Elle en est le reflet durant ces neuf
mois qui se déroulent selon la trinité solaire: vie, chaleur, lumière. Le
premier trimestre, période de vie, d'adaptation physiologique entre l'oeuf et
la mère, souvent troublé par des manifestations sympathiques, est davantage
ressentie par la femme, face à cet état nouveau, comme un isolement, un secret dont elle seule a la
connaissance. C'est une période où on appuie sur l'harmonie, la paix, par une
recherche de symbiose entre le physique et le psychisme de la mère, et où le
mouvement prédomine.
Au deuxième trimestre, l'«accord»
enfant-mère s'est réalisé. Celle-ci est bien portante, plus consciente du
travail à faire, plus ouverte à l'animation de son état. L'enfant, lui, est
formé. Il commence à bouger. La mère réalise qu'elle est mère. C'est la période
de la communication, de la chaleur, de l'amour, où la femme doit être amplement
informée que son tissu affectif et sensoriel est celui de la formation de son
enfant. C'est pour elle l'apprentissage du contrôle cérébral, et de la communication
sensorielle avec le milieu extérieur.
Le troisième trimestre, par l'état de
plénitude qu'il donne à la mère et cette sorte de détachement joyeux qui la
fait vivre comme en conscience supérieure, est la période favorable à
l'explication du processus de réincarnation (voir chapitre «Education».), à la
mise en lumière du dialogue mère-enfant qui peut s'établir. C'est une femme enceinte, oui, mais
c'est une matrice appartenant au cosmos. Une matière où la vie se revit à
chaque gestation. Une matière du premier temps de vie, qui va revivre le cycle
de l'évolution du vivant, restituer en chair et en os tout ce qui est contenu
en puissance dans ce cosmos. Le minéral, le végétal, l'animal, l'humain. Le
divin si elle le veut. C'est fabuleux ce recommencement de la vie dans la
matière maternelle! (L'embryon recommence l'évolution de la forme animale du
têtard... à l'homme!) Cet enfant aura l'os dur du minéral; le muscle souple du
végétal; le sang, la sensibilité de l'animal ; le système nerveux de l'homme;
et, si elle le veut, le cerveau des grands êtres. Le maillon qui semble manquer
entre le palpable de la matière et l'impalpable de la vie, est un état
vibratoire intermédiaire montré par la
matérialisation et la dématérialisation de l'énergie dans les accélérateurs de
particules.
C'est cet état de transfert de l'énergie
qui justifie la «galvanoplastie spirituelle».
Einstein disait que plus on divise la
matière, plus on obtient de l'énergie. Cette matière vibratoire est donc
énergie. Car, comment grandit cet enfant?
Voilà bien la première question à se
poser!
Par division cellulaire, par
dépolarisation, par action sur l'hypothalamus, par ordre du code génétique?
Soit. Mais qui organise et dynamise tout ça? La chimie? (Une piqûre d'oxygène à
un cadavre, dans ce cas, devrait lui faire reprendre sa route ...) Sont-ce les
fleurs qui lancent le printemps ou le printemps qui lance les fleurs? Comment
cet enfant, in utéro, du 7e au 9e mois
par exemple va-t-il doubler de poids sans que la mère en soit anémiée? Tout au
contraire: elle est souvent pleine en son coeur, épanouie, nullement inquiétée
par l'idée que son enfant puiserait en son corps les substances nécessaires au
sien. Sa beauté, sa béatitude font la preuve qu'il se passe quelque chose
d'autre qui assure non seulement la maturation étonnante de l'enfant, mais
aussi celle époustouflante de l'utérus qui de 7 centimètres va s'accroître
jusqu'à près de 40 cm!... et va multiplier son poids par vingt 1 (Imaginez un
de vos organes qui en fasse autant ... )
Si c'est le foetus grandissant qui
repousse ainsi l'utérus pour se sentir à l'aise, quel danger pour la masse
placentaire et le liquide amniotique! Tout pourrait craquer! Seule l'existence
d'un champ de force «vibratoire», où il y a transfert d'énergie et de
particules impondérables, un champ de force organisant les formes mais où ces
formes ne sont pas encore formées, est éclairante. Que nous n'ayons pas
conscience de ce champ de force ne prouve pas son inexistence. Notre galaxie se
lance dans un monde mal connu à une vitesse de 260 km/s... En avons-nous
conscience? L'énergie qui circule en notre corps... En avons-nous conscience?
Ce «champ de force» qui nous maintient tous, des atomes aux étoiles, va
apporter à la fois l'énergie et les particules dont la mère formera les
cellules de son enfant... car comment cette femelle vivipare qui va mettre au
monde un jeune totalement développé, ou presque, libre de toute enveloppe...
comment cette femelle mammiférienne, à partir d'un oeuf minuscule et quasiment
dépourvu de réserve, pourrait-elle faire naître un être déjà organisé, ayant
terminé son développement embryonnaire?
Ce champ de force vibratoire,
corpusculaire et ondulatoire, qui traverse la matière maternelle, c'est donc le
champ de force solaire! Le voici!
La preuve fulgurante: dès que l'oeuf a
commencé son travail, il l'a fait selon la pulsion oscillante de l'énergie
solaire, par alternance de gonflements (blastula) et de succions (gastrula),
qui assureront le développement de l'embryon... jusqu'à la forme de l'homme
adulte. Il suit là les lois de la morphogénèse qui marquent l'évolution des
germes et la formation des enfants depuis la première petite algue bleue sur
les mers. Ainsi les microsystèmes de régulation de l'organisme de la mère,
s'harmonisent-ils avec les macrosystèmes de l'univers.
Oui, c'est une femme «enceinte»
(incincta: ceinture) ceinturée des lignes de force solaire qui vont se croiser
en elle pour former son enfant, comme elles se croisent sur la terre pour
former les saisons.
extrait
de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME
Par
Pierre C. Renard 1996
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