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vendredi 2 janvier 2015

HOMME – FEMME ET L’ENFANT




La Mère de Bouddha (Prince de l’Inde), connue également pour avoir été une illustre réformatrice, était un être d’une grande sagesse alors qu’à cette époque les femmes n’avaient aucun rôle social ni de position religieuse et étaient considérées tout simplement comme des êtres issus du niveau le plus bas de la création.

Bien qu’il n’était pas permis aux femmes d’exprimer la moindre idée ou opinion et malgré la piètre considération donnée à la femme de cette époque, la Mère de Bouddha ne pouvait s’empêcher de penser profondément. Elle était témoin de l’oppression dont son peuple était victime, asservi, réduit au rang de simples esclaves. Son âme était en totale communion et sympathie avec tous ces êtres. Alors qu’elle était enceinte, jour et nuit elle méditait sur de hautes et nobles pensées jusqu'à ce que les battements de son cœur soient à l’unisson avec celui de son cher enfant. Ignorant tout de la loi de l’influence prénatale, qui aujourd’hui commence à être reconnue universellement, elle voulait vivre le plus longtemps possible pour voir en son fils, Bouddha, l’expression de ses plus hauts idéaux. Comme ce remarquable enfant grandissait en stature et en sagesse jour après jour, elle reconnut en lui toutes les pensées qu’elle avait tant chéries en son cœur avant la naissance de son enfant.

Le père de Bouddha et les membres de sa Cour étant incapables de tenir compte de la position prise par l’héritier du trône, lui conseillèrent avec empressement de changer ses vues, mais Bouddha n’avait pas le moindre désir d’être un souverain dominant son peuple : son seul souhait était de leur enseigner comment s’aider eux-mêmes, une aide qui était là en eux et serait toujours présente, la plus belle valeur de donner et recevoir.

Le thème de l’influence prénatale est d’une importance capitale et est encore de nos jours très peu compris. Si les mères et les pères pouvaient prendre conscience du pouvoir qu’ils ont sur leur enfant avant sa naissance combien différente serait la race humaine. Nos enfants ne seraient pas alors obligés de lutter durant toute leur vie, de tâtonner dans les ténèbres, commettant erreur après erreur, et ressentant combien est long le chemin pour passer de l’état animal à l’état divin.

Chaque enfant qui vient au monde possède le droit divin de naître libre mais le poids des souffrances, allant en augmentant avec le temps, l’emprisonne. On peut dire que l’ignorance de la mère durant l’importante période de la grossesse en est la cause.

Quand la femme tiendra sa véritable place dans la vie, qu’elle sera éduquée dans la compréhension de cette loi naturelle toute-puissante, ce pouvoir pourra être reconnu par tous, car chacun comprendra alors qu’elle est la détentrice de la clé de la Vie.

Deux femmes ont reçu cette éducation et elles ont mis au monde les enfants les plus merveilleusement développés que le monde n’ait jamais connu : Saint-Jean Baptiste et Jésus de Nazareth. Dans l’histoire orientale nous lisons de Marie et d’Elisabeth qu’elles se rendaient sur une montagne où résidait leur illustre instructeur pour être initiées à cette nouvelle éducation et devenir ainsi de parfaits instruments pouvant donner vie à deux êtres qui joueraient un rôle prépondérant dans l’histoire du monde. Que ces deux femmes aient été des mères idéales cela ne fait aucun doute. Elles ont été choisies pour réaliser ce but divin grâce à leur pureté de pensée et à leur éducation spirituelle ainsi qu’à leur hérédité qui fut soigneusement étudiée, car c’est la mère seule qui a le pouvoir de transmettre au futur enfant les pensées qu’elle souhaite voir se manifester en lui, une loi qui a été seulement reconnue partiellement à travers les âges.

Ne voyons-nous pas des mères malades mettre au monde des enfants délicats et malades eux mêmes ? Ne constatons-nous pas également que des enfants ont été touchés par les fortes émotions ressenties par leur mère durant la grossesse, comme la peur, la surprise, le dégoût ?
Ne pouvons-nous pas arriver à la raisonnable conclusion que si la mère peut inconsciemment transmettre ses états négatifs à son enfant, causant pour elle peines et douleurs dans son cœur, elle peut aussi attendre son enfant dans un état éclairé de profond contentement et imprimé chez-lui des pensées de santé, de bonheur et de bonté, apportant à la mère une joie intérieure qui aura également une répercussion sur son enfant.

Les pères pensent que ce processus appartient exclusivement aux femmes et se sentent ainsi déchargés de toutes responsabilités. Bien au contraire, leur responsabilité est double car la condition mentale de la mère dépend presque entièrement de l’attention du mari vis-à-vis de sa femme durant la grossesse. L’homme devra donc être à l’écoute des besoins de sa femme, rendre sa vie aussi confortable qu’il lui est possible de le faire et lui témoigner tendresse et attention. Il recherchera à développer lui-même ses plus nobles qualités d’esprit et de cœur lesquelles se répercuteront sur l’enfant à travers la mère durant cette période capitale. Rien ne peut attrister et déprimer autant une future mère que la négligence et l’indifférence de son mari à son égard pendant la grossesse.

Si la mère n’a pas la force de caractère de transmettre à son enfant de fortes pensées, l’enfant évoluera de façon bien ordinaire, soumis aux tendances des masses, ouvert à toutes les suggestions du monde et sans volonté pour résister à leur emprise.

Les mères, dans leur manifestation la plus primaire, mettent au monde des enfants sans avoir aucune pensée particulière, juste comme le font les animaux. Aussitôt que leurs enfants sont assez grands, ils sont mis au travail, sans que les parents leur aient enseignés quoi que ce soit.
Ces parents ne sont d’ailleurs pas à blâmer car comment pourraient-ils enseigner à leurs enfants des choses qu’ils n’ont pas apprises eux-mêmes. Ainsi ces pauvres petits êtres sans défense auront à lutter tout au long de leur vie, étant établi qu’une génération se termine exactement au même point où elle a commencé. Ce malheureux héritage ne pourra seulement prendre fin qu’en éduquant les mères sur la compréhension de cette loi naturelle de prénatalité.

On ne peut pas nier que les enfants nés d’une mère plus âgée sont habituellement plus brillant et plus talentueux que des enfants nés d’une jeune mère, et ce fait est du à la connaissance acquise par les expériences de la mère.

Quand les mères apprendront qu’elles détiennent le pouvoir de créer non seulement le corps de leur enfant mais également son esprit et son âme, et ainsi former leur enfant comme elles souhaitent qu’il soit, elles cesseront de donner naissance à des enfants dans une totale ignorance.


EXTRAIT DE "UNE NOUVELLE CONSCIENCE POUR LES FEMMES" - LIVRE 3: MARY BARTEAU: DEVOIR PRÉNATAL

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