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dimanche 7 février 2016

Les maladies gynécologiques et leurs origines.


Madame XX. me consulte par ce qu’elle a un fibrome pour lequel la chirurgie est préconisée. Son utérus a augmenté de volume, ses règles sont abondantes et la fatiguent. Elle aimerait essayer un traitement énergétique plutôt que de se faire d’emblée enlever l’utérus. Elle a 43 ans. L’interrogatoire généalogique m’apprend que sa sœur aînée a eu une l’hystérectomie (ablation de l’utérus ) à 44 ans, que sa tante, la sœur aînée de sa mère, en a eu une à 44 ans et que sa mère a aussi subie cette même opération à 43 ans. Françoise est la deuxième fille de trois enfants. Elle a trois ans de différence avec sa sœur aînée et elle est suivie d’un garçon de deux ans plus jeune. À la génération qui la précède, celle de sa mère, elles sont deux filles, elles aussi espacées de trois ans. Sa mère est la seconde et elle est suivie, à deux ans d’intervalle, d’une fausse-couche hémorragique. Poursuivant ce travail avec moi, Françoise apprend qu’à la troisième génération, sa grand-mère maternelle est morte en couches à 43 ans, en mettant au monde un garçon qui ne lui a pas survécu.
Dans sa lignée paternelle, son père, Bertrand, est le dixième de douze enfants. Il porte le prénom du neuvième enfant décédé avant sa naissance et il est suivi d’un onzième enfant qui lui aussi est mort en bas âge. Encadré de deux frères morts, ce père porte ainsi en lui la mort depuis sa naissance. 
Ces informations et les répétitions qu’elles dévoilent sont, dans ce cas, si évidentes qu’elles font révélation. Françoise savait qu’elle suivait le même sort que sa mère et sa sœur, mais elle n’avait pas fait le lien avec la mort en couches de sa grand-mère maternelle au même âge qu’elle, dont on ne lui avait jamais parlé. Elle savait que sa grand-mère était morte alors que sa mère était encore petite, mais les circonstances exactes de cette mort avaient toujours été éludées. Françoise ignorait donc que sa grand-mère était morte en mettant au monde un garçon qui lui aussi était mort. Elle n’avait jamais pu en parler à sa mère, car à la moindre question, celle-ci sombrait dans un profond chagrin et se mettait à pleurer :  il fallait taire l’événement, ne jamais aborder cette partie de l’histoire. Or Françoise avait spontanément, comme tout enfant le fait, soutenue et assistée cette mère déprimée, sans savoir que sa dépression  venait de ce qu’elle n’avait jamais accepté la mort de la sienne et de son petit frère, elle n’en n’avait jamais fait le deuil.
Lorsque des drames sont ainsi tenus secrets, ils prennent dans l’esprit des descendants, l’aspect d’un « fantôme » au sens psychanalytique du terme[3], c’est-à-dire un « trou opaque et vide » qui se substitue aux représentations de la mort de la grand-mère et du petit frère. Le fil de la succession des générations est ainsi parasité par cet enkystement, ce « fantôme » qui , se transmettant inconsciemment de mère en fille, s’y présente comme une « pathologie de lignée ». Le traumatisme a provoqué un « arrêt sur image" où se bloque la dimension cyclique du temps puisque le fibrome de Françoise réactualise un événement qui s’est produit au même âge deux génération plus tôt. 
La répétition est un phénomène pour l’apprentissage et l’intégration des évènements de la vie.Elle fait partie du psychisme humain . nous avons tous été structurés par le tissage des énergies de l’histoire de nos deux lignées et nous transmettons à nos enfants un état d’être qui leur donne les fondations de leur propre structure. C’est ainsi que la vie se répète, et comme ces répétitions surviennent à des âges ou des dates semblables, Anne Ancelin Schutzenberger a conceptualisé ce phénomène en l’appelant le « syndrome d’anniversaire».
Les répétitions ne sont pas toujours aussi démonstratives que dans l’histoire de Françoise. Il est néanmoins troublant de découvrir que des similitudes de dates de naissance, de mort, d’accident ou de maladies se reproduisent dans les évènements marquants de la vie. 
A ce niveau, les troubles gynécologiques de la femme, qu’ils soient fonctionnels[5] ou organiques[6], traduisent toujours des encombrements qui proviennent de leurs lignées de femmes. Les symptômes gynécologiques se signalent alors principalement de deux façons :soit ce sont des troubles rythmés par leur cycle : lourdeurs, douleurs ou ballonnements du ventre, des seins ou des jambes, irrégularités du cycle, saignements de l’utérus, fatigues générales, changements d’humeur, irritabilité, vulnérabilité et insatisfaction , soit ce sont des maux qui se sont installés : une prise de poids qui prédomine au niveau des seins, du ventre et des cuisses, des extrémités froides, pieds, mains et fesses gelés , des maladies à type de tumeurs bénignes fibromes, kystes ou malignes et cancers. 
Extrait de l’article de Danièle flaumenbaum
Ouvrages références : http://www.geneasens.com

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