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jeudi 21 août 2014

La conception des enfants par Omraam




Que cherche un homme chez une femme ?

Si on se borne à observer ses gestes, son comportement, il semble ne chercher que des formes physiques. Mais pourquoi cette recherche n’en finit-elle pas, comme s’il n’arrivait jamais à trouver ce qu’il désire ? Parce qu’il ignore que ce qu’il cherche, ce n’est pas cette matière-là, visible, tangible, mais une matière subtile que la femme est seule à posséder. Seulement, le pauvre, il n’en trouve pas beaucoup, car il ne sait même pas ce qu’il cherche chez elle ; et comme la femme n’a pas non plus conscience de posséder cette quintessence si précieuses, elle ne fait rien pour la lui donner. Quant à elle, ce qu’elle cherche chez l’homme, c’est la puissance, la puissance d’un esprit supérieur. Or, ce qu’elle trouve le plus souvent, c’est la force brutale, la violence… ou bien la faiblesse qui se camoufle derrière une force apparente. Aucun des deux ne sait donc apporter à l’autre ce dont il a besoin, et ils restent insatisfaits.



A travers tous ces contacts, ces embrassements, les hommes et les femmes ne cherchent en réalité qu’une chose ; la quintessence la plus pure de la Mère Divine et la force la plus pure du Père céleste. Tant qu’ils n’en sont pas conscients, leurs échanges ne peuvent qu’être imparfaits et ils ne font rien de tellement mieux que les animaux. Mais lorsque deux êtres se rapprochent avec une conscience éveillée, avec le désir de donner à l’énergie sexuelle une destination divine, cet acte devient sacré. Car ce ne sont pas les gestes, les actes eux-mêmes qui sont purs ou impurs, coupables ou innocents, c’est le contenu, c’est le but, ce qu’il y a à ce moment précis dans la tête de l’homme et de la femme ; de là dépend la qualité des énergies, des émanations, de toutes ces forces psychiques qu’ils projettent lorsqu’ils s’aiment.

Tant qu’un homme et une femme n’ont pas travaillé sur eux-mêmes pour s’ennoblir, se purifier, même s’ils ont attendu de se marier pour s’unir physiquement, ils sont coupables. Ils seront peut-être approuvés et applaudis, leur famille leur fera un festin, la maire et l’église leur donneront l’une le droit et l’autre la bénédiction, mais l’intelligence cosmique les condamnera. Car que vont-ils se communiquer ? Des influences malsaines, nocives, c’est tout. Donc, même si le monde entier approuve leur acte, les lois de la nature vivante se prononcent contre eux, parce qu’ils ne font que se salir. Et inversement, la société peut leur reprocher d’avoir des relations sexuelles sans être mariés, mais s’ils déversent le Ciel dans l’âme l’un de l’autre, tous les anges en haut sont émerveillés.

Le bien et le mal ne résident pas dans le respect ou le non-respect des conventions, mais dans la nature, la qualité de ce qu’un couple est capable d’apporter. Le Ciel ne se préoccupe donc pas de savoir si l’union d’un homme ou d’une femme a été sanctionnée par la loi, il ne s’intéresse qu’à ce qu’ils sont en train de se donner pour leur édification, leur élévation mutuelle, car ce sont ces éléments de pureté, de lumière qu’ils communiqueront aussi un jour à leur descendance.

Concernant la sexualité, la procréation, vous trouverez ce que vous voulez savoir dans des livres spécialisés, il existe toute une littérature sur ces sujets. Je ne la connais pas, parce que cela ne m’intéresse pas d’entendre parle de l’acte sexuel exclusivement du point de vue anatomique, physiologique, ou… "technique", si vous voulez. On trouve tout dans ces livres-là, sauf ce que je vous révèle, c’est à dire le côté spirituel de cet acte. Or il faut de plus en plus apprendre à le considérer comme un travail gigantesque de reconstruction, de réédification, de résurrection, de divinisation pour toute l’humanité.

Les organes sexuels sont les racines de l’être, et si on en use à la légère, on peut abîmer l’être entier ; car les racines, tout dépend d’elles, tout vient d’elles. Ce sont ces racines-là qui déterminent l’ensemble de la personnalité, qui donnent toutes les nuances d’un tempérament, d’un caractère. Regardez seulement les différences qui existent entre l’homme et la femme. Beaucoup de manifestions de leur vie physique, affective, morale, intellectuelle, ont leur origine dans ce que l’on a appelé "les parties intimes".

Dans le plan physique, évidemment, il n’existe pas plusieurs manières de s’unir pour avoir un enfant, mais une seule. C’est dans les plans subtils qu’il existe des milliers de façons de penser et de ressentir cet acte. Dans le plan physique, il n’existe qu’une façon traditionnelle, cosmique, appelez-la comme vous voulez, pour avoir un enfant, et on ne peut pas reprocher aux humains de ne pas en avoir trouvé d’autres. (Laissons de côté les dernières découvertes de la science concernant l’insémination artificielle et les bébés éprouvette). Mais dans l’âme, dans le cœur, dans la pensée, l’amour offre des possibilités, des nuances, des expressions de plus en plus belles et spirituelles… jusqu’à l’infini !

En réalité, ce n’est pas seulement au moment où l’homme fertilise physiquement une femme que ses organes sexuels sont en activité. Non, de la même façon que les yeux, par exemple, sont toujours en train d’exprimer quelque chose de la vie intérieure, le sexe aussi reflète et exprime cette vie intérieure. Il y a sans cesse des émanations, des radiations éthériques. Mais ces radiations ne sont pas les mêmes chez tous les hommes ; leur qualité dépend de la vie qu’ils mènent, si cette vie est spirituelle ou animale. L’homme parfait, l’homme idéal, tel que l’intelligence cosmique l’a créé dans ses ateliers, est semblable au soleil, et ce qui émane de lui est de la même quintessence que la lumière solaire, mais à l’état éhtérique. C’est pourquoi ceux qui abusent de cette force, au lieu de comprendre qu’elle est imprégnée de la sainteté de la lumière, d e la vie du soleil, et qu’ils peuvent s’en servir pour des créations magnifiques, le soleil les punit en les privant de ses trésors les plus précieux.

Plus un être se rapproche de la perfection, plus ses émanations deviennent semblables à la lumière ; comme la lumière, elles se propagent à travers l’espace et les créatures qui sont sensibles les reçoivent et en bénéficient. Voilà pourquoi les hommes et les femmes doivent chercher à atteindre la perfection du soleil ; parce que c’est toujours cette même force, cette même énergie solaire qui sort à travers leur cerveau, leurs yeux, leurs mains, leur parole, leur pensée, et aussi à travers leurs organes sexuels. Et comme la lumière du soleil, cette force apporte ses bénédictions non seulement aux humains, mais aux plantes, aux pierres, à toute la nature. L’intelligence cosmique a conçu la création d’une façon divinement belle, ce sont les humains qui déforment tout, rapetissent tout, enlaidissent tout.

Même si cette idée, que l’énergie sexuelle est de la même nature que l’énergie solaire, vous paraît incroyable, prenez-la au sérieux, car elle vous encouragera à devenir plus pur, plus lumineux. A quoi sert-il d’entendre des révélations pareilles si elles ne produisent pas sur vous des résultats bénéfiques, si elles ne vous poussent pas à souhaiter redevenir semblable à cet être primordial, le premier homme, quand il sortit des ateliers du Créateur, rayonnant comme le soleil ?

L’homme fertilise la femme comme le soleil fertilise la terre. Mais désormais il doit apprendre à donner aussi ses semences dans le plan spirituel, pour que la femme dans son âme, dans son cœur, mettre au monde des enfants divins avant de les mettre au monde dans le plan physique. Car attendre le moment de concevoir un enfant pour essayer de se mettre dans un bon état intérieur, cela ne suffit pas. C’est des années avant qu’l faut se préparer, afin de ne déclencher que des courants harmonieux qui inviteront des entités divines à venir s’incarner sur la terre. Quels sont les parents qui ne souhaitent pas avoir des enfants en bonne santé, baux et doués de toutes les qualités intellectuelles et morales ? Malheureusement, à cause de leur ignorance, ils ne sont le plus souvent préparés qu’à accueillir des esprits malfaisants du passé qui tournent autour des humains en cherchant à se réincarner, et qui feront le malheur de leur famille et de la société.



On entend souvent des parents se plaindre. "Mais qu’avons-nous fait pour avoir ce démon dans notre famille ?". Ça malheureusement, ils ont fait quelque chose, ne serait-ce que d’être ignorants, car l’ignorance est le pire des malheurs. Et parmi les nombreux aspects de cette ignorance, il y a la croyance que la naissance d’un enfant est une sorte de jeu de hasard ; puisque dans une même famille on peut voir arriver un voyou, un saint, un musicien, un mathématicien génial, ou un handicapé mental sans qu’on puisse comprendre pourquoi, on voit là une sorte de loterie ; on essaie bien de trouver quelques traits communs avec les parents, les grands-parents, les arrières-grands-parents, ou avec un oncle, une tante .. mais on est loin de tout expliquer.

Si la naissance des enfants pouvait n’avoir qu’une explication matérialiste fournie par les lois de l’hérédité, les enfants nés d’un même père et d’une même mère ne devraient pas présenter de telles différences physiques, morales, intellectuelles. Or c’est ce qui se produit. Cela prouve qu’il y a d’autres explications ; les lois de la réincarnation, mais aussi et surtout la nature des éléments, des courants que les parents ont attirés par leurs pensées et leurs sentiments au moment de la conception. Connaître la physiologie, la biologie ne suffit pas, il faut connaître les processus fluidiques et énergétiques qui entrent en jeu pendant la conception, pour comprendre qu’il y a là des forces à diriger vers un but déterminé. Quand des ingénieurs envoient une fusée dans l’espace, ils calculent sa présence, étudient sa trajectoire ; ils n’expédient pas n’importe comment dans le ciel un objet incontrôlé qui retombera sur leur tête ou sur celle des autres. Eh bien, c’est justement ce que font les ignorants qui créent un enfant sans avoir conscience de la nature des énergies qu’ils déclenchent ; ensuite ils s’étonnent que ces énergies se retournent contre eux.

Deux êtres qui s’unissent pour avoir un enfant doivent le faire dans la lumière, c'est-à-dire avec la conscience de travailler ensemble à une entreprise grandiose. Our cela ils ont à leur disposition ce facteur formidablement puissant qu’est la pensée. Car la pensée est une puissance alchimique et magique capable d’attirer des éléments et des courants de même nature qu’elle. Mais comment espérer qu’ils feront ce travail de la pensée s’ils ne se sont jamais exercés à la vigilance, à l’attention, à la maîtrise de soi ? Or justement, les humains ne s’exercent pas, car ils n’ont pas d’autre désir que celui de se laisser emporter, submergés par le plaisir. Et la pensée, ils tâchent plutôt de la supprimer parce qu’ils la considèrent comme l’ennemie du plaisir. Il paraît que pour éprouver des sensations il faut se griser, perdre la tête. Mais qu’en savent-ils ? Ont-ils essayé d’être vigilants, de ne laisser passer dans leur amour que ce qui est lumineux, poétique et bon pour l’autre, afin de voir quelles joies ils vont éprouver et les découvertes qu’ils vont faire ? Non ? Alors, puisqu’ils n’ont jamais essayé, comment peuvent-ils se prononcer ? Ils sont enchantés de se perdre dans les tourbillons de la passion, parce qu’ils croient trouver là le bonheur, alors qu’en réalité ils ne font que signer leur arrêt de mort spirituelle.

Donc, ceux qui veulent qu’un esprit supérieur vienne un jour s’incarner dans leur famille, doivent devenir conscients de la gravité de leur acte et faire un travail par la pensée. Oui, par la pensée qui sera là, présente, vigilante, à ce moment si essentiel de la conception. Il faut au moins qu’ils soient conscients et se disent : "Par cet acte, nous allons toucher des puissances formidables, terribles. Mettons au moins ce transformateur qu’est notre pensée pour les canaliser, les orienter". Car la pensée en effet agit comme un transformateur, elle permet de mobiliser instantanément les forces qui collaboreront bénéfiquement au travail de création.

La fusion de l’homme et de la femme est la répétition du phénomène cosmique de la fusion de l’esprit et de la matière ; l’esprit qui descend pour animer la matière, et la matière qui s’élève pour donner à l’esprit les possibilités de se fixer et de réaliser ainsi ses projets. Quand l’homme s’unit à la femme, cette fusion déclenche tout un processus en lui ; son organisme travaille à extraire de l’univers une quintessence subtile qui descend le long de la colonne vertébrale et qu’il donne à la femme. C’est cette quintessence sur laquelle la femme travaillera ensuite pendant neuf mois pour former l’enfant.

Ainsi, au moment où ils conçoivent un enfant, l’homme et la femme deviennent les conducteurs des deux principes cosmiques, le principe masculin et le principe féminin qui règnent en haut, dans le monde divin. Pour un moment au moins, l’homme doit s’efforcer d’incarner ce principe parfait de grandeur, d’intelligence, de noblesse, de stabilité, que représente le Père céleste. Et la femme aussi doit s’efforcer de devenir l’incarnation du principe de la Mère divine, qui est pureté, tendresse, finesse, générosité, douceur. Au moment de la conception, l’homme et la femme qui  se sont ainsi préparés, vibrent à l’unisson avec ces deux entités sublimes qui ont créé le monde, qui sont au-dessus de tout et qui contiennent tous les bonheurs, toutes les richesses, toutes les bénédictions. L’homme qui est conscient d’être devenu le conducteur du Père céleste fertilise sa femme en pensant qu’elle est la représentante de la Mère Divine ; et la femme, consciente qu’elle est devenue la conductrice de la Mère Divine, s’efforce de donner à son mari, dans lequel elle voit le représentant du Père céleste, la matière la plus pure pour cette création. C’est ainsi que l’enfant qui naîtra sera un enfant Divin, parce qu’il aura été conçu dans un état de conscience divin.

L’humanité ne peut être transformée que par des êtres conscients de ce que représente cet acte de concevoir des enfants. Les parents ont donc une responsabilité terrible, et c’est pourquoi, des années à l’avance déjà, ils doivent se préparer.

Extrait de Omraam dans "Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice" aux éditions Prosveta – page 614/673 recopié par Francesca.


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