’un culte à l’autre, notamment le thème de la mort de la divinité par démembrement puis sa renaissance (tel que c’est le cas dans les mystères de Dionysos, ceux impliquant Osiris et Isis, dans les mystères de Demeter et Perséphone également).


L’initiation rejoue tel un théâtre sacré ces mythes qui aboutissent à l’apothéose et qui permet de placer le nouvel initié sous la protection de la divinité, si ce n’est pas lui donner accès à cette essence divine jusqu’à ce que les deux se confondent. Dès lors, l’initié est garanti d’un sort meilleur dans l’au-delà promis par la divinité à laquelle il s’est consacré. [...] Quoi qu’il en soit, il est significatif qu’il n’y ait pas de mystères sans une certaine forme de mort et de renaissance de la divinité, et par contagion, de l’initié.

Il ne faut par ailleurs pas se borner à la seule explication eschatologique des mystères. Comme le rappelle JM. Pailler pour Bacchus, on retrouve dans les bacchanales le désir d’un bonheur terrestre, et si les orphiques ont donné une couleur mystique à Bacchus, la plus lointaine tradition remontant aux bacchantes atteste d’un dieu porteur d’un bonheur dans l’ici et le maintenant, d’une extase divine ponctuelle sans autre promesse pour l’au-delà.

Pour résumer, l’essentiel tient en ce qu’il est célébré dans le secret, à l’abri des regards, en dehors de la sphère publique, même lorsque le culte est reconnu publiquement, qu’il contient nécessairement un ensemble de légendes fondatrices qui sont rejouées en faisant appel à une gamme riche de symboles et que la condition d’accès est l’initiation, acte qui rapproche le mythe de sa divinité et qui peut lui assurer différents types de bienfaits : protection dans l’au-delà, bien-être et prospérité terrestre, bonheur et extase immédiats.

Le culte à mystères recouvre donc une réalité religieuse et mystique, et fonctionne comme un système initiatique établi. Le rapport à l’initiation de la WICCA traditionnelle (ou gardnérienne) est ici fortement visible, cette initiation répondant à la plupart des critères du culte à mystères, à cela près que cette initiation n’a pas tant pour but de fournir à l’initié un sauf-conduit pour l’au-delà (quoiqu’il y ait la promesse de la renaissance avec ses proches aimés dans une vie suivante) mais d’ouvrir les portes de la connaissance de la sorcellerie à travers la connaissance de la Déesse (et du Dieu) en soi et en dehors de soi.

On se situe donc plus dans le cadre du culte à mystères pourvoyant au bonheur immédiat sur terre.

Les mystères féminins
Les mystères féminins sont, quant à eux, finalement plus faciles à définir : il s’agit de l’ensemble des étapes physiologiques que vit la femme, à savoir la menstruation, la maternité, la ménopause, mais aussi éventuellement le vécu d’une fausse couche ou d’un avortement. La célébration de ces mystères consiste à honorer ces étapes de la vie, y célébrer leur sacralité au sein de l’existence et les relier aux représentations de la Triple Déesse.

Célébrer les mystères féminins, c’est reconnaître la Déesse en chaque femme tout au long de son existence, témoigner que chaque femme est la Déesse personnifiée et sa propre prêtresse. Un exemple de réunion d’un culte à mystère avec des mystères féminins fut par exemple les Cereres, un culte à mystères romain et inspiré de celui d’Eleusis, à cela près que les mystères d’Eleusis étaient ouverts aux femmes comme aux hommes, tandis que les Cereres étaient réservés aux femmes et célébraient le lien filial entre Cérès et sa fille Proserpine, enlevée au royaume des morts puis retrouvée.

En fin de compte, peu de cultes à mystères furent également mystères féminins. Il n’en est pas différent aujourd’hui encore, et Wicca et Féminin Sacré ne poursuivent pas les mêmes buts, quand bien même beaucoup de wiccanes célèbrent pour elles-mêmes leurs mystères féminins, les considérant comme complémentaires à leur vie spirituelle. La seule tradition wiccane imbriquant les deux dans ses fondements reste la tradition dianique, plus spécifiquement féminine, et qui a une relecture de l’initiation sous un jour plus féminin, plus lié aux étapes de la vie des femmes.

Retrouvez cet article sur le blog Discor-Dianique Reloaded ! :

Relations spirituelles avec les fées



Voyons à présent les différentes façons d’entretenir une relation spirituelle avec nos amies les fées.

L’Art-Création : les fées ont inspiré de nombreux artistes amateurs et professionnels. En laissant libre cours à notre intuition, nous pouvons littéralement matérialiser les messages des fées. Pour ce faire, il est important de lâcher prise face au connu et de se laisser aller en se fiant à son instinct. Un rituel préalable peut nous aider à nous connecter aux fées et créer dans une bonne énergie.

Le chamanisme : dans la pratique chamanique, l’apirant-e ou le/la chaman-e tisse de nombreux liens avec les esprits dont ceux de la nature. Sans être un-e chaman-e accompli-e, ce genre de pratique est à la portée d’un grand nombre. Vous pouvez aussi devenir un-e chaman-e féerique. Ceci sous-tend de tisser des liens d’entraide avec les fées et passer vos initiations en leur compagnie. Elles vous aideront à toute heure du jour, mais en attendront autant de vous.

La nature : en étant proche des forêts, arbres, animaux, fleurs... vous vous rapprocherez des fées. Les amis de mes amis... En prenant soin de la faune et la flore, vous attirez leur intérêt. Les fées vous permettront peut-être de découvrir comment vous améliorer dans ce domaine.

La relaxation / méditation : c’est la façon la plus simple de se relier aux fées et d’entretenir une relation avec elles lorsqu’on habite en ville. Via ces techniques, vous pouvez partir à la découverte des fées, recevoir leurs messages, leur présenter vos voeux et vos bénédictions. Selon vos désirs, écrivez vos propres scénarios (basés sur vos lectures, expériences et ressentis). Explorez chaque royaume élémentaire, découvrez votre fée-gardienne (ou marraine), votre double féerique, rencontrez et communiez avec les fées des fleurs, des arbres... Les possibilités sont infinies et ne s’arrêtent qu’avec les limites de votre imagination.

Exemple de méditation féerique
Partons maintenant à la découverte de votre fée-gardienne. Vous pouvez enregistrer ou mémoriser cette méditation.

Asseyez-vous ou allongez-vous dans un endroit calme . Détendez chaque partie de votre corps en imaginant une lumière blanche irradiant la paix et le bien-être. Voyez-la circuler dans cet ordre : pieds – chevilles – mollets – genoux – cuisses – fesses – chaque vertèbre – épaules – bras – coudes – avant-bras – poignets – paumes – doigts – bras entiers – nuque – crâne – visage – gorge – thorax – plexus solaire – ventre – bas ventre – sexe.

A présent, visualisez-vous entouré-e d’une magnifique boule de lumière turquoise. Celle-ci vous protège et renforce votre énergie.

Imaginez-vous dans une clairière, un matin d’été. Le ciel est bleu. L’herbe est verte et tendre. Les oiseaux chantent.

Vous pénétrez dans la forêt par un petit sentier. Votre nez inhale les essences sylvestres : sapins, hêtres, noisetiers, bouleaux, mélèzes, chênes... Vous savez intimement que ce chemin vous mènera à une autre clairière dans laquelle vous attend votre fée-gardienne. Vous prenez le temps cependant d’avancer tranquillement et de vous imprégner de la beauté des lieux.

A l’approche de la clairière, vous commencez à entendre le murmure d’un ruisseau. Vous découvrez de grands dolmens jalonner votre chemin.

Vous sortez des bois et entrez dans la clairière. Celle-ci est entourée de mégalithes. Au centre se trouve votre fée-gardienne.

Comptez jusqu’à trois. A trois vous serez à ses côtés et la verrez distinctement.
Un. Deux. Trois.

Vous voilà aux côtés de votre fée-gardienne. Celle-ci vous sourit. A-t-elle une apparence humaine ? A quoi ressemble-t-elle ? Quels sentiments vous inspire-t-elle ? Notez dans votre esprit tout élément susceptible de vous aider à bien la distinguer (sons, odeurs, symboles, vêtements, attitude...).

Prenez le temps de bien ressentir cette fée. Une fois cela fait, celle-ci vous donne un objet et vous délivre un court message. Essayez de bien percevoir cet objet (forme, texture, couleur, utilité...). Vous pouvez demander à votre amie sa fonction et sa symbolique.

Lorsque vous sentez qu’il est temps de repartir, remerciez la fée avec chaleur et respect. Puis retournez-vous à travers la forêt jusqu’à la première clairière. Arrivé-e là, reprenez conscience de votre corps dans le temps présent, dans votre réalité quotidienne. Comptez mentalement de un à cinq en respirant profondément. A cinq ouvrez les yeux et étirez-vous tranquillement. N’hésitez pas à noter vos expériences pour vous en souvenir. Sachez aussi que vous pourrez faire appel à votre fée-gardienne pour vous guider lors de prochaines méditations.

Conclusion du dossier
Dans un souci de clarté et de concision, ce dossier synthétise beaucoup de données sans pouvoir leur rendre vraiment justice. Cependant, les lectures conseillées vous permettront d’assouvir votre soif de connaissance si celle-ci a été éveillée. Enfin, si malgré vos efforts et votre persévérance, vous ne parvenez pas à ressentir les fées, ne désespérez pas. Il est possible que vous soyez destiné-e à explorer d’autres mondes et rencontrer d’autres êtres tout aussi incroyables. Il vous reste bien sûr à découvrir lesquels.

Pour aller plus loin :
- Elfes et Fées de Sirona Knight, éditions Marabout
- La Bible des Fées de Theresa Moorey, éditions Guy Trédaniel
- Fairy Magic de Rosemary Ellen Guiley, éditions Thorson
- The Healing Power of Fairy d’Eden MacCoy, éditions Llewellyn
- Druid Power d’Amber Wolfe, éditions Llewellyn

- Enquête sur l’existence des fées et des esprits de la nature d’Edouard Brasey, éditions J’ai Lu

mercredi 11 février 2015

Puissance de la Déesse Mère


Le mouvement patriarcal a transformé votre histoire, reléguant la Déesse aux murmures du mythe ou de la légende. Où se trouve la Déesse dans votre Bible, votre Coran, votre Torah? Le conflit entre la Déesse et le patriarcat se perpétue, de sorte que vous êtes maintenant si éloignés de l’énergie de la Déesse que vous n’avez même pas une image ou un modèle de ce que pourrait être la Déesse. Laquelle des sociétés occidentales, à votre connaissance, rend hommage à la Déesse? Et pourtant, le portail même de la côte Est des États-Unis est gardé par une gente dame portant un flambeau. 

La Déesse est d’une grande générosité. Elle est demeurée dans les coulisses lors de cette lutte du patriarcat parce qu’elle savait qu’elle était la force créatrice de toute chose et que toute chose devra éventuellement la découvrir. Dans sa générosité, elle permet. Que signifie le fait de donner naissance, d’aimer ce que vous avez créé et de permettre à la création son évolution sans interférer? 

L’amour est-il protecteur ou permissif ? Si une force divine se montrait protectrice de ses créations, elle contrôlerait ce qu’elle apprend de celles-ci et ne pourrait apprendre que selon ce qu’elle permettrait. Une force qui permet toute chose peut apprendre de façon illimitée parce qu’elle possède l’aptitude de dire: « Montre-moi. Enseigne-moi. Je suis toi. Tu es moi. » C’est un état de conscience. 

Nous souhaitons que chacun d’entre vous connaisse la Déesse. Prenez comme quête de l’appeler à vous d’une quelconque façon. Invitez-la Déesse à vous enseigner la vie. Elle se mettra à opérer en vous suivant des modes profonds… 

Les choses doivent changer. La Déesse est effectivement en train de concerter les événements comme partie de la solution. L’énergie de la Déesse opère en votre cœur afin qu’il reste ouvert. Nous vous demandons de garder le cœur ouvert, pas seulement pour vous-même, mais aussi pour ceux dont les chemins croiseront le vôtre en cette ère de grands enseignements. Si vous rendez hommage au principe féminin en vous et sur la planète, cette reconnaissance servira de fondation nouvelle à vos communautés et à vos civilisations. 

Nous aimerions que vous vous mettiez à la recherche de cette force vitale. Poussez cette quête au-delà de ce que l’on vous a enseigné. Découvrez cet aspect de la Déesse, l’énergie féminine qui habite également l’homme et la femme, et qui attend de naître. Observez avec enjouement à quel point vous arrivez à influencer autrui et le fait qu’on discutera de vos découvertes. Tout ce que vous apprendrez se verra amplifié et transmis par télépathie à ceux qui font le périple avec vous. 

La Déesse Mère représente le principe amoureux. Nous avons parlé de la fréquence de la lumière -la lumière étant l’information – et de la fréquence de l’amour, qui enrôle la création. La face cachée de l’information pléiadienne consiste en sa sensualité et en sa sexualité – sa création par la vibration amoureuse avec la Déesse. Le travail avec l’énergie de la Déesse requiert une exploration plus en profondeur du principe féminin. 


Source : Les Pléiadiens, Terre, canalisés par B. Marciniak 

L’énergie matriarcale sur la Terre



Votre planète connut divers cycles, accompagnés d’oscillations du pendule. Il y eut un long règne de l’énergie matriarcale sur la Terre. Ensuite, l’énergie patriarcale devint souveraine et élimina tout indice de leadership et de connaissance féminins. La connaissance féminine ne fut transmise qu’à travers les mythes et les légendes, où le principe féminin était identifié comme participant à la vie et sujet percevant de la vie. Il éprouvait sa connexion à la trame de l’existence grâce au processus de la naissance… 

L’énergie lunaire a depuis des éons diffusé des fréquences électromagnétiques vers la Terre visant à maintenir l’ADN à deux chaînes. Ne vous mettez pas en colère contre la Lune pour autant. Elle n’y est pour rien. Elle diffuse simplement des programmes. La Lune établit un programme de reproduction à l’intérieur des femmes. Ce cycle de reproduction crée la possibilité d’enfanter plus fréquemment que le cycle solaire. 

Veuillez comprendre que la Lune ébauche votre programme de reproduction. Cependant, il vous est possible en tant qu’espèce d’évoluer vers un cycle nouveau de procréation. Cela aidera à stabiliser la surpopulation endémique à la planète… Le présent système ne fonctionne pas; vous vous détruiriez par excès de reproduction. En cette ère d’explosion démographique au niveau mondial, il ne vous sert à rien d’accéder à la reproduction à chaque cycle lunaire. 

Pendant plusieurs siècles, la sage-femme fut considérée la plus grande ennemie de la religion chrétienne parce qu’elle pouvait soulager la douleur, et informer d’autres femmes sur les mystères de leur corps et qu’elle comprenait les herbes, un aspect sacré de la Bibliothèque vivante. La religion chrétienne devint très patriarcale et craintive à l’égard de la Déesse et des femmes. On craignait que le pouvoir féminin ne dérobe l’autorité de l’Église, et des hommes… 

L’énergie de la Déesse se meut rapidement, prête à travailler avec ceux qui souhaitent se souvenir de son appel. Ses instructions consistent à rendre hommage à votre corps, à la Terre et à votre sexualité parce que c’est à travers ce processus que tous vous êtes créés. Nous savons que certaines de ces idées vous gênent, et c’est la raison pour laquelle nous les exposons. Acceptez la totalité de votre corps et ce qui doit être accompli, et passez à autre chose. Travaillez ensemble, jouez ensemble. 

 Femmes, réveillez-vous, consultez le « mode d’emploi » de votre corps et découvrez que vous êtes en possession d’une chose précieuse. Hommes, vous possédez aussi un objet de valeur, et cet objet appelé corps est doué de cycles, de rythmes et de patterns. Il est capable de choses miraculeuses. 

Source : Les Pléiadiens, Terre, canalisés par B. Marciniak 


mardi 10 février 2015

Des programmes au féminin



Après avoir œuvré avec le sport de haut niveau et les dirigeants, j’ai eu l’opportunité d’intervenir comme thérapeute auprès d’un public féminin. Et là je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus simple pour moi, car je n’avais pas à expliquer aux femmes le sens de la vie en elle (comme je l’avais expérimenté avec ma santé), car possédant un utérus et pouvant donner la vie, cet espace fondamental était acquis pour elles. Ce fut alors une évidence pour moi, presque une révélation. Je devais créer des programmes spécifiques pour les femmes. Je les voyais s’épuiser, à force de tout tenir à bout de bras et pire que tout, je voyais que leur préciosité et leur flemme intérieure s’éteignait peu à peu.

C’est ainsi qu’est né 
le programme Femme-Légende.

Mais qu’est-ce qu’être une Femme-Légende ?
C’est avant tout être une femme qui entend cet appel du vivant à l’intérieur d’elle. Ce même appel, que trop souvent elle a fait taire depuis de nombreuses années et que maintenant elle veut pleinement exprimer. Et en même temps elle ne veut pas pour autant sacrifier tout ce qu’elle bâtit, comme son couple, sa vie de famille, sa relation aux autres…
C’est donc une femme qui veut aller vers un peu plus d’elle, à la frontière d’oser l’inimaginable : marcher sur vers ses Terres de Légende et révéler au monde ce qui l’a toujours animé.

La triade de Femme-Légende

Pour qu’un processus de transformation (évolution personnelle, guérison…) soit complet, il doit passer par les trois niveaux de la triade :

• La tête (compréhension et conscience)
• Le cœur (accueil et don)
• Le corps (intégration et régulation)
Alors et alors seulement si ces 3 plans sont retournés, une harmonie pourra s’installer.

Comment devenir une Femme-Légende aujourd’hui?

Il existe de nombreux chemins qui offrent aux femmes de prendre leur plaine dimension tout en respectant leur écologie personnelle et leurs cycles du vivant.
Parmi eux, de multiples voies spirituelles, artistiques et thérapeutiques remplissent à merveille cela. Cependant, vu la quantité de ces possibilités, il est aussi facile de se perdre que de se faire embarquer par des personnes peu justes.

C’est pourquoi j’ai crée le programme Femme-Légende, où j’ai décidé de compiler les modèles que je trouvais les plus efficients en matière d’évolution personnelle, pour que les femmes arrêtent de s’épuiser en faisant face sur tous les fronts, et puissent enfin être accompagnées dans leur processus d’évolution dans une totale autonomisation.

Etes-vous une Femme-Légende ?

Oui, si vous avez entendu cet appel d’être vous-même etde prendre soin de cette préciosité qui siège au creux de votre être. Alors vous cherchez sûrement comme toutes ces femmes que j’ai accompagnées, à révéler votre graine de vie, à explorer vos Terres de légendes pour planter cette graine et à cultiver vos jardins pour que pousse votre arbre de vie. Et tout cela dans le but de partager les fruits qui en découleront avec les personnes que vous aimez.

Découvrir vos spécificités de Femme-Légende

Ce voyage initiatique vers vous-même se déroule au travers de 5 grandes étapes :

• Votre boussole des valeurs ; qui va vous permettre d’identifier ce qui vous est essentiel afin de savoir le nourrir pour ne plus jamais dépendre des autres ou être prise en otage par les autres.

• Votre cercle de ressources ; qui va vous accompagner pour vous donner de l’énergie, vous permettre de vous recentrer et vous inspirer, quelles que soient les situations.

• Votre vision identitaire ; qui va mettre à jour ce qui est déjà réel en vous même si ce n’est pas encore manifeste à l’extérieur de vous. C’est un moyen simple de réaliser tout ce qui vous a toujours tenu à cœur avec justesse et simplicité.

• Votre style de Légende ; qui va vous permettre d’être enfin parée par ce qui vous correspond vraiment et qui amplifie votre signature énergétique, vous rendant clairement identifiable et alignée dans le monde.

• Votre carnet de bord ; qui vous sert de guide pas-à-pas pour mettre en plan mais aussi pour ajuster chacune de vos trajectoires en respectant votre vivant.

Ainsi que de nombreux +, notamment comme celui de pouvoir entrer en contact avec d’autres Femmes-Légende qui ont tant à partager et à échanger, mais aussi comme celui d’être suivie régulièrement dans vos avancées ou enfin celui d’être invitée à des événements live pour rencontrer des expertes du féminin comme 
Maïtie Trelaün par exemple.

Plus qu’une technique, une approche au service de vivant

Femme-Légende n’est pas une énième technique à laquelle vous allez devoir vous conformer mais bien plus une approche que vous allez faire vôtre et faire évoluer selon vos aspirations profondes. Elle existe sous différentes formes :
• En numérique ; pour y aller à votre rythme tout en étant suivie 
• En présentiel groupe ; pour bénéficier de l’énergie d’un petit groupe
• En Individuel ; pour vivre directement l’aventure avec le fondateur du programme.

Avoir un aperçu de cette approche par les webinaires

Vous pouvez déjà vous rendre de compte de ce dont je parle en allant écouter un des webinaires que je propose en rediffusion : « 
Les 7 petites clés pour faire pétiller votre quotidien de femme» ou « Ne plus être dominée grâce à votre animal ressource ». Ces formats illustrent bien la qualité relationnelle que j’aime entretenir avec les femmes que j’accompagne, alors pourquoi pas vous ?

Ma vision du monde

Je suis persuadé que l’évolution de nos sociétés va marquer un grand tournant en s’appuyant sur ces femmes, qui vont oser répondre à cet appel du féminin en elle.

C’est comme une grande vague de vie qui se lève pour aller embrasser les étoiles et ainsi construire une constellation de femmes-Légende. Cette voie lactée va rayonner dans l’obscurité pour toutes celles qui cherchent leur chemin vers elles-mêmes, et qui se sentent perdues dans cet océan de quotidien, happées par les tsunamis de la vie.


Quel honneur en qualité de Petit Prince de Légendes d’initier cet élan de vie et de pouvoir offrir ma puissance de samurai pour que des femmes puissent prendre enfin leur pleine place sans être obligé ni de se sacrifier, ne de passer en force, mais bien de révéler toute leur préciosité et le mystère de la vie qui coule en elles.

LOI DU KARMA au FEMININ


 Dès son arrivée sur Terre, on commence à tomber dans l'erreur. L'être humain voit que sa mère et son père ne jouissent pas d'une bonne santé, cependant il s'imagine qu'il pourra lui-même se raffermir pour endurer tout ce qui lui arrivera dans la vie. À tel père et à telle mère, tel enfant. C'est une loi inéluctable. Parfois, une femme noire se marie avec un homme blanc. Si la femme est l'élément qui domine, alors dans les générations futures, jusqu'à la quatrième génération, les enfants qui viendront au monde seront Noirs. Ce n'est qu’à la quatrième génération qu’un enfant blanc viendra au monde. Si l'homme est l'élément dominant, les premiers enfants seront tout d'abord blancs, puis viendront au monde, après la quatrième génération, des enfants noirs.
Parfois, lorsque le père est génial, le fils ne l'est pas. Les pères ne peuvent pas transmettre l'esprit de génie à leurs enfants. Ce sont les mères qui sont capables de transmettre, mieux que les pères, leurs qualités à leurs fils. L'esprit de génie est transmis par la mère et surtout par les sentiments et l'affection.  
Quelqu'un vient au monde aveugle, ce n'est pas un hasard. Ce n'est ni le père ni la mère qui engendrent leur enfant aveugle, c’est l'enfant lui-même qui vient au monde aveugle. Il devra racheter tout seul sa chute. 
 Si une femme donne naissance à un enfant retardé, qui donc en est responsable? La Nature ou la mère? Lorsqu'une femme se prépare à devenir mère, elle doit être consciente des conditions et circonstances dans lesquelles elle va concevoir son enfant et ainsi ne pas donner naissance à un enfant retardé. ¾ Comment se fait-il que certains enfants viennent-ils au monde et deviennent des génies dotés de bonnes capacités et talentueux, alors que d'autres enfants sont retardés ? A cela il y a des causes certaines.
Une famille a un enfant infirme: ses bras et ses jambes sont paralysés. Les parents cherchent un moyen de le secourir. Ils feront venir des prêtres pour dire des prières, ils l'emmèneront à l'étranger pour des cures d'eau, mais rien ne pourra le guérir. Pourquoi est-il venu au monde infirme ? De grands vices ont été déposés dans cet enfant. S'il avait été sain, il aurait commis des vols, des crimes, des homicides. Pour l'empêcher de faire tous ces méfaits, la Nature Intelligente l'a ligoté afin que son coeur devienne plus sensible et plus doux. Quels que soient les moyens extérieurs pour le soigner, les parents n'auraient rien pu faire.
Un enfant peut venir au monde aveugle, infirme ou sans talents, mais la Nature n’est pas responsable.
Chaque pensée, ou idée impropre à ta nature, qui se glisse dans ta tête, chaque désir ou élan ne correspondant pas à ton essence intérieure s'introduisant dans ton coeur, produiront toujours des contradictions dans ta descendance, soit dans la première génération, soit dans la deuxième, il se peut même que ce soit après vingt cinq générations. En fait, toute contradiction doit être résolue dans la quatrième génération. La Nature ne peut laisser subsister une contradiction irrésolue que jusqu'à la neuvième génération au plus tard.
On dit à propos de quelqu'un : "Il est né imbécile." Ce ne sont pas ses parents qui l'ont conçu imbécile, mais c'est lui-même, exprimant sa mère et son père. Deux théories expliquent cette situation. Suivant la première, les mères transmettent leurs propres qualités à leurs enfants. Suivant la deuxième, l'enfant existe dans le plan invisible en tant qu'être intelligent et raisonnable et c'est lui-même qui choisit la mère et le milieu qui conviendront à son essence intérieure. Plus tard, il exercera une influence sur sa mère en lui suggérant des idées positives et bonnes. La femme enceinte est capable de prévoir ce que deviendra exactement son fils en notant le genre d’idées qui l'enthousiasment lors de sa grossesse.

Extrait du livre UNE NOUVELLE CONSCIENCE POUR LES FEMMES de BEINSA DOUNO

samedi 7 février 2015

Prendre conscience de notre fécondité intérieure



Qui mieux que l'auteur du  Symbolisme du corps humain  (éd. Albin Michel) pouvait nous faire partager l'appel de la gestation intime  - Annick de Souzenelle : Nous avons tous à "Devenir"...
L'Homme d'aujourd'hui n'est pas l'Homme définitif. Pour l'instant l 'Homme est très identifié à son inconscient...

Mais une lente montée de conscience se fait depuis le début des temps et se fera jusqu'à la fin des temps. L'Homme est comparable à un arbre qui grandit et dont la sève monte. Le thème de la fécondité est donc essentiel. Mais on a trop longtemps confondu le fruit de cet arbre, et donc l'objet même de la fécondité, avec l'enfant qu'un couple met au monde. L'enfant est béni, mais il n'est pas le but, il n'est pas le fruit. Dans mes ouvrages, j'ai souvent mis l'accent sur ce qui est dit de la création de l'Homme - de l'Adam - dans la Genèse: "A l'image de Dieu" et" mâle et femelle il est créé". Il est bien entendu qu'à un tout premier niveau, celui du sixième jour qui voit aussi l'apparition des animaux de Terre, Adam est comme ces derniers, "mâle et femelle", dans les catégories biologiques, et voué à la procréation. Mais à un autre niveau qui fera l'objet du septième jour, l'Homme en tant qu'image de Dieu est appelé à faire un passage essentiel dans la réalisation de cette image, et le vocable "mâle et femelle" prend alors une tout autre signification: est "mâle" celui (ou cela) qui "se souvient" de cet autre "côté" de lui-même (et non d'une "côte" !) lourd de l'image divine; il s'agit dans ce pôle "femelle", d'un féminin intérieur à tout être humain, côté voilé de lui parce qu'encore inconscient mais riche d'un potentiel inouï.

Epouser ce féminin-là pour faire grandir "l'image" - comme grandit en effet un enfant dans un ventre maternel - pour atteindre à la "Ressemblance à Dieu", est alors la vocation réelle de l'Homme (hommes et femmes). Nous pouvons prolonger l'analogie et dire que l'état de "Ressemblance" est celui d'un enfant intérieur prêt à naître au neuvième mois d'une gestation essentielle. A ce terme, ce qui n'était que potentiel est réalisé, l'inconscient est transmuté en conscience. L'arbre a donné son fruit : l'Homme déifié.
Là est la vraie fécondité.
Malheureusement, je lis encore aujourd'hui de nombreux ouvrages de théologiens qui continuent de confondre ce féminin des profondeurs en chacun, avec la femme extérieure qu'alors on voile d'une façon ou d'une autre...
N C : L'humanité s'est donc arrêtée là, et les églises participent à ce réductionnisme !
A.D.S : Oui, les instances religieuses se sont dramatiquement arrêtées là ! En Occident, jusqu'au concile Vatican II, le mariage n'a eu pour finalité que la procréation. Un couple sans enfant était terriblement culpabilisé. Non moins culpabilisante était l'union accomplie hors de ce propos. Navrant !
N. C. : Vous venez de dire que l'homme est à devenir... à devenir Homme vraiment... A travers la rencontre amoureuse, sorte d'état d'illumination, n'a-t-on-pas, insconciemment, l'impression qu'enfin l'être aimé va nous aider à faire fleurir en nous ce germe d'humanité que nous n'arrivons pas à faire émerger seul ? La relation de couple peut-elle être une voie d'évolution vers ce Devenir dont vous parlez ?
A.D.S : Être amoureux tient d'une magie dont la folie, en l'homme ou en la femme, résulte de cette même "montée de sève" que j'évoquais tout à l'heure. Mais, en l'occurrence, cette montée de sève est totalement investie "à l'horizontal", récupérée dans les relations humaines ; elle ne fait plus l'objet du mariage intérieur qui, lui, assure la verticalisation de l'être et le conduit jusqu'à l'expérience de la "folie en Dieu".
En l'Homme, cette sève est la puissance de l'Eros, de source et de finalité divine, mais dont une partie dessert, si j'ose dire, les étages intermédiaires: la vie génitale et l'ordre affectif s'en nourrissent, mais se voient transformés par un appel plus puissant encore, celui des épousailles divines. En profondeur, la vie de l'Homme n'est que nous ! Mais lorsque les ordres intermédiaires captent toute la sève et qu'ils s'octroient la dimension d'Absolu, qui n'est qu'en Dieu, les lendemains sont désenchanteurs, pour ne pas dire parfois très douloureux ; chacun des deux partenaires, coupé de lui-même - étranger à cet autre "côté" de lui-même - exige de l'autre un absolu et s'irrite de ce qu'il ne le lui apporte pas. Il s'agit là d'un jeu hélas inconscient !

Mais lorsque l'Homme devient conscient, cette magie de l'amour de deux êtres peut admirablement contribuer à la transformation intérieure de chacun. Lors qu'ils replacent cette poussée de sève dans le souffle de l'appel divin, ils ne vivent pas là des forces contraires, mais des étapes différentes d'une même force, dont l'une illumine l'autre.
Une transcendance nous habite, qui transforme tout ; je dirais que nous devons nous laisser envahir par elle. En ce sens, le mariage n'est pas une moins grande ascèse que les autres formes de vie, celle du moine ou du célibataire; toutes ont le même but. Mais le mariage en est une icône directe.
Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de replacer toutes ces valeurs dans leur vraie lumière. Il nous faut une exigence autre...
N. C. : Peut-on voir à travers le symptôme du divorce, qui se développe de plus en plus, le symbole précisément, de cette autre exigence ? Par exemple, un début de prise de conscience que l'autre ne peut pas faire le travail intérieur à notre place, et que la recherche du bonheur à l'extérieur de soi n'est qu'illusion ?
A.D.S : Je ne sais si nous pouvons poser le problème de cette façon. Je crois que la multiplication des divorces est encore une réaction aux interdits d'autrefois. Nous arrivons à la fin d'un monde qui était basé sur une éthique morale. On ne divorçait pas, c'était interdit par l'Église d'Occident. Cette Loi faisait partie intégrante de l'éthique, mais celle-ci est en train de s'effondrer. On n'a pas encore reconstruit pour autant un autre paradigme. Aujourd'hui on ne veut plus obéir à une loi, mais comprendre le sens. Je crois que les divorces font partie de ces conflits auxquels on croit pouvoir donner une solution en les contournant.
N. C. : Je suis peut-être trop optimiste en disant cela...
A.D.S : Oui, peut-être. Si deux êtres qui se séparent ne se remettent pas totalement en question, ils risquent de reproduire la même situation par la suite. S'ils se remettent en question, ils peuvent parfois reconstruire une relation à un autre niveau de l'amour. Ce n'est plus la folle magie du premier jour, mais c'est beaucoup plus profond.
N. C. : Vu ainsi, le divorce est la preuve de notre grande irresponsabilité face à nous-mêmes... La seule aide véritable doit venir de nous...
A.D.S : Vous avez raison. Mais Je vous arrête sur le mot "aide" qui, justement, apparaît dans la Bible au 2ème chapitre de la Genèse. "Dieu dit: il n'est pas bon qu'Adafi soit seul, faisons une aide semblable à lui".

Cette traduction est mauvaise sous bien des aspects, mais surtout en ce qu'elle qualifie l'aide ; il n'est pas possible de traduire par "semblable à", il serait plus juste de parler d'une "aide capable de communiquer avec lui", ou encore "d'être son face à face". C'est alors que Dieu fait découvrir à Adam cet autre "coté" de lui-même - et non sa "côte" comme je l'ai dit tout à l'heure - cette part de lui qu'il devra épouser, son féminin intérieur. Adam - chacun de nous - ne peut que trouver aide en lui-même, en entrant en communication avec lui-même, avec cette part sacrée de ses profondeurs.

N. C. : En partant de ce constat, comment l'homme et la femme, dans la vie de couple, peuvent-ils cheminer ensemble et s'aider à réaliser ces épousailles intérieures ?
A.D.S : Ce n'est que dans la mesure où l'on communique avec soi-même que l'on peut communiquer avec l'autre à l'extérieur. Cet "autre extérieur" est toujours représentatif de "l'autre intérieur" à soi. L'accepter dans sa totale différence, c'est s'accepter soi-même. Seule cette vraie communication nourrit l'amour. Lorsqu'elle n'existe plus, l'amour meurt.
C'est ce que signifie le "ils n'ont plus de vin" - plus de réjouissances - que Marie fait discrètement remarquer à Jésus dans l'épisode des "Noces de Qanah" que rapporte l'évangéliste Jean. L'eau que Jésus transforme alors en vin pour continuer la fête, un vin d'un nectar incomparable, est symboliquement de l'inconscient transformé en conscient, un amour humain encore assez animal qui prend dimension divine.
Jésus vient alors renvoyer le Satan. Nous, de même, devons renvoyer tous nos démons, et tout d'abord accepter de les voir, de les nommer et de travailler à leur retournement. C'est cela, la communication avec soi-même, et le commencement d'un travail intérieur. Adam, laboureur de la Terre, doit travailler avec toute sa terre intérieure. Alors vient la fécondité !
N. C. : Nous vivons dans un siècle où, depuis la libération sexuelle, le corps est montré partout. Le corps est exposé, vendu, commercialisé... Par les films pornographiques, de plus en plus répandus, on peut "voir " l'amour, "apprendre " l'amour ; l'acte d'amour est devenu une "chose " sans intimité, une image, un objet de consommation ... Ne sommes-nous pas allés trop loin ? Cet étalage du "corps-chose " n 'est-il pas dangereux au point de nous faire totalement oublier l'Esprit qui vit à l'intérieur ?
A.D.S : Actuellement, nous vivons du réactionnel par rapport aux interdits d'avant, mais nous sommes aussi tombés dans une autre aliénation! Et vous avez raison, l'amour n'importe comment, avec n'importe qui, est aussi faux et aussi aliénant, si ce n'est plus, que les refoulements que dénonçait Freud. Je crois qu'il faut rendre au corps sa beauté, sa grandeur...
N. C. : Le poète Novalis, amoureux de l'amour, dit : "Il n 'y a qu'un temple au monde et c'est le corps humain.."
A.D.S : Je ne serais pas aussi absolue! Le cosmos aussi est un temple - la Maison que j'habite... Tout peut être temple si j'y contemple la présence divine.
Le corps ne doit pas être idolâtré; il sera transformé en corps spirituel avec la déification de l'Homme intérieur; il inscrit dans la moindre de ses cellules toute transformation de l'être ; il est un témoin.
N. C. : Alors, quelle est ta voie du milieu, celle qui chemine entre les interdits et la déification ?
A.D.S : C'est le "chemin qui a un coeur" dont parle l'autre poète, Daniel Pons : "Le chemin des profondeurs où chaque chose est reliée au Verbe divin qui la fonde." Si nous ne voyons pas derrière le moindre brin d'herbe sa relation à l'archétype divin dont il procède, nous sommes dans un non-sens absolu. Avant tout, il nous faut retrouver la respiration qui unit la terre au ciel et l'Homme à Dieu.
Parce que nous ne sommes plus dans ce souffle, nous sommes dans une effroyable confusion. Coupés du monde divin, nous sommes dans la même situation que celle du déluge. "Maboul" est le déluge en hébreu. Nous sommes tellement concernés que nous en avons gardé le mot français! Il signifie l'anarchie la plus totale - l'Homes coupé des archétypes. Celui qui rentre dans l'arche, Noé - et nous sommes tous appelés à devenir des Noé, rentre dans le souffle, dans la respiration exaltante de la vie divine, et il s'accomplit.
Dans l'arche (notre arche intérieure), toute chose reprend sa vraie place, y compris le corps de l'Homme.
N. C. : Dans un couple, il arrive que l'homme ou la femme ( c'est le plus souvent la femme), ait un peu plus de conscience de la nécessité de ces noces intérieures... Une personne peut-elle, par contagion, transformer l'autre ?
A.D.S : Là est la grande difficulté ! Je dirais même l'Épreuve! On peut marquer une distance avec les amis quand on ne parle plus le même langage qu'eux, mais que faire avec le conjoint quand il n 'y a plus cette communication possible parce qu'on ne participe plus du même niveau de conscience ? Un vrai mariage, dans le sens sacramental du terme, devrait résister à pareille épreuve. Il est alors essentiel que l'un des époux ne fasse pas pression réductrice sur l'autre, et que cet autre non seulement n'entre pas dans le piège du mépris, mais que son amour devienne patience, compréhension, acceptation...

C'est le but de son travail intérieur que de le conduire vers un degré de conscience plus élevé encore, car tel est le chemin ! Alors, en effet, plus celui-là développera cette qualité, plus le chemin se fera pour l'autre, car une sorte de "transfusion sanguine" unit les deux. Mais, si l'un des deux n'a pas "décollé" de son labyrinthe d'inconscience et s'il ne supporte pas l'avancée de l'autre, il peut parfois être agressif, culpabilisant, voire destructeur. A ce moment-là une séparation est quelquefois nécessaire. Mais le chemin que poursuit "l'éveillé" peut aussi continuer de jouer un rôle pour la transformation de son conjoint.
Il est difficile de parler de ce sujet en termes de généralité ; seule une écoute intérieure à chacun, dans le secret de sa personne, peut dicter la route à suivre. Nul ne peut juger de la décision de l'autre, dont il est seul à être éclairé et seul responsable.
Mais, quand la décision et l'attitude sont justes, ce que vous appelez "contagion" et que j'appelle véritable "transfusion" d'un sang subtil, oeuvre d'une manière admirable. Dans notre génération actuelle c'est en effet la femme qui, généralement, s'éveille plus que l'homme. Il y a de nombreuses raisons à cela, de l'ordre de la nature ainsi que de la culture - pour reprendre des catégories chères à nos temps modernes ; quelquefois, c'est le cas contraire, mais en général l'homme fuit beaucoup cette exigence intérieure ; il se cache inconsciemment derrière ses fonctions familiales, professionnelles, voire "initiatiques" et sarcerdotales... Il fuit aussi la femme qui l'oblige à sortir des schémas rassurants d'autrefois.
Aujourd'hui la femme est très seule. Mais lorsque l'homme entendra enfin le message des profondeurs, l'humanité fera un grand bond. C'est la femme qui, pour l'instant, est génératrice du nouveau paradigme qu'il faut très vite mettre en place.
N. C. : "La femme est l'avenir de l'Homme" écrivait Aragon. . . Est-elle ta jardinière du Devenir ?
A.D.S : J'ai été longtemps thérapeute et je travaillais avec cette phrase qu'on trouve dans les actes des apôtres : "L'un sème, l'autre arrose, Dieu seul fait croître". Et si nous croyons que nous pouvons faire croître quelque chose ou quelqu'un, nous sommes vraiment dans l'illusion.
Donc, continuons de semer et d'arroser, d'abord en nous-mêmes, parcourons nous-mêmes le chemin...
N. C. : Parfois ta femme s'exaspère facilement de ce que l'homme ne veut jamais regarder au-dedans de lui- même et fuit sans cesse au-dehors... L'attaquer de front, lui faire remarquer que ce n'est pas la bonne méthode, il fuit plus encore... Quelle attitude faut-il avoir ?
A.D.S : Il est certain qu'on se trompe en l'agressant... C'est par toute notre féminité, notre douceur et beaucoup d'amour que les choses peuvent se faire, mais que c'est difficile! Quand on se trouve devant un homme qui ne comprend rien, il est difficile de ne pas être irritée et de manifester subtilité et douceur...
N. C. : Entre ma génération et la vôtre, trente années d'écart. Quels sont les vrais grands changements que vous avez observés dans la vie des femmes... Il y a bien sûr eu le féminisme...
A.D.S : D'après la forme qu'il s'est donné, le féminisme est lui aussi un phénomène réactionnel. Mais, en soi, l'éveil de la femme est dans l'ordre des choses. J'ai dit dans Le symbolisme du corps humain que, d'une part, une synchronicité liait cette émergence du féminin à une prise en compte de l'inconscient redécouvert par Freud - les Pères de l'Église en avaient déjà parlé - et que, d'autre part, l'arrivée de l'Homme sur la lune est un grand tournant de notre histoire. Pour reprendre une terminologie biblique, je dirais qu"'une vapeur monte de terre", qui va commencer à arroser notre sécheresse d'intellect et de coeur! C'est pourquoi cette forme réactionnelle est en train d'évoluer vers plus de justesse. Les choses se mettent en place du fait même que la femme, par son éveil, trouve plus de justesse intérieure. Mais elle est aussi lucide et découvre les fuites, les multiples cachettes de ses partenaires; elle est souvent amenée à prendre plus qu'elle ne le voudrait la place de l'homme à cause des insuffisances de ce dernier !
Et puis, les vieux schémas ne sont pas encore évacués. J'animais l'autre jour un stage dont un participant me dit: "Mais moi, je permets à ma femme de faire ce qu'elle veut" !
Sans commentaire, n'est-ce-pas ? Il y a encore beaucoup de chemin à faire...
N. C. : Oui... Aujourd'hui, on rencontre de plus en plus de femmes qui entreprennent un authentique travail intérieur, et, parfois, l'émergence de leur être fondamental demande encore une attention consciente et permanente afin qu'il ne soit plus étouffé sous le poids de ta responsabilité que les hommes ont fait porter aux femmes depuis le pêché originel !!!
A.D.S : Nous avons été jusqu'ici tellement identifiés à notre inconscient que, incapables de la voir et de la nommer, nous avons pris cette Ishah de la Genèse pour la femme, alors qu'elle est le "côté inaccompli" d'Adam, de chacun de nous donc, dont je vous ai parlé, c'est-à-dire l'inconscient. Dans le paradis terrestre, Adam est seul, mais un Adam Ish et Ishah, c'est-à-dire époux et épouse de lui-même à lui-même. De même aujourd'hui chacun de nous est seul et le serpent s'adresse d'abord à notre inconscient ; nous sommes alors piégés avant même de le savoir! Le jeu de séduction est subtil.
Je pense à la femme d'aujourd'hui comme à la lettre Shin de l'alphabet hébraïque: son idéogramme est un arc tendu à l'extrême avant le départ de la flèche. Son symbole est donc celui de l'extrême rétention mais aussi celui de la détente infinie. Nul ne peut dire où la flèche ira, mais elle est partie : sa course commence et l'axe dans lequel elle se dirige est celui de l'Absolu.