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jeudi 29 décembre 2016

La dimension initiatique et mystique de la Déesse


Il n’y a jamais eu de religion concrète créée à partir des enseignements de la Déesse. Ce qu’il y a eu, et l’histoire nous le confirme, sont des cultes à mystères organisés autour d’une déesse (ou deux) comme les Mystères d’Éleusis guidés par les déesses Déméter et sa fille Perséphone, comme le culte gréco-romain de la déesse Isis ou comme le culte de Kali dans certaines régions de l’Inde qui existe encore de nos jours.

Il y a eu, bien entendu, le culte de la Terre-Mère préhistorique dont les traces existent encore en Crète, en Inde, en Europe, autour de la Méditerranée et en Amérique. Même les groupes et sociétés occultes comme la Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie ont participé à la continuité de la présence du Féminin Sacré popularisé, cette fois-ci sous la forme d’un culte à la Grande Déesse honorée sous tous ses visages, la Déesse aux 10 000 noms. Le néo-paganisme a d’ailleurs merveilleusement contribué à l’émergence de la croyance que toutes les déesses sont les visages de la Grande Déesse, un peu comme dans le tantrisme où toutes les Shaktis sont en fait LA Shakti.

Tout ceci laisse croire une chose importante : la création d’une religion, d’un système dogmatique, autour de la croyance en l’existence de la Déesse est difficile voire impossible. Des traditions, des écoles de pensée, des cercles se créent et se forment, mais seule l’idée d’un système dogmatique greffé autour de la Déesse est un non-sens et la raison est simple : l’initiation aux mystères de la Déesse se fait solitairement. Ceci ne remet pas en question le rôle des enseignantes ou des initiatrices aux mystères de la Déesse car leur rôle est utile : elles aident les adeptes à reconnaître le  voile de la Déesse. Toutefois, et c’est là que réside l’essence même de la quête mystique de la  Déesse, les adeptes devront soulever elles-mêmes le voile des mystères de la Déesse.

La «religion», ou disons ce qu’est devenue la religion, colle difficilement à la philosophie du Féminin Sacré. Les femmes en quête de leur spiritualité et de leur Sacré ne recherchent pas un système rigoureux dans lequel une vérité construite est offerte ; ces femmes sont justement en QUÊTE. Le Féminin Sacré ou la Voie de la Déesse offre aux femmes (et aux hommes) la connaissance de soi, la sagesse, la mystique et l’union avec le Divin dans son essence féminine. Rechercher la Déesse est une quête mystique menant vers une initiation sacrée qui se vit à travers une relation très intime avec Elle.


Dans les traditions païennes et wiccanes, on apprend que la magie de la Déesse inclut à la fois le sacré et le profane. La Magie de la Déesse nous rappelle que nous sommes des êtres incarnés sur terre et que notre environnement contient tous les outils nécessaires à la magie. La terre est son corps, l’air son souffle, l’eau son sang, le feu sa volonté et akasha son esprit.


La magie de la déesse est une magie à son image

Définition du Féminin Sacré
L’appellation «Féminin Sacré» est relativement récente mais de plus en plus utilisée dans les cercles ésotériques, spirituels (néo-païens) et féministes. Cette appellation est souvent accompagnée de «Culte de la Déesse», «Spiritualité de la Déesse» ou encore «Voie de la Déesse». Cependant, ces mêmes appellations ne sont pas nécessairement des synonymes même si elles sont très proches de la signification première de «Féminin Sacré».

D’abord, «Culte de la Déesse» d’après Wikipedia :
L’expression culte de la Déesse fait référence au culte primitif de la fertilité tel qu’il semble avoir été universellement pratiqué à la fin de la préhistoire. Ce culte, dans lequel la figure de la femme tenait une grande place et revêtait une dimension sacrée, consistait essentiellement en une vénération de la Terre — cette dernière incarnant le principe féminin universel, mieux nommé Déesse- Mère ou Grande Déesse, ou encore Féminin Sacré (il s’agit d’une expression d’invention récente).

«Culte de la Déesse» fait donc référence à l’ancien culte, principalement celui qui a émergé à la fin de la préhistoire, à LA Déesse par excellence, principe féminin du divin tel qu’il était perçu à cette époque.

«Voie de la Déesse» et «Spiritualité de la Déesse» sont des appellations beaucoup plus modernes et font référence au mouvement spirituel qui a émergé dans les quarante dernières années. À mon avis (et d’après plusieurs autres), le Féminin Sacré englobe toutes ces appellations. Le Féminin Sacré est la reconnaissance d’un aspect féminin du divin (ou l’aspect unique du divin qui est féminin), la revendication des enseignements du féminin divin de toutes les traditions et religions du monde et l’étude des mystères féminins.

Voyons ensuite la définition de Féminin Sacré
Dans l’ésotérisme et le paganisme, le Féminin Sacré est un phénomène de croyances concernant le principe féminin universel tel qu’il semble avoir été vénéré dans les temps anciens (cf culte de la déesse). À mon avis cette définition est incomplète. Le Féminin Sacré a bel et bien émergé suite à un besoin de revendiquer l’ancienne croyance de l’existence de la Déesse dans un contexte moderne ressenti par des groupes et mouvements ésotériques et néo-païens.

Toutefois, le Féminin Sacré englobe beaucoup plus que les traditions néopaïennes et ésotériques. Les enseignements du Féminin Sacré se retrouvent aussi dans la gnose, l’hindouisme, le bouddhisme, l’ésotérisme chrétien, le tantrisme, pour ne nommer que ces exemples.


Voici une définition :
Le Féminin Sacré est une quête mystique et initiatique basée sur la compréhension du cycle de la vie/mort/renaissance et basée sur l’étude des enseignements de la Déesse – ou Principe Féminin de l’Univers – telle que vue dans toutes les traditions spirituelles de l’histoire de l’humanité. Le message principal de la Déesse nous apprend que nous sommes des êtres incarnés sur terre d’abord et avant tout et qu’il est crucial de comprendre notre rôle en tant qu’être humain avant de connaître l’illumination.

J’ajouterais même que l’objectif du Féminin Sacré dans MA vision personnelle n’est pas de connaître l’union spirituelle avec le divin uniquement à travers la Déesse mais de connaître cette union à travers l’équilibre des deux polarités et pour cela, il faut être initié AUSSI au Féminin Sacré. Toutefois, cette vision n’est pas partagée par tous les dévots de la Déesse.

Les grandes étapes de l’histoire du Culte de la Déesse
(résumé très sommaire)

1. Préhistoire
Certains auteurs, tels Marija Gimbutas (son livre «Le Langage de la déesse» y est consacré), pensent que le culte de la Déesse apparaît au Paléolithique supérieur. Selon cette hypothèse, les premières traces de cette religion primordiale remontent à 35000 ans avant notre ère, avec en particulier des vestiges tels que la Vénus de Willendorf.

2. Antiquité
Dans l’Antiquité, le culte de la Déesse a pris, au contact des religions polythéistes du bassin méditerranéen, la forme des cultes à mystères voués à Isis, Cybèle, Déméter, Perséphone, celui plus «rural» de Diane, ou encore la Gaïa grecque, autant de visages de la Grande Déesse.

L’expansion chrétienne aux Ier, IIe et IIIe siècles va en faire peu à peu la religion dominante qui effacera la place des autres cultes, notamment ceux de la Déesse. Cependant, dans l’évolution du christianisme, des figures féminines vont peu à peu prendre place dans le culte et les croyances, notamment celle de la Vierge Marie (la Vierge Mère) et celle de Marie-Madeleine (la Prostituée
Sacrée) que des légendes successives vont assimiler à la prostituée de l’Évangile de Luc.

Avec la multiplication des saintes également, on verra réapparaître dans le christianisme les traits propres à certaines déesses anciennes.

3. Moyen-Âge
Dans l’Europe médiévale, ce culte de la Déesse a perduré sous deux formes majeures : le culte de Diane et celui des Vierges noires. Les prétresses de Diane, considérées dans certaines contrées comme des fées, étaient poursuivies par les pouvoirs séculiers qui voyaient en ce culte ni plus ni moins que de la sorcellerie. Pour ce qui est du culte des Vierges noires, il semble que ses adeptes aient été davantage épargnés des persécutions du fait que cette pratique prenait la forme d’une vénération particulière de la Vierge Marie.

4. XXe siècle
Le culte de la Déesse est revenu sur le devant de la scène au XXe siècle, dans le cadre du mouvement du néopaganisme, grâce à Gérald Gardner qui en a fait un des piliers de la religion qu’il élabora et présenta comme la continuation de ce qu’il dénomme l’«Ancienne Religion» : la Wicca.

Les archétypes et les Déesses

L’archétype est, dans la psychologie analytique de Jung, une «forme de représentation donnée a priori», une «image primordiale» renfermant un thème universel, commun à toutes les cultures humaines mais figuré sous des formes symboliques diverses, et structurant la psyché inconsciente. Ce processus psychique est important car il renferme les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l’expérience humaine à toutes les époques de l’histoire.

La Déesse, Principe Féminin de l’Univers, possède 10 000 noms et 10 000 visages. Elle représente à elle-même le Féminin sur tous les plans d’existence et se manifeste sur terre grâce à la femme, à toutes les créatures vivantes de sexe féminin, à la nature, à la terre et se manifeste aussi comme énergie suprême et subtile «Yin» se retrouvant en tout, même les hommes (au même titre que l’énergie masculine ou «Yang» se retrouvent en tout, même les  femmes).

Pour mieux comprendre, voyez la source divine comme un diamant, dans lequel se retrouvent deux facettes principales : le masculin (Dieu) et le féminin (Déesse). Pour chacune de ces facettes principales, imaginez maintenant les milliers de facettes du diamant reflétant la lumière sur tous les plans d’existence. Ces milliers de facettes sont en fait tous les dieux et déesses de tous les panthéons, de toutes les croyances spirituelles.

Isis, Cybèle, Ishtar, Perséphone, Kuan Yin, Marie, Kali et toutes les déesses sont une facette. Chacune de ces déesses représentent un archétype, une représentation universelle à laquelle tous peuvent s’associer.

Exemples :
Archétype de la Guerrière
Athéna (Grèce Antique), Minerve (Rome Antique),
Sekhmet (Égypte Antique), Durga (Hindouisme)
Archétype de l’Amante
Aphrodite (Grèce Antique), Bastet (Égypte Antique), Shakti (Tantrisme), Parvati (Hindouisme)
Les archétypes et les déesses sont d’un potentiel magique et spirituel inimaginable. Par leur mythe et leurs symboles, nous pouvons vivre une véritable transformation intérieure, qu’elle soit psychologique, spirituelle ou initiatique.

Le travail avec les archétypes et les déesses peut facilement être intégré dans le quotidien et aider à atteindre un équilibre entre le Sacré et le Profane.

Que la magie de la Déesse vous transporte et vous apporte la découverte de soi.
Retrouvez ces deux articles sur le site Féminin Sacré :

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