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jeudi 26 juin 2014

LE RETOUR DU FEMININ SACRE EN OCCIDENT





La Grande Déesse et le caractère sacré de la féminité n’ont jamais disparus : sa survie souterraine, nous l’avons vu, malgré les persécutions et l’obscurantisme de l’Eglise, lui permets depuis quelques décennies de réapparaître au grand jour sous des formes inattendues et variées :

Réhabilitation de la Grande Déesse Mère, au moyen âge, sous la forme de la Vierge Marie, mère de Dieu, la Bonne Mère, debout sur le monde ; figure divine et cosmique, mais encore associée à la Lune.

Un nouveau regard sur la Nature et une prise de conscience que la Terre est un être vivant : le retour de Gaïa. Développement des mouvements écologistes.

Résurgence des antiques prêtresses : mouvement Wicca ; celtiques, chamaniques, et retour d’un néo paganisme dans la jeunesse actuelle accordant à la Nature l’incarnation de l’énergie divine ; néo panthéisme.

Un nouveau regard porté sur le personnage de Marie de Magdala (dont les Evangiles n’ont jamais dit qu’elle était une prostituée…) Ce, à partir de l’Evangile gnostique « de Marie » où elle est présentée comme la disciple favorite de Jésus : celle qui en reçoit les enseignements les plus secrets ; au grand dame des disciples mâles qui s’insurgent. Marie de Magdala aurait-elle été la compagne ou l’épouse du célèbre rabbi ?

Évincée ensuite par une Eglise misogyne engluée dans la peur de la féminité.

Le retour en grâce du Dragon :
Il devient l’ami, l’allié, celui avec lequel on doit composer et non plus combattre, la monture du héros (dans la littérature d’heroïc fantazy) L’apparition, dans le cinéma et la littérature, des héroïnes en quête d’absolu : Des femmes exprimant librement leur énergie et leurs désirs d’accomplissement : des héroïnes solaires et combattantes.

LE RETOUR DU FEMININ SACRE SERAIT IL NOTRE SALUT 
ET LA CLEF DE NOTRE EVEIL INTERIEUR ?

Par :
Le mariage alchimique des forces opposées qui nous constituent.
La rencontre du féminin sacré en soi.
La réconciliation avec les forces de vies, le corps, le plaisir, la Nature.
L’acceptation pour l’homme de sa part féminine sans laquelle aucun dialogue ne saurait être possible avec la femme (et inversement pour la femme)

Accomplir la mutation permettant la naissance de l’homme lunaire conscient de la présence du féminin sacré en lui-même, et des forces de vie de nature féminine qui l’animent.

Permettre à la femme lunaire, asservie et réduite à sa nature femelle primaire par des millénaires de pouvoir viril, de retrouver sa nature solaire, celle de la déesse des origines.

Mais qu’en est-il de la quête de la femme ?
Nous n’avons parlé, à travers les mythes et les contes, que de la quête du héros mâle à la recherche de sa féminité cachée, du féminin sacré.

MAIS, Qu’en est il de la quête de la femme ? Jamais mise en relief dans la littérature virile de nos cultures ?

Chercherait-elle son « masculin Sacré » ? Il semblerait que non…
 « J’ attend qu’un homme fasse de moi une flamme… » M’a dit un jour une amie :
Donc : « qu’il me rende à me véritable nature ignée, solaire »….. « Qu’il me libère de ma « femellité », prison de chair dans laquelle il m’a si longtemps tenue captive, afin qu’il permette l’expression de ma féminité profonde et qu’il me rappelle le caractère fondamentalement sacré de ma nature »….. « Qu’il me révèle ma propre féminité sacrée. » semblait attendre cette femme.

L’homme, comme la femme, sont en quête d’un unique Graal : la féminitude intérieure ; L’Energie de Vie qui les guide et les sous-tend.



Extrait de "LE FEMININ SACRE ET LA QUETE DE L’UNITE PERDUE" Par Jean Bernard Cabanes

LA QUETE DU FEMININ SACRE



La quête du Graal et le cycle Arthurien :
 Le Graal est un symbole féminin, il est porté par une femme. L’épée de pouvoir, Excalibur, est le symbole de la puissance du féminin sacré entre les mains du roi, elle est donné par la dame du lac, celui qui peut la brandir devient roi, il ne règne que par le pouvoir du féminin sacré.

 Lorsque la reine Guenièvre se retire, elle emporte l’épée, le pouvoir d’action, et le royaume se meurt, lorsque le roi Arthur se réveille enfin de sa torpeur, il va trouver Guenièvre qui lui rend Excalibur, il peut repartir au combat.  Lorsque le roi meurt sur le champ de bataille, l’épée est rendue à la Dame du Lac, sa véritable détentrice. Le pouvoir de l’homme, sa royauté même, provient du féminin sacré.

 La reine Guenièvre est, ainsi que l’ensemble des dames du Graal, une femme solaire, réminiscence médiévale de la femme celte que le christianisme n’a pu faire disparaître.  Les femmes du cycle sont des initiatrices solaires des héros en quête d’absolu ; Viviane, Morgane , la porteuse du Graal, sont la survivance des antiques prêtresses celtes, avec toute la magnificence solaire que l’Eglise refusa aux femmes.

 En définitive, la Quête du Graal est celle de la Féminité sacrée :
 Dans la geste Arthurienne, comme dans d’autres épopées médiévales européennes, les chevaliers et les héros en quête sont le plus souvent poussés à se mettre en route par une femme, guidés par des femmes sur leur chemin, mis à l’épreuve par une femme (parfois sous l’antique forme du Dragon) et le but à atteindre est parfois une princesse endormie, ou captive, ou encore un symbole féminin comme la coupe du Graal.

 Ces figures de femmes statiques incarnant l’aspect féminin de la quête sacrée sont autant de rencontres du héros male solaire avec sa féminité cachée (qui, étant occultée, en est devenue lunaire)Ce sont des aspects variés, des reflets, de son Anima (selon Jung) oude l’expression symbolique de sa Shakti intérieure (selon les tantras hindous)

 Lorsque le héros délivre la jeune fille captive, il libère sa féminité secrète, qui épouse enfin sa conscience ; il retourne à l’unité de l’Etre, à la qualité androgyne originelle.  Selon l’évangile de Thomas, Jésus dit que le royaume de Dieu ne peut s’ouvrir qu’à ceux qui ont unit en eux-même le mâle et la femelle…  Le héros mâle solaire devient alors un homme accompli : un homme lunaire (Pierre Solié : la femme essentielle ; Paule Salomon : la femme solaire)

Symbolique du mariage alchimique entre les opposés :
 La fusion du masculin et du féminin, dépouillement des vêtements suivi de la mort des partenaires, de l’élévation au ciel puis renaissance sous la forme d’un être double, androgyne. Doté de l’or alchimique, l’or spirituel. Sophia hellénistique : la sagesse est femme.

Muses et inspiratrices des artistes et des créateurs :
 L’énergie créatrice de l’homme lui vient d’un principe féminin, incarné ou non. Sans la muse, l’homme est à cours d’inspiration. Son œuvre est en réalité celle du féminin sacré ; qu’il soit éveillé en lui-même, ou qu’il soit le reflet de la présence d’une femme solaire à ses cotés.

 L’Amour courtois et les fidèles d’Amour :
 Le retour du féminin sacré bafoué par l’Eglise est manifeste dans tout le courant de l’amour courtois où la femme est sublimée, solarisée, par le chevalier ou le troubadour. La sublimation de l’amour qu’il porte à sa dame l’élève vers son Etre et éveille son ardeur au combat. Ce mouvement de sacralisation de la Dame délivrait l’homme de sa virilité primaire et l’élevait spirituellement en réveillant sa propre féminité :  « C’est par la femme que l’on atteint Dieu » écrivait le trouvère Uc de Saint Circ.

Dante appartenait au mouvement italien des fidèles d’Amour :
 Amoureux de Béatrice, qui mourut très jeune sans lui avoiraccordé un regard, il en fit l’Initiatrice spirituelle et le guide capable de le conduire jusqu’aux sphères paradisiaques : elle devint, sous sa plume, l’incarnation du féminin sacré, celle qui pouvait le conduire jusqu’à Dieu par l’amour qu’il lui portait. Pour les fidèles d’Amour, la femme est l’initiée par excellence ; elle est celle qui connaît les portes des mondes cachés, elle détient les clefs du sacré, de la sagesse, de l’Amour absolu ; elle est l’énergie d’agir et de créer.

Esotérisme du féminin sacré en Orient :
 L e « Jasm in des Fidèles d’Amour » de Ruzbehan Baqli Shirazi, soufi persan du douzième siècle ; L’enseignement de la théophanie : Dieu se révèle dans la beauté de la femme aimée : garder la flamme et oublier le miroir révélateur de l’Amour en soi. La femme est pure féminité sacrée à la fois témoin et miroir, pour l’homme, de sa propre qualité spirituelle. La beauté que l’homme perçoit sur le visage de la femme aimée est Présence divine dans la matière, c’est par sa contemplation fascinée que l’amant de cœur prendra conscience du rayonnement de Dieu dans le monde manifesté.

 Shiva-Shakti en Inde
L’inde a su conserver le caractère sacré de la féminité cosmique.
 Les dieux ne peuvent agir sans leur énergie personnifiée par la déesse.
 Les enseignements spirituels des yogas et des tantras proposent un éveil du féminin sacré sous la forme de la Kundalini shakti, énergie de nature féminine, lovée à la base de la colonne vertébrale et destinée à être éveillée, par les pratiques de yoga et de méditation, afin de rencontrer la Conscience et de réaliser ainsi le mariage sacré de Shiva et de Parvati, en soi même.  Le symbole de ce mariage est le Shiva Arnadeshwara réunissant en un seul corps le dieu et la déesse : le dieu Androgyne, but de toute ascèse.

 L’éveil de la Kundalini shakti, énergie du féminin sacré, est la condition essentielle de l’éveil spirituel et de l’illumination de la Conscience ; cette énergie est ignée, elle est flamme, comme l’Esprit Saint chrétien (c’est là en effet qu’Elle s’est cachée, dans le christianisme de Dieu le Père)

 Cette énergie cosmique est donc solaire.



Extrait de "LE FEMININ SACRE ET LA QUETE DE L’UNITE PERDUE" Par Jean Bernard Cabanes

PERMANENCE DE LA DEESSE DES ORIGINES



La déesse devient la compagne du dieu, ou sa mère, dépouillée de son caractère solaire elle va cependant conserver une fonction sacrée essentielle : Elle sera la garante du pouvoir du dieu, voir son origine même.

 La mort saisonnière du fils-amant va conduire la déesse à descendre dans le royaume de la mort afin de la ramener à la vie : le dieu mort sera ressuscité par la déesse qu’il a détrôné, le dieu mâle ne survit que grâce à elle et à son pouvoir sur la mort : Le féminin Sacré tient entre ses mains l’existence du dieu :

En Mésopotamie :
 Ashera sera la parèdre de Yaweh jusqu’à la reforme de Josué, associée à l’arbre de vie elle génère 70 dieux ; sous le nom de Ishtar elle descendra aux enfers pour ramener son époux Tammouz, dieu des moissons, à la vie.

Sous le nom d’Inana elle offrira sa vie au royaume des morts pour ressusciter Damuzi .
 Ishtar devra traverser 7 portes en abandonnant à chaque passage, sa couronne, ses bijoux, sa robe etc. (symbolisant la traversée des 7 chakras par Kundalini Shakti qu’elle doit purifier des vasanas qui en voilent la lumière ; si l’on se réfère au sens ésotérique de la traversée des plans de l’inconscient tel que l’enseignent les yogas hindous) Seul le héros Gilgamesh, en quête d’immortalité, lui refusera ses faveurs, afin de ne par mourir comme Tammouz.

Réminiscence de la déesse dans le judaïsme :
 Ashera évincée par Josue, Yaweh se retrouve célibataire.
 Cependant, dans le judaïsme gnostique on voit apparaître la figure de Shekina, incarnant la sagesse, telle la Sophia hellenistique. Cette divinité aurait crée le monde et les hommes ; elle assure ainsi la persistance de la déesse originelle au sein du judaïsme.

 Alors que le Coran proscrit le culte de la déesse des arabes : A lat ; entraînant le statut déplorable des femmes en Islam privées de soutien du féminin sacré.

Constance de la déesse en Egypte ancienne :
 En Egypte, la Déesse sous des formes variées est omniprésente, même si elle a perdu son caractère dominant solaire au profit de Atoum, de Ptah et de Râ, voire d’Aton.

 Le pharaon ne saurait régner sans sa sœur-épouse et la femme y a toujours conservé un statut enviable et la possibilité de fonctions élevées.

En Scandinavie :
Freya descend au royaume des morts sauver Baldur
Le mythe se retrouve en Grèce, patrie des super héros mâles et des dieux solaires (Apollon), avec Aphrodite et Adonis.

Persistance active et pouvoirs de la Déesse en Inde :
 Lorsque Shiva était immergé dans sa méditation sur le mont Kaïlash, les dieux lui envoyèrent Parvati afin qu’il entre en action ; sans elle il serait resté immobile pour l’éternité : la déesse est l’énergie du dieu ; la conscience mâle immobile ne peut rien sans l’énergie sacrée et active de la féminité cosmique. Aucun pouvoir divin mâle n’est actif s’il n’est mu par le pole sacré de la féminité.

 Tout le panthéon de l’Hindouisme est bâti sur ce modèle :
 Brahmâ, le créateur, est flanqué de Sarasvatî, protectrice des arts.
Vishnou, le conservateur, a pour parèdre Lakshmi, déesse de l’opulence et des richesses. Et il en est de même pour tous les autres dieux.

 En Inde la Devi continue de jouer un rôle cosmique majeur, elle est l’expression de la Mère Divine et reçoit un culte particulier des adorateurs de la Shakti, parfois sous la forme de Kali la noire. Aussi la féminité y est elle épanouie, magnifiée et sacralisée à travers les nombreuses héroïnes des textes sacrés et les grandes épopées. (Mahabaratta, Ramayana) ( Draupadi, Radha, Sita etc.) Savitri n’hésitera pas à suivre Yama, le dieu de la mort, pour lui arracher son époux Satyavan et le ramener à la vie.

L’Inde a connu un grand nombre de saintes femmes et en connaît encore ; elles sont alors considérées comme des incarnations de la Mère Divine, des avatars. La déesse est toujours présente au coeur de la féminité indienne.

 L’Inde elle-même n’est elle par nommée par ses habitants : « Mother India » Elle est le dernier bastion de la femme sacrée.



Extrait de "LE FEMININ SACRE ET LA QUETE DE L’UNITE PERDUE" Par Jean Bernard Cabanes

mardi 24 juin 2014

La puissance de l’énergie féminine


L’une des forces de transformation les plus puissantes dans votre monde est l’énergie féminine, représentée par la Mère, la Déesse, qui est profondément associée à l’amour. Le principe féminin amène la vie à être et représente depuis longtemps la force nourricière de votre monde. Une fois de plus, la Déesse est en train de retrouver sa place légitime de gardienne de la conscience humaine. Aujourd’hui, votre monde ne comprend pas très bien l’énergie de la Déesse à cause du manque de pouvoir actuel des femmes et du manque de respect que les hommes et les femmes ont envers le sexe féminin. La femme est créatrice de la vie; c’est grâce à la maternité – construisant la vie à partir d’un ovule et d’un spermatozoïde – que les voix ancestrales résonnent à travers les âges et imprègnent les cellules de l’enfant. 

Il y a deux mille ans, les anciens adorateurs païens étaient tout à fait familiarisés avec l’énergie de la Déesse. Ils maintenaient encore une culture basée sur l’adoration de la Déesse, bien que cette culture disparaissait peu à peu de la conscience humaine. La culture de la Déesse comprenait l’utilisation de l’abstraction; les cycles individuels, les expériences et la conception du temps étaient cycliques plutôt que linéaires. La disparition de la connaissance transmise par la Déesse et la montée en puissance des vibrations mâles au cours de ces deux derniers millénaires ont provoqué l’apparition de la pensée linéaire et renforcé le concept selon lequel  "l’unité n’existe pas" . La culture de la Déesse avait compris la puissance de la naissance et le fait que toute chose est imprégnée de vie et revêt de l’importance: les plantes, les animaux et les éléments – Terre, Air, Feu, Eau et Éther. Les êtres de l’époque comprenaient fort bien que l’Éther invisible est rempli d’esprits et d’énergie. 

Vos yeux ne sont pas entraînés à percevoir l’Éther. Il y a bien longtemps, votre structure génétique fut calibrée d’une certaine façon afin que vous vous conformiez aux schémas comportementaux prescrits. Tout ceci remonte à des temps très anciens. Vous pouvez être influencés de façon télépathique, et ainsi, des énergies en provenance de vos créateurs peuvent alors vous être adressées sous forme de vibrations qui réajustent et modifient votre ADN. Vous avez fait l’objet d’expériences il y a cela des centaines de milliers d’années. Vous allez sans doute vous demander:  "Qui sont ces créateurs?" Un jour, nous vous fournirons la réponse. Nous vous rappelons que l ‘histoire que nous vous racontons est inscrite au plus profond de vous-mêmes; elle peut se dévoiler en vous comme elle s’est déroulée au cours de nombreux cycles temporels.

 Les peuples qui vivaient en connexion avec la Terre et saisissaient l’importance du principe féminin croyaient que Dieu existait en chaque chose. Ils n’adoraient pas qu’un seul Dieu parce qu’ils pensaient de façon abstraite. Vivant en contact avec la Terre, ils comprenaient les plantes et les animaux. Les cycles de leur existence étaient rythmés par les solstices et les équinoxes parce qu’ils avaient appris à scruter le ciel. Les journaux n’existaient pas; ces êtres lisaient le monde en fonction de leurs expériences quotidiennes. La vie était plus stimulante qu’aujourd’hui, bien que plus simple, et les gens ne dépensaient pas autant d’énergie en vue d’accumuler des biens matériels. Ils vivaient en communauté et se regroupaient parce qu’ils avaient besoin les uns des autres. Les ancêtres étaient invoqués et honorés, et la transmission orale demeurait très importante. Aussi ces gens-là avaient-ils l’esprit très affûté. Ils mémorisaient les histoires qu’on leur racontait et traçaient leur arbre généalogique en remontant très loin dans le temps. La forme de distraction la plus répandue consistait à se réunir autour d’un feu de bois et à se raconter des chroniques anciennes. Les festivités et les cérémonies étaient réglées selon les cycles célestes et, comme vous le savez, l’alternance du jour et de la nuit rythmait la vie. 

  En ces temps reculés, les gens savaient remarquer ce qui se passait dans le ciel. En été, ils dormaient fréquemment à la belle étoile. Les huttes, les châteaux et les forteresses étaient utilisés lorsque le temps était plus froid. Les Cieux les fascinaient et les intriguaient, et d’aussi loin qu’ils pouvaient se le rappeler, les chroniques qui leur étaient transmises, que ce soit sous forme de glyphes gravés dans la pierre, d’écrits ou de parchemins se rapportaient toujours aux Cieux. Il semble que l’importance accordée aux Cieux figure dans toutes vos chroniques et remonte à l’origine de l’humanité. Les anciens manuscrits étaient remplis de récits relatant les divers phénomènes célestes. Souvenez-vous! On ne voyageait pas beaucoup à cette époque et on ignorait ce qui se passait loin de chez soi. Chaque soir, la grande attraction se trouvait dans le ciel. Ceux qui étaient en mesure de traduire les phénomènes célestes agissaient en qualité d’intermédiaires entre les humains et leurs frères stellaires. 

La connaissance qui harmonisait vos ancêtres avec la Terre était très importante à leurs yeux. Cette connaissance, associée à la Famille de Lumière et à ses capacités extraordinaires pour guérir et enseigner les vibrations de l’amour, rendait ces époques extrêmement dynamiques. Bien entendu, cette connaissance libérait les êtres, bien que beaucoup d’entre eux fussent effrayés par les pouvoirs dont ils disposaient. L’autorité de l’époque – l’Ancien Ordre mondial, l’Empire romain – pourchassait les membres de la Famille de Lumière et les exterminait. Au début du christianisme, de nombreuses factions s’opposaient. Personne ne savait exactement départager les uns des autres, et des idées contradictoires circulaient, car ceux qui répandaient les enseignements étaient nombreux. Il n’y avait pas qu’un seul enseignant. Aujourd’hui encore, plusieurs enseignants sont disponibles et, pourtant, certains d’entre vous n’en recherchent toujours qu’un seul. Nous entrevoyons le temps où chacun devra réclamer son propre pouvoir d’enseigner. 

Deux mille ans plus tard, vous êtes un pur produit de la peur scellée dans vos cellules, celle d’entrer dans un nouvel âge et d’être tout-puissants. Vos ancêtres craignaient d’être obligés de combattre dans l’arène comme gladiateurs, d’être torturés et crucifiés. Ceux qui revendiquaient leurs propres croyances subissaient ces horribles traitements. L’histoire de vos pays est jalonnée de batailles visant à déterminer le vrai Dieu, les croyances véritables, les infidèles et les justes. Aujourd’hui, si vous examinez toutes ces chroniques avec du recul, vous ne manquerez pas de vous poser certaines questions. Comment un tel comportement put-il être aussi prédominant sur l’ensemble du globe? Pourquoi les hommes se sont-ils fait la guerre à propos de leur propre vérité, de leur Dieu, un Dieu supposé être un Dieu d’amour? La seule solution à ces choses, quoi qu’il puisse arriver, est de vous aimer vous-mêmes et de faire rayonner autour de vous cette vibration élevée. Agir ainsi permettra l’ouverture de certaines portes. De même, vous éviterez des événements désagréables qui étaient probables. 

En somme, vous êtes aujourd’hui devant une opportunité qui se présente régulièrement. Dans la conscience de 1′humanité sont enregistrées toutes les expériences de l’ensemble de vos ancêtres. Au cours du passage d’une ère à une autre, une immense opportunité se présente toujours. Comment allez-vous réagir cette fois? Revendiquerez-vous votre pouvoir? … 

En tant qu’êtres humains, vos tests actuels ne consistent pas simplement à relever les défis tridimensionnels, bien que ces derniers soient nombreux. Votre opportunité consiste à comprendre qu’au cours des divers cycles de l’existence, vous revivez des moments dans le temps qui vous permettent d’atteindre et de réaliser quelque chose d’unique. Il est maintenant opportun pour vous de prendre conscience de vos pouvoirs et de vivre dans l’instant présent. Vivre libres, jouir de toute la liberté qui vous appartient dépend de votre capacité à réagir.  

par ARBARA MARCINIAK - Extraits de son livre FAMILLE DE LUMIÈRE, p. 35-39
Ariane Éditions, 1999 

Dialogue avec La Femme



Le grand problème en général pour les femmes, c’est que, afin d’accéder à leur système de puissance, elles essayent de prendre un homme en relais. Seulement, malheureusement, le plus souvent, cet homme apporte trop d’énergie à cette femme et lui bouche complètement l’accès à sa puissance personnelle. Toutes ces facultés mutantes sont utilisées à muter la puissance de l’homme plus qu’à muter sa propre puissance.

A ce moment-là, on parle d’amour. La femme peut avoir l’impression d’être alimentée vitalement, d’être soutenue financièrement, mais c’est totalement artificiel. La plupart du temps, la femme n’a pas accès à sa propre puissance ; elle est complètement manipulée par la puissance de l’homme qui l’utilise éventuellement à muter sa propre puissance, mais la femme n’est pas en train de se construire. Parce que la puissance de cette femme reste très loin en dessous de la puissance d’homme, et la femme est alimentée par la puissance et la vitalité de l’homme ; Elle peut fonctionner, mais elle ne tire pas sa racine terminale, elle reste toujours au même stade.

A partir du moment où une femme veut commencer son évolution vers une dimension spirituelle, veut sortir de ce type de manipulation des systèmes de puissance qui l’utilisent en tant qu’âme pour pouvoir s’accrocher à une dimension supérieure et qui la maintiennent à un certain niveau une fois qu’elle comprend cela, elle ne veut plus vivre comme la plupart des femmes.

Il y a trois catégories de relations possibles entre la femme et l’homme :

La première est celle de l’homme qui est en dessous de la femme, qui va diviniser la femme, qui va la prendre pour son âme et se mettre à genoux devant elle. Cet homme pourra peut-être, être la liaison avec une puissance du dessous, mais pour l’évolution énergétique et spirituelle de la femme, ce sera nul. Parce que si la femme dialogue avec cet homme, elle va intégrer toute la puissance de cet homme, mais cet homme ne lui donnera pas l’accès à une dimension supérieure. On voit, dans certaines relations où l’homme a beaucoup d’argent et met tout aux pieds d’une femme, que cette femme le méprise, parce qu’il se trouve en dessous d’elle ; Cela peut, peut-être donner à l’homme très englouti une émotion vers une dimension d’âme, mais la femme ne retire de cela que des avantages matériels et pas d’évolution énergétique et spirituelle.

La deuxième situation est celle de l’homme et de la femme qui se trouvent l’un à côté de l’autre, comme des amis, des camarades ; ils s’échangent à bénéfice réciproque. L’homme envoie des énergies à la femme, la femme envoie des énergies vers l’homme, et c’est ce qu’on appelle un rapport humain. Cela peut durer un certain temps, s’il y a équilibre entre les deux personnalités, si l’un et l’autre ont des réserves d’énergie à s’échanger ; dans ces conditions, il y a un courant d’énergie qui s’effectue entre les deux avec une certaine harmonie. Seulement, une fois que toutes les énergies entre l’un et l’autre se sont échangées, s’il n’y pas eu une dimension supérieure qui a présidé à toutes  leurs activités, cela s’arrête brutalement, ils se séparent et ils ne se revoient plus parce qu’ils n’ont plus rien à s’échanger.

Puis il y a la troisième situation, où l’homme se trouve au-dessus de la femme ; pour que l’homme soit au-dessus de la femme, il faut qu’il ait fait un long voyage, qu’il ait été en dessous, qu’il ait été dans la zone intermédiaire et qu’il arrive au-dessus. Il a donc été obligé de traverser le plan de la femme avec pas mal d’expériences, et pas mal de risques. Si un homme arrive à être au-dessus de la femme, il s’agit de savoir s’il a encore un contact avec la zone intermédiaire et s’il a encore un contact avec la zone du dessous.

Si c’est un homme qui est parti au-dessus de la femme et qui n’a plus que des contacts avec le monde spirituel, il va très probablement ne plus vouloir entrer en relation avec la femme, comme certains moines du mont Athos qui ne veulent avoir aucune femme dans leur monastère et qui ne veulent avoir aucun animal et aucune plante de type féminin. C’est une démarche qui en fait, veut négativer le phénomène de formalisation de l’âme que représente la femme parce que c’est une chute de l’énergie dans le monde de la forme.

Mais il y a aussi l’homme qui s’est élevé et qui conserve un contact avec le circuit féminin. Pourquoi ? Parce que ce circuit est un aspect des forces de l’univers, c’est l’énergie de l’âme universelle et celle de la mère primordiale. Quand un être vit une totalité, c'est-à-dire qu’il a sa liaison spirituelle, sa gestion de l’énergie et une intervention dans les mondes formels, il ne peut pas faire autrement que de dialoguer avec la femme, parce qu’il la rencontrera toujours, soit sous forme d’énergie-âme divine, soit sous forme d’énergie intermédiaire à travers les véhicules subtils, soit sous forme de la femme formelle, de la mère ou de la matière et des puissances qui y sont incluses. Donc l’homme qui veut vivre une totalité continue à dialoguer avec la femme.


Femme, réponses Essentielles

lundi 23 juin 2014

L'espérance des femmes



Depuis plus de 25 ans maintenant, la Journée Internationale de la Femme rappelle que la place des femmes a considérablement évolué dans de nombreux pays, autant dans leur vie privée grâce à leur émancipation que dans la vie publique avec leur accès à des postes de responsabilité. De plus les femmes sont aujourd'hui déterminées à lutter contre les discriminations et les injustices persistantes dont elles font l'objet. Et elles ont pris conscience du rôle qu'elles avaient à jouer dans tous les domaines de la société, qu'il s'agisse de la politique, de l'éducation, de la recherche scientifique, de l'environnement, de la paix…afin que ce monde essentiellement masculin devienne plus féminin. 

Mais la Journée de la Femme met aussi en lumière, avec ses rapports accablants sur la condition des femmes à travers le monde, qu'il reste encore un long chemin à parcourir avant de parvenir à l'idéal d'égalité, de respect et de paix que les Nations-Unies se sont fixé. Car, aujourd'hui encore, ce monde fondé sur le pouvoir masculin perpétue la violence et les abus dont les femmes sont victimes depuis la nuit des temps.


De nos jours aux Etats-Unis, une femme est maltraitée toutes les huit secondes, et une femme est violée toutes les six minutes. Selon un rapport du Sénat américain, la violence conjugale y est plus répandue que les accidents d'automobile, les agressions et les décès liés au cancer. Partout dans le monde, quelles que soit la forme que prenne la violence exercée à l'égard des femmes, des discriminations sexistes aux violences conjugales, des abus physiques aux viols collectifs utilisés comme arme de guerre, elle ne fait que refléter le principe de pouvoir et de domination de l'homme.

Le combat et l'espoir des femmes est de faire changer les choses pour qu'un jour leurs enfants puissent grandir dans un monde où l'homme aura compris que l'emploi de la violence n'est pas une preuve de force mais de lâcheté. Que le véritable pouvoir ne s'obtient pas dans le mépris et l'outrage à ceux qu'on croit ainsi dominer. Que l'avenir de l'humanité repose sur les rapports d'égalité entre hommes et femmes dans le respect mutuel de leurs différences. Et que les femmes par leur qualités d'écoute, de non-violence, de compassion et d'amour détiennent en elles les clés de l'évolution du monde vers la paix.




Énergie de la Mère Divine

La Déesse Durgâ 


La Déesse Durgâ est une incarnation de Devî, la Déesse-Mère, qui symbolise l'Unité des forces divines. Pour les adorateurs de Shiva, Durgâ est l'épouse de Shiva. Pour les adorateurs de Vishnu et pour ceux qui vénèrent la Shakti Durgâ, elle est une autre forme de Ûma ou Pârvatî
Durga ou Doorga est une déesse hindoue et l'épouse de Shiva. Elle est l'une des plus redoutables divinités du panthéon hindou.

La déesse Durgâ se manifeste lorsque les forces du mal menacent l'existence même des Dieux. Selon la Tradition, pour détruire ces démons, les Dieux offrirent leur force à Durgâ et chacun d'eux devint une partie de son corps. Durgâ obtint aussi une large panoplie d'armes, par exemple le chakra de Vishnu et le trident de Shiva.

Le mot Durgâ signifie "Invincible" en sanscrit. Selon les spécialistes, le phonème "du" se réfère aux quatre démons que sont la Pauvreté, les Souffrances, la Famine et les Habitudes Malfaisantes. Le "r" représente les Maladies et le "ga" est le destructeur des Erreurs, de l'Injustice, du manque de Sens religieux, de la Cruauté et de la Paresse. On dit aussi que Durgâ est l'"Inaccessible" et qu'elle est une forme combattante de Pârvatî. Elle est simultanément épouse de Shiva et de Kalkî (dernière des incarnations - à venir - de Vishnu).

Durgâ a été vénérée depuis le 5ème siècle, voire probablement beaucoup plus tôt. Elle est citée surtout dans le Ramâyana et le Mahâbharata, divers textes des Purâna, et elle est même mentionnée dans la littérature des Veda. En général, Durgâ est considérée en Inde du Nord comme la gentille épouse, symbole de l'unité familiale, tandis que dans le sud, c'est son aspect guerrier qui prédomine.

Les aspects de Durgâ sont innombrables; ils sont décrits dans les Purâna et les Agama. L'iconographie de la déesse est donc complexe et hétérogène. On la dépeint habituellement pourvue de dix bras qui portent l'épée, la conque marine, le disque (chakra), le chapelet (mala), la coupe de vin, le bouclier, l'arc, la flèche et la lance (ou le trident). Très souvent, elle chevauche un Lion, ce qui lui donne le nom de Simhavahini, "la Déesse qui se tient sur le Roi des animaux". Elle est somptueusement parée d'un vêtement royal et de divers bijoux. Sa chevelure, relevée en couronne (karandamukuta), se répand en longues tresses d'un noir brillant charmantes à voir. Toutes les armes qu'elle porte reflètent la suprémacie qui lui permet de contrôler l'Univers.

Son vâhana (monture) est un Lion, parfois un Tigre dont le nom est Manashthâla. 
Elle prend de nombreuses formes : tout d'abord, les neuf formes qui font l'objet de cultes pendant la fête de la Déesse, la Durgâmahotsava ou Durgâ Puja, particulièrement à Calcutta (Kolkota). Mais les autres aspects de la Déesse sont également très importants, par exemple, Mahishâsuramardinî, très connue, Kâlî ou encore Châmunda. On ne saurait oublier les très nombreux autres noms qu'elle peut prendre, par exemple, Bhîmâ, Marîchî, Nârâyanî (Mère Eternelle), Kshemankarî, etc. 



Les neuf Durgâ (Navadurgâ) Images des Navadurgâ


La déesse Durgâ s'est incarnée sous neuf formes différentes; on les vénère chaque jour pendant la fête de neuf jours de la Navaratrî. Cette période de neuf jours qui suit la Nouvelle Lune du mois de Ashvina est considérée comme la plus bénéfique de l'année dans le calendrier Hindou : elle est donc célébrée comme Durgâ Puja. Voici les neuf Durgâ : 

Durga Shailputrî 
C'est la "Fille de la Montagne", fille du Roi Himalaya et la première parmi les Durgâ. Elle est la réincarnation de Satî, la fille de Daksha. En fait, cette forme de Durgâ est exactement la même que celle de Pârvatî et sa légende identique. Donc Durgâ Shailputri = Pârvatî 

Brahmâchârini 
La seconde Durgâ se nomme Brahmâchârini, c'est à "La Jeune femme qui étudie le Brahman" (qui suit des ascèses spirituelles). Cette Durgâ est particulièrement belle. Dans sa main droite, elle tient un mala (chapelet) et le pot à eau (kamandalu) des ascètes dans sa main gauche. 

Chandraghanta 
Le nom de la troisième Shakti est Chandraghanta. Elle porte sur le front une demie-lune. Elle est pleine de charme et d'éclat. Dotée de trois yeux et de dix bras, portant autant de sortes d'épées; d'armes et de flèches, elle est assise sur un Lion et prête au combat. Elle est l'image même de la bravoure. Le son de la cloche (ghanta) qu'elle agite effraye les démons et Danava. 

Kushmanda 
Le nom de la quatrième Shakti est Kushmanda. De son seul sourire, elle crée l'Oeuf Cosmique, c'est à dire l'Univers. Résidant dans le système solaire où elle brille comme un Soleil dans les dix directions de l'espace. Elle a huit bras et tient sept sortes d'armes plus un chapelet (mala) dans la huitième main. Elle chevauche un Lion 

Skanda Mata 
Le nom de la cinquième Shakti est "Skanda Mata", c'est à dire "Mère de Skanda". Skanda est le Dieu de la Guerre, Chef de l'armée des Dieux. Skanda Mata, tenant son Fils sur ses genoux, a trois yeux et quatre bras. De couleur blanche, elle est assise sur un lotus. 
Katyayanî 
Le nom de la sixième Durgâ est Katyayanî, c'est à dire fille du Rishi (Sage) Katyayana. Elle a trois yeux et huit mains qui tiennent diverses armes. Son véhicule est le Lion. 

Kalratrî 
La sixième Durgâ est Kalratrî, noire comme la Nuit. Les cheveux défaits, elle s'est parée de bracelets étincelants comme des éclairs. Elle a trois yeux brillants, ronds comme l'Univers. Des milliers de flammes sortent de son nez lorsqu'elle respire. Elle chevauche un âne et tient une épée tranchante dans la main droite. Sa seconde main droite esquisse le geste de bénédiction (varada mudra) alors que sa main gauche supérieure tient une torche enflammée et que sa main gauche inférieure forme le geste de l'absence de peur (abhaya mudra) pour rassurer ceux qui la prient. C'est une forme auspicieuse de la Déesse et, à cause de cela, on l'appelle "Shubhamkari". 

Maha Gaurî 
La huitième Durgâ est Maha Gaurî. Elle est aussi blanche que la conque, la Lune ou le jasmin. C'est une enfant de huit ans aux vêtements et bijoux blancs et purs. Elle est assise sur un taureau et n'a que quatre bras. Sa main gauche supérieure fait le geste de l'absence de peur (abhaya mudra) et sa main gauche inférieure porte le trishul (trident de Shiva). Sa main droite supérieure tient un tambourin tandis que l'inférieure montre le varada mudra pour bénir ses fidèles. Son allure est calme et pacifique. On remarquera que le nom de cette Déesse est le même que celui de Pârvatî-Gaurî 

Siddhidatrî 
La neuvième Durgâ est Siddhidatrî. Elle accorde le succès. Quelquefois, elle est assise sur un lotus, d'autres fois sur un Lion. Dotée de quatre bras, elle tient dans sa main inférieure droite un disque et la supérieure une massue. La main gauche inférieure porte une conque et la supérieue un lotus. 

Mahishâsuramardinî Images de Mahishâsuramardinî 


Forme de Durgâ exterminant le Démon-Buffle Mahishâsura, montée sur son Lion et brandissant ses seize bras armés, telle est Mahishâsuramardinî. C'est probablement la première des formes de Durgâ à avoir été vénérée. 

Ramba et Karamba étaient les deux fils du démon Dhanu (en fait, on utilise le terme démon pour Asura, mais, en réalité Asura = A-Sura, c'est à dire non-Dieu, ce qui est moins péjoratif que démon). Tous deux décidèrent de s'adonner à de sévères austérités. Karamba s'immergea jusqu'au cou dans de l'eau pendant que son frère entrait dans un grand feu. Indra, Roi des Dieux, se sentit menacé par ces actions, car les austérités procurent des Pouvoirs immenses. Prenant l'aspect d'un crocodile, il tua Karamba pendant qu'il méditait dans l'eau. Ramba prit peur et s'apprêtait à se suicider mais Agni, Dieu du Feu, s'interposa et lui offrit un Voeu. Ramba demanda alors de ne plus pouvoir être tué par un homme, qu'il soit mortel ou immortel. 

Retournant chez lui, Ramba rencontra sur son chemin une démone très belle, semblable à un buffle. Il en tomba amoureux et la ramena à la maison pour l'aimer. A minuit, alors qu'ils goûtaient aux joies de l'amour, un buffle mâle attaqua la maison et tua Ramba. La démone désespérée se jeta sur son bûcher funéraire. Mais le don d'Agni se manifesta et le bébé fruit de leur union, naquit du feu crématoire. Il reçut plus tard le nom de Mahishâsura, le démon-buffle.

Mahishâsura fut élevé par des parents de Ramba qui l'éduquèrent pour devenir roi. Il rendit des cultes au Seigneur Brahmâ et pratiqua des austérités. Le Seigneur Brahmâ lui apparut et lui accorda le don de ne pouvoir être tué par un être mâle (il ne pouvait imaginer que ce pourrait être une femelle...). Après quoi, Mahishâsura développa son royaume jusqu'à envahir la Terre (Prithvi Loka), terrorisant les populations et le Ciel (Swarga Loka) pour livrer bataille à Indra, qu'il vainquit, et expulser de là tous les Deva. Ceux-ci vinrent se plaindre de leur pénible situation auprès de Brahmâ, Vishnu et Shiva. Connaissant l'invincibilité de Mahishâsura, ceux-ci chargèrent les déesses Sarasvatî, Lakshmî et Pârvatî de régler le problème. Les trois se consultèrent et créèrent une entité féminine, Durgâ, possédant les pouvoirs de la Trinité masculine (Trimûrti) et la beauté de la Trinité féminine.

De Shiva, elle prit la Lumière, de Vishnu elle retint les dix bras, et de Brahmâ les jambes. Les Dieux furent stupéfaits de son Energie immense et sa beauté parfaite. Ils lui rendirent grâce et lui donnèrent, de surcroît, maints présents : Shiva lui remit son trident et Vishnu son disque magique, le chakra. Varuna, Dieu des eaux, lui donna sa conque marine et Agni, Dieu du Feu, lui donna une lance. De Vayu, le Dieu du Vent, elle reçut des flèches. Le Roi des Dieux, Indra, fit cadeau de son arme suprême, la Foudre. Vishvakarma, l'Architecte des Cieux, lui remit une hache parfaitement polie et une armure magique. Dieu des Montagnes, Himalaya lui confia, en vue de la bataille, un magnifique Lion qu'elle pouvait chevaucher. 

Ainsi équipée, elle s'assit gracieusement sur le Lion, et poussa des rugissements tonitruants qui ébranlèrent les Trois Mondes. 


Les démons qui s'étaient ralliés à Mahishâsura eurent à peine le temps d'admirer le visage lumineux de la déesse. Les armées de Chikasura et de Chamara, les deux commandants en chef de Mahishâsura, furent immédiatement détruites. Puis, ce fut le tour de Mahishâsura Lui-même, car il se rendit vite compte que son pouvoir ne le protègerait pas d'une force féminine. Il eut l'idée de se retirer de la bataille mais Durgâ l'insulta, blessant son ego, et il se sentit obligé de combattre, malgré la situation désespérée et l'écrasement de son armée. Il tenta une dernière manoeuvre en se métamorphosant en sa forme initiale de buffle et chargea furieusement sur le champ de bataille, tuant et blessant de nombreux soldats de Durgâ de ses longues cornes acérées et de sa queue semblable à un fouet. Le lion de Durgâ, mis en furie par la présence de ce buffle, l'attaqua. Durgâ en profita pour l'attraper en lançant son lasso autour du cou. Mahishâsura changea à nouveau de forme pour tenter de s'échapper. En fin de compte, après neuf jours d'efforts, la Déesse réussit, le dixième jour, à lui couper le cou : du buffle émergea Mahishâsura sous sa forme humaine. Durgâ lui transperça la poitrine avec son trident, délivrant ainsi le monde d'un pouvoir diabolique. Les Dieux retournèrent dans les Cieux et, se joignant aux Sages sur la Terre, chantèrent les louanges de la Déesse, en lui offrant des fleurs. . 

Cette légende très connue est fréquemment représentée dans l'iconographie des lieux sacrés. 
Devi la Déesse mère
Devi, la déesse-mère apparaît comme la plus ancienne divinité du panthéon hindu. Elle est vénérée dans toute l'Inde et peut prendre de multiples formes. Sous les traits de Durga, elle est l'Inaccessible, celle qui protège l'Humanité du démon. Elle est Parvati, la fille des montagnes, Kali la Noire, Radha la dévotion ou Saraswati la Connaissance. D'autres formes de Devi sont moins connues. Il s'agit de Gangâ, la déesse qui réside dans les méandres infinis de la chevelure de Shiva, Mataji la mère, Bhairavî la Terrible , Gaurî la Blanche ou Lalitâ l'amoureuse.

Gauri est un des noms de Parvati. A l'origine d'un teint plus sombre que celui de son mari Shiva, elle subit les moqueries de celui ci. La déesse partit pour un longue ascèse dans la montagne et Brahmâ accéda à sa requête en lui donnant un teint blanc.


Un des aspects les plus complexes de Devi est la Shakti ou énergie en sanskrit. La shakti est l'aspect créateur du divin, la puissance de laquelle la Création est issue, de laquelle les dieux naissent, par laquelle ils procréent, l'énergie est considérée comme féminine. Sans énergie, Shiva est incapable de créer ou détruire, il est comme un corps sans vie. Le couple éternel Shiva Shakti représenté par les emblèmes mâle et femelle, le linga et le yoni, reste le centre de l'hindouisme contemporain.