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mercredi 23 décembre 2015

Un retour aux sources essentielles de la féminité



Tous les observateurs des évolutions sociales sont d'accord au moins sur une chose : le XXIe s. sera marqué simultanément par une prise en compte des valeurs féminines et par le relatif déclin d'un certain nombre de comportements qualifiés de masculins : force, logique rationnelle, volonté d'imposer plutôt que de convaincre. Cette "féminisation" de la vie sociale s'exprime d'ores et déjà à travers quelques tendances de fond : l'importance accordée au relationnel, à la souplesse et à la nuance ; la reconnaissance de l'intuition et de la sensibilité, du consensus et de la convivialité ; la recherche d'équilibre et d'harmonie.


Cette affirmation des valeurs féminines transforme aussi l'idée que les femmes se font d'elles-mêmes et de leur vie. Lassées de jouer les super-women en mimant les comportements masculins, les nouvelles générations profitent des droits acquis par le féminisme mais désirent aller plus loin dans l'exploration de leur féminité. Un peu partout sur la planète, des femmes se retrouvent pour dessiner ensemble l'esquisse d'une identité nouvelle, davantage en quête d'harmonie intérieure que de revendications économiques ou sociales. En retournant aux sources essentielles de la féminité, cet ouvrage dresse un certain nombre de cartes qui se révéleront utiles dans l'exploration de cet espace intérieur. 



"Femme ?" est un livre original et décoiffant qui dresse un portrait de cette femme moderne où s'harmonisent les divers aspects de la féminité : aussi bien son corps, sa sexualité, sa sensibilité, son intelligence, sa créativité que sa spiritualité... et ses mille autres secrets. Les approches superficielles du féminisme, d'origine psychologique ou sociale, ne répondent en général à aucune question fondamentale. L'auteur, par contre, propose ici une analyse approfondie qui prend en compte les caractéristiques essentielles de l'archétype féminin. 



Notre époque doit offrir aux femmes une possibilité d'épanouissement et de réalisation qui leur permette, non seulement de se libérer des oppressions anciennes, mais aussi d'affirmer leur rôle de messagères pour l'affirmation des précieuses valeurs de l'âme dans une monde de violence et de nivellement. Il ne s'agit plus d'imiter les comportements masculins mais d'exprimer une identité interne et une dimension d'âme faite de sensualité, de sensibilité, de subtilité, d'intuition et de mémoire. 


Cette qualité d'âme est indispensable pour étayer et renforcer la présence spirituelle de la conscience supérieure face à la dure hégémonie du monde matériel. Chaque jeune fille est animée par l'idéal du Prince charmant qui est avant tout le Principe spirituel auquel son âme virginale désire fusionner. La force créative féminine est alors le complément naturel et harmonieux de la force créatrice masculine.


Sortir des stéréotypes pour retrouver l'archétype de la féminité

Si l'homme représente, dans le meilleur des cas, l'esprit, la structure et la force, il se doit de respecter et de défendre cette complémentarité enrichissante que représente la femme-énergie, cette shakti sacrée qui entoure l'axe vibral de l'esprit et qui, selon la magie de l'instant, se révèle muse, mère, femme ou fille... Pour s'intégrer aux étages supérieurs de sa nature où peuvent se conjoindre en équilibre la Forme, l'Énergie et l'Esprit, la femme doit apprendre à maîtriser et à transformer les forces de destruction qui sous-tendent sa nature profonde. 


Il ne peut exister d'échange évolutif et qualitatif entre homme et femme qu'en évitant les pièges d'une dépendance amoureuse. De même que la transmutation alchimique réclame la purification du souffre - principe masculin - et du mercure - principe féminin - la communion entre l'homme et la femme est d'autant plus forte et harmonieuse qu'ils ont su préciser, l'un et l'autre, leur rôle et leur identité. L'androgynat intérieur est cette pierre philosophale qui résulte ensuite de la quintessence et de l'intégration des qualités du sexe complémentaire. 



L'auteur retrouve ici l'esprit des grandes traditions initiatiques issues d'une Synthèse primordiale déformée au cours du temps par des intérêts religieux et politiques divers. Il actualise, approfondit et redimensionne cette connaissance initiatique grâce à une longue expérience personnelle de psycho-physiologue et d'instructeur acquise dans de nombreux pays. "Femme ?" est un recueil de certains des entretiens parmi les trois mille enregistrés par IJP. Appel Guéry (licencié ès sciences et en psychologie) depuis 1986 et dans lesquels il trace, à partir d'une relation vivante avec son auditoire, les perspectives d'une identité galactique de l'être humain à l'aube du troisième millénaire. 


Ces entretiens expriment le résultat de nombreuses années de recherche et d'expérimentation pour dégager le principe féminin des stéréotypes qui enferment et réduisent la femme aux rôles sociaux de mère ou d'amazone ayant pour seule référence la forme matérielle. Dans ces entretiens, IJP. 

Appel Guéry s'adresse à un public quelque peu averti de ses recherches. Il utilise parfois des termes, des notions et un langage utilisés notamment dans son œuvre majeure, la Science Unitaire de l'Intra-univers comprenant deux cents chapitres, où il décrit, à partir d'une inspiration supérieure, les rapports complexes entre conscience, énergie et matière. L'apparition d'un nouveau champ de recherche nécessite la création d'un nouveau langage. Quelques-unes des notions utilisées ici par l'auteur appartiennent à un langage qui doit, avant tout, être perçu à partir d'une résonance interne sans être réduit à une définition intellectuelle très limitative. 

Certains passages doivent donc être abordés d'une manière intuitive - comme le sont les ouvrages initiatiques, poétiques ou alchimiques - en écoutant, au-delà des mots, la vibration intérieure qu'ils éveillent, la voix secrète qu'ils évoquent, la vérité spirituelle dont ils se font l'écho. Cette approche novatrice, tant dans la forme que dans le fond, pourrait intriguer certains lecteurs : c'est le propre des pensées innovantes que de se heurter aux pensées dominantes avant de trouver, dans l'évolution des esprits et le renouvellement des générations, une compréhension et une reconnaissance.


De l'occultation à la réinvention des valeurs féminines


En perdant peu à peu toute la compréhension ésotérique des enseignements initiatiques, l'exotérisme religieux s'est enfermé dans une interprétation littérale des textes en oubliant trop souvent de se ressourcer à l'inspiration créatrice qui donne accès aux véritables clés. Interrogeons les textes religieux sur leur conception de la féminité. Selon saint Paul, dans la première épître aux Corinthiens : "Ce n'est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme. Et l'homme n'a pas été créé pour la femme mais la femme pour l'homme." 


Il récidive dans le premier épître à Thimothée : "Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de dominer l'homme. Qu'elle se tienne donc en silence." Le théologien Tertullien déclare quant à lui : "Femme, tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée dans la pénitence, afin de racheter la faute d'avoir perdu le genre humain." Si saint Augustin considère que dans le domaine de la foi, la femme est égale de l'homme, il invoque l'ordre naturel pour affirmer son infériorité face à l'homme. Elle ne peut commander, intervenir dans des activités judiciaires, ni enseigner dans l'Église ou au dehors. Pour Gratien (XIIe s.) et saint Thomas d'Aquin (XIIIe s.), la femme est coupable du péché originel et les hommes doivent la contrôler... 

L'ostracisme vis-à-vis des femmes dont font preuve nombre de religions réside dans la perte des clés opérationnelles qui permettent un rapport magique et créatif entre les sexes. Faute de comprendre comment fonctionne cette complémentarité, on en est venu à diaboliser la dimension de la féminité. Cette diabolisation conduit à une négation et à une méconnaissance de toute la richesse émotionnelle, subtile et vitale de l'être humain. Cette perte des valeurs féminines explique en partie le fanatisme, l'inquisition voire le masochisme profond de certains fondamentalismes religieux. 


Le féminisme a été une réaction salutaire d'émancipation et de libération face à un tel obscurantisme fondé sur l'occultation et la répression des valeurs et des spécificités féminines. Si le combat féministe a porté ses fruits dans un certain nombre de secteurs de la vie publique, il s'est avéré décevant dans la sphère privée car il n'a pas su proposer de modèle ou de vision rénovée de la féminité. Un certain nombre de femmes explorent ensemble les voies nouvelles de cette féminité inspirée. Cet ouvrage a pour but d'aider ces "formes-âmes" à mieux comprendre la complexité des jeux de l'âme, en leur apportant des informations pour défendre leur essence subtile et participer ainsi, dans le meilleur aspect d'elles-mêmes, à l'évolution et à la transformation de l'humanité.





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