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vendredi 1 avril 2016

Elle était une fois : l'illusion de l'égalité


Mai 68 les femmes descendent dans la rue. Même si depuis 1945, elles ont le droit de voter, beaucoup reste à conquérir : droit de disposer d'elles-mêmes, droit à la contraception, à l'avortement. La révolution de la femme passe par la notion de « mon corps m'appartient ! ».



Dans une publication de « la Marche mondiale des femmes », cette revendication de liberté demeure bien fondée aujourd'hui encore. Le chemin à parcourir reste long pour obtenir un monde d'égalité.

Selon un article du Monde, le sexisme aurait reculé dans la sphère politique actuelle. Les hommes politiques s'autorisent moins facilement des blagues sexistes ; elles sont remplacées par une attitude empreinte de machiste ou de paternaliste. La thématique du combat des femmes a évolué mais demeure vivante et mobilise les militantes dans tous les domaines. Nos états d'âme indignés nourrissent le combat.

Les femmes peuvent avoir l'illusion d'une égalité. Sentiment vite démenti si l'on en croît une étude sociologique. Elle confirme qu'après la maternité, la femme reste majoritairement, et de loin, en charge des contraintes ménagères.

En 2013, la politique européenne n'a guère évolué : les lois sur la parité ne sont que « chiffons de papier ». Les structures sont certes établies, mais les préjugés demeurent. Au bilan, la liberté de paroles et d'action reste très relative.

Barbara Ann Hubert, Psychanalyste : « LA LIBERTE, un chemin vers la joie intérieure… »

« Barbara, quelle est ta vision de la liberté ? En quoi la psychanalyse peut-elle se révéler une aide vers plus de liberté ? »

Pour la psychanalyse, nous parlerons de la liberté intérieure. Souvent, il nous arrive de percevoir en nous une réaction qui n'est pas celle que nous choisirions s'il nous était possible de n'écouter que notre cœur. La violence physique ou verbale est l'une de ces réactions.

Se positionner en cas de désaccord, pouvoir entendre un refus sans se sentir abandonné, vivre une situation difficile sans s'effondrer…Compatir sans se perdre dans l'autre sont pour moi des signes de liberté.

La psychanalyse qui accompagne la compréhension des mécanismes réactionnels est une voie de libération de nos croyances, de nos préjugés et de nos réactions enregistrées. Cette compréhension est une étape, viendra ensuite la volonté de choisir le changement et la liberté.

Cela prend du temps et notre époque de productivité voudrait des modes d'emploi et des solutions rapides, y compris pour la liberté intérieure. Cette recette n'existe pas, il s'agit d'un chemin personnel et nous avons l'espace de notre vie pour le parcourir.

Un grand empêchement à notre liberté est l'emprise, qu'elle soit politique, religieuse, familiale, historique...

Nous ne pouvons pas nous libérer de quelque chose que nous ignorons : pour le faire, il est nécessaire de se distancier de son histoire, de la comprendre, puis de choisir de changer. Cela nécessite un accompagnement, car la pensée se déploie dans la relation.

Cette notion de choix, de distanciation est pour la psychanalyse le lieu de la liberté. Il est possible de choisir et de se diriger vers l'acceptation de nos limites, et de la réalité qui nous est proposée. Accepter ne signifie pas subir, ni rester sans agir au contraire.
La liberté est une action, un mouvement intérieur vers la vie et vers la joie.

Barbara Ann Hubert Psychanalyste et Membre de l'association Abraham et Torok. Membre fondateur du Cerp.





Créer sa liberté

La république dans sa Constitution appelle à la Liberté.
Où se trouve-t-elle sinon dans notre ressenti. La vérité est présente dans notre espace intérieur. Notre vérité sur la liberté…Que chacun est libre de choisir ou de s'imposer.

La femme est à la recherche d'une unité perdue entre son masculin et son essence féminine.

Est-elle guérisseuse, magicienne, prêtresse. Porte t'elle toutes ces virtualités ? Toute femme recèle cette énergie féminine sacrée qui ouvre à une conscience nouvelle, féconde et créatrice.

Pourquoi s'éveiller au féminin ? Parce que le monde actuel est orphelin de son féminin ! La moitié de son humanité… Et si la femme de par son tempérament trop émotionnel a longtemps été écartée de la spiritualité, aujourd'hui par la méditation, elle réussit à acquérir une résonance intérieure nouvelle.

Alors célébrons notre nature : divine, sacrée voire épicurienne dans une solitude choisie ou non, dans une relation de couple. Permettons que l'héritage de nos mères et grands mères nous offre le plus beau des cadeaux : celui de comprendre que seule la liberté intérieure est réelle. C'est à moi de la conquérir. Par la méditation si je le sens.

« La Vie en elle-même est une toile vide. Elle devient ce que vous peignez dessus. Vous pouvez peindre la misère ou vous pouvez peindre la joie. Cette liberté est votre splendeur. »

« Vous ne pouvez être que ce que vous êtes. Détendez-vous ! L'existence a besoin de vous tels que vous êtes ». Osho

Telle que je suis : libre ou non. Mais libre de célébrer mes choix de vie. Jacqueline Heinen : « une liberté toujours revendiquée !»

Professeur de sociologie à l'université de Versailles, Jacqueline Heinen montre que le chemin qui mène les femmes à la liberté est semé d'embûches…

« En tant que sociologue as-tu vu la notion de liberté évoluer pour les femmes depuis les revendications de 68. Quels sont les désirs des femmes aujourd'hui ? »



Par Patricia Menetrey

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